marvel epic collection

Publié le 15 Mai 2023

MARVEL EPIC COLLECTION - FANTASTIC FOUR Vol. 3: THE COMING OF GALACTUS de Stan Lee

Ce troisième recueil des Fantastic Four dans la collection Marvel Epic reprend les N°33 à 51 de la série, plus un annuel.

Nous découvrons ici les Terrifics (autrement dit les Frightful Four), la version maléfique des FF menée par le Sorcier, un individu très intelligent capable de rivaliser avec Reed Richards. Malheureusement il doit se coltiner le Piégeur, un des super-vilain les plus ridicules de Marvel (et encore, la version originale, Pete Pot de colle, bat des records de ringardise, au point que le criminel lui-même, conscient de la bêtise de son nom et de son équipement, décide d'opter pour celui, moins risible, de Piégeur). Bizarrement, l'Homme Sable, loin des aventures de Spiderman, et Madame Medusa, des Inhumains, complètent le quatuor. L'idée d'une version "en miroir" des FF est intéressante mais les personnages qui la compose ne sont sans doute pas vraiment convaincants ou pas assez menaçants pour rendre palpitant les récits qui leur sont consacrés.

Une partie du recueil se consacre à la préparation du mariage entre Sue et Reeds, "teasé" depuis plusieurs numéros et enfin concrétisé. Bien sûr, les Terrifics s'en mêlent ce qui entraine une grosse bataille au Baxter Building. Avec le N°44, les Inhumains apparaissent et voilà les FF confrontés à cette race de surhommes vivant cachés des Hommes. L'intrigue se montre plutôt convaincante et agréable et introduit, à la fin du recueil, la célèbre "Trilogie de Galactus" avec l'apparition du Dévoreur de planètes et du Silver Surfer. Des épisodes classiques, toujours considérés comme parmi les meilleurs de l'Histoire des FF, et suivi par le tout aussi réussi et mémorable "This man, this monster", un des plus hauts faits d'armes du quatuor durant le Silver Age.

Bien sûr, le recueil synthétise le meilleur et le pire des comics super-héroïques des sixties: les scénarios se montrent souvent imaginatifs, les idées fusent et les dessins, dans un style certes datés, émerveillent le lecteur. Malheureusement, nous avons également des épisodes pénibles, des intrigues boursouflées, des prétextes idiots à des séquences de bastons redondantes, des dialogues parfois hallucinants de bêtise (surtout lorsqu'on se souvient que nos héros sont des hommes de sciences intelligents) et une caractérisation de L'Invisible souvent effarante. Sans oublier les jérémiades de Johnny Storm amoureux transi d'une Crystal rencontrée pendant une demi-heure et qu'il se languit de délivrer de sa prison établie par Maximus, le frère fou de Flèche Noire.

THE COMING OF GALACTUS propose donc des vilains de seconde zone (Diablo, DragonMan), du recyclage (Namor), des intrigues trop étirées (les Terrifics) mais aussi le retour de Fatalis, l'apparition surprise de Daredevil pour aider des FF privés un temps de leur pouvoir et, surtout, une longue saga qui débute avec les Inhumains et se termine avec l'apparemment invincible Galactus. Si on passe sur les défauts inhérents à ces histoires un brin datées, on passe donc un bon moment avec ce recueil qui peut être considéré comme un "classique" de Marvel.

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Publié le 5 Mai 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: THE GOBLIN's LAST STAND de Stan Lee

Comme bien des Epic, ce copieux recueil alterne le bon et le moins bon, voire le dispensable, nous sommes en plein dans le "Silver Age" des comics, période charnière entre la folie excentrique du début des sixties et le côté plus sérieux des décennies ultérieures.

Voici donc près de 2 ans d'Amazing Spider Man collectés avec, en point d'orgue, le fameux épisode "The Night Gwen Stacy Died", toujours considéré comme un des plus choquant, surprenant et réussi de toute l'histoire de Spidey, voire de Marvel Comics. Les deux épisodes principaux, auxquels s'ajoute une sorte de conclusion traitant du deuil de nos protagonistes s'avèrent immanquables même si le surgissement de Luke Cage pour quelques pages de bastons n'apporte rien à l'histoire.

Parmi les autres intrigues mémorables, le combat entre Hammerhead et Doc Octopus se révèle également efficace, tante May se retrouvant au cœur de cette guerre de territoire entre les deux caïds du crime. La tantine, perpétuellement un pied (et la moitié du second) dans la tombe prend même fait et cause pour Doc Ock qu'elle considère comme un héros en butte à cette menace de Spiderman. Notre héros perd son masque (récupéré par JJJ), s'équipe d'un exosquelette et finit menacé par May armée d'un révolver.

Notre araignée du quartier se retrouve également au Canada pour combattre Hulk et, bien sûr, personne ne remarqur que Peter Parker et Spidey sont un peu trop souvent au même endroit. A part ça rien à signaler mais une classique et amusante bataille de super-héros.

L'ensemble de cet Epic est comme toujours nourri des traditionnelles querelles, triangles amoureux et autres intrigues de soap-opéra avec le retour de Flash du Viêt-Nam, les sorties entre amis, les problèmes d'addiction de Harry Osborn, les disputes amicales entre Gwen et Mary-Jane, etc.  Des intrigues plutôt bien menées, crédibles et convaincantes, nettement plus agréables à suivre que les querelles ridicules des Fantastic Four de la même époque, par exemple.

Evidemment, tout n'est pas aussi réussi, avec une série d'épisodes sans intérêt et parfois même gênant. Dans "The spider-slayer" nous retrouvons une énième fois J Jonah Jameson se liant ave Spencer Smythe pour vaincre Spidey à l'aide d'un robot tueur. La seule innovation de cet arc en trois parties réside dans l'utilisation prophétique de drones de surveillance policière détournés à des fins criminelles. Agréable pour les nostalgiques mais un peu léger.

L'apparition de Dr Strange ne sauve pas vraiment "Vengeance from Vietnam" mais, au moins, Gwen finit par s'opposer à la Terrible Tantine. Celle-ci traite Peter comme un bébé depuis une centaine d'épisodes et Gwen lui claque ses quatre vérités, du coup l'ancêtre part en balade.  

Un autre arc narratif introduit le Gibbon, un super-héros ringard désirant devenir le partenaire de Spidey. Une fois rejeté par ce-dernier, il se tourne vers Kraven le Chasseur. Quelques bonnes idées mais beaucoup de maladresses et un traitement des personnages cette fois peu crédible avec un Spidey détestable rend le tout assez terne. Dommage car l'idée n'était pas mauvaise.

Spidey replonge ensuite dans la politique avec le peu convaincant "Countdown to Chaos", trois épisodes qui constituent une actualisation d'un récit identique publié en noir et blanc dans le Spider-man Magazine quelques années auparavant. Il implique un politicien véreux manipulant un super-vilain et, par extension, le public, pour gagner une élection. Pas très crédible ni réussi mais on salue l'originalité de l'histoire et son côté plus "sérieux".

Dans l'ensemble, THE GOBLIN's LAST STAND alterne le bon et le moins bon ce qui devrait lui octroyer une simple moyenne mais la présence de l'arc dédié à la mort de Gwen emporte cet Epic et le rend incontournable pour les fans.

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Publié le 14 Avril 2023

FANTASTIC FOUR EPIC COLLECTION: THE MASTER PLAN OF DOCTOR DOOM de Stan Lee

Deuxième Epic Collection pour la Fantastique Famille et, en tenant compte du contexte dans lequel ces récits furent écrits, l’ensemble s’avère divertissant et agréable. Fidèle à l’adage de Stan Lee qui veut des super-héros avec des super-problèmes, nos Fantastiques vivent de nombreuses aventures fortement teintées de soap-opéra mélodramatique. La Chose se désole de son apparence et craint d’être largué par Alicia, Johnny drague et se chamaille avec la Chose, Mr Fantastique est toujours hautain et Susan, entre deux séances de shopping, se demande si elle ne se laisserait pas tenter par une aventure avec Namor.

Les vilains les plus célèbres du roster des FF interviennent, notamment Doom et l’Homme Taupe, toujours intéressants et ambigus. Hatemonger, Diablo et l’Homme Molécule effectuent également une apparition.

Ces histoires datent de près de 60 ans et se révèlent donc quelque peu datées. La manière de raconter les comics a beaucoup évolué depuis cette époque où les scénaristes devaient boucler leurs récits en 20 pages. L’humour fonctionne parfois mais semble, à d’autre moment, très lourd. En lisant ces intrigues à la suite, on se rend compte de leur côté répétitif et les bisbrouilles entre Ben et Johnny, qui entrainent des destructions importantes dans la joie et la bonne humeur, finissent par épuiser les plus conciliants.

Les Fantastiques ont toujours été une équipe moins passionnante à suivre que les X-Men ou les Avengers. Sans doute sont-ils un peu trop « lisses » pour emporter l’adhésion, d’autant que leurs pouvoirs ne sont pas spécialement enthousiasmants. La Chose reste le personnage le plus tragique et intéressant de la bande, le côté playboy écervelé de Johnny étant souvent pénible, tout comme le côté pin-up ravissante idiote de Sue et l’arrogance de Reed. Mais, malgré tout, cette collection épique se lit agréablement comme une page historique plutôt agréable de la grande histoire de la BD américaine. Avec ses qualités et ses défauts, ce recueil de près de 500 pages demeure conseillé pour parfaire ses connaissances sur la Fantastique Famille.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #Marvel Epic Collection, #Fantastic Four

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Publié le 24 Mars 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: LA MORT DU CAPITAINE STACY de Stan Lee & Gil Kane

Sixième volume de la collection Marvel Epic consacré à notre araignée du quartier préférée, LA MORT DU CAPITAINE STACY s'avère de bonne tenue générale mais souffle un peu le chaud et le froid avec une poignée d'épisodes assez quelconques, voire médiocres.

Nous débutons en juillet 1970 avec un "Beware the black widow" sans intérêt qui vise simplement à présenter le personnage "remodelé" de la Veuve Noire. L'épisode suivant n'est guère meilleur, le scénario nous refaisant le coup du Peter Parker malade qui se démasque de manière involontaire et doit ensuite arranger la situation auprès de ses amis. Bon, comme c'est la seconde fois en quelques années et que Peter se trouve toujours non loin de Spidey quand celui-ci intervient disons que la petite bande a quand même des problèmes de compréhension.

Heureusement la trilogie d'épisodes suivants remonte largement le niveau et confronte Spidey au Docteur Octopus. Le récit est efficace, avec un côté plus social et politisé que de coutume, et se conclut par la mort marquante du Capitaine Stacy. D'où un gros dilemme pour le Tisseur car Gwen le tient pour responsable, juste au moment où il allait se révéler à elle. Or, plus question que Peter dévoile sa véritable identité à sa copine. Cela perturbe grandement leur relation amoureuse et conduit la blonde à s'exiler pour un temps en Angleterre. Conséquence, Mary-Jane se sent pousser des ailes et mettrait bien le grapin sur un Peter n'ayant plus rien de commun avec le "puny loser" de ses débuts. Problème: MJ sort avec Harry Osbourne dont le père, Norman, retrouve la mémoire après avoir découvert une planque du Green Goblin. Le soap-opéra occupe joyeusement (et pas toujours avec subtilité) les épisodes suivants mais ceux-ci sont distrayant en dépit de scènes de bagarres inutilement plaquées sur le récit avec Iceman, le Rodeur et le Scarabée. Des apparitions de remplissage pour assurer le quota d’action, à l’époque il semblait impossible d’envisager qu’un comic d’encapé puisse se passer de sa baston mensuelle.

Le scénariste plonge ensuite dans divers contestations typiques du début des seventies: problèmes raciaux, drogues qui se répandent dans les rues, surpopulation carcérale, manifestations étudiantes, guerre du Vietnam, montée en puissance de la télévision et journaux papier en berne. Pour de la BD super-héroïque grand public, ces thématiques sont relativement bien développées et rien ne sombre dans le ridicule ou le prêchi-prêcha.

Ensuite, un autre triptyque oppose à nouveau Peter au Goblin tandis qu'Harry Osbourne lutte contre son addiction à la drogue. Un happy end conclut ce récit au long cours avant une saga risible mais amusante dans laquelle Spidey tente de supprimer ses pouvoirs et se retrouve inexplicablement avec quatre bras supplémentaires. Il croise alors la route de Morbius le Vampire (quelque peu sous-exploité) et demande l'aide du docteur Connors qui, évidemment, redevient le Lézard.

Le volume se conclut par un hommage assumé à King Kong et une excursion en Terre sauvage en compagnie de Ka-Zar, d'un monstre géant et d'une Gwen en seyant bikini rouge. Pas formidable mais divertissant.

Dans l'ensemble, cet Epic est de bon niveau avec des dessins de Gil Kane efficaces et modernes. L'artiste utilise adroitement son décor new yorkais que l'on devine grouillant, sombre et pollué, avec de beaux effets de perspectives et un découpage des planches nerveux. Spiderman quitte réellement la naïveté des golden sixties pour plonger dans l'ambiance beaucoup plus réaliste et dangereuse des seventies avec sa cohorte de conflits et de problèmes dans une métropole prête à exploser. Malgré des épisodes dispensables et des baisses de rythmes, un Epic de qualité et une pièce indispensable dans la mythologie du Tisseur.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Spiderman, #Marvel Comics, #Marvel Epic Collection, #Comic Book, #Stan Lee

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Publié le 17 Février 2023

CAPTAIN AMERICA EPIC COLLECTION: ARENA OF DEATH de Mark Gruenwald

Mark Gruenwald poursuit son run sur Captain America avec, en guise de plat de résistance dans ce recueil, une invraisemblable mais très divertissante intrigue. Cap’, Diamondback et Falcon, assumant l’identité de super vilains, se rendent sur une île contrôlée par l’A.I.M. où des terroristes proposent leurs nouveautés guerrières à des vilains de seconde (voire troisième ou dixième) zone. Cap, sous le costume de Crossbones, se retrouve ainsi face au frenchie Batroc, lequel lance un défi au supposé mercenaire : combattre cinq vilains dans l’arène. Entre le catch et le cinéma martial, les bastons se succèdent façon « Opération Dragon ». Par la suite, la petite bande se retrouve dans les Terres Sauvages avec Black Panther, Shang Shi et Silver Sable, sans oublier un Ka-zar plus Tarzan que jamais pour de l’aventure exotique très pulp.

A côté de ces épisodes objectivement très plaisant, la collection propose un crossover beaucoup plus sombre et sérieux entre Cap’ et Ghost Rider. Une bonne histoire avec des dessins de haute volée, plus travaillés et moins mainstream que le reste du volume, cependant plutôt réussi à ce niveau.

Enfin, le recueil se conclut par une mini-série en 4 épisodes consacrée au Cap’ bis, autrement dit US Agent. Le scénariste semble s’amuser de la bêtise de certaines situations : US Agent insiste pour utiliser un mot de passe afin qu’on le reconnaisse…alors qu’il porte son costume ! Autre grand moment WTF sans doute inimaginable aujourd’hui : Hawkeye place une poupée gonflable dans le lit de l’Agent…qui l’utilisera par la suite comme leurre dans un combat. Du pur n’importe quoi. L’intrigue globale, qui ramène une nouvelle fois Scourge of the Underworld, le tueur de super-vilain, reste toutefois de bonne tenue et, dans l’ensemble, efficace.

Les défauts de l’ensemble sont ceux des comics à partir des années 90 : le recours de plus en plus systématique au crossover rend compliquée la confection de ce genre de recueil. Sont ici rassemblé des fragments du crossover « Citizen Kang » mais pour l’intrigue complète il faudra se tourner vers le Epic Collection des Avengers, FEAR THE REAPER.

Malgré ce bémol, ARENA OF DEATH s’avère divertissant et amusant, il se lit donc avec plaisir et sans prise de tête. Nous sommes loin d’un grand comic-book mémorable comme peut l’être WATCHMEN ou THE DARK KNIGHT RETURNS mais Mark Gruenwald nous offre une bonne dose d’évasion super-héroïque « bigger than life » dont il serait dommage de se priver.

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Publié le 3 Février 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: GREAT POWER

L'époque modern des super-héros débute réellement ici, avec ces premières aventures de Spider-man. Une foultitude de vilains effectuent leurs débuts, comme Le Caméléon, Octopus, le Vautour, L'homme Sable, Mysterio, le Lézard, Electro, le Bouffon Vert, Kraven le Chasseur, etc. Soixante ans plus tard ils constituent toujours le roster principal des ennemis de notre araignée du quartier préférée. A cette époque, Octopus est vraiment l'ennemi N°1 de Spidey et il apparait ici à trois reprises seul avant de revenir une quatrième fois dans la première incarnation des célèbres Sinister Six.

Comme tous les comics de cette période, les défauts sont évidents: une tendance à la répétition de l'action via des bulles de pensées envahissantes, des explications redondantes ou inutiles, etc. Les récits sont emballés en un seul épisode d'une vingtaine de pages, ne laissant pas vraiment le temps de développer les intrigues ou les personnages.

Si les récits souffrent souvent d'une naïveté préjudiciable, les protagonistes se montrent attachants. Peter Parker compose un adolescent crédible, tiraillé entre plusieurs possibles histoires d'amour, régulièrement embêté par Flash Thompson et devant assurer la subsistance de sa tantine qui parait avoir déjà un orteil dans la tombe (mais qui, en fait, se révélera increvable). La série s'attache donc à une poignée de teenagers que le lecteur suit dans les dernières mois précédent leur entrée à l'université. Même les antagonistes comme le pingre Jameson ou le riche et arrogant Osborn sont bien dépeints, ce qui élève indéniablement ces aventures bien au-dessus de ce que proposait à la même époque la Distinguée Concurrence. Pour s'en convaincre il suffit de relire les aventures de Batman absolument ridicules de l'époque influencée par la série télé certes fun mais fort éloignée du réalisme. Ici, les scénaristes restent à une petite échelle, ce qui convient parfaitement à un héros urbain comme Spidey. Il arrive en retard à l'école, répare son costume endommagé dans un combat, tente de vendre ses photos à J.J.J., ne peut faire la fête car tantine est malade, etc. Tout ce soap-opéra fonctionne fort agréablement, les vilains n'apparaissant souvent que dans quelques cases pour recevoir leur correction méritée.

Si la recette n'est pas encore totalement au point (lorsque les vilains sont moins intéressants les intrigues paraissent lourdes et quelque peu pénible), cette première volée d'épisodes demeure une indispensable lecture pour les fans de Spidey.

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Publié le 6 Janvier 2023

FANTASTIC FOUR EPIC COLLECTION Volume 1: THE WORLD's GREATEST COMIC MAGAZINE

Sous ce titre annonçant immédiatement l'ambition se cache donc les dix-huit premières aventures des Quatre Fantastiques, sous la plume de Stan Lee et le pinceau de Jack Kirby. Evidemment, nous tenons entre nos mains, dans ce copieux recueil de près de 500 pages, un moment clé de l'Histoire de la bande dessinée américaine.

Pour ceux qui ont été plongé dans la même hibernation que le Captain America, les Fantastic Four (ou FF pour les intimes) sont un quatuor (logique) d'amis composés de Reed Richards, le génie, de sa copine Susan 'Sue" Storm et de son frère, le dragueur benêt Johnny qui adore jouer des tours pendables au musclé Ben Grimm. Après une visite dans l'espace, nos quatre copains sont transformés, par les rayons cosmiques, en super-héros.

Bon, l'action peut débuter. Malheureusement, ces premières aventures ne sont pas très palpitantes. Les personnages sont vraiment schématiques: Reed est un savant génial et riche au pouvoir d'élasticité assez risible mais grand meneur d'hommes. Il faut dire qu'il n'est pas aidé par Johnny Storm, lequel aime tellement impressionner les demoiselles avec ses flammes qu'il épuise son pouvoir et se retrouve inutile lors des combats. Ben Grimm, alias La Chose, se contente de castagner lorsqu'il ne redevient pas brièvement humain. Quand à La Femme Invisible elle n'a pratiquement aucune utilité, à part de rendre Reed jaloux en lançant des œillades à Namor.

Les scénarios, typiques du comics des sixties, sont simplistes à souhait: Ben et Johnny se chamaillent, un méchant surgit, Reed sonne la fin de la récréation et l'équipe gagne au terme des 22 pages réglementaires. Contrairement à Daredevil ou Spiderman, les FF n'ont pas d'identité secrète, ce qui apporte une certaine originalité aux BD mais limite aussi les possibilités dramatiques. Ils manquent également d'une galerie de personnages secondaires intéressants et sont franchement trop "propres sur eux". Seule Alicia Masters, la future petite amie aveugle de Ben apporte une touche d'intérêt. Alors que le lecteur peut s'identifier facilement aux problèmes d'un Peter Parker harcelé et fauché, difficile de se passionner pour ce quatuor à qui tout réussi.

Cependant, la galerie de vilains présentée emporte l'adhésion: le génial scientifique défiguré Fatalis, le pitoyable Homme Taupe, le noble et ambigu Namor, les dangereux métamorphes extraterrestres Skrull, le Fantôme Rouge et ses super-singes, etc.

Ce premier volume accuse son âge (60 ans!) et parait souvent atrocement daté (dessins tout juste potables, bulles de textes redondantes et envahissantes, intrigues risibles, comportement absurde et / ou immature de nos héros,…) mais demeure une intéressante plongée dans la nostalgie des origines de Marvel. Si aucune de ces histoires n'est mémorables, le tout reste agréable à lire (ou à picorer) pour les plus indulgents et les curieux.

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Publié le 12 Août 2022

CAPTAIN AMERICA : BLOOD AND GLORY

Mark Gruenwald continue son très long run sur Captain America avec les épisodes 398 à 410, rassemblés dans un nouveau épais volume des « Epic collection ». Les premiers épisodes proposés ici sont assez déstabilisants, ils participent au vaste crossover Marvel du début des années ’90, OPERATION GALACTIC STORM. Le lecteur ressent donc clairement les manques puisque les épisodes proposés sautent bien des éléments de l’histoire. En dépit de ce côté fragmenté, l’ensemble donne envie de se plonger davantage dans ce crossover (disponible en Epic, ça tombe bien !).

Comme le Captain est dans l’espace, les « remplaçants » gèrent les problèmes terrestres et US Agent et le Faucon partent délivrer Demolition Man. Pendant ce temps, Crossbones capture la petite amie du Cap’, Diamondback et tente de la retourner, au propre comme au figuré. Crâne Rouge, lui, rassemble toujours sa petite armée de super méchants. Les différentes lignes narratives sont assez éclatées et ne trouvent un aboutissement que dans les derniers chapitres.

Cependant, le gros du volume se consacre à la fameuse intrigue du « Cap Wolf ». En effet, parti à la recherche de John Jameson, la Sentinelle de la Liberté, aidé de Docteur Druid, tombe sur une ville peuplée de lycanthropes. Wolverine, Wolfsbane, Werewolf by Night et quelques autres se retrouvent embarqués dans ce récit qui culmine lorsque Cap’ lui-même devient un loup-garou ne s’exprimant plus que par des grognements bestiaux. Tout ça peut sembler ridicule (ça l’est un peu), quelque peu tiré en longueur (peu aidé par l’habitude de cette époque de répéter, par le texte, ce qu’on voit à l’image) mais l’ensemble reste divertissant et finalement mémorable… bien que pas toujours pour les bonnes raisons. Les intrigues de complément, plus courtes, autour de la relation qui se noue entre Crossbone et Diamondback fonctionnent elles aussi de manière efficace et se montrent plus mâtures et sérieuses. Le tout aurait mérité d’aller plus loin dans le côté violent / syndrome de Stockholm / malsain mais dans le cadre d’une production grand public cela reste crédible et bien mené.

La fin du volume se consacre à un crossover d’environ 160 pages entre Cap et le Punisher, forcément opposés sur la manière de rendre la justice. L’intrigue, assez classique, donne davantage dans le thriller d’espionnage que l’action super héroïque. Au fil du récit, le manichéisme initial s’efface et nous plongeons dans la zone grise de la politique fiction avec ses magouilles et autres combines gouvernementales. En parallèle les deux héros finissent par s’apprécier jusqu’à un final très convaincant dans sa simplicité. Les dessins, également plus sombres et adultes, sont adaptés à cette intrigue de bonne tenue.

BLOOD AND GLORY est donc un Epic en demi-teinte, alourdit par des « morceaux de crossovers » et une narration parfois bien lourde (toutes ces redondances fatiguent !) mais globalement plaisant. La saga du « Cap Wolf » reste fun, les sous-intrigues liées à Crossbones se montrent intéressantes et le crossover final avec Punisher confère au personnage une tonalité plus adulte et violente bienvenue.

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Publié le 24 Juin 2022

MARVEL EPIC COLLECTION - CAPTAIN AMERICA: THE BLOODSTONE HUNT

Un nouveau épais tome de la collection Epic. Il comprend les épisodes 351 à 371 de la série Captain America, datant de la toute fin des années ’80. Mark Gruenwald poursuit l’écriture de ce très long run qui s’inscrit dans la suite du précédent et réussi THE CAPTAIN.

Où en sommes-nous ? Steve Rogers est redevenu le Captain America, récupérant son bouclier et son costume. John Walker, son remplaçant, accepte de se mettre en retrait. Mais, lors d’une conférence de presse, Walker est abattu par un sniper. Le Captain, Peggy Carter, Nick Fury et Battlestar mènent l’enquêtent. Ils apprennent que Walker est toujours vivant : le gouvernement lui a donné une nouvelle identité secrète, celle de U.S. Agent. Les intrigues suivantes placent Cap’, à la tête des Avengers, face aux Super Soldats Soviétiques. Redevenu enfant à la suite d’un sortilège, Cap’ infiltre une secte menée par Mother Night.

L’arc qui donne son titre à cette anthologie s’étend sur six épisodes : le Baron Zemo recrute Batroc, l’expert français de la savate à l’accent impayable, Machette et Zaran pour reconstituer une pierre magique. Une pièce très plaisante, qui voit Cap’ associé à une Diamondback chaude comme une baraque à frites. La « bloodstone hunt » est très agréable à lire, plein de rebondissements, d’action et d’aventures, avec le toujours fun Batroc au code de l’honneur particulier qui émaille ces combats de « sacrebleu » et autre « m’sieur ».

La suite implique Crossbones, le retour de Crâne Rouge et un détour par le crossover « Acts of Vengeance » (en 3 parties). C’est également plaisant et une lecture des épisodes enchainés gomment certains défauts (c’est parfois trop lent et quelques histoires sont médiocres). Cela reste typique du comic-book de cette époque, avec souvent une narration un peu pesante ou des pensées redondantes des héros dont on pourrait se passer en regardant simplement les images. Mais, dans l’ensemble, le lecteur passe un bon moment.

Le côté plus politique, violent et mâture de THE CAPTAIN s’efface devant des récits surtout basés sur l’action et les combats classiques contre des super méchants. Parfois longuet (le destin de John Walker se devine en 2 pages mais prend plusieurs épisodes), parfois naïf (la romance reste un brin neuneu et Diamondback se la joue vraiment chaudasse émoustillée par Cap’), tout cela possède le charme du bon comics mainstream d’antan.

De leurs côtés, les dessins sont d’un bon niveau général, pas trop détaillé mais pas bâclés non plus. On retrouve évidemment le mélange habituel de mâles très musclés et de femelles sexy portant des tenues improbables et peu pratiques. Rien de honteux et rien de fantastique, du boulot honnête, illustratif mais dynamique.

En récit annexe, le combat entre Cobra et Mr Hyde poursuit le travail du scénariste sur sa Société du Serpent. Un récit « au long cours » sur les super-vilains ophidiens plutôt sympa. En prime, quelques guest stars apparaissent, comme John Jameson en pilote. La Némésis de toujours, Crâne Rouge, est de la partie mais se voir ravir la vedette par le nouveau venu, le redoutable Crossbones.

Bref, BLOODSTONE HUNT demeure un tome sympathique à conseiller aux fans du personnage.

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Publié le 10 Juin 2022

MARVEL EPIC COLLECTION - CAPTAIN AMERICA: THE CAPTAIN de Mark Gruenwald

Encore un épais volume de la « Epic Collection ». Il succède à deux collections sympathiques, SOCIETY OF SERPENTS et JUSTICE IS SERVED, poursuivant l’idée d’un Steve Rogers jetait dehors par le Gouvernement. Du coup Steve poursuit sa croisade mais sous le sobriquet plus sobre de Captain. Pendant ce temps, John Walker, alias Super Patriote, est engagé pour reprendre le flambeau et, surtout, le bouclier.

En 20 épisodes pour 520 pages, THE CAPTAIN développe ce récit et suit, en parallèle, les deux incarnations de la Bannière Etoilée. Steve Rogers se retrouve ainsi entouré du Faucon, de Demolition Man, de Nomade et de la totalement inutile Vagabond. Walker, de son côté, sombre dans la folie furieuse lorsque son identité est dévoilée et ses parents assassinés. La Society Of Serpents revient également sur le devant de la scène avec une Diamondback chaudasse et une multiplication des méchants amusante. Une vingtaine de vilains « reptiliens » se disputent la tête de l’organisation sur laquelle Viper lance une sorte d’OPA. Les membres de la Société sont vraiment divers, ils vont de gugusses costumés sans véritable pouvoir à des super criminels plus dangereux et puissants. Leur réunion fait donc sourire mais retrouve le côté outrancier et divertissant des comics d’antan.

Conspirations, combat de Captain contre Iron Man (en pleine guerre des armures), affrontement avec l’un ou l’autre vilains de seconde zone, passages WTF (Ronald Reagan transformé en serpent monstrueux après avoir été drogué par la Société),…beaucoup de choses se passent et, franchement, la plupart d’entre elles sont fun et énergiques. Bien sûr, on n’échappe pas à quelques passages risibles, à une caractérisation parfois fluctuante ou minimale des personnages (Nomade est pénible, Vagabond devrait recevoir un autocollant « sert à rien » sur le front, Diamondback a des yeux qui crient braguettes à chaque apparition d’un encapé musclé), à des costumes tout en excès, etc. Les bulles de pensées, un peu trop nombreuses, ralentissent souvent l’intrigue et sont redondantes par rapport aux dessins. La qualité est également en dent de scie : si la plupart des épisodes sont réussis d’autres restent anecdotiques. Heureusement, les premiers sont plus nombreux que les seconds.

Bref, si on supporte les bémols habituels des comics des années ’80 (tout en poses iconiques et en dialogues grandiloquents), ces défauts n’en sont, en réalité, pas vraiment.  Ils servent simplement à accroitre le potentiel d’une intrigue dans l’ensemble bien gérée malgré une longueur conséquente (près de deux ans de publication quand même !).

Si le récit ne cherche pas à se montrer plus profond qu’il ne l’est, l’auteur s’attaque assez frontalement aux excès du patriotisme et du vigilantisme. Il pose aussi la question de la problématique des héros costumés et la nécessité de protéger leur identité (anticipant CIVIL WAR). Bref, THE CAPTAIN combine le côté déjanté des comics (costumes folkloriques et plans de domination absurdes) avec leurs aspects plus sérieux. D’ailleurs, pour un comic Marvel mainstream, l’ensemble ne détourne pas les yeux de la violence lorsque le nouveau Cap’ se déchaine et se venge des meurtriers de ses parents.

Visuellement, THE CAPTAIN bénéficie de planches classiques avec des compositions traditionnelles et des dessins efficaces : propres et nets sans être fulgurants, ils servent le récit pour un résultat souvent enthousiasmant. A l’image de cette collection de belle tenue, à conseiller aux amateurs de la Sentinelle de la Liberté.

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