roman court (novella)

Publié le 9 Septembre 2023

MEG: ORIGINS de Steve Alten

Avec le retour de la saga au cinéma, voici l'occasion de se replonger dans cette préquelle signée par Steve Alten voici une douzaine d'années. Avec une pagination aussi réduite (80 pages), pas le temps de s'ennuyer mais la lecture n'est pas vraiment excitante pour autant.

Les lecteurs de MEG connaissent déjà les évènements ayant conduits à la découverte d'un Mégalodon planqué depuis des millénaires au fond de la fosse des Mariannes. La première rencontre entre le héros, Jonas, et le Meg, constitue forcément le point d'orgue de ce récit quelque peu bâclé. En effet, cette lecture se montre sans grand intérêt pour ceux qui connaissent déjà la "mythologie" de la série. Ils n'apprendront pas grand-chose. Mais, pour les néophytes, cette novella se montre passable. Elle est désormais ajoutée en "bonus" de l'édition du roman originel (MEG), ce qui lui convient parfaitement: MEG ORIGINS s'avère simplement un petit "plus" que les amateurs de la série liront avec plaisir mais sans aucune passion. Il est d'ailleurs conseillé, pour ceux qui débutent la saga, de commencer par ORIGINS et d'enchainer ensuite sur le roman principal.

Reste dans cette histoire vite emballée (et vite lue) un bon climat de camaraderie virile à la manière d'une série B des 80's avec des protagonistes qui rigolent beaucoup, causent nichons et lancent des blagues douteuses y compris lorsque leur vie est menacée. Pas de doute, Steve Alten avait le cinéma en ligne de mire et sa persévérance finit par payer puisque les deux (pour l'instant) long-métrages tirés de ses romans connurent un beau succès commercial.

Sans prétention, les MEG constituent des divertissements agréables. Des variations un peu plus sérieuses et travaillées des innombrables sharksploitations à bases de squales préhistoriques géants qui ont inondés les chaines câblées depuis le début des années 2000. Cette novella demeure fidèle aux fondamentaux de la série et offre une heure et demie de détente. On peut s'en contenter.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Animal Attacks, #Sharksploitation, #Aventures, #Roman court (Novella)

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Publié le 18 Janvier 2023

AZTEQUES de Vonda McIntyre

Née en 1948, Vonda McIntyre est une romancière américaine ayant récolté nombre de prix prestigieux comme le Nebula et le Hugo (pour LE SERPENT DU REVE). Elle reste pourtant assez méconnue en Europe. Son premier roman, LOUE SOIT L’EXIL, fut publié en 1975. Peu prolifique, McIntyre n’a écrit qu’une douzaine de romans originaux (dont deux situés dans l’univers Star Trek et un dans la galxie Star Wars) auxquels s’ajoutent trois novelisations (encore de la saga « Star Trek ») et un grand nombre de nouvelles, courtes ou longues. AZTEQUES appartient à cette dernière catégorie et, avec ses 70 et quelques pages, se rapproche de ce que les Anglo-Saxons appellent une novella. En France, AZTEQUES fut publiée dans une intéressante mais éphémère collection, « Etoile Double », sous la bannière de Denoel. Le principe était simple : publier deux longues nouvelles (ou courts romans) n’ayant souvent aucun lien entre eux exceptés leur longueur. AZTEQUES fut ainsi accolé à l’excellent LA FOSSE DES ETOILES de Delany.

L’œuvre de McIntyre s’inscrit, elle aussi, dans le cadre du space-opéra et débute par ses mots intriguant : « c’est de très bon cœur qu’elle abandonna son cœur ». Nous suivons Laenae, laquelle rêve d’aventures et souhaite rejoindre la classe des Pilotes. Pour cela elle doit sacrifier son cœur humain et subir une opération visant à lui implanter un organe artificiel afin de permettre à son corps de supporter les voyages dans l’espace. Elle devient rapidement fière de la nouvelle appartenance à cette caste mystérieuse, exhibant crânement la cicatrice qui témoigne de sa nouvelle vie.

En peu de pages et avec une belle économie de mots, McIntyre construit un space-opéra contemplatif, où l’action se fait rare. La psychologie de la principale protagoniste est ici plus importante que les voyages dans le vide stellaire. Une histoire d’amour contrariée avec un homme au patronyme étrange (Radu Dracul) fournit l’épaisseur nécessaire à un récit centré sur la perte d’humanité acceptée par l’héroïne. L’auteur nous permet donc de suivre la nouvelle vie (notamment sexuelle) de cette apprentie astronaute une fois qu’elle s’est intégrée aux pilotes.

Un texte court mais riche (comme quoi il n’est pas toujours nécessaire de pondre des centaines de pages pour réussir de la belle science-fiction) et réussi pour un bel exemple de cette nouvelle vague plus mature et humaniste (voire féministe) apparue durant les seventies. McIntyre en tira d’ailleurs quelques années plus tard un roman plus développé, SUPERLUMINAL.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Roman court (Novella), #science-fiction, #Space Opera

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Publié le 28 Novembre 2022

LA BABY SITTER de Gudule (Anne Duguël)

La Bruxelloise Anne Dugüel, alias Gudule (1945 – 2015) donne un nouveau sens au terme prolifique puisqu’elle a écrit plus de 200 livres, tant pour les adultes que pour les plus jeunes.

Elle nous conte ici les aventures de Lucy, une baby-sitter particulière qui aime raconter des histoires aux enfants dont elle a la garde. Parfois, elle se laisse emporter par son personnage et les contes de fées deviennent un peu trop macabres. Venue s’occuper de deux jumeaux, Cyril et Violette, dans une maison isolée des Cévennes, Lucy va, durant un week-end, leur conter d’étranges histoires…quitte à devenir elle-même un avatar de l’Ogre ou du Grand Méchant Loup.

Ce court roman a l’apparence d’un conte de fées macabre : l’auteur prend le soin de brouiller les pistes entre les victimes et les bourreaux, faisant tour à tour pencher la sympathie du lecteur vers sa baby-sitter au douloureux passé ou vers ses bambins (peut-être) pas si innocents qu’ils ne le paraissent.

Voici donc une lecture agréable dont il y a finalement peu à dire car mieux vaut aborder ce court roman sans trop savoir dans quoi on se lance. Le lecteur n’en sera que davantage surpris. L’ensemble alterne, forcément, une atmosphère enfantine puisée dans les contes et un climat horrifique qui n’hésite pas à donner dans le malsain. C'est donc un roman glauque et divertissant, teinté d'humour très noire, une ré-visitation sanglante des contes de fées dans leurs versions non édulcorées, du Hansel & Gretel réactualisé pour 1001 nuits macabres.

Une bonne surprise pour une lecture efficace dont la brièveté est appréciable au long de ces 160 pages bien tassées et sans gras superflu. Publié une première fois sous le (vrai) nom d'Anne Duguël dans la Collection Frayeurs de Jean Rollin, le roman a été réédité dans une intégrale chez Bragelonne, "Le club des petites filles mortes".

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #Roman court (Novella)

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Publié le 26 Novembre 2022

LA MAISON DES JEUX TOME 2: LE VOLEUR de Claire North

Deuxième volet de la trilogie consacrée à la Haute Loge, une maison de jeux où tout peut être misé, y compris des connaissances ou des années d'existence. Le premier tome se situait à Venise au XVIIème siècle, celui-ci effectue un bond de 300 ans pour nous plonger dans la Thaïlande de 1938. Remy Burke accepte une partie de cache-cache contre le très retors Abhik Lee, prêt à tout pour l'emporter. Déjà, Remy s'est fait piéger dans les grandes largeurs par son adversaire: éméché, il a accepté de mettre en jeu toute sa mémoire dans une partie de cache-cache à travers la Thaïlande. Un pays où il ne connait personne et où son apparence occidentale l'empêche de se dissimuler. Abhik Lee, de son côté, joue sur son territoire et dispose d'importants moyens pour l'emporter. Ce qui implique que la partie est faussée dès le départ. Dès lors pourquoi la Maison des Jeux, réputée pour sa neutralité, l'a-t-elle acceptée?

Deuxième roman court de Claire North sur ces "casinos" d'un genre très particuliers, LE VOLEUR débute de manière quelque peu longuette tandis que le héros déboussolé essaye de se cacher de son adversaire. Une partie déstabilisante, façon "étranger en terre étrangère", qui pose les bases d'un récit comme toujours sibyllin. Néanmoins, l'intrigue se met en place progressivement, au fil des rencontres du principal protagoniste avec d'autres joueurs. Il doit, en effet, impérativement trouver de l'aide pour espérer l'emporter face à son très déterminé adversaire.

Avec cette deuxième livraison, le lecteur en apprend un peu plus sur la Haute Loge, organisation qui régit la destinée du monde depuis des lustres. Mais l'auteur ne distille les informations qu'au compte-gouttes, gardant une large part de mystères sur les mécanismes de fonctionnement de cette Maison des Jeux. Les joueurs disposent de "cartes" qu'ils peuvent jouer aux moments opportuns et qui, généralement, représentent des individus susceptibles de leur apporter leur aide. Dès lors, l'Histoire se revisite de manière complotiste puisque la Maison des Jeux existe de tout temps et en tout lieu, influençant les événements du monde dans un but secret. Le premier tome adoptait le principe classique du candide: il suivait une nouvelle joueuse découvrant les bases de ces parties épiques, le second tome, également classiquement, nous place aux côtés d'un joueur expérimenté mais ici dépouillé de ses avantages. D'où un affrontement à la façon de David contre Goliath tandis qu'en coulisse la Haute Loge, soi-disant neutre, tire les ficelles et avance ses pions en vue, probablement, d'un champ de bataille planétaire à venir. Réponses (?) aux nombreuses questions en suspens dans le dernier volet…

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Roman court (Novella), #science-fiction

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Publié le 7 Novembre 2022

RETOUR AU PAYS de Robin Hobb

Ce très court roman (ou longue nouvelle) constitue un prélude aux deux cycles les plus connus de Robin Hobb, LES AVENTURIERS DE LA MER et L'ASSASSIN ROYAL. Pour qui souhaite découvrir cet auteur sans se lancer dans des cycles énormes, RETOUR AU PAYS s'avère une introduction acceptable.

Dame Carillon part avec sa famille et ses possessions pour établir une colonie dans un lieu lointain. Hélas, la voilà obligée de cohabiter avec sa servante au fond d'une cale. En réalité, notre dame est contrainte à l'exil par suite des conspirations de Monsieur contre le gouverneur. Après quelques péripéties, elle se retrouve dans le très inhospitalier Désert des Pluies. Le récit prend donc l'aspect d'un apprentissage, l'héroïne devant renoncer à ses privilèges pour survivre dans cet environnement peu accueillant.

Agréable et bien mené, avec la plume efficace coutumière de Robin Hobb, cette novella narrée à la première personne, à la manière d'un journal intime, se lit avec plaisir. L'évolution du personnage principal et sa découverte progressive des dangers du Désert des Pluies en font une lecture rapide et plaisante. Toutefois, les amateurs de fantasy épiques courageux poursuivront la saga avec le monumental cycle des AVENTURIERS DE LA MER.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Roman court (Novella)

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Publié le 23 Octobre 2022

HOUSTON, HOUSTON, ME RECEVEZ-VOUS? de James Tiptree Jr

Cette célèbre novella (qui valut le Hugo et le Nebula à James Tiptree Jr) s’intéresse à trois astronautes mâles de retour vers la Terre. Alors qu’ils essaient de contacter Houston, nos voyageurs de l’espace entrent en communication avec quelques femmes et se rendent compte qu’ils ont effectué un bond dans le temps. Les voici projeté quelques trois cents ans dans l’avenir. Avec l’aide des femmes, nos astronautes entreprennent de modifier leur trajectoire pour se diriger, en toute sécurité, vers le plancher des vaches. Mais, rapidement, ils se rendent compte qu’on leur cache quelque chose…

James Tiptree Jr dissimule en réalité Alice Sheldon, témoignage d’une époque où la science-fiction comptait peu d’auteurs féminines. Tiptree / Sheldon se distingua surtout par de nombreuses nouvelles (« Comme des mouches » obtient par exemple le Hugo dans cette catégorie) et quelques novellas ou romans courts réputés comme UNE FILLE BRANCHEE (lui aussi gagnant du Hugo), LA SEULE CHOSE A FAIRE (Locus) ou ce HOUSTON, HOUSTON ME RECEVEZ-VOUS, sans doute son œuvre la plus célèbre qui remporta le Hugo, le Nebula et l’éphémère Prix Jupiter.

Le récit, mené à bon rythme par sa brièveté, n’est sans doute pas franchement surprenant (le lecteur devine assez rapidement les tenants et aboutissants de l’intrigue), mais se suit néanmoins avec intérêt et fonctionne avec une efficacité éprouvée. Assez précurseur, ce court roman présente une société matriarcale, traite de la violence masculine, évoque les problèmes environnementaux et questionne la place de la religion. Le tout en 150 pages. Comme quoi il n’est pas toujours nécessaire d’étirer une intrigue sur plusieurs tomes pour accoucher d’un bouquin à la fois divertissant et intelligent. Il est amusant de noter que le livre, d’abord taxé d’outrancièrement machiste (à l’époque où il était signé James Tiptree Jr) pour son discours voyant les Hommes comme des prédateurs sexuels insatiables, se trouve à présent encensé par les féministes qui font d’Alice Sheldon un fer de lance de l’anti-masculinisme radical. Qu’importe les interprétations ou le sous-texte du récit, l’ensemble constitue simplement du bel ouvrage devenu un classique de la science-fiction ! A redécouvrir.

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Publié le 10 Octobre 2022

SANS PASSER PAR LA CASE DEPART de Camilla Lackberg

Cette novella d’une centaine de pages donne l’occasion de découvrir la Suédoise Camilla Lackberg, devenu une valeur sûre du polar scandinave. L’intrigue, simple, se déroule durant le réveillon de fin d’année dans un quartier huppé de Stockholm. Quatre amis, deux filles et deux garçons, ont décidés de passer la soirée ensemble et picolent pendant que leurs parents font la fête dans la maison voisine. Très vite, ils s’ennuient. Heureusement, un Monopoly traine par là. Du coup ils se lancent dans une petite partie mais pimentent les règles en y ajoutant des « actions ou vérités ». Evidemment, la bonne ambiance ne tarde pas à se dégrader et la situation dégénère, de secrets dévoilés en gages idiots.

L’auteur nous décrit tout d’abord les quatre protagonistes. Martina, la très populaire bimbo aux milliers de followers qui part vomir aux toilettes après la moindre bouchée de nourriture. Liv, qui cache de lourds secrets, vit dans l’ombre de Martina et boit un peu trop. Max, la petite star, sûr de lui. Il sort évidemment avec Martina, un vrai couple idéal pour bal de fin de promo. Reste Anton. Un type légèrement en décalage par rapport à ses amis plus friqués qui aime raconter des blagues bien lourdes sur Liv.  

Peu à peu, dans la seconde partie du (court) livre, les choses s’emballent : les jeunots commencent à humilier les « petites gens » (un livreur de pizza, une serveuse chinoise,…) puis s’asticotent entre eux. De petits gages en secrets dévoilés, ils se rendent compte que leur vie n’est pas aussi idéale qu’ils essaient de le faire croire. De plus, ils ont tous un compte à régler avec leurs parents : des alcooliques, des infidèles et même pire. Et l’engrenage fatal et criminel se met à tourner, jusqu’à la conclusion…libératrice. Bonne année quand même !

Une lecture efficace et bien huilée, à la construction relativement attendue et linéaire mais capable toutefois de surprendre. En effet, le lecteur ne s’attend sans doute pas aux événements qui se déroulent durant les dernières pages. Si le thème (action ou vérité qui dégénère) n’est pas neuf dans la littérature l’idée reste plaisante et bien exploitée. Le Monopoly demeure cependant un simple prétexte et le côté ludique peut-être insuffisamment exploité. Mais ce n’est pas très grave : avec ce format court pas le temps de s’ennuyer.

Un récit dégraissé qui fonctionne à l’efficacité pure et se lit d’une traite pour profiter de l’effet « boule de neige » des événements décrits et du crescendo des actes commis par les « héros ». On passe donc un bon moment avec cette novella efficace et sans prétention.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Polar, #Roman court (novella)

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Publié le 15 Septembre 2022

ENTREE INTERDITE de Ray Garton

Le Californien Ray Garton est un des spécialistes de l’horreur très prolifique qui fut, hélas, peu publié chez nous. Il se fait connaitre par une poignée de titres assez rentre-dedans, quasiment splatter-punk, qui mélange horreur sanglante et scènes de sexe. SEDUCTIONS est ainsi publié chez Gore tandis que CRUCIFAX et EXSTASE SANGLANTE le sont chez Pocket Terreur puis TAPINEUSES VAMPIRES chez J’ai Lu et ALLIANCE MALEFIQUE chez Lefrancq. Également sorti chez J’ai Lu, cette ENTREE INTERDITE est nettement plus soft et se destine davantage aux adolescents. L’auteur a livré des novélisations de « Buffy » et « Sabrina » et ce roman court (127 pages) se rapproche de ce genre de titres pour les jeunes filles.

Quatre amies sont séparées par les circonstances à 12 ans mais promettent de se retrouver, six ans plus tard, dans le musée de cire d’une petite ville. Erika, Leslie et Lynda se réunissent mais Karin, la dernière membre du quatuor, est absente. Sa mère affirme qu’elle ne viendra pas. Tant pis, les copines décident de profiter de leur soirée pour une dernière virée dans le musée de cire complètement délabré. Mal leur en prend…

Soixante bouquins et un titre de « Grand Maitre de l’Horreur »…beau parcours pour Garton. ENTREE INTERDITE fut publié sous le pseudo de Joseph Locke et reprend toutes les conventions du slasher : des amis perdus de vue qui se retrouvent dans un lieu isolé et effrayant (un musée de cire), un maniaque costumé, un secret, des manipulations et autres « misdirections » sur l’identité du coupable,…

Rien de bien neuf mais le bouquin fait le job, comme on dit : l’auteur mélange des éléments déjà lus (et vus) précédemment pour aboutir à une tambouille plutôt nourrissante. Entre « La maison de cire », « Massacres dans le train fantôme » et « Souviens-toi l’été dernier », Garton nous confectionne un plaisant petit slasher que l’on conseillera volontiers aux adolescents qui veulent effectuer le grand saut entre « Chair de poule » et Dean Koontz.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Jeunesse, #Roman court (novella), #slasher

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Publié le 20 Juin 2022

LES AVENTURES AMOUREUSES DE MADEMOISELLE DE SOMMERANGE de Pierre Mac Orlan (Pierrre du Bourdel)

Comme le précise la préface, voici un des meilleurs romans de son auteur. On fera confiance à cette introduction laudative à défaut d’avoir lu toute la production de Pierre Mac Orlan (1882 – 1970) signataire d’une centaine de romans. Beaucoup sont repris dans une monumentale « Œuvres complètes » en vingt-cinq volumes. Cependant l’auteur du fameux QUAI DES BRUMES n’a pas inclus dans cette rétrospective ses « érotiques ». Dommage car ces AVENTURES AMOUREUSES DE MADEMOISELLE DE SOMMERANGE, sous-titré fort justement « les aventures libertines d’une demoiselle de qualité sous la Terreur », reste un bon récit publié sous le pseudo de Pierre du Bourdel.

Loin des « érotiques » actuels style mommy porn soporifique, ce roman se veut picaresque, avec un ton libertaire, libertin et cru mais toujours dans une optique amusante. Notre Mademoiselle de qualité traverse donc, telle Angélique ou Caroline Chérie, la Terreur et donne beaucoup de sa personne. Bonnes sœurs fouettées, fessées puis sodomisées avec un navet, passages scatologiques, lavements à répétition du fondement de l’héroïne avec trois litres d’eau croupie, etc. l’auteur reste dans la tradition d’un certain porno excessif et délirant, à l’image des ONZE MILLE VERGES ou de certains bouquins du Marquis de Sade. L’imagination est donc au pouvoir et le lecteur pourra se délecter des nombreux viols et humiliations que subira notre Miss de Sommerange. Le roman est donc très divertissant mais, toutefois, tout finira bien et l’héroïne trouvera l’amour au cours d’un happy-end bienvenu. Cette fin joyeuse succède à une très longue et très déjantée scène de viol collectif.  Véritable plat de résistance du roman (à l’image de l’orgie finale qui termine bien des films pornos), la scène voit notre Mademoiselle, soumise, en compagnie de trois compagnes d’infortunes, aux turpitudes d’une douzaine de Hussards décidés à profiter, tour à tour, de chacun de ses orifices.

LES AVENTURES AMOUREUSES DE MADEMOISELLE DE SOMMERANGE se montre par conséquent distrayant, délirant et amusant. La brièveté du récit, associée à de nombreuses péripéties et à un paquet de scènes chaudes originales, empêchent tout ennui et le lecteur passe un bon moment avec ce bouquin d’aventures historiques, humoristiques et pornographiques.

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Publié le 17 Mars 2022

KILLER CRABS: THE RETURN de Guy N. Smith

Pour l’amateur d’horreur pulp, l’œuvre de Guy N. Smith (pléthorique) se résume souvent à ses bouquins d’agressions animales, le bonhomme ayant rendu dangereux la moindre bestiole. Si on pousse plus loin, sa carrière peut même être synthétisée en un mot : crabes ! Car Guy N. Smith touche le pactole avec NIGHT OF THE CRABS, petit classique de l’horreur anglaise publié en 1976 à la suite du séminal LES RATS de James Herbert. Par la suite Shaun Huston (LA MORT VISQUEUSE) et bien d’autres emboitèrent le pas à cette déferlante de créatures féroces. Beaucoup furent traduits chez Gore d’ailleurs. Malheureusement, NIGHT OF THE CRABS resta inédit dans la collection alors qu’il aurait pu y figurer tant sa construction s’y prêtait : personnages hâtivement brossés, certes variés mais surtout stéréotypés, attaques animales bien sanglantes sans verser dans le vomitif, scènes érotiques placées à intervalles réguliers… Difficile de faire plus conventionnels, l’auteur ayant coché avec application toutes les cases du « sexy gory pulpy novel ». Avec, avouons-le, une belle efficacité qui en rend la lecture agréable.

Guy N. Smith livra ensuite un paquet de déclinaisons de son bouquin le plus connu (et, on le suppose, le plus vendu) : KILLER CRABS, ORIGIN OF THE CRABS, CRABS ON THE RAMPAGE, CRABS’ MOON, HUMAN SACRIFICE et, en 2012, ce KILLER CRABS : THE RETURN. Ce-dernier s’apparente à un « soft reboot » qui reprend une continuité alternative débutée à partir du second roman, KILLER CRABS. Parmi les victimes de l’attaque des crustacés de 1978 figurait, en effet, le chasseur Harvey Logan. Trente-cinq ans plus tard, son fiston, Brock, reste persuadé qu’un jour ou l’autre les bestioles reviendront (ils sont restés silencieux dans cette ligne temporelle). Et il veut sa revanche.

Tous les bouquins de la saga sont en-dessous de 200 pages (celui-ci ne fait pas exception avec ses 160 pages) et l’auteur ne peut donc se permettre de trainer en route. Dès les premiers chapitres nous avons droit à une rapide scène sexy qui se conclut par la mort des partenaires bouffés par les crabes géants. Ça rappelle NIGHT OF THE CRABS ? Effectivement. Mais on ne change pas une recette qui marche et Guy N. Smith se contente donc de rejouer pour la septième (!) fois la même partition. Le procédé ne change pas : on présente rapidement les personnages (pardon les futures victimes), on observe les crabes cliqueter et on attend que coule le sang. Un grand roman ? Non ! Un bon petit bouquin qui aurait mérité une édition chez Gore (il en a exactement la bonne pagination) ? Oui ! Un classique dont on se souviendra ? Certainement pas. L’assurance de 2 ou 3 heures de divertissement ? oui !

Bref, c’est court, c’est gore, c’est fun et, surtout, c’est sans prétention (ni ambition) mais l’ensemble permet de passer un bon moment. Parfois c’est suffisant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Gore, #Horreur, #Roman court (novella), #Roman de gare

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