Publié le 28 Juin 2023

LA NUIT DU SANG de Thomas Tessier

Romancier peu connu de part chez nous, Thomas Tessier a pourtant été traduit à cinq reprises lors du grand « boom » de l’horreur avec les collections J’ai lu Epouvante et Terreur.

Son premier roman dans le registre fantastique, LA NUIT DU SANG, s’avère assez déstabilisant. Nous y suivons, quelques années avant « Le loup-garou de Londres », un vétéran du Vietnam qui perd pied. Bobby Ives a pourtant tout pour être heureux à Londres en compagnie de sa petite amie. Il semble tout d’abord souffrir d’une sorte de stress post-traumatique qui le conduit à rester chez lui, sans travailler ni faire grand-chose. Mais, peu à peu, il développe des pulsions meurtrières qu’il ne peut s’expliquer, si ce n’est par une étrange « maladie » contractée en Guadeloupe. Cette malédiction vaudou le change en une créature semblable au loup-garou (avec un côté zombie en prime). Dès lors, Bobby se met à tuer et devient un véritable serial killer qui terrorise Londres.

Considéré par Stephen King comme un roman « important » et même « un des meilleurs livres de loup-garou de ces dernières années », LA NUIT DU SANG apparait toutefois un peu décevant. Le principal protagoniste n’est pas très aimable et les personnages secondaires sont souvent unidimensionnels. L’ambiguïté sur la nature de Bobby (véritable loup-garou ? Type maudit ? Fou ? Tueur en série sans remords ?) confère cependant un intérêt au récit qui rappelle certaines productions horrifiques (comme « La nuit du loup-garou » ou « Legend of the Werewolf ». Relativement court et donc suffisamment rythmé pour éviter d’ennuyer le lecteur, LA NUIT DU SANG est un honnête roman fantastique pour les amateurs de monstres poilus.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #J'ai lu Epouvante

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Publié le 22 Juin 2023

BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)
BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)

Après un premier tome inégal mais globalement distrayant, les deuxièmes et troisièmes tomes de la vaste saga censée remodeler (une fois de plus !) le CDU s’étaient éparpillés dans des tie-ins d’intérêt variables. Quelques bons épisodes sur The Flash ou avec les Teen Titans ne pouvaient compenser une intrigue générale brouillonne. L’impression générale restait donc celle d’un récit qui n’avance pas, noyé dans une multitude de références et de clins d’œil à des titres antérieurs.

Le résultat finissait par perdre le lecteur, même familier de cet univers. La question était donc de savoir comment tout cela allait (enfin !) se terminer. Heureusement, voici le dernier tome de cette saga, quand même longue de plus de mille pages ! Résultat ? Quelques moments réussis, quelques fulgurances mais, à nouveau, beaucoup de longueurs et de digressions lassantes.

L’intrigue, elle, demeure quasiment incompréhensible : un immense « boom boom » qui ne laisse pratiquement jamais le lecteur souffler ou reprendre son souffle. Pire, la construction erratique (une trame générale simpliste mais complexifiée par de nombreux à-côtés) rend finalement l’ensemble imbuvable.

Au terme de ces 4 gros tomes (sans compter BATMAN METAL et ses dérivés, ce qui nous donne quand même des milliers de pages) l’univers DC est une fois de plus reconstruit. Et donc ? Le multivers devient omnivers et tout ce qui a un jour existé…a bel et bien existé. Bref, c’est reparti pour une nouvelle continuité et une nouvelle ère jusqu’à la prochaine « crise » qui remettra tout à plat.

Dans l’ensemble et malgré quelques bons moments (trop rares), tout ce bazar de METAL / DEATH METAL apparait finalement comme un gros soufflet indigeste. On est content d’arriver au bout, certain de ne jamais avoir l’envie de s’y replonger…mais DC n’en ayant jamais fini, dès l’année suivante DARK CRISIS ON INFINITE EARTH permit à l’éditeur de s’astiquer une fois de plus le multivers (ou l’omnivers).

BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)

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Rédigé par hellrick

Publié dans #DC Comics, #DC crossovers, #Batman, #Superman, #The Flash, #Justice League

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Publié le 20 Juin 2023

LA CHASSE de Bernard Minier

Fin octobre 2020. Samuel Patty vient d’être assassiné. Manu 1er va annoncer le reconfinement. Trump croit encore qu’il peut gagner les élections. Et une jeune racaille de banlieue est flingué par des adeptes de la chasse à l’homme. Heureusement Servaz est mis sur l’affaire et la résout en deux temps trois mouvements…Mais en blablatant beaucoup.

La France de Minier n’est pas très plaisante, entre racailles fouteurs de merde, petits dealers qui gagnent des fortunes dans les cités, islamistes toujours plus agressifs, squatteurs impossibles à déloger et profs aveuglés par le vivre-ensemble, la repentance et le gauchisme satisfait. Flic c’est vraiment un boulot de merde, plus personne ne veut le faire. Ceux qui s’accrochent se font ridiculiser par des gamins ayant déjà 50 arrestations au cul que des juges s’empressent de relâcher, convaincus par leur avocat qu’en fait ils ont juste eu la malchance de naitre au mauvais endroit. Bon, tout ça alourdit quand même pas mal l’intrigue de digressions sociopolitiques lourdingues que les personnages, même secondaires, aiment déclamer de manière littéraire (parfois un peu trop pour la crédibilité générale). Le commandant nous interroge le chef d’un squat et hop, un discours sur l’indigénisme, le colonialisme, etc. Il part discuter avec la prof de la victime et celle-ci nous explique l’islamisme qui progresse dans les lycées et les salles de sports. Minier ancre son récit dans le réel, instaure un climat en zappant d’une chaine d’infos à une autre, d’autant que nous sommes en période électorale américaine et à quelques jours de l’annonce d’un reconfinement, ce qui permet en plus de parler masques (« symbole d’une société muselée ») et hygiène à de nombreuses reprises.

En poche le bouquin pèse 500 pages. On enlèverait les passages anti-masques / anti-confinement on retomberait à 400. Mais si on supprimait toutes les considérations socio-politiques Minier aurait bien du mal à dépasser les 200 pages tant l’intrigue se révèle fine comme du papier clope. Les coupables sont connus immédiatement, leurs motivations évidentes et le suspense quasiment inexistant. Minier donne l’impression de réécrire la novelisation de « Chasse à l’homme » avec Van Damme combiné à « Magnum Force » et d’y ajouter 300 pages sociopolitiques pour « élever » le sujet.

Bon, c’est courant dans le polar / thriller de digresser. Mais ici le lecteur a parfois l’impression que la véritable digression c’est l’enquête proprement dite et que la seule chose qui intéresse Minier c’est de blablater sur l’état de la société. En effet, le gros du bouquin se compose de ces réflexions sur le monde qui « s’ensauvageone » et ne « va pas bien ». Les personnages, en plus, ne sont pas très intéressants, exceptés les anciens militaires qui reprennent la justice en main mais bien sûr Minier ne prend pas leur parti. Et le final, quelque peu expédié, laisse une impression de « tout ça pour ça ». Et surtout l’ensemble, après un début efficace, se montre bien ennuyeux.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Thriller

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Publié le 15 Juin 2023

PUTE FINALE de Mayeul Tur

Avec un titre comme PUTE FINALE on sait immédiatement qu’on ne lira pas un texte de gauche. Au contraire, nous sommes dans la pamphlet réactionnaire, au sens premier du terme. Le romancier et quasi-narrateur de cette intrigue réagit. Il entre en réaction contre l’idéologie « féministe déféminisante woke trans gauchiasse (et plus encore) ». Le texte, sous forme d’une dystopie d’anticipation (juste une dizaine d’années dans le futur) imagine une société gangrénée par le wokisme.

Comme Winston, le héros de 1984, le Benjamin de PUTE FINALE dit un jour "non". Un pur refus. Sachant que dire non ne lui apportera rien, il s'obstine. Lorsque l’autorité lui affirme que 2 + 2 = 5, Winston refuse cette absurdité. Lorsque sa patronne lui apprend que son collègue barbu veut à présent être considéré comme une femme et répondre au seul prénom d'Anna, Benjamin ne peut l’accepter. Et dans la France de 2030, complètement obsédée par le genre, la race et le progressisme, Benjamin est condamné à mort. Pas une mort physique (nous n'en sommes pas encore là mais bon, certains ne seraient pas contre) mais une mort sociale. Ostracisé le Benjamin. Dans une société racisée-genrée-victimisée, notre homme blanc hétéro de soixante ans, avec son male gaze et ses yeux qui s'égarent sur les poitrines féminines, n'a plus sa place. Et attention car les portables sont équipés de dispositifs d'enregistrement pouvant servir de preuves lors de toutes agressions, même micro. Attention à ne pas tenir la porte d'une femme ou à lui offrir des fleurs, violeur en puissance! Du coup Benjamin est viré de son travail. Car du communisme au stalinisme il n’y avait qu’un pas et du progressisme au wokisme pas davantage. Devant la « tyrannie de la transidentité », Benjamin ne plie pas. Il refuse d’être le problème puisque, selon lui, le problème c’est ce gugusse qui, du jour au lendemain, veut être traité comme une gonzesse. Même sans même être passé par le billard et alors qu’il a toujours sa bite entre les jambes. Pourtant il était plutôt de gauche le Benj'. Mais la gauche d'avant, celle qui se préoccupait davantage de social que de genre. La guerre des classes d'accord, la guerre des races et des sexes non. Du coup Benjamin se cherche une raison d'exister. Pas facile dans cet Occident condamné à brève échéance peuplé de féministes hystériques voulant couper les couilles du patriarcat et d'hommes déconstruits qui ont soudainement envie de s'appeler Axelle.

Que faire? Comment pouvoir encore être un homme machiste et fier de l’être sans que la société ne trouve à y redire. La réponse s'impose: l'islam sauvera le mâle blanc hétéro de plus de cinquante ans. Ne pouvant pas changer de race et n'ayant pas envie de se couper le zob, le Benj' peut se convertir. Rejoindre les victimisés, les intouchables. L’impunité des barbes et des babouches. Notre Benj se plonge dans le coran quoiqu'il aimerait davantage plonger dans la chatte de Léa, la fille d'une de ses anciennes partenaires (dans tous les sens du terme) de lutte. Mais bon, avec quarante ans d'écart le Mal(e) a peu de chance de parvenir à ses fins dans cette société – usine à gaz qui traque le « gaze » à tous les étages.

PUTE FINALE est donc un texte engagé, caricatural et radical qui tire à boulet rouge sur les woke, les trans, les féministes, les gauchistes, etc. Dommage que la charge soit souvent si lourde qu’on en ressort fatigué, d’autant que le style volontairement relâché (le roman est écrit « comme on parle » avec une élision de la moitié des voyelles à tous les mots) finit par rende le tout quelque peu indigeste.

Toutefois et même si on n’est pas obligé d’être toujours d’accord avec tout ce que raconte (ou éructe) Mayeul Tur le bouquin reste amusant. Entre Houellebeck, Beigbeider et un édito de Valeurs Actuelles, l’ensemble pose de bonnes questions et à moins d’être un électeur de Papy Mélanchon, un Oin Oin de gauche ou un membre du « camp du bien », PUTE FINALE demeure, en dépit de ses défauts, une lecture recommandable.

Merci donc à l'éditeur pour m'avoir envoyé ce roman.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Politique, #Essai, #Humour, #anticipation, #Dystopie

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Publié le 14 Juin 2023

SOUR CANDY de Kealan Patrick Burke

Etrange novella, SOUR CANDY offre beaucoup sur seulement une petite centaine de pages. Nous suivons Phil Pendleton et son fils Adam, un père et un fils ordinaires qui se promènent ensemble dans les parcs, visitent les foires du comté, les musées et les zoos. Phil se montre peut-être trop conciliant envers Adam, lequel manque de discipline et perd parfois son sang-froid. Certains pourrait même considérer Adam comme trop gâté. D'autres diraient qu'une telle indulgence commence à peser sur le père, compte tenu de la dégradation de son état de santé.

Ce que personne ne sait, c'est que Phil est un prisonnier et que, jusqu'à il y a quelques semaines et une rencontre fortuite dans une épicerie, il n'avait jamais vu l'enfant de sa vie. Entré dans un magasin pour acheter des confiseries Phil s’est retrouvé pris au piège d’un gamin maléfique et qu’il se voit, entre autres, condamner à ne plus s’alimenter que des bonbons sûrs.

En une centaine de pages, l’auteur offre une bonne novella, très efficace et « creepy » avec son enfant très méchant et ses retournements de situations efficacement distillés. Plus porté sur l’horreur psychologique que les excès graphiques, l’auteur ne sombre pas dans le splatterpunk mais donne néanmoins dans la littérature coup de poing. Lauréat d’un Bram Stocker Award (quand même !) et influencé par les grands noms du genre (King, Straub, Matheson, McCammon, etc.), Kealan Patrick Burke mérite donc la découverte et ce « bonbon amère » donne envie d’en lire davantage.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Novella (roman court), #Horreur, #Splatterpunk, #Fantastique

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Publié le 12 Juin 2023

FRUT OF HER LOINS de Sea Caummisar

On connait le principe des sites vendant culottes usagées et autres accessoires intimes mais l'esprit tordu de Sea Caummisar pousse le principe un peu plus loin avec FRUT OF HER LOINS. Ici, une jeune femme vend en ligne divers fruits précédemment insérés et macérés dans son vagin durant 24 heures. Lorsque trois jeunes femmes découvrent ce petit manège, elles accusent notre fruitière d'avoir détruit leur mariage. Elles se retrouvent sur un forum pour discuter de la meilleure manière de neutraliser notre "Frut". Mais ce qui débute comme une tentative maladroite de l'effrayer se poursuit par une escalade de violences et de tortures.

Autoproclamé reine de l'extrême au "cerveau tordu", Sea Caummisar a déjà écrit un paquet de novellas bien brutales et horribles. Nous sommes ici dans de l'extrême splatterpunk porno / gore qui n'hésite pas à aller très loin dans les descriptions répulsives et délivre une suite quasi non-stop de tortures sexuelles gratinées.

Dans les limites de ses ambitions (l'autrice ne cherche pas à livrer de la "grande littérature"), FRUT OF HER LOINS délivre ce que le lecteur attend: des personnages relativement intéressants, des perversions sexuelles, du gore à foison, un ou deux retournements de situations et un twist-ending plutôt convaincant qui remet encore davantage en question la boucherie qui précède.
Evidemment on parle ici d'horreur extrême et cette histoire de vengeance jusqu'au-boutiste sera réservée aux lecteurs à l'estomac solide. Adeptes du gnan-gans et des trigger warnings s'abstenir sous peine de rendre son déjeuner avant la fin du premier chapitre. Let there be gore!


 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Gore, #Porno, #Splatterpunk

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Publié le 6 Juin 2023

L'ENFANT QUI GROGNAIT de John Coyne

Romancier spécialisé dans l'horreur, John Coyne a été peu traduit chez nous (quatre romans dont la novélisation de "Psychose Phase 3") mais L'ENFANT QUI GROGNAIT démontre une imagination assez délirante. L'intrigue se situe dans une typique petite ville de banlieue américaine dans laquelle, normalement, il ne se passe jamais rien. Or des meurtres d'enfants surviennent et une séduisante médecin célibataire, Sara, mène l'enquête. Par la suite, elle est attaquée par une force surnaturelle qui lui donne des orgasmes dévastateurs (!), lesquels deviennent de plus en plus violent au point de menacer de la tuer. Sara se rend compte que la plupart des femmes de la ville connaissent de semblables…expériences. Se pourrait-il que tout soit lié à la présence d'une jeune fille autiste qui "grogne" de manière menaçante?

John Coyne mêle ici plusieurs thématiques assez originales: outre les "orgasmes tueurs venus d'ailleurs", nous avons une autiste transformée en ordinateur vivant par des extra-terrestres, un temple druidique enterré et des théories pseudoscientifiques où intervient la télékinésie et les Anciens Astronautes. Le tout se montre plutôt plaisant et souvent divertissant. Bien sûr, l'auteur part dans tous les sens, ne semble pas toujours sûr de la manière dont il va retomber sur ses pattes (et parfois n'y arrive pas vraiment) mais avance tout de même sans se démonter, adoptant parfois une attitude "plus c'est gros plus ça passe" pour faire clopiner son récit, bon gré mal gré. Pressé par le temps (et les 250 pages reglementaires), il accélère pied au plancher dans les 50 dernières pages et fonce vers sa conclusion science-fictionnelle quasi apocalyptique. Pratiquement du X-Files avant l'heure et une classique fin ouverte sous forme de "watch the skies! Watch the skies!".

Avec L'ENFANT QUI GROGNAIT, Coyne ne cherche pas à pondre un chef d'œuvre mais simplement à livrer un divertissement rondement mené entre épouvante, science-fiction et thriller, sans oublier l'inévitable romance. Très agréable.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #J'ai lu Epouvante, #Fantastique, #Horreur, #science-fiction

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Publié le 5 Juin 2023

KLEOS - INTEGRALE de Mark Eacersall et Serge Latapy (scénario), Amélie Causse (dessin)

499 avant JC. Pécheur grec vivant dans une cite soumise régulièrement aux attaques des pirates, Philoklès rêve de gloire, bercé par les exploits des héros légendaires de l'Illiade et l'Odyssée…Se prenant pour Achille, notre jeune homme embarque pour l'aventure, décidé à trouver le repère des pirates. Mais le monde réel correspond rarement aux histoires racontées et le voici capturé par Monophtalmos, le plus terrible des pirates. Sa connaissance des récits d'Homère lui vaudra le salut: il sera le nouveau rhapsode (conteurs) des pirates. Mais Philoklès, en dépit de sa position enviable, veut s'évader.

Le premier volume se consacrait à l'aventure maritime du héros. Mais des retours de lecteurs ont changé les plans des auteurs: au lieu d'un second volume ils offrent une version intégrale du récit, permettant d'apprécier d'une traite ce "roman graphique". Notre héros, capturé, voit ses rêves de gloire s'effondrer. Il n'est plus rien, ni personne, au point que ses geôliers le surnomme Outis (= personne). Sa connaissance d'Homère lui vaudra de retrouver une place et une fonction dans cette société, devenant un rhapsode contant les exploits d'Achille. Philoklès ne peut compter que sur sa connaissance de conteur pour rester en vie, affrontant, de manière intellectuelle, le chef des pirates. Au final, il vivra bel et bien une vraie Odyssée mais connaitra un destin tragique, typique de ces récits antiques où rien ne se termine bien.

Très joliment dessiné, dans un style graphique singulier mais approprié, précis et pourtant quelque peu naïf, donc charmant, avec des couleurs bien rendues et une atmosphère ensoleillée, ce récit d'aventures tour à tour épique, intimiste et tragicomique constitue une bande dessinée de qualité. A découvrir donc dans une belle édition intégrale qui se lit d'une traite.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Historique, #bande dessinée, #Aventures

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Publié le 3 Juin 2023

Rédigé par hellrick

Publié dans #Novella (roman court), #science-fiction, #Humour, #Dystopie

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