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Publié le 24 Mars 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: LA MORT DU CAPITAINE STACY de Stan Lee & Gil Kane

Sixième volume de la collection Marvel Epic consacré à notre araignée du quartier préférée, LA MORT DU CAPITAINE STACY s'avère de bonne tenue générale mais souffle un peu le chaud et le froid avec une poignée d'épisodes assez quelconques, voire médiocres.

Nous débutons en juillet 1970 avec un "Beware the black widow" sans intérêt qui vise simplement à présenter le personnage "remodelé" de la Veuve Noire. L'épisode suivant n'est guère meilleur, le scénario nous refaisant le coup du Peter Parker malade qui se démasque de manière involontaire et doit ensuite arranger la situation auprès de ses amis. Bon, comme c'est la seconde fois en quelques années et que Peter se trouve toujours non loin de Spidey quand celui-ci intervient disons que la petite bande a quand même des problèmes de compréhension.

Heureusement la trilogie d'épisodes suivants remonte largement le niveau et confronte Spidey au Docteur Octopus. Le récit est efficace, avec un côté plus social et politisé que de coutume, et se conclut par la mort marquante du Capitaine Stacy. D'où un gros dilemme pour le Tisseur car Gwen le tient pour responsable, juste au moment où il allait se révéler à elle. Or, plus question que Peter dévoile sa véritable identité à sa copine. Cela perturbe grandement leur relation amoureuse et conduit la blonde à s'exiler pour un temps en Angleterre. Conséquence, Mary-Jane se sent pousser des ailes et mettrait bien le grapin sur un Peter n'ayant plus rien de commun avec le "puny loser" de ses débuts. Problème: MJ sort avec Harry Osbourne dont le père, Norman, retrouve la mémoire après avoir découvert une planque du Green Goblin. Le soap-opéra occupe joyeusement (et pas toujours avec subtilité) les épisodes suivants mais ceux-ci sont distrayant en dépit de scènes de bagarres inutilement plaquées sur le récit avec Iceman, le Rodeur et le Scarabée. Des apparitions de remplissage pour assurer le quota d’action, à l’époque il semblait impossible d’envisager qu’un comic d’encapé puisse se passer de sa baston mensuelle.

Le scénariste plonge ensuite dans divers contestations typiques du début des seventies: problèmes raciaux, drogues qui se répandent dans les rues, surpopulation carcérale, manifestations étudiantes, guerre du Vietnam, montée en puissance de la télévision et journaux papier en berne. Pour de la BD super-héroïque grand public, ces thématiques sont relativement bien développées et rien ne sombre dans le ridicule ou le prêchi-prêcha.

Ensuite, un autre triptyque oppose à nouveau Peter au Goblin tandis qu'Harry Osbourne lutte contre son addiction à la drogue. Un happy end conclut ce récit au long cours avant une saga risible mais amusante dans laquelle Spidey tente de supprimer ses pouvoirs et se retrouve inexplicablement avec quatre bras supplémentaires. Il croise alors la route de Morbius le Vampire (quelque peu sous-exploité) et demande l'aide du docteur Connors qui, évidemment, redevient le Lézard.

Le volume se conclut par un hommage assumé à King Kong et une excursion en Terre sauvage en compagnie de Ka-Zar, d'un monstre géant et d'une Gwen en seyant bikini rouge. Pas formidable mais divertissant.

Dans l'ensemble, cet Epic est de bon niveau avec des dessins de Gil Kane efficaces et modernes. L'artiste utilise adroitement son décor new yorkais que l'on devine grouillant, sombre et pollué, avec de beaux effets de perspectives et un découpage des planches nerveux. Spiderman quitte réellement la naïveté des golden sixties pour plonger dans l'ambiance beaucoup plus réaliste et dangereuse des seventies avec sa cohorte de conflits et de problèmes dans une métropole prête à exploser. Malgré des épisodes dispensables et des baisses de rythmes, un Epic de qualité et une pièce indispensable dans la mythologie du Tisseur.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Spiderman, #Marvel Comics, #Marvel Epic Collection, #Comic Book, #Stan Lee

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Publié le 3 Février 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: GREAT POWER

L'époque modern des super-héros débute réellement ici, avec ces premières aventures de Spider-man. Une foultitude de vilains effectuent leurs débuts, comme Le Caméléon, Octopus, le Vautour, L'homme Sable, Mysterio, le Lézard, Electro, le Bouffon Vert, Kraven le Chasseur, etc. Soixante ans plus tard ils constituent toujours le roster principal des ennemis de notre araignée du quartier préférée. A cette époque, Octopus est vraiment l'ennemi N°1 de Spidey et il apparait ici à trois reprises seul avant de revenir une quatrième fois dans la première incarnation des célèbres Sinister Six.

Comme tous les comics de cette période, les défauts sont évidents: une tendance à la répétition de l'action via des bulles de pensées envahissantes, des explications redondantes ou inutiles, etc. Les récits sont emballés en un seul épisode d'une vingtaine de pages, ne laissant pas vraiment le temps de développer les intrigues ou les personnages.

Si les récits souffrent souvent d'une naïveté préjudiciable, les protagonistes se montrent attachants. Peter Parker compose un adolescent crédible, tiraillé entre plusieurs possibles histoires d'amour, régulièrement embêté par Flash Thompson et devant assurer la subsistance de sa tantine qui parait avoir déjà un orteil dans la tombe (mais qui, en fait, se révélera increvable). La série s'attache donc à une poignée de teenagers que le lecteur suit dans les dernières mois précédent leur entrée à l'université. Même les antagonistes comme le pingre Jameson ou le riche et arrogant Osborn sont bien dépeints, ce qui élève indéniablement ces aventures bien au-dessus de ce que proposait à la même époque la Distinguée Concurrence. Pour s'en convaincre il suffit de relire les aventures de Batman absolument ridicules de l'époque influencée par la série télé certes fun mais fort éloignée du réalisme. Ici, les scénaristes restent à une petite échelle, ce qui convient parfaitement à un héros urbain comme Spidey. Il arrive en retard à l'école, répare son costume endommagé dans un combat, tente de vendre ses photos à J.J.J., ne peut faire la fête car tantine est malade, etc. Tout ce soap-opéra fonctionne fort agréablement, les vilains n'apparaissant souvent que dans quelques cases pour recevoir leur correction méritée.

Si la recette n'est pas encore totalement au point (lorsque les vilains sont moins intéressants les intrigues paraissent lourdes et quelque peu pénible), cette première volée d'épisodes demeure une indispensable lecture pour les fans de Spidey.

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Publié le 6 Mai 2022

SPIDERMAN: LA SAGA DU REDEMPTEUR de Peter David

Également connu sous l’appellation « La mort de Jean DeWolf », LA SAGA DU REDEMPTEUR reste un des classiques de Spidey, souvent reprise en haut des classements de ses meilleures aventures. Réalisée au milieu des années ’80, cette saga se distingue par une tonalité sombre et sérieuse éloignée des habituelles vannes lancées par l’Araignée préférée du quartier. Ici, le vilain, le Rédempteur (ou Sin-Eater) s’éloigne radicalement des super criminels folkloriques : c’est un taré, un vrai, qui se lance dans une croisade purificatrice armé d’un seul fusil à double canon. Au début du récit, notre Rédempteur tue Jean DeWolf, une des rares flics à apprécier Spiderman. Dès lors, ce dernier, qui porte à l’époque son costume noir, se lance à sa recherche, aidé par Daredevil et un policier et collègue de la défunte, le sergent Stan Carter, ancien du S.H.I.E.L.D.

Peu après, le Rédempteur fait une nouvelle victime, un juge ami et mentor de Matt Murdock. Par la suite, alors qu’il évite une balle lui étant destinée, Spidey provoque la mort accidentelle d’un passant…Devenu véritablement enragé, notre monte-en-l’air pourrait bien franchir la ligne rouge si l’Homme sans peur n’était pas là pour l’obliger à retenir ses coups.

Cet arc reste une pierre angulaire de la mythologie arachnéenne. Outre la mort d’un personnage importante, il marque aussi une collaboration accrue entre Spidey et DD, ce-dernier dévoilant à Peter son identité lors de l’épilogue afin d’égaliser les choses : DD a, en effet, percé à jour l’identité secrète de Spiderman en comparant son rythme cardiaque à celui de Peter. L’intrigue, entre polar et « vigilante », fonctionne parfaitement et la révélation concernant le Rédempteur se montre fort bien amenée et surprenante.

LA SAGA DU REDEMPTEUR se compose de deux parties, publiées dans « Peter Parker The Spectacular Spiderman ». La première, en quatre épisodes, va des N°107 à 110, la suite occupe les N°134 à 136. Cette séquelle, un peu moins réussie mais néanmoins très efficace, prend place un an après les premiers événements : le Rédempteur est un infirme, brisé physiquement et mentalement par Spidey. Libéré il ne trouve aucune possibilité de réinsertion et accepte de monnayer ses « mémoires » à un journaliste, ce qui suscite à nouveau la fureur de Spidey. Mais celui-ci se sent également coupable d’avoir rendu infirme son ennemi, ce que met à profit Electro. Plus classique, plus typiquement « super héroïque », ce coda à la saga n’en reste pas moins largement supérieur à la plupart des histoires de Spidey lues jusque-là.

En résumé, les deux volets de cette saga forme une belle et puissante réussite avec des dessins impeccables (et quelques clins d’œil comme la présence de Charles Bronson parmi les passants) et une intrigue pertinente qui n’a pas vieilli d’un iota. Définitivement incontournable d’autant que la saga complète a été rééditée dans un volume « discount » par Panini avec quelques textes de présentation, le tout pour 6,99 euros.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Comic Book, #Hautement recommandé, #Marvel Comics, #Spiderman

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Publié le 21 Janvier 2022

MARVEL EPIC COLLECTION - VENOM: SYMBIOSIS

Premier épais recueil consacré à Venom dans la collection « Marvel Epic », SYMBIOSIS remonte aux origines du mythique anti-héros / super vilain avec l’acquisition, par Spiderman, d’un mystérieux costume noir durant le crossover GUERRES SECRETES. Le recueil reprend donc une dizaine de numéros d’Amazing Spider-man et, notamment, le célèbre N°300. A cela s’ajoute des épisodes tirés de Web of Spiderman et Spectacular Spiderman, parfois en ne reprenant que les pages principales, celles où Venom apparait, ce qui donne davantage d’homogénéité à ce recueil et évite la lecture fastidieuse d’épisodes entiers tirés de la continuité. Bien ficelée, l’anthologie ajoute donc du matériel supplémentaire (parfois une simple page) de différentes revues afin de rassembler toutes les premières apparitions de Venom de manière harmonieuse et chronologique. Si le fidèle de Spidey a probablement déjà lu une bonne partie des titres proposés, dont beaucoup sont de petits classiques de notre araignée du quartier préférée, les relire ainsi s’avère agréable.

Le lecteur se remet ainsi en mémoire les principaux faits concernant Venom : l’aide apportée par les Fantastiques pour se débarrasser du symbiote, la possession d’Eddie, le bizarre code de l’honneur du criminel, etc. Parmi les titres plus obscurs et anecdotiques, le bouquin propose deux épisodes du très oublié Darkhawk et le graphique novel « Avenger : deathtrap – The Vault » d’une soixantaine de pages, publié en 1991 et dans lequel Venom tient un rôle important. Des aventures dont l’intérêt demeure essentiellement historique et permet d’apprécier la légère évolution du personnage quoiqu’il se limite ici à vouloir se venger de Spiderman. Il tient donc bien plus du super vilain détraqué que de l’anti-héros qu’il deviendra par la suite.

Forcément, comme tous les recueils de ce type, le pire côtoie le meilleur, tant au niveau des dessins que des scénarios et l’une ou l’autre histoire peuvent être zappées sans regret par les plus pressés (Les deux épisodes de Darkhawk sont quasi sans intérêt) mais, pris dans son ensemble, ce SYMBIOSIS se montre réussi et carrément indispensable pour les fans de Venom.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #Spiderman, #Marvel Epic Collection

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Publié le 10 Septembre 2021

HOBGOBLIN LIVES! de Roger Stern

Le Hobgoblin (ridiculement baptisé Super Bouffon chez nous) reste un des vilains majeurs du roaster de Spiderman et un des derniers grands adversaires (avec Venom évidemment) apparu après la période faste qui vit la naissance des Sinister Six et de la plupart des criminels « classiques ».

Plusieurs personnages ont portés le costume. Dans ce récit, Jason Macendale, alias Jack O Lantern, le deuxième Hobgoblin, révèle au public l’identité du premier, le décédé Ned Leeds. Mais Spiderman n’y croit pas. Il mène l’enquête et tente de protéger la veuve de Ned, Betty, tandis qu’un autre Hobgoblin refait surface. La guerre des Goblins est déclarée lorsque Norman Osborn s’invite dans la danse…

Bien ficelé (en dépit de quelques passages plus discutables ou moins inspirés), HOBGOBLIN LIVES ! se déploie sur trois chapitres denses et efficaces, à l’intrigue bien charpentée, qui culminent par la révélation finale de la véritable identité du Hobgoblin, un mystère qui a quand même perduré une quinzaine d’années dans la Maison des Idées et ouvert la porte à toutes les spéculations, des plus probables aux plus délirantes (genre Tante May).

Si ce récit est efficace au niveau de la narration, les dessins sont également fort jolis : réussis et quelque peu rétros, brefs typiques de leur époque mais sans les défauts les plus flagrants de cette période (musculature à la Schwarzy de tous les protagonistes mâles et nichons à la Pamela de toutes les femelles).

La seconde histoire, « Goblins at the gate » poursuit de manière sympathique la saga du Goblin en faisant intervenir, outre Hobgoblin, un nouveau Green Goblin et un Norman Osborn plus manipulateur que jamais. Là aussi, l’intrigue est globalement solide malgré quelques facilités. Le trait précis convient parfaitement et le comics assure le divertissement escompté, ce qui est le principal.

Bref, cette (double) très bonne histoire se savoure avec plaisir près d’un quart de siècle après sa première publication et rend nostalgique d’une époque imaginative et foisonnante de l’histoire de Marvel.  

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Spiderman, #Superhéros, #Marvel Comics

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Publié le 18 Juin 2021

AMAZING SPIDERMAN INTEGRALE 1968 de Stan Lee et John Romita Jr

Ce recueil débute avec « Disaster », la fin de la saga en quatre partie « Doc Ock wins ». Parker, toujours amnésique, affronte ensuite Ka-Zar (la version Marvel de Tarzan), ce-dernier étant manipulé par Jonah Jameson qui considère toujours le Tisseur comme une « menace ». Notre héros préféré retrouve cependant la mémoire et combat un second Spider-Slayer. Au cours de ces épisodes se poursuit la romance entre Peter et Gwen, ce qui lui permet de rencontrer le père de la jeune fille, le capitaine Stacy lequel connaitra un destin tragique. Par la suite, un récit assez abracadabrant mais typique de son époque imagine un nightclub qui sert de couverture pour des criminels désireux de « laver le cerveau » de personnalités importantes. Mary Jane, engagée pour y danser, sert ainsi, sans le savoir, les intérêts d’un mystérieux Brainwasher avant que le véritable cerveau ne soit révélé : le Caïd. Même le capitaine Stacy va subir un lavage de cerveau. Après un intermède dans lequel Spiderman rencontre Medusa, nous avons droit à l’association entre le premier Vautour et son successeur, Blackie Drago, qui s’affrontent pour déterminer qui a le droit de porter les ailes. Enfin Spidey doit encore combattre Mysterio le maître des illusions : ce-dernier lui fait croire qu’il dispose d’un rayon rétrécissant et expédie l’Araignée dans un parc d’attractions mortelles.

Ces épisodes (qui vont du 55 au 66 plus un annuel) sont tous sympathiques ; ils rappelleront aux plus âgés les fameux albums « une aventure de l’araignée » publiés aux Editions Lug durant les années 80 puisque ce recueil rassemble des histoires précédemment parues dans les albums « Le triomphe du dr octopus », « Rencontre avec Ka-Zar », « Amère victoire », « La proie du Vautour » et « La folie de Mysterio ». L’épisode avec Mysterio est probablement le plus original et réussi, le background des personnages se complexifie, Peter est toujours partagé entre ses activités super-héroïques, ses amours contrariés, la santé de Tantine, etc. Le duel entre les deux Vautours s’avère, lui aussi, plaisant. Une Intégrale peut-être un peu moins marquante que les précédentes mais fort agréable à lire ou relire pour les fans d’encapés nostalgiques.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #Spiderman

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Publié le 21 Mai 2021

MORBIUS THE LIVING VAMPIRE (Marvel Epic Collection)

Au cours des années ’70, Marvel se diversifie et lance de nouveaux personnages qui s’éloignent des clichés du bon et du méchant pour s’inscrire dans un intermédiaire plus ambigu. L’époque est propice à ce genre de héros avec l’Inspecteur Harry ou le Justicier dans la ville. L’occulte et le surnaturel constituent, eux aussi, un nouveau terrain pour la Maison des Idées. La firme va ainsi réactualiser Dracula (TOMB OF DRACULA), le Loup Garou (WEREWOLF BY NIGHT), la créature (MONSTER OF FRANKENSTEIN),…La période voit aussi Ghost Rider, Man Thing ou Man Wolf devenir populaires, sans oublier l’apparition de Blade le chasseur de vampires. Dans ce foisonnement apparait également Morbius, le Vampire Vivant. Ce-dernier n’est pas une véritable créature de la nuit mais bien un scientifique, atteint d’une maladie du sang, qui tente de survivre en se transformant en un monstre assoiffé de sang. Le personnage va évoluer au fil des scénaristes et ce recueil copieux permet de voir les changements qui s’opèrent entre 1971 et 1975.

L’histoire tragique de Morbius (qui nous sera rappelée à plusieurs fois au cours du bouquin) débute dans AMAZING SPIDER MAN 101 et 102. A cette époque Spidey vient d’acquérir quatre bras surnuméraires et sollicite l’aide de son ami Connors pour s’en défaire. L’Araignée du quartier croise la route de Morbius et réveille le Lézard. Une bonne entrée en matière pour Morbius que l’on retrouve dans deux Team Up opposé à la Torche et aux X-Men.

La suite diffère grandement avec une large portion dévolue à VAMPIRE TALES : le dessin (très réussi) passe au noir et blanc et le ton se veut plus mâture et sérieux, avec un long arc narratif davantage porté sur le fantastique et l’épouvante.

Morbius combat également un étrange culte satanique, rencontre une gamine qui peut devenir son moi future (une puissante sorcière) et affronte Man Wolf et le Werewolf by Night.

Dans l’ensemble cette collection définit parfaitement ce que les anglophones appellent un « mixed bag » : les parties en noir et blanc sont visuellement superbes mais l’intrigue parait confuse et recourt trop fréquemment aux scènes de combats pour résoudre les problèmes posés. Le reste est plus satisfaisant et témoigne d’une époque où Marvel se diversifiait avec des personnages originaux comme Man Wolf ou Blade.

Le tout se lit cependant davantage comme une curiosité et une tentative, louable mais pas vraiment aboutie, de faire évoluer le comic mainstream vers quelque chose de plus personnel, mâture et audacieux. Un témoignage historique pour une lecture mi-figue mi-raisin.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Fantastique, #Horreur, #Marvel Comics, #Spiderman, #Superhéros

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Publié le 9 Avril 2021

THE AMAZING SPIDER MAN - INTEGRALE 1966

Ce recueil reprend les épisodes 32 à 43 de la série Amazing Spiderman, nous voici replongé au cœur même des swingin’ sixties et au tout début des aventures de l’Araignée préférée du quartier.

Parmi les morceaux de bravoure de cette époque citons la saga en trois parties « If this be my destiny » voyant tantine May hospitalisée après une transfusion du sang de Peter (jadis publié chez Lug dans l’album « Echec au stratège »). Nous débutons directement ce recueil avec la seconde partie, « Man on a rampage », puisque la première datait de décembre 1965. A noter que cette saga, fréquemment citée parmi les classiques du Tisseur, a été sélectionnée par les fans comme une des 75 meilleures histoires publiées par Marvel lors du 75ème anniversaire de la Maison des Idées. L’épisode final qui montre un tisseur à bout de force se redresser péniblement pour porter secours à May conjugue l’écriture de Stan Lee et le visuel de Steve Dikto pour aboutir à un classique illustrant, sans doute mieux que toutes les histoires antérieures, le fameux « de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités ».

Autre moment clé de l’Histoire de l’Araignée : le Green Goblin découvre l’identité du Tisseur dans un récit en deux parties (« How Green Was My Goblin » / « The End of the Green Goblin »). En dépit de la naïveté de l’intrigue et de son côté vieillot, associé à de grosses facilités (Le Goblin, à la manière d’un méchant de James Bond, s’épanche longuement sur ses desseins permettant à Spidey de se libérer) ce doublet demeure un texte fondateur de la mythologie Marvel.

THE AMAZING SPIDER MAN - INTEGRALE 1966

Enfin, une autre saga en trois parties occupe les N°41 à 43 et confronte Spidey à un nouveau vilain qui deviendra, lui aussi, un ennemi récurent, le Rhino. Ces trois numéros furent jadis rassemblés chez Lug dans un album intitulé « La Fureur du Rhino ». Durant cette saga Peter rompt avec Betty, commence sérieusement à s’intéresser à Gwen et rencontre enfin Mary Jane avant de combattre le fils de Jonah, John Jameson, contaminé par des spores extra-terrestre dans la lignée des classiques de la science-fiction façon « Le Monstre » ou « La marque ». Le monde réel s’invite également dans le quotidien du Tisseur puisque Flash part pour le Viet-Nam et que Harry Osborn prend davantage d’importance .

Les autres épisodes confrontent Spidey à des vilains sans grande envergure même si on note un combat contre Kraven. Qu’importe, avec les trois sagas précitées, cette année 1966 se révèle indispensable.

Dans l’ensemble, une intégrale de très bon niveau : trois sagas incontournables des premières années du Tisseur et une poignée d’épisodes certes mineur mais cependant tout à fait corrects et plaisants.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #Spiderman

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Publié le 2 Avril 2021

SPIDER MAN: PLANET OF THE SYMBIOTES de David Michelinie

Composé de cinq numéros “super special”, ce crossover sorti au milieu des années ’90 (Durant l’année 1995 pour être précis) débute par la prise de conscience d’Eddie Brock concernant l’influence néfaste de son symbiote. Rejeté, le Venom en appelle télépathiquement à d’autres créatures avant de se lancer dans une vague de crime. Brocks fait donc équipe avec Spider Man et Scarlet Spider pour le stopper. Nos trois héros se retrouvent ensuite sur un monde tombé complètement aux mains des symbiotes qui se préparent à envahir la terre. Pendant ce temps Carnage s’évade de prison. Beaucoup de symbiotes, beaucoup d’anciens porteurs et deux héros (et demi si on compte Brocks) pour tenter de sauver l’univers de la menace extra-terrestre.

Dans la longue liste des « events » ou des « crossovers » du spider-verse, PLANET OF THE SYMBIOTES semble quelque peu oublié aujourd’hui mais reste pourtant une lecture sacrément divertissante. L’intrigue avance à bon rythme, les personnages se croisent et s’affrontent, les péripéties sont nombreuses et quelques twists savamment placés relancent l’intérêt à la façon des « bon gros cliffhangers » utilisés depuis des décennies par le cinéma spectaculaire.

SPIDER MAN: PLANET OF THE SYMBIOTES de David Michelinie

Alors tout n’est pas parfait, certains événements sont vite expédiés (notamment la transformation d’une grande partie des héros – dont Captain America – en pseudo Venom) mais l’intrigue avance à bon rythme, multiplie les rebondissements, intègre Scarlet Spider dans le combat planétaire contre les symbiotes et fait, au final, intervenir un Carnage de dimension titanesque.

Nous sommes dans le plus pur délire comic des années 90 (à l’époque de la fameuse et controversée SAGA DU CLONE) avec des dessins qui en mettent plein la vue et débordent des cases, lesquelles tentent de contenir des demoiselles hyper féminisées et des héros ultra musclés (dont un Parker à rendre jaloux Schwarzy)…bref rien de bien subtil mais l’assurance d’une lecture très agréable et une saga bouclée en cinq gros chapitres (et non pas étalée sur des dizaines).

Du pur fun !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Marvel Comics, #Spiderman, #science-fiction

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Publié le 8 Novembre 2019

SPIDER-GEDDON de Christos Gage & co.

Publié voici quelques années, l’event SPIDER-VERSE avait constitué un très plaisant récit mettant en scène une foultitude de « Spider Man » (Woman, Girls, Cochon,…) dans une lutte mortelle contre les Héritiers, une famille de vampires assoiffés de l’énergie vitale des Spiders. Devenu un petit classique récent de l’histoire de notre homme-araignée préféré du quartier et adapté avec une énergie démentielle sous la forme du film « Spider Man New Generation », ce récit devait recevoir une séquelle. La voici donc sous le titre de SPIDER GEDDON (dont se moque d’ailleurs Octavius en le jugeant ridicule).

Au programme ? La même chose que SPIDER VERSE, en plus explosif, séquelle oblige : encore plus de voyages dimensionnels, encore plus de Spiders et encore plus d’action. Tout ça afin de réparer une monumentale erreur d’Otto Octavius ayant permis aux Héritiers de s’emparer de la technologie de clonage du Chacal (l’event succède ainsi au fort discuté mais relativement décevant THE CLONE CONSPIRACY) et de s’échapper pour reprendre leur dévoration des Totems Araignées.

Evidemment, entre tous les mondes possibles, la Terre 616 (la nôtre) reste toujours fortement représentée : nous retrouvons Spider Man, Superior Spider Man (Otto), Miles Morales, Ben Reilly, Kaine, Jessica Drew…Et puis les favoris des fans sont de retour : Spider Cochon, Spider Punk, le Spider nippon et son robot géant Leopardon, le Spidey de Bombay, Spider Gwen…Sans oublier de nouveaux venus : Spider M’amm (Tante May), Spiders Man (une colonie d’araignées mutantes à forme humaine), un Osbourne spidérisé et le Spider Man PS4 (placement de produit oblige).

Bref, beaucoup de protagonistes et pas toujours la place pour les développer, d’autant que l’action avance à toute vitesse puisque l’intrigue principale est ramassée sur six épisodes. Superior Octopus, de plus en plus héroïque et sympa, tire donc la couverture à lui, Miles Morales est un peu en retrait, le Super Spiderman Japonais apparait de temps en temps et permet de belles bastons avec son robot géant.
 

SPIDER-GEDDON de Christos Gage & co.

Toutefois, le propos reste léger et le retour des Héritiers assez vite expédié, permettant surtout de présenter de nombreux Spiders. Ces derniers s’agitent beaucoup tandis que le scénariste, lui, s’éparpille avec des sous-intrigues à la pelle, notamment les très courts épisodes de « Vault of Spiders » qui présentent encore de nouveaux Parker alternatifs. Et, encore plus que pour SPIDER VERSE, le dénouement parait expédié avec une neutralisation des Héritiers (que l’on devine provisoire) arrivant comme un cheveu sur la soupe multidimensionnelle.

Au final, l’event reste néanmoins plaisant, l’intrigue s’avère agréable, quelques notes d’humour font mouche et le tout est servi par des graphismes globalement réussis. On devine cependant que le tout exercera peu de conséquences (excepté la mort de quelques Spidey secondaires dans les premières pages la plupart de nos amis arachnoïdes survivront à l’aventure). Lu d’une traite, avec les tie-in et autres séries annexes d’un intérêt variable (Spider Force, Spider Girls, Vault of Spiders) SPIDER GEDDON demeure une série sympathique dans laquelle on ne s’ennuie pas. Mais l’ensemble se situe néanmoins un bon cran en dessous de SPIDER VERSE. Le final laisse penser (espérer ?) que Marvel ne tentera pas une troisième mouture mais on a appris à se méfier de la Maison des (parfois mauvaises) Idées.

 

La version française, publiée sur trois "soft cover" comprends:

Spider-Geddon #0–5,

Spider-Geddon: Vault of Spiders #1–2

Spider-Force #1–3

Spider-Girls #1–3

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #Spiderman

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