Publié le 23 Août 2020
Une fois de plus, Abercrombie change de point de vue et s’intéresse, après Yarvi et Epine, à une nouvelle protagoniste, la jeune Skara. Cette dernière voit le Haut Roi attaquer son pays avant que Yilling, dit l’Eclatant, ne massacre sa famille. Du coup, notre princesse devient reine et décide de rassembler toutes les forces possibles pour combattre le Haut Roi et réclamer vengeance. Parallèlement nous suivons le destin de Raith, porteur d’épée pour le terrible combattant Grom-Gil-Gorn, et les complots politiques ourdis par Père Yarvi, des manigances pas toujours du goût de son apprenti, Koll.
Brand, Epine, Yarvi,…les principaux protagonistes des précédents volumes sont toujours présents, mais dans des rôles plus secondaires, laissant Skara, Koll et Raith sur le devant de la scène. Les enjeux, pour leur part, se montrent plus importants et ce troisième et dernier volet monte logiquement en puissance avec davantage de combats, de batailles, de sièges, etc. Les aspects politiques sont, également, davantage développés : Abercrombie s’éloigne encore un peu plus du côté « young adult » du premier tome pour s’orienter vers la pure fantasy « grim dark » avec manigances et complots des uns et des autres qui se résolvent dans le sang.
Beaucoup d’action, de scènes épiques et de tueries,…après s’être intéressé à sa « moitié de roi » et avoir exploré « la moitié d’un monde », Abercrombie ne nous offre pas ici la « moitié d’une guerre » mais bien un conflit complet, total, énorme, une sorte de guerre mondiale dans un univers fantasy qui, forcément, ne laissera pas tous les protagonistes en vie.
En résumé, LA MOITIE D’UNE GUERRE termine de belle manière une très réussie trilogie de Fantasy qui, sans longueurs ni redites (chaque tome apportant un point de vue différent) offre une belle aventure à son lecteur.