marvel epic collection

Publié le 23 Septembre 2024

FANTASTIC FOUR EPIC COLLECTION 7: BATTLE OF THE BEHEMOTHS de Stan Lee

Septième épais volume de la collection « epic » consacrée aux Quatre Fantastiques. Il compile les épisodes 105 à 125, datés du tout début des 70’s et fait suite aux volumes « classiques » du duo Stan Lee / Jack Kirby. Malheureusement, ce tome tourne rapidement en rond et ne retrouve pas l’enthousiasme roboratif des précédents écrits par Stan Lee (et ses acolytes) et dessinés par Jack Kirbi, remplacé ici par John Buscema.

Les nouveautés sont assez rares mais les fans apprécieront de retrouver Doctor Doom, cette fois allié des Fantastiques, ou le retour de Galactus avec les inévitables complications entrainées pour le Surfer. C’est aussi l’époque où Richards tente inlassablement de rendre son apparence humaine à Ben, amoureux d’Alicia, tandis que Johnny se lamente de l’absence de Crystal. On visite encore la Zone Négative et le Gardien apparait avec parcimonie pour sauver la Terre de l’anéantissement. De bonnes choses mais aussi des épisodes très inégaux dont certains apparaissent comme du remplissage, se contentant de multiplier les combats jusqu’à épuiser les plus indulgents. Les intrigues s’avèrent également très verbeuses, un défaut récurrent des auteurs de l’époque, sans doute en mal de reconnaissance. En effets, ils surchargent les cases d’informations redondantes qui, souvent, se contentent de décrire ce que le lecteur comprend d’un simple coup d’œil par le dessin.

Les motivations des personnages oscillent elles aussi entre le crédible bien développé et l’absurde qui risque de donner des envies de « facepalm » répété aux lecteurs actuels. Avouns que même les plus nostalgiques et indulgents trouveront certains scénarios particulièrement ringards et stupides. Ainsi, nous avons droit à de nombreux « vilains of the week » sans grande envergure qui se contentent de menacer la planète avant d’être battu sans grande difficulté par les FF. Ces derniers réagissent d’ailleurs de manière très excessive et, parfois possédés, se retournent contre leurs camarades : La Chose, la Torche et Mr Fantastic ont ainsi leur « crise de folie ». Même lorsqu’ils sont « normaux », les chamailleries de Ben et Johnny se révèlent vite lassantes et leur manière très puérile de tout casser bêtement finissent par fatiguer le lecteur.

Si les sagas se déroulant dans la Zone Négative, mettant en scène Over Mind ou Galactus sont amusantes, épiques et prenantes, les autres épisodes paraissent moyens, voire médiocres. Bref, ce tome trop naïf (certes une caractéristique des FF mais apparaissant ici plus énervante que dans les volumes antérieurs) laisse le lecteur avec une impression mitigée. Un « Epic » trop inégal pour passionner toutefois suffisamment plaisant pour se lire sans trop ennui. Mais difficile de le considérer autrement que « moyen ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Marvel Comics, #Marvel Epic Collection, #Fantastic Four, #Superhéros

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Publié le 24 Novembre 2023

GHOST RIDER EPIC COLLECTION: VENGEANCE REBORN

Ah ! Les années ’90 chez Marvel. Epoque d’excès en tout genre, de héros invariablement bodybuildés et d’héroïnes ultra-poumonnées (et pouponnées). Le tout n’a pas toujours bien vieilli mais, au moins, la Maison des Idées essayer de proposer quelques nouveautés. C’est aussi l’époque où des personnages plus secondaires passent au premier plan (comme Punisher), ou d’autres jusque là oubliés gagnent leurs lettres de noblesse (Les Gardiens de la Galaxie). De son côté, Ghost Rider n’a plus eut les honneurs d’une publication régulière depuis près de dix ans. Sa série régulière, contant l’histoire de Johnny Blaze le maudit, a débuté en 1972 pour s’achever en 1983.

Danny Ketch, la nouvelle incarnation de l’Esprit de la Vengeance, va s’éloigner du côté très seventies de Blaze (le monde des cascadeurs, le pacte avec le diable) pour se recentrer en héros urbain plus réaliste. A la manière du Punisher il ne veut pas devenir un héros, que du contraire puisqu’il est simplement au mauvais moment au mauvais endroit. Avec sa sœur Barbara il tombe sur un trafic dans un cimetière. Barbara est tuée. Ketch devient, contre son gré, le justicier enflammé Ghost Rider.

L’intrigue, sombre, parfois même crasseuse, plonge dans une métropole gangrénée par la violence dans laquelle le Rider vient rendre justice façon Charles Bronson. Avec quelques guest stars comme Punisher, Moon Knight, Doctor Strange ou Wolverine, ce recueil nous permet de redécouvrir cette version négligée du personnage, éclipsée par le retour du plus populaire Johnny Blaze au début des années 2000.

Forcément inégal, encore quelque peu hésitant sur la voie à suivre, ce premier volume reste suffisamment efficace pour donner envie de découvrir la suite…à condition que Marvel daigne la sortir.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Marvel Comics, #Marvel Epic Collection, #Superhéros, #Ghost Rider

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Publié le 28 Août 2023

MARVEL EPIC COLLECTION - SPIDER MAN - MAN WOLF AT MIDNIGHT

Ce recueil, déjà le huitième de la collection, s'ouvre peu après l'événement le plus important de l'histoire de Spidey, la mort de Gwen Stacy. Le bouquin alterne le bon (en nombre), le moyen (bien présent dans des épisodes anecdotiques) et le mauvais (certains personnages sont très mal écrits).

Du côté des points positifs, le recueil introduit le personnage du Chacal, un super vilain atypique, maître des manipulations génétiques, dont l'identité reste mystérieuse (elle sera dévoilée dans le recueil suivant, SPIDER MAN OR SPIDER CLONE). Le Chacal sera à l'origine de la controversée SAGA DU CLONE. En dépit d'un costume ridicule (il eut été bien plus menaçant sans le porter), le Chacal demeure un vilain mémorable et original.

Nous assistons également à l'apparition du Punisher, qui va se frotter à notre Araignée du Quartier à deux reprises. Dommage qu'il se mette (brièvement) au service du Chacal sans comprendre qu'il n'est pas du bon côté de la Force. Encore une fois, les scénaristes plient un personnage bien défini à leurs désirs pour le seul plaisir de le voir combattre un héros populaire.

Les conséquences de la mort de Gwen sont malheureusement assez mal traitées. La romance entre MJ et Peter se compose uniquement de disputes et de réconciliation, notre "jackpot" restant surtout préoccupée de faire la fête et de parler de ses fringues (une caractérisation potiche du personnage qui perdurera longtemps). Flash ne semble pas comprendre le chagrin de Peter qui, de son côté, crie sur tout le monde et se montre insupportable. Bref, c'est écrit à la truelle et une lecture des épisodes d'une traite démontre à quel point tout cela sent le mauvais feuilleton. Au terme des 400 pages le soap-opéra à la Marvel fatigue.

Heureusement, le côté super-héroïque fonctionne, aussi improbable que soient les intrigues. Entre la Spider-Mobile (une idée tellement stupide qu'elle devient fun), la tentative de mariage entre Doc Ock et Tantine, les attaques du ManWolf (le fils astronaute de J.J.J. devenu un loup-garou après un voyage sur la lune) et la folie progressive de Harry Osbourne devenant le Green Goblin, l'ensemble divertit avec panache.

Coincé entre le classique GOBLIN's LAST STAND (qui comprend la mort de Gwen) et SPIDER MAN OR SPIDER CLONE (qui inclut la première saga du clone), ce recueil reste plus anecdotique mais suffisamment distrayant pour emporter l'adhésion.

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Publié le 15 Mai 2023

MARVEL EPIC COLLECTION - FANTASTIC FOUR Vol. 3: THE COMING OF GALACTUS de Stan Lee

Ce troisième recueil des Fantastic Four dans la collection Marvel Epic reprend les N°33 à 51 de la série, plus un annuel.

Nous découvrons ici les Terrifics (autrement dit les Frightful Four), la version maléfique des FF menée par le Sorcier, un individu très intelligent capable de rivaliser avec Reed Richards. Malheureusement il doit se coltiner le Piégeur, un des super-vilain les plus ridicules de Marvel (et encore, la version originale, Pete Pot de colle, bat des records de ringardise, au point que le criminel lui-même, conscient de la bêtise de son nom et de son équipement, décide d'opter pour celui, moins risible, de Piégeur). Bizarrement, l'Homme Sable, loin des aventures de Spiderman, et Madame Medusa, des Inhumains, complètent le quatuor. L'idée d'une version "en miroir" des FF est intéressante mais les personnages qui la compose ne sont sans doute pas vraiment convaincants ou pas assez menaçants pour rendre palpitant les récits qui leur sont consacrés.

Une partie du recueil se consacre à la préparation du mariage entre Sue et Reeds, "teasé" depuis plusieurs numéros et enfin concrétisé. Bien sûr, les Terrifics s'en mêlent ce qui entraine une grosse bataille au Baxter Building. Avec le N°44, les Inhumains apparaissent et voilà les FF confrontés à cette race de surhommes vivant cachés des Hommes. L'intrigue se montre plutôt convaincante et agréable et introduit, à la fin du recueil, la célèbre "Trilogie de Galactus" avec l'apparition du Dévoreur de planètes et du Silver Surfer. Des épisodes classiques, toujours considérés comme parmi les meilleurs de l'Histoire des FF, et suivi par le tout aussi réussi et mémorable "This man, this monster", un des plus hauts faits d'armes du quatuor durant le Silver Age.

Bien sûr, le recueil synthétise le meilleur et le pire des comics super-héroïques des sixties: les scénarios se montrent souvent imaginatifs, les idées fusent et les dessins, dans un style certes datés, émerveillent le lecteur. Malheureusement, nous avons également des épisodes pénibles, des intrigues boursouflées, des prétextes idiots à des séquences de bastons redondantes, des dialogues parfois hallucinants de bêtise (surtout lorsqu'on se souvient que nos héros sont des hommes de sciences intelligents) et une caractérisation de L'Invisible souvent effarante. Sans oublier les jérémiades de Johnny Storm amoureux transi d'une Crystal rencontrée pendant une demi-heure et qu'il se languit de délivrer de sa prison établie par Maximus, le frère fou de Flèche Noire.

THE COMING OF GALACTUS propose donc des vilains de seconde zone (Diablo, DragonMan), du recyclage (Namor), des intrigues trop étirées (les Terrifics) mais aussi le retour de Fatalis, l'apparition surprise de Daredevil pour aider des FF privés un temps de leur pouvoir et, surtout, une longue saga qui débute avec les Inhumains et se termine avec l'apparemment invincible Galactus. Si on passe sur les défauts inhérents à ces histoires un brin datées, on passe donc un bon moment avec ce recueil qui peut être considéré comme un "classique" de Marvel.

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Publié le 5 Mai 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: THE GOBLIN's LAST STAND de Stan Lee

Comme bien des Epic, ce copieux recueil alterne le bon et le moins bon, voire le dispensable, nous sommes en plein dans le "Silver Age" des comics, période charnière entre la folie excentrique du début des sixties et le côté plus sérieux des décennies ultérieures.

Voici donc près de 2 ans d'Amazing Spider Man collectés avec, en point d'orgue, le fameux épisode "The Night Gwen Stacy Died", toujours considéré comme un des plus choquant, surprenant et réussi de toute l'histoire de Spidey, voire de Marvel Comics. Les deux épisodes principaux, auxquels s'ajoute une sorte de conclusion traitant du deuil de nos protagonistes s'avèrent immanquables même si le surgissement de Luke Cage pour quelques pages de bastons n'apporte rien à l'histoire.

Parmi les autres intrigues mémorables, le combat entre Hammerhead et Doc Octopus se révèle également efficace, tante May se retrouvant au cœur de cette guerre de territoire entre les deux caïds du crime. La tantine, perpétuellement un pied (et la moitié du second) dans la tombe prend même fait et cause pour Doc Ock qu'elle considère comme un héros en butte à cette menace de Spiderman. Notre héros perd son masque (récupéré par JJJ), s'équipe d'un exosquelette et finit menacé par May armée d'un révolver.

Notre araignée du quartier se retrouve également au Canada pour combattre Hulk et, bien sûr, personne ne remarqur que Peter Parker et Spidey sont un peu trop souvent au même endroit. A part ça rien à signaler mais une classique et amusante bataille de super-héros.

L'ensemble de cet Epic est comme toujours nourri des traditionnelles querelles, triangles amoureux et autres intrigues de soap-opéra avec le retour de Flash du Viêt-Nam, les sorties entre amis, les problèmes d'addiction de Harry Osborn, les disputes amicales entre Gwen et Mary-Jane, etc.  Des intrigues plutôt bien menées, crédibles et convaincantes, nettement plus agréables à suivre que les querelles ridicules des Fantastic Four de la même époque, par exemple.

Evidemment, tout n'est pas aussi réussi, avec une série d'épisodes sans intérêt et parfois même gênant. Dans "The spider-slayer" nous retrouvons une énième fois J Jonah Jameson se liant ave Spencer Smythe pour vaincre Spidey à l'aide d'un robot tueur. La seule innovation de cet arc en trois parties réside dans l'utilisation prophétique de drones de surveillance policière détournés à des fins criminelles. Agréable pour les nostalgiques mais un peu léger.

L'apparition de Dr Strange ne sauve pas vraiment "Vengeance from Vietnam" mais, au moins, Gwen finit par s'opposer à la Terrible Tantine. Celle-ci traite Peter comme un bébé depuis une centaine d'épisodes et Gwen lui claque ses quatre vérités, du coup l'ancêtre part en balade.  

Un autre arc narratif introduit le Gibbon, un super-héros ringard désirant devenir le partenaire de Spidey. Une fois rejeté par ce-dernier, il se tourne vers Kraven le Chasseur. Quelques bonnes idées mais beaucoup de maladresses et un traitement des personnages cette fois peu crédible avec un Spidey détestable rend le tout assez terne. Dommage car l'idée n'était pas mauvaise.

Spidey replonge ensuite dans la politique avec le peu convaincant "Countdown to Chaos", trois épisodes qui constituent une actualisation d'un récit identique publié en noir et blanc dans le Spider-man Magazine quelques années auparavant. Il implique un politicien véreux manipulant un super-vilain et, par extension, le public, pour gagner une élection. Pas très crédible ni réussi mais on salue l'originalité de l'histoire et son côté plus "sérieux".

Dans l'ensemble, THE GOBLIN's LAST STAND alterne le bon et le moins bon ce qui devrait lui octroyer une simple moyenne mais la présence de l'arc dédié à la mort de Gwen emporte cet Epic et le rend incontournable pour les fans.

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Publié le 14 Avril 2023

FANTASTIC FOUR EPIC COLLECTION: THE MASTER PLAN OF DOCTOR DOOM de Stan Lee

Deuxième Epic Collection pour la Fantastique Famille et, en tenant compte du contexte dans lequel ces récits furent écrits, l’ensemble s’avère divertissant et agréable. Fidèle à l’adage de Stan Lee qui veut des super-héros avec des super-problèmes, nos Fantastiques vivent de nombreuses aventures fortement teintées de soap-opéra mélodramatique. La Chose se désole de son apparence et craint d’être largué par Alicia, Johnny drague et se chamaille avec la Chose, Mr Fantastique est toujours hautain et Susan, entre deux séances de shopping, se demande si elle ne se laisserait pas tenter par une aventure avec Namor.

Les vilains les plus célèbres du roster des FF interviennent, notamment Doom et l’Homme Taupe, toujours intéressants et ambigus. Hatemonger, Diablo et l’Homme Molécule effectuent également une apparition.

Ces histoires datent de près de 60 ans et se révèlent donc quelque peu datées. La manière de raconter les comics a beaucoup évolué depuis cette époque où les scénaristes devaient boucler leurs récits en 20 pages. L’humour fonctionne parfois mais semble, à d’autre moment, très lourd. En lisant ces intrigues à la suite, on se rend compte de leur côté répétitif et les bisbrouilles entre Ben et Johnny, qui entrainent des destructions importantes dans la joie et la bonne humeur, finissent par épuiser les plus conciliants.

Les Fantastiques ont toujours été une équipe moins passionnante à suivre que les X-Men ou les Avengers. Sans doute sont-ils un peu trop « lisses » pour emporter l’adhésion, d’autant que leurs pouvoirs ne sont pas spécialement enthousiasmants. La Chose reste le personnage le plus tragique et intéressant de la bande, le côté playboy écervelé de Johnny étant souvent pénible, tout comme le côté pin-up ravissante idiote de Sue et l’arrogance de Reed. Mais, malgré tout, cette collection épique se lit agréablement comme une page historique plutôt agréable de la grande histoire de la BD américaine. Avec ses qualités et ses défauts, ce recueil de près de 500 pages demeure conseillé pour parfaire ses connaissances sur la Fantastique Famille.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #Marvel Epic Collection, #Fantastic Four

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Publié le 24 Mars 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: LA MORT DU CAPITAINE STACY de Stan Lee & Gil Kane

Sixième volume de la collection Marvel Epic consacré à notre araignée du quartier préférée, LA MORT DU CAPITAINE STACY s'avère de bonne tenue générale mais souffle un peu le chaud et le froid avec une poignée d'épisodes assez quelconques, voire médiocres.

Nous débutons en juillet 1970 avec un "Beware the black widow" sans intérêt qui vise simplement à présenter le personnage "remodelé" de la Veuve Noire. L'épisode suivant n'est guère meilleur, le scénario nous refaisant le coup du Peter Parker malade qui se démasque de manière involontaire et doit ensuite arranger la situation auprès de ses amis. Bon, comme c'est la seconde fois en quelques années et que Peter se trouve toujours non loin de Spidey quand celui-ci intervient disons que la petite bande a quand même des problèmes de compréhension.

Heureusement la trilogie d'épisodes suivants remonte largement le niveau et confronte Spidey au Docteur Octopus. Le récit est efficace, avec un côté plus social et politisé que de coutume, et se conclut par la mort marquante du Capitaine Stacy. D'où un gros dilemme pour le Tisseur car Gwen le tient pour responsable, juste au moment où il allait se révéler à elle. Or, plus question que Peter dévoile sa véritable identité à sa copine. Cela perturbe grandement leur relation amoureuse et conduit la blonde à s'exiler pour un temps en Angleterre. Conséquence, Mary-Jane se sent pousser des ailes et mettrait bien le grapin sur un Peter n'ayant plus rien de commun avec le "puny loser" de ses débuts. Problème: MJ sort avec Harry Osbourne dont le père, Norman, retrouve la mémoire après avoir découvert une planque du Green Goblin. Le soap-opéra occupe joyeusement (et pas toujours avec subtilité) les épisodes suivants mais ceux-ci sont distrayant en dépit de scènes de bagarres inutilement plaquées sur le récit avec Iceman, le Rodeur et le Scarabée. Des apparitions de remplissage pour assurer le quota d’action, à l’époque il semblait impossible d’envisager qu’un comic d’encapé puisse se passer de sa baston mensuelle.

Le scénariste plonge ensuite dans divers contestations typiques du début des seventies: problèmes raciaux, drogues qui se répandent dans les rues, surpopulation carcérale, manifestations étudiantes, guerre du Vietnam, montée en puissance de la télévision et journaux papier en berne. Pour de la BD super-héroïque grand public, ces thématiques sont relativement bien développées et rien ne sombre dans le ridicule ou le prêchi-prêcha.

Ensuite, un autre triptyque oppose à nouveau Peter au Goblin tandis qu'Harry Osbourne lutte contre son addiction à la drogue. Un happy end conclut ce récit au long cours avant une saga risible mais amusante dans laquelle Spidey tente de supprimer ses pouvoirs et se retrouve inexplicablement avec quatre bras supplémentaires. Il croise alors la route de Morbius le Vampire (quelque peu sous-exploité) et demande l'aide du docteur Connors qui, évidemment, redevient le Lézard.

Le volume se conclut par un hommage assumé à King Kong et une excursion en Terre sauvage en compagnie de Ka-Zar, d'un monstre géant et d'une Gwen en seyant bikini rouge. Pas formidable mais divertissant.

Dans l'ensemble, cet Epic est de bon niveau avec des dessins de Gil Kane efficaces et modernes. L'artiste utilise adroitement son décor new yorkais que l'on devine grouillant, sombre et pollué, avec de beaux effets de perspectives et un découpage des planches nerveux. Spiderman quitte réellement la naïveté des golden sixties pour plonger dans l'ambiance beaucoup plus réaliste et dangereuse des seventies avec sa cohorte de conflits et de problèmes dans une métropole prête à exploser. Malgré des épisodes dispensables et des baisses de rythmes, un Epic de qualité et une pièce indispensable dans la mythologie du Tisseur.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Spiderman, #Marvel Comics, #Marvel Epic Collection, #Comic Book, #Stan Lee

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Publié le 17 Février 2023

CAPTAIN AMERICA EPIC COLLECTION: ARENA OF DEATH de Mark Gruenwald

Mark Gruenwald poursuit son run sur Captain America avec, en guise de plat de résistance dans ce recueil, une invraisemblable mais très divertissante intrigue. Cap’, Diamondback et Falcon, assumant l’identité de super vilains, se rendent sur une île contrôlée par l’A.I.M. où des terroristes proposent leurs nouveautés guerrières à des vilains de seconde (voire troisième ou dixième) zone. Cap, sous le costume de Crossbones, se retrouve ainsi face au frenchie Batroc, lequel lance un défi au supposé mercenaire : combattre cinq vilains dans l’arène. Entre le catch et le cinéma martial, les bastons se succèdent façon « Opération Dragon ». Par la suite, la petite bande se retrouve dans les Terres Sauvages avec Black Panther, Shang Shi et Silver Sable, sans oublier un Ka-zar plus Tarzan que jamais pour de l’aventure exotique très pulp.

A côté de ces épisodes objectivement très plaisant, la collection propose un crossover beaucoup plus sombre et sérieux entre Cap’ et Ghost Rider. Une bonne histoire avec des dessins de haute volée, plus travaillés et moins mainstream que le reste du volume, cependant plutôt réussi à ce niveau.

Enfin, le recueil se conclut par une mini-série en 4 épisodes consacrée au Cap’ bis, autrement dit US Agent. Le scénariste semble s’amuser de la bêtise de certaines situations : US Agent insiste pour utiliser un mot de passe afin qu’on le reconnaisse…alors qu’il porte son costume ! Autre grand moment WTF sans doute inimaginable aujourd’hui : Hawkeye place une poupée gonflable dans le lit de l’Agent…qui l’utilisera par la suite comme leurre dans un combat. Du pur n’importe quoi. L’intrigue globale, qui ramène une nouvelle fois Scourge of the Underworld, le tueur de super-vilain, reste toutefois de bonne tenue et, dans l’ensemble, efficace.

Les défauts de l’ensemble sont ceux des comics à partir des années 90 : le recours de plus en plus systématique au crossover rend compliquée la confection de ce genre de recueil. Sont ici rassemblé des fragments du crossover « Citizen Kang » mais pour l’intrigue complète il faudra se tourner vers le Epic Collection des Avengers, FEAR THE REAPER.

Malgré ce bémol, ARENA OF DEATH s’avère divertissant et amusant, il se lit donc avec plaisir et sans prise de tête. Nous sommes loin d’un grand comic-book mémorable comme peut l’être WATCHMEN ou THE DARK KNIGHT RETURNS mais Mark Gruenwald nous offre une bonne dose d’évasion super-héroïque « bigger than life » dont il serait dommage de se priver.

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Publié le 3 Février 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: GREAT POWER

L'époque modern des super-héros débute réellement ici, avec ces premières aventures de Spider-man. Une foultitude de vilains effectuent leurs débuts, comme Le Caméléon, Octopus, le Vautour, L'homme Sable, Mysterio, le Lézard, Electro, le Bouffon Vert, Kraven le Chasseur, etc. Soixante ans plus tard ils constituent toujours le roster principal des ennemis de notre araignée du quartier préférée. A cette époque, Octopus est vraiment l'ennemi N°1 de Spidey et il apparait ici à trois reprises seul avant de revenir une quatrième fois dans la première incarnation des célèbres Sinister Six.

Comme tous les comics de cette période, les défauts sont évidents: une tendance à la répétition de l'action via des bulles de pensées envahissantes, des explications redondantes ou inutiles, etc. Les récits sont emballés en un seul épisode d'une vingtaine de pages, ne laissant pas vraiment le temps de développer les intrigues ou les personnages.

Si les récits souffrent souvent d'une naïveté préjudiciable, les protagonistes se montrent attachants. Peter Parker compose un adolescent crédible, tiraillé entre plusieurs possibles histoires d'amour, régulièrement embêté par Flash Thompson et devant assurer la subsistance de sa tantine qui parait avoir déjà un orteil dans la tombe (mais qui, en fait, se révélera increvable). La série s'attache donc à une poignée de teenagers que le lecteur suit dans les dernières mois précédent leur entrée à l'université. Même les antagonistes comme le pingre Jameson ou le riche et arrogant Osborn sont bien dépeints, ce qui élève indéniablement ces aventures bien au-dessus de ce que proposait à la même époque la Distinguée Concurrence. Pour s'en convaincre il suffit de relire les aventures de Batman absolument ridicules de l'époque influencée par la série télé certes fun mais fort éloignée du réalisme. Ici, les scénaristes restent à une petite échelle, ce qui convient parfaitement à un héros urbain comme Spidey. Il arrive en retard à l'école, répare son costume endommagé dans un combat, tente de vendre ses photos à J.J.J., ne peut faire la fête car tantine est malade, etc. Tout ce soap-opéra fonctionne fort agréablement, les vilains n'apparaissant souvent que dans quelques cases pour recevoir leur correction méritée.

Si la recette n'est pas encore totalement au point (lorsque les vilains sont moins intéressants les intrigues paraissent lourdes et quelque peu pénible), cette première volée d'épisodes demeure une indispensable lecture pour les fans de Spidey.

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Publié le 6 Janvier 2023

FANTASTIC FOUR EPIC COLLECTION Volume 1: THE WORLD's GREATEST COMIC MAGAZINE

Sous ce titre annonçant immédiatement l'ambition se cache donc les dix-huit premières aventures des Quatre Fantastiques, sous la plume de Stan Lee et le pinceau de Jack Kirby. Evidemment, nous tenons entre nos mains, dans ce copieux recueil de près de 500 pages, un moment clé de l'Histoire de la bande dessinée américaine.

Pour ceux qui ont été plongé dans la même hibernation que le Captain America, les Fantastic Four (ou FF pour les intimes) sont un quatuor (logique) d'amis composés de Reed Richards, le génie, de sa copine Susan 'Sue" Storm et de son frère, le dragueur benêt Johnny qui adore jouer des tours pendables au musclé Ben Grimm. Après une visite dans l'espace, nos quatre copains sont transformés, par les rayons cosmiques, en super-héros.

Bon, l'action peut débuter. Malheureusement, ces premières aventures ne sont pas très palpitantes. Les personnages sont vraiment schématiques: Reed est un savant génial et riche au pouvoir d'élasticité assez risible mais grand meneur d'hommes. Il faut dire qu'il n'est pas aidé par Johnny Storm, lequel aime tellement impressionner les demoiselles avec ses flammes qu'il épuise son pouvoir et se retrouve inutile lors des combats. Ben Grimm, alias La Chose, se contente de castagner lorsqu'il ne redevient pas brièvement humain. Quand à La Femme Invisible elle n'a pratiquement aucune utilité, à part de rendre Reed jaloux en lançant des œillades à Namor.

Les scénarios, typiques du comics des sixties, sont simplistes à souhait: Ben et Johnny se chamaillent, un méchant surgit, Reed sonne la fin de la récréation et l'équipe gagne au terme des 22 pages réglementaires. Contrairement à Daredevil ou Spiderman, les FF n'ont pas d'identité secrète, ce qui apporte une certaine originalité aux BD mais limite aussi les possibilités dramatiques. Ils manquent également d'une galerie de personnages secondaires intéressants et sont franchement trop "propres sur eux". Seule Alicia Masters, la future petite amie aveugle de Ben apporte une touche d'intérêt. Alors que le lecteur peut s'identifier facilement aux problèmes d'un Peter Parker harcelé et fauché, difficile de se passionner pour ce quatuor à qui tout réussi.

Cependant, la galerie de vilains présentée emporte l'adhésion: le génial scientifique défiguré Fatalis, le pitoyable Homme Taupe, le noble et ambigu Namor, les dangereux métamorphes extraterrestres Skrull, le Fantôme Rouge et ses super-singes, etc.

Ce premier volume accuse son âge (60 ans!) et parait souvent atrocement daté (dessins tout juste potables, bulles de textes redondantes et envahissantes, intrigues risibles, comportement absurde et / ou immature de nos héros,…) mais demeure une intéressante plongée dans la nostalgie des origines de Marvel. Si aucune de ces histoires n'est mémorables, le tout reste agréable à lire (ou à picorer) pour les plus indulgents et les curieux.

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