space opera

Publié le 21 Octobre 2024

PERRY RHODAN TOME 3: LA MILICE DES MUTANTS de Scheer et Darlton

Troisième tome des aventures de Perry Rhodan, lequel rencontre encore davantage les mutants, comme le titre l’indique. Alors que la guerre mondiale a été évitée et que Perry est en train de mettre sur pied sa troisième force destinée à maintenir la paix voici qu’une nouvelle menace extraterrestre se manifeste. Heureusement, une troupe de mutants, façon X-Men, vient le rejoindre pour l’aider dans son entreprise. Perry n’est plus l’ennemi de la Terre, les différents gouvernements ayant compris qu’il oeuvrait pour le bien de l’Humanité avec ses alliés Arkonides. De plus il acquiert une science ultra avancée d’un coup de baguette magique ou presque puisque les aliens lui communiquent leur science au moyen d’une machine d’apprentissage accéléré.

La série se poursuit dans la droite ligne des deux précédents volumes : de l’action, beaucoup d’action, des rebondissements, du techno babillage scientifique qui hérissera les fans de hard-science, des intrigues capilotractées, des retournements de situations invraisemblables, une grande naïveté et un style purement fonctionnel mais indéniablement efficace qui retrouve la verve du roman feuilleton populaire plein de bruits, de fureur et de tirs de laser. Alors oui ce n’est pas du Peter Hamilton ni du Greg Egan, ni même du Asimov ou du Clarke (pour parler de contemporains des auteurs) mais on passe un bon moment durant trois heures de pur divertissement. Si ce troisième tome tourne un peu en rond on devine que l’arrivée des mutants et l’objectif de quitter le système solaire vont relancer la machine dans le prochain épisode. To be continued…

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Publié le 14 Octobre 2024

LE MAITRE DE JUVENIA (SSPP) de JP Garen

L’écrivain J-P Garen fut d’abord médecin avant de se tourner vers la littérature, livrant de très nombreux romans populaire dans les collections dédiées du Fleuve Noir, que ce soit en Spécial Police ou en Anticipation. Il se distingue surtout par sa vaste saga de SSPP, autrement dit le « Service de Surveillance des Planètes Primitives ». Dans cette série le fier, séduisant, musclé et riche Marc Stone enquête sur divers planètes considérées comme primitives en compagnie de son androïde, Ray. Il est l’amant de la plus belle et la plus riche femme de la galaxie, Elsa, ce qui, évidemment, constitue un « plus ».

Ici on accuse Marc de corruption, une accusation qui ne tient pas vu sa fortune colossale offerte par la sexy Elsa. Du coup notre héros comprend qu’il y a anguille sous roche et décide de se rendre sur Juvénia, une planète en apparence primitive mais qui pourrait cacher un gros secret.

A partir de là l’auteur déroule un récit très classique, vite écrit et vite lu, à base de machinations diverses et de combines sur la planète Juvenia, avec un mélange de science-fiction à l’ancienne, de space-opéra et de planet-opéra dans un environnement assez proche de la Fantasy. C’est un peu du John Carter, du Star Trek et du Perry Rhodan, le tout mélangé de manière professionnelle, sans véritable génie mais sans mauvaise surprise : le lecteur reçoit ses trois heures de dépaysements garantis. Jolies filles, héros sans peur et sans reproche, combats, coups de laser, androïde ultra moderne,…

Tout ça fait très vieille école, de la SF de grand-papa diraient les détracteurs qui ne jurent que par la SF conscientisée / politisée ou la hard-science pointue où l’auteur vous explique sur 100 pages comment fonctionne un vaisseau spatial. Ici pas de ça, pas de digressions, pas de longueurs, pas le temps de ralentir l’action car l’auteur doit boucler son récit en moins de pages qu’un auteur moderne n’en consacre à son prologue. Et, c’est qu’il y a le bouquin suivant à écrire, la saga comptant plus de 40 tomes.

Au final, on passe un bon moment avec LE MAITRE DE JUVENIA, ce n’est pas de la grande littérature ni même de la grande SF façon « candidat aux prix littéraires » mais le contrat est rempli, dans une optique très série B à la Roger Corman pour les connaisseurs.

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Publié le 7 Octobre 2024

JE SUIS VAISSEAU d'Olivier Beranval

Ce pavé de science-fiction bien tassé nous conte les aventures de Vaisseau, une arche stellaire embarquée pour une mission de terraformation de nombreuses planètes. Sous la direction du commandant D’Arcy et de Vaisseau lui-même, l’AI en chef, l’engin s’en va fièrement là où l’homme n’a jamais mis le pied, explorer de nouveaux mondes, etc. La taille du vaisseau et la diversité de l’équipage (avec des mutants capables de s’adapter à divers environnement) en font un véritable monde vivant en autarcie dans lequel les générations se succèdent. Activités en tous genres, terraformation, mutations génétiques pour créer des colons capables de survivre sur des planètes hostiles, Vaisseau et ses sous AI se charge de tout, ou presque. Lorsqu’un accident survient, l’enquête commence pour découvrir les causes de la catastrophe ayant endommagé une partie de Vaisseau. Ce qui permet à l’auteur de décrire les différents mondes (aquatiques, désertiques, sylvestres, etc.) qui constituent l’arche spatiale, chacun ayant sa fonction et sa population.

Entre space-opéra, récit d’arche stellaire et exploration d’un Gros Objet Stupide, JE SUIS VAISSEAU plonge le lecteur en cœur de cette énorme machinerie spatiale. D’où un côté très hard SF / hard science (même si le jargon reste accessible) avec un foisonnement de personnage, une intrigue très secondaire et un rythme fort lent qui privilégie la description à l’action. Le roman semble avoir rencontré son public puisque la plupart des critiques se sont montrées très positives, on me permettra donc de ne pas partager l’enthousiasme général. Je n’ai tout simplement pas accroché et je suis resté complètement sur le carreau de ce livre que certains qualifie même de chef d’œuvre. Il n’est sans doute pas pour moi. Tant pis. Si j’apprécie l’ambition du roman et sa démesure je me contenterais de dire que j’ai éprouvé à sa lecture plus d’ennui poli que de passion.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Space Opera, #Hard Science, #Hard SF, #science-fiction, #A.I.

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Publié le 20 Septembre 2024

PERRY RHODAN 2: LA TERRE A PEUR de K-H Scheer & C. Darlton

Deuxième volet des aventures de Perry Rhodan, lequel, après être entré en contact sur la lune avec une race extraterrestre, a décidé de fonder une Troisième Force. Son but ? Servir de balance entre les grandes puissances, au bord de la guerre nucléaire en ce début des seventies (le roman a été écrit dix ans plus tôt) en leur donnant, en quelque sorte, un ennemi commun.

Nous avons droit à un résumé des événements au début du livre puis assez régulièrement au cours de la lecture, à l’image des comic-book de la même époque (relisez les Fantastic Four, à chaque épisode on a droit à deux pages de récap’). D’ailleurs cette saga d’anticipation space-opéra se rapproche largement des comics super héroïques avec son scénario improbable, ses rebondissements saugrenus et ses dialogues très naïfs. Nous sommes véritablement entre la Marvel, Star Trek et les sérials à la Flash Gordon. Bref, aux antipodes de la hard-science et, avouons-le, c’est parfois bien agréable.

Si le premier volume gardait un certain réalisme et une volonté de paraitre scientifique, ce deuxième, lui, plonge plus volontiers dans la fantaisie avec l’apparition de mutants nés des radiations atomiques. Ces « enfants de l’atome » ressemblent aux X-Men : un télépathe, un téléporteur, un voyant, etc. Vont-ils s’allier à Rhodan ou tenter de le vaincre ?

Avec LA TERRE A PEUR nous tenons un deuxième volet certes toujours très classique mais efficace, rédigé dans un style simple (avec toutefois un vocabulaire parfois recherché) dans une pure optique de divertissement feuilletonnesque. Le livre réussit donc sa mission : offrir 3 heures d’évasion au lecteur et lui donner envie de poursuivre la saga…

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Publié le 30 Avril 2024

DIAMOND DOGS, TURQUOISE DAYS d'Alastair Reynolds

Etrange livre que celui-ci puisqu’il se compose de deux novellas situées dans l’univers des Inhibiteurs. Toutefois il n’est pas nécessaire de connaitre le cycle monumental de l’auteur pour apprécier (ou pas) ces récits.

Le premier, « Diamond Dogs », est plutôt réussi quoique pas vraiment révolutionnaire ni follement original. Il relate l’exploration d’un de ces « Gros Objets Stupides » dont la science-fiction est fan depuis les classiques indépassables (?) comme RENDEZ VOUS AVEC RAMA de Clarke ou L’ANNEAU MONDE de Niven. Un terrain de jeu parfait pour Reynolds qui convie donc les clichés hard-science avec une bonne dose de cyberpunk (modifications corporelles, armures de combat high-tech) dans un univers vaste et quasi space-opéra et même un côté horrifique sanglant, quelque part entre « Cube » et « Even Horizon ». Nos protagonistes doivent en effet résoudre les énigmes de plus en plus compliquées placées sur leur chemin et chaque erreur se traduit par une mutilation, voire la mort. Mais celle-ci n’est jamais vraiment définitive dans un monde où clonage et sauvegarde mémorielle existent. C’est un texte prenant, accessible et plaisant, avec une sorte de progression des personnages quasiment à la façon d’un jeu vidéo : essai, erreur, sauvegarde, recommence,…

« Turquoise days » est liée à la première histoire de manière ténue. Je ne vais pas développer car je n’ai pas aimé. Le récit se décompose en trois (longs) chapitres et, passé le premier, j’ai survolé les deux suivants. Ce court roman trouvera certainement des amateurs mais, pour ma part, je n’étais absolument pas intéressé donc pourquoi se forcer, je me contenterais de la première novella.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Hard Science, #Space Opera, #Novella (roman court)

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Publié le 18 Janvier 2023

AZTEQUES de Vonda McIntyre

Née en 1948, Vonda McIntyre est une romancière américaine ayant récolté nombre de prix prestigieux comme le Nebula et le Hugo (pour LE SERPENT DU REVE). Elle reste pourtant assez méconnue en Europe. Son premier roman, LOUE SOIT L’EXIL, fut publié en 1975. Peu prolifique, McIntyre n’a écrit qu’une douzaine de romans originaux (dont deux situés dans l’univers Star Trek et un dans la galxie Star Wars) auxquels s’ajoutent trois novelisations (encore de la saga « Star Trek ») et un grand nombre de nouvelles, courtes ou longues. AZTEQUES appartient à cette dernière catégorie et, avec ses 70 et quelques pages, se rapproche de ce que les Anglo-Saxons appellent une novella. En France, AZTEQUES fut publiée dans une intéressante mais éphémère collection, « Etoile Double », sous la bannière de Denoel. Le principe était simple : publier deux longues nouvelles (ou courts romans) n’ayant souvent aucun lien entre eux exceptés leur longueur. AZTEQUES fut ainsi accolé à l’excellent LA FOSSE DES ETOILES de Delany.

L’œuvre de McIntyre s’inscrit, elle aussi, dans le cadre du space-opéra et débute par ses mots intriguant : « c’est de très bon cœur qu’elle abandonna son cœur ». Nous suivons Laenae, laquelle rêve d’aventures et souhaite rejoindre la classe des Pilotes. Pour cela elle doit sacrifier son cœur humain et subir une opération visant à lui implanter un organe artificiel afin de permettre à son corps de supporter les voyages dans l’espace. Elle devient rapidement fière de la nouvelle appartenance à cette caste mystérieuse, exhibant crânement la cicatrice qui témoigne de sa nouvelle vie.

En peu de pages et avec une belle économie de mots, McIntyre construit un space-opéra contemplatif, où l’action se fait rare. La psychologie de la principale protagoniste est ici plus importante que les voyages dans le vide stellaire. Une histoire d’amour contrariée avec un homme au patronyme étrange (Radu Dracul) fournit l’épaisseur nécessaire à un récit centré sur la perte d’humanité acceptée par l’héroïne. L’auteur nous permet donc de suivre la nouvelle vie (notamment sexuelle) de cette apprentie astronaute une fois qu’elle s’est intégrée aux pilotes.

Un texte court mais riche (comme quoi il n’est pas toujours nécessaire de pondre des centaines de pages pour réussir de la belle science-fiction) et réussi pour un bel exemple de cette nouvelle vague plus mature et humaniste (voire féministe) apparue durant les seventies. McIntyre en tira d’ailleurs quelques années plus tard un roman plus développé, SUPERLUMINAL.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Roman court (Novella), #science-fiction, #Space Opera

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Publié le 9 Janvier 2023

L'APPRENTISSAGE DU GUERRIER de Lois McMaster Bujold

Ecrit en 1986, voici, par ordre chronologique, la quatrième aventure de la famille Vorkosigan. Quelques années après la conclusion de BARRAYAR, Miles essaie, cette fois d’intégrer l’armée. Mais il échoue aux épreuves d’admission : en voulant montrer sa force, le nabot se casse les deux jambes. Des os fragiles ne pardonnent pas. Il se lance donc dans une autre aventure : aider Elena Bothari à retrouver sa maman. Pour cela, il engage un pilote, achète un vaisseau et le voilà parti à travers la galaxie, assumant l’identité d’un redoutable chef mercenaire. Or les guerriers en question, les Dendarii, n’existent pas. Il va donc falloir que Miles en engage pour donner le change. Problème! Le pauvre n’a plus un rond. Dès lors pourquoi ne pas voler aux mercenaires riches pour donner aux mercenaires pauvres?

Notre Miles, génial petit nabot toujours prêt à un bon coup, alterne coup de bol et grosse malchance, accusé d’un crime, pris en otage et menacé de toutes parts. A chaque fois, par la ruse et la gouaille, le nain renverse la vapeur et prend l’ascendant sur ses ennemis au point de devenir stratège d’une grosse bataille spatiale.

Véritable héros au grand cœur très affecté par ses décisions lorsqu’elles impliquent la mort de ses ennemis ou de ses amis, Miles est le protagoniste principal de ce « coming of age ». Un thème indémodable puisque nous allons suivre son apprentissage (comme le titre le promet) dans un univers militaire (une fois encore pas de tromperies) dans lequel il aimerait s’intégrer sans pourtant pouvoir réellement y trouver sa place.

Dans cette nouvelle histoire bien ficelé, le lecteur retrouve les nombreuses qualités et les quelques défauts coutumiers de la saga : ça se lit très vite, c’est agréable, la prose est de bonne tenue tout en restant abordable,…Bref de la bonne littérature d’évasion qui adopte les techniques habituelles du page-turner : aventures, humour, scènes parfois loufoques, romances, dialogues percutants, rebondissements, action, combats spatiaux et considérations plus profondes sans tomber dans la philosophie de comptoir.

Le genre de livre qui peut s’apprécier par les amateurs de SF mais aussi les réfractaires coutumiers de ce style tant sa lecture s’avère aisée et agréable. Ça n’a peut-être pas la profondeur des classiques les plus réputés du genre façon DUNE ou FONDATION mais la saga Vorkosigan demeure un des meilleurs exemples de divertissement soap / space opéra.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Space Opera

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Publié le 21 Octobre 2022

100% STARS WARS TOME 10 – LA FUITE de Kieron Gillen

Contient Star Wars (2015) #56-61.

Et hop, la Rébellion continue de panser ses plaies après la désastreuse bataille qui a en quelque sorte tué l’espoir (cf. le tome précédent). Alors que faire ? Bah se retrouver sur une planète paumée pour s’y reposer un tantinet. Du coup Leia prépare la suite, Han attend qu’elle l’invite à entrer dans sa chambre (lorsque le moment arrive enfin le contrebandier est déçu…la princesse n’avait pas les mêmes idées en tête) et Luke conte un brin (mais pas trop) fleurette à une autochtone. Il y a aussi quelques combats complètement gratuits contre des bestioles monstrueuses, quelques notes d’humour mais dans l’ensemble c’est plat et pas très palpitant. En fait, il ne se passe pas grand-chose, à tel point que le scénariste rapatrie une fois de plus la (soi-disant) troupe d’élite des Scar, des super combattants qui font une nouvelle fois de la figuration. On note cependant moins de manichéisme que dans les épisodes précédents, notamment avec ce personnage qui affirme « qui peut savoir quand la République a disparu et quand l’Empire a commencé ».

Les dessins sont, dans l’ensemble, plutôt bons, ce qui change de ce que chiait (désolé n’y a pas d’autre mots) Larroca depuis bien trop longtemps.

N’empêche que tout cela ne donne pas vraiment envie de poursuivre (même si le final nous y encourage) car on reste une fois de plus dans l’anecdotique et le sans conséquence. L’univers « Star Wars » parait tellement cadenassé que toute surprise semble bannie, au point que l’on peut certes apprécier la balade (les comics restent, dans l’ensemble, tous agréables et plaisant), mais sans aucune réelle passion. Finalement ce sont ceux consacrés à DOCTOR APHRA, personnage original ne devant rien à la saga cinéma, qui demeurent les plus intéressants.

Bref, une petite pause s’impose dans la saga.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Cinéma et TV, #Comic Book, #Star Wars, #Space Opera

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Publié le 8 Septembre 2022

DOCTOR WHO - TIME LORD VICTORIOUS: ALL FLESH IS GRASS de Una Mc Cormack

Suite et fin du méga crossover « Time Lord Victorious ». Pour les lecteurs, les romans seuls ne peuvent donner qu’une fraction de l’intrigue mais suffisent à embrasser le tableau global de cette vaste histoire dans laquelle le Docteur défie la mort elle-même.

Le Huitième Docteur, embarqué dans un vaisseau Dalek, et son successeur, Neuf, à bord d’un navire cercueil plein de vampires tentent de stopper Dix, lequel veut arrêter les Kotturuh, autrement dit supprimer la Mort et devenir enfin le Seigneur du Temps Victorieux. Mais que deviendra le futur une fois cela accompli ?

ALL FLESH IS GRASS est un récit rapide, sans prétention, vite lu et plutôt agréable, dans la tradition de ces nombreux romans dérivés de séries à succès. Il succède au roman THE KNIGHT, THE FOOL AND THE DEAD (et à de nombreux produits dérivés : nouvelle, récits audio, escape game, etc.) et résout, en quelques pages, le cliffhanger des trois Docteurs en plein « mexican stand off » spatial. La suite nous montre nos héros tenter de réparer les dégâts antérieurs.

En 199 pages, l’auteur concentre un maximum de matière en un minimum d’espace : vampires, aliens destructeurs, Daleks, paradoxes temporels et pas moins de trois Docteurs. D’où un rythme quasi frénétique. On eut même apprécié que le bouquin se permette de ralentir un peu pour davantage « se poser ». Mais on se console par l’énergie du récit.

Si le crossover n’est pas complètement à la hauteur des attentes, le lecteur passe néanmoins un bon moment en suivant les aventures de nos trois Docteurs décidés à empêcher l’Apocalypse et à devenir, ni plus ni moins, les vainqueurs de la dernière grande guerre du temps. Un peu inconséquent mais plaisant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Doctor Who, #Space Opera, #Voyage dans le temps, #science-fiction

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Publié le 25 Août 2022

BARRAYAR de Lois McMaster Bujold

La suite des aventures de Cordelia nous emmène sur Barrayar en compagnie de son époux, Aral Vorkosigan. Ce-dernier est nommé régent jusqu’à la majorité du jeune Empereur. A priori, l’existence semble sourire au jeune couple excepté les piques lancées par le père d’Aral. Mais un attentat blesse Cordelia, enceinte, mettant en péril son futur enfant. Et la guerre civile est déclarée par les opposants du régent.

Ce troisième tome, dans la continuité de CORDELIA VORKOSIGAN, reprend le schéma space opéra / planet opéra : intrigues de cours, romance, révolution de palais, affrontements entre factions rivales, etc. L’auteur mêle adroitement l’action, l’humour et le côté romantique sans trainer en route (contrairement à beaucoup de ses collègues de la Fantasy) et maintient un rythme enlevé sur près de 450 pages. Une première moitié centrée sur l’opposition entre Cordelia et son beau-père, une seconde plus mouvementée occupée par la révolution lancée par un noble prêt à tout pour accéder au pouvoir.

Récompensé par un prix Hugo mérité, ce nouveau volume rend ainsi accessible une science-fiction ambitieuse, de grande ampleur et politisée. Loin de la hard-science, Lois McMaster Bujold s’intéresse surtout à ses personnages, en particulier Cordelia, nouvelle arrivée sur Barrayar qui découvre, en même temps que le lecteur, les mœurs de cette planète. Mais le reste des protagonistes mérite également le détour et sont fort bien brossés.

Le style, pour sa part, reste fluide et agréable, privilégiant les dialogues pleins de réparties et de dynamisme, avec suffisamment de touches humoristiques pour rendre le roman facile à lire. Un véritable blockbuster de la SF, façon page-turner, qui se déguste avec bonheur.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Prix Hugo, #Space Opera, #science-fiction

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