Publié le 31 Mai 2018

LA PIERRE DE SANG de Paul Doherty

Paul Doherty (parfois dissimulé sous divers pseudonymes comme C.L. Grace, Paul Harding, Michael Clynes, Ann Dukthas, Anna Apostolou et Vanessa Alexander) est un incontournable forçat du « thriller historique », ficelant avec une facilité déconcertante de tortueuses énigmes (pratiquement toujours assorties de meurtres en chambre close et autre crime impossible) que vont résoudre ses limiers tels Hugh Corbett ou Frère Athelstan. C’est ce dernier qui officie dans LA PIERRE DE SANG, onzième enquête qui nécessite la sagacité du débonnaire homme d’Eglise.

AU XIVème siècle, la compagnie des Guivres revient de la campagne de Poitiers avec une pierre sacrée, le Passio Christi formé, selon la légende, par le sang du Christ. Cette pierre de sang atterrit dans les mains de Sir Robert Kilverby. Bien des années plus tard, en 1380, alors que Kilberby doit rendre le joyau à l’abbaye de St Fulcher, il meurt mystérieusement empoisonné dans sa chambre close. Son assassin réussit également à s’emparer du Passio Christi sans que nul ne puisse expliquer ce miracle. La même nuit un soldat membre de la compagnie des Guivres est décapité. Frère Athelstan, accompagné du coroner londonien John Cranston, va mener l’enquête.

Apparus pour la première fois dans LA GALLERIE DU ROSSIGNOL, les deux limiers moyenâgeux revinrent ensuite à intervalles réguliers puisque Doherty leur écrivit huit aventures supplémentaires en autant d’années. Après LA TAVERNE DES OUBLIES, publié en 2003, l’ecclésiastique avait lui aussi été oublié du romancier, occupé à d’autres époques (une trilogie consacrée à Alexandre le Grand, une autre – inédite en français – dédiée à Akhénaton). Heureusement, en 2011, Cranston et Athelstan revinrent pour une enquête particulièrement complexe…les explications des différents crimes (dont un meurtre en chambre close et un incendie « impossible » dans une pièce fermée) occupent d’ailleurs le dernier chapitre, long d’une vingtaine de pages, et intitulé logiquement « le jugement ».

Comme souvent, Doherty prend son temps pour présenter la vie et les mœurs de l’époque : c’est très détaillé et précis bien que parfois un brin didactique. Il y a donc quelques longueurs et quelques lourdeurs. Rien de vraiment rédhibitoire, d’ailleurs on peut dire cela de tous les romans de Doherty : certains de ses collègues choisissent de reléguer ces détails à la fin du récit, dans des annexes explicatives, lui préfère les intégrer directement dans l’intrigue. C’est son choix et il n’est pas plus mauvais que l’autre, au lecteur de trancher selon sa sensibilité ou son envie d’aller directement à l’énigme proprement dite quitte à survoler certains passages plus descriptifs.

Néanmoins, les crimes se multiplient rapidement (une demi-douzaine !) permettant au roman d’avancer à un rythme soutenu en suivant les pas d’un Athelstan quelque peu dépassé par tous ces mystères : un commerçant empoisonné dans une pièce fermée, une pierre dérobée sans que l’on puisse comprendre la méthode employée, un incendie tout aussi incompréhensible, une décapitation, etc.

Les explications des mystères se montrent assez simples et crédibles (nous sommes loin des procédés parfois invraisemblables – mais tellement divertissants – d’un John Dickson Carr ou d’un Paul Halter) mais la résolution des crimes demande un bon niveau d’attention pour ne pas se perdre dans la multitude de protagonistes.

Au final un bon polar historique, sans doute pas le meilleur du genre ni de son auteur mais une lecture agréable, instructive et plaisante à conseiller aux amateurs de récits médiévaux et de whodunit complexe.

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Publié le 28 Mai 2018

DRAGON PARK TOME 1: L'ACADEMIE DE SAINT HYDRE de Thomas Verdois

Nouvelle série de fantasy destinée à la jeunesse, DRAGON PARK développe un univers riche imaginé par un jeune auteur, Thomas Verdois. L’idée de base est simple : en combinant divers ADN, un généticien, Lucas Belrêve, a créé différentes sortes de dragons : Azuréens, Vouivrards, Sylvérites, etc. Un parc d’attraction, dirigé avec fermeté par l’ancien champion de catch Hercule Barnum, a ensuite été ouvert pour permettre aux amateurs d’observer les légendaires créatures. Mais Lucas a disparu. Ses enfants, Nino et Louison, vivent dans le parc, délaissés par leur mère accaparée par ses recherches. Louison se destine à devenir dragonnautes, autrement dit une dompteuse de dragons, et loge à l'Académie Saint Hydre. Nino, lui aussi, va pouvoir suivre les cours de cette académie et apprendre à voler avec les dragons. Mais, alors que le parc fête en grande pompe ses dix années, des créatures mi hommes mi dragons le prennent d’assaut et s’emparent d’œufs de Volcaons. Dans l’attaque, Nino est blessé par le dard d’un des monstres…

A partir d’une louche de HARRY POTTER, d’une cuillère de JURASSIC PARK et d’une pincée de LA BALLADE DE PERN, l’auteur nous propose un monde cohérent et plaisant, joliment illustré de dessins proches du manga. L’auteur, enseignant et fan de BD, avoue aussi l’influence (diffuse) de Hayao Miyazaki, de WATERSHIP DOWN, du SEIGNEUR DES ANNEAUX et des « Livres dont vous êtes le héros ».

Les chapitres, courts, sont nombreux (une quarantaine, chacun d’une dizaine de pages), et ne laissent guère de place aux longueurs, évitant au lecteur tout ennui. Le style est simple sans être simpliste, le vocabulaire abordable pour les plus jeunes, le roman pouvant s’apprécier dès 10 ans. L’action, de manière aussi classique qu’efficace, alterne les événements afin de relancer l’intérêt. Les personnages sont, dans l’ensemble, bien typés avec quelques réussites dont cet Hercule, ancien champion du monde de catch devenu responsable musclé du dragon park. On peut regretter une conclusion à la foi précipitée et ouverte mais ce défaut n’en est pas vraiment un puisqu’il s’agit du premier tome d’une trilogie. Un bon moment pour les jeunes adolescents (et les autres).

Merci à Babelio de m’avoir envoyé ce livre pour chronique.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Aventures, #Jeunesse, #Fantasy

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Publié le 25 Mai 2018

FEAR ITSELF de Matt Fraction et Stuart Immonen

Les « events » ou « crossovers » Marvel ont souvent mauvaise presse et s’avèrent, il est vrai, parfois décevants (SECRET INVASION, par exemple, dilapidait une idée splendide) quoiqu’il soit impératif de les lire afin de connaitre les grandes lignes d’un univers Marvel en constante évolution.

Parmi les « events » récents, FEAR ITSELF se montre finalement efficace et globalement convaincant. Ayant des ambitions plus modestes que CIVIL WAR ou le précité SECRET INVASION, le récit s’intéresse au Serpent, le maléfique frère d’Odin. Tout débute durant la Seconde Guerre Mondiale avec « Book of the skull » : Sin, la fille de Crâne Rouge, et le Baron Zemo, tentent de récupérer une arme capable de donner l’avantage aux Nazis. Ce récit classique, avec un faux air d’Indiana Jones, sert d’introduction à l’événement proprement dit, découpé en sept chapitres.

D’emblée, le lecteur reçoit de nombreuses informations : la récupération d’un artefact par Sin en Antarctique, des émeutes éclatent à New York sous les yeux du Super Soldat Steve Rogers, la reconstruction d’une Asgard tombée (cf. SIEGE) par la population défavorisée de Broxton avec l’aide matérielle de Tony Stark, l’opposition entre Thor et Odin,…

Pendant ce temps divers marteaux magiques sont récupérés de par le monde, soit par des héros (La Chose, Hulk) soit par de vilains (comme La Gargouille Grise, Titania ou Le Fléau) considérés comme « Dignes ». A partir de là, FEAR ITSELF joue la carte du grand spectacle et des affrontements titanesques sans que l’on comprenne toujours les finalités de l’intrigue (l’attitude d’Odin reste peu claire durant la totalité du récit).

FEAR ITSELF de Matt Fraction et Stuart Immonen

FEAR ITSELF possède un côté fin de cycle et fin du monde appréciable, avec ces citoyens qui ne croient plus en leur héros et ces dieux qui ne peuvent plus imaginer une issue favorable aux événements cataclysmiques qui se multiplient.  Forcément, à la fin de cette histoire, certains tomberont et deux héros mourront, tandis que des villes entières (dont Paris) seront rasées…provisoirement bien évidemment puisque dans le monde de Marvel rien n’est destiné à durer.  D’ailleurs la fin de ce recueil nous montre Bucky Barnes, une des deux victimes, bien vivant, sauvé par une dose de potion d’infinité. Comme souvent la fin se montre expédiée, presque bâclée, avec sa grosse baston qui résout très simplement une problématique pourtant complexe.

En complément à l’introduction et au récit principal nous avons droit à trois récits annexes supplémentaires pas désagréables et à des très courtes histoires (quatre pages) sur chacun des Dignes. Bien dessiné, bien présenté par Panini (qui offre beaucoup de tie-in autour de l’intrigue centrale) même si on regrette l’absence d’un résumé des « épisodes précédents » qui aurait été bien utile aux néophytes, FEAR ITSELF constitue un « event » modeste qui ne prétend pas vouloir bouleverser totalement la continuité comme HOUSE OF M, CIVIL WAR ou le récent SECRET EMPIRE. C’est à la fois son défaut (des conséquences anecdotiques vite balayées et deux héros morts qui ne le resteront pas longtemps) et sa qualité, celle d’une bonne petite histoire au final plutôt plaisante à lire en dépit de ses facilités.

Contient: Fear Itself : Sin's Past ; Fear Itself : Book of the Skull ; Fear Itself 1-7 ; Fear Itself 7.1, 7.2, 7.3 ; Fear Itself : The Worthy.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #Marvel Comics

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Publié le 23 Mai 2018

PETIT FRERE de Christophe Lambert

Dans ce roman pour les adolescents (mais qui peut s’apprécier à tout âge), Christophe Lambert mélange deux thèmes très actuels, les sectes et les possibilités (et dangers) du clonage, qu’il avait déjà abordé dans le très réussi CLONE CONNEXION.

Le point de départ ? Le décès d’un jeune garçon de dix ans, David. Ses parents, Andrew et Geena Martin, inconsolables, donnent leur accord à une expérience de clonage révolutionnaire très couteuse et proscrite par la loi. Le couple et leur fille adolescente, Kimberley, partent donc s’installer dans une étrange communauté, Nouvelle Arkham, où va « naitre » un clone de leur fils décédé, un second David dont la personnalité diffère du premier.

Misant sur des personnages joliment brossés et un récit alerte, sans temps mort, le romancier nous offre une belle réussite de la science-fiction spéculative. Il injecte une réelle profondeur à son intrigue sans toutefois verser dans le prêchi-prêcha, dégraissant au maximum afin de ne jamais ennuyer le lecteur. Les plus curieux pourront toutefois trouver quelques pistes de réflexion supplémentaire grâce aux intéressantes notes reléguées à la fin de de l’ouvrage. Les mécanismes d’endoctrinement, l’apprentissage du clone, les liens avec l’actualité (et les déclarations des raeliens concertant le clonage des disparus) contribuent à rendre l’ensemble extrêmement plaisant.

On trouve également dans ce roman l’un ou l’autre clins d’oeils, notamment aux « théories » de Lovecraft matérialisées par la dénomination référentielle de cette communauté sectaire : la nouvelle Arkham.

Faisant légèrement penser au chef d’œuvre « Artificial Intelligence » de Spielberg, ce court roman remplit parfaitement son but de divertissement intelligent, bien écrit et suffisamment rythmé pour tenir en haleine jusqu’aux toutes dernières lignes. Une nouvelle réussite pour Lambert !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #anticipation, #Jeunesse, #Christophe Lambert

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Publié le 21 Mai 2018

Ce recueil – le deuxième de l’ère rebirth – regroupe les épisodes 943 à 948 de DETECTIVE COMICS et continue les lignes narratives débutées lors du précédent volume. Il peut néanmoins se lire de manière indépendante, en sachant que Batman possède à présent sa propre équipe super héroïque. On y retrouve entre autre Batwoman, Spoiler, Orphan, Batwing mais également l’ancien vilain Gueule d’Argile. Tout ce petit monde affronte une nouvelle bande de criminels composée notamment d’un mystérieux personnage se prétendant la « première victime » collatérale des actions de Batman. Se présentant comme le syndicat des victimes (une thématique qui fait écho à un arc récent de la Justice League), les criminels veulent mettre les encapés devant leurs responsabilités et leur rappeler que leurs combats entrainent souvent des victimes dans les rangs des simples citoyens. Dans le même temps la Bat Family se remet du décès (supposé bien sûr) de Red Robin.

DETECTIVE COMICS REBIRTH TOME 2 – LE SYNDICAT DES VICTIMES

Avec ce deuxième tome, les auteurs parviennent à gérer efficacement les rapports entre les pourtant nombreux personnages, mettant ici particulièrement en avant l’ambigu Gueule d’Argile et Spoiler. La remise en cause des méthodes des encapés s’avère intéressante et fait écho, de manière diffuse, aux événements ayant conduits, à la concurrence, à la fameuse Civil War des années 2000. Ici chacun commence à douter des actions des super humains et les questions soulevées par le syndicat des victimes, en dépit de méthodes discutables, sont intéressantes et, en tout cas, largement mieux développées que dans les premiers épisodes de JUSTICE LEAGUE REBIRTH.

Dans l’ensemble et malgré une multiplication des dessinateurs à l’œuvre, le récit se montre graphiquement soigné, ça manque parfois un poil de détail dans les décors (vu le rythme stakhanoviste des sorties DC guère étonnant) mais les personnages sont bien typés et les scènes de combats rondement menées.

En complément nous avons droit à un petit flashback « deux ans plus tôt » dans la vie de Kate Kane logiquement intitulé « Batwoman begins ». Deux épisodes qui reviennent sur les divergences entre la jeune femme et son père, directeur de la Colonie. Plutôt plaisant.

En bref ce deuxième volume de DETECTIVE COMICS confirme la bonne impression laissée par le précédent :voici du Batman divertissant, efficace et pas stupide pour autant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC, #Batman

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Publié le 18 Mai 2018

LA MORT INVISIBLE de Richard Laymon

Publié chez Gore, ce roman du spécialiste Richard Laymon se veut une relecture rentre-dedans du classique L’HOMME INVISIBLE version serial killer violeur. Bref, ça annonce un film comme L’HOMME SANS OMBRE ou même les invisibles perversions du Manara du PARFUM DE L’INVISIBLE sans que cela soit fondamentalement passionnant. Cependant, le roman a probablement beaucoup souffert lors de sa traduction / adaptation car l’édition originale annonce 266 pages, soit pratiquement le double de cette version française confuse et brouillonne.

L’intrigue se montre ainsi touffue : d’un côté un homme invisible terrorise un petit bled et commet de nombreuses agressions : il tue un homme et son chient, décapite une femme, viole la journaliste locale à plusieurs reprises, etc. Une première ligne narrative bien hargneuse, typique de la collection Gore, avec son lot de passages sanglants et son érotisme malsain. De l’autre côté, un second récit - en apparence indépendant - se consacre à un détective privé chargé de sauver une jeune fille tombée dans les mains d’une secte de tarés très portés sur la sexualité dirigée par la sorcière Laveda. Les deux récits finissent bien sûr par se rejoindre d’une manière quelque peu forcée, pour ne pas dire artificielle.

Apparemment la secte est d’ailleurs très puissante, ce que le roman ne montre jamais très clairement, et l’impression de contrôle absolu exercée par ses adeptes ne transparait pas vraiment non plus. LA MORT INVISIBLE mélange donc culte maléfique, infiltration gouvernementale par les forces obscures, homme invisible sanguinaire, etc. dans un récit qui adopte les codes d’un vieux polar avec son détective désabusé tentant de survivre à tous ces événements bizarres.

En dépit de ses défauts flagrants, LA MORT INVISIBLE se déroule sur un rythme enlevé qui aide à faire accepter au lecteur le caractère schématique des protagonistes, les passages ridicules (les haricots magiques – ceux de Jack ? – qui confèrent son invisibilité au méchant) et le manque de liant d’une histoire essentiellement basée sur les effets chocs dispensés à intervalles réguliers.

Si le roman se lit sans déplaisir (sa courte pagination évite au lecteur de s’y ennuyer) le tout peine à atteindre la moyenne : les prémices intéressantes n’aboutissent à rien et LA MORT INVISIBLE perd rapidement son intérêt au fil d’un déroulement à la fois invraisemblable et prévisible. Richard Laymon nous ayant habitué à mieux on passera rapidement sur ce semi-ratage.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #Gore

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Publié le 16 Mai 2018

NIGHTWING REBIRTH TOME 2: BLUDHAVEN

Dans ce second tome du « rebirth », Nightwing retourne dans la petite ville de Blûdhaven afin de faire le point et de trouver un nouveau sens à son existence. L’essentiel est donc, ici, la caractérisation du personnage que l’on suit dans on quotidien, alors qu’il retrouve son alter ego de Nightwing après avoir été tour à tour Robin et Grayson. Supposé mort et devenu agent secret pour le compte de Spyral, le héros revient ainsi sur le devant de la scène et rencontre d’autres protagonistes en pleine reconstruction comme Vandale, Thrill Devil, La Souris ou l’Etalon. Anciens super criminels (un poil ringards) chassés de Gotham par le Caped Crusaders, nos vilains en quête de rédemption se sont surnommés les Echappés et se retrouvent à Blüdhaven pour discuter, à la manière des alcooliques anonymes.  

NIGHTWING REBIRTH TOME 2: BLUDHAVEN

Bien sûr, nos vilains seront suspectés de nouveaux crimes et seul Nightwing croit à leur innocence : en bon chef de troupe, l’ex garçon prodige rassemble sa petite bande et mène l’enquête pour découvrir le véritable coupable. Rien de bien nouveau dans cette intrigue qui mélange super héros et whodunit avec cependant une réelle efficacité. Le plaisir de lecture s’avère donc au rendez-vous et le tout se montre très plaisant, loin du côté sombre et pesant des aventures ennuyeuses (et pourtant souvent célébrées par la critique) de la série Grayson.

L’arrivée de Nightwing dans la petite ville de Blûdhaven l’oblige à revoir ses positions manichéennes : la police ne veut pas de lui et lui conseille de repartir à Gotham, les experts en communication exploitent sa présence à des fins publicitaires et la frontière entre héros et vilains se brouille puisque les Echappés cherchent réellement à se réinsérer. Dick tombe même amoureux d’une ancienne criminelle qu’il a combattu dans ses années « rouge gorge », Vandale, ce qui permet quelques situations intéressantes. Ces pages font échos à la relation entre Batman et Catwoman développée dans la série dédiée au Dark Knight.

En résumé un tome plaisant et agréable, qui parvient à ne pas tomber dans la facilité en dépit d’une intrigue rebattue. Très efficace et encourageant pour la suite !

Contient : Nightwing #9-15

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Whodunit, #Aventures, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman, #Nightwing

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Publié le 14 Mai 2018

GREEN LANTERN REBIRTH TOME 2: ENNEMIS RAPPROCHES

Les conséquences du rebirth voient le corps des Green Lantern en pleine reconstruction, les Verts étant réinstaurés « police de l’univers » et devant s’allier, bon gré mal gré, avec les Jaunes du corps de Sinestro. Logiquement, John Stewart et Soranik se partagent la direction de ce corps unifiés. Pendant ce temps nous suivons les aventures de Kyle Rayner convié par les deux derniers Gardiens de l’Univers à ramener parmi nous un Hal Jordan supposé mort (ah ah ah !).

Alors que les Green Lanterns partent affronter Starro, ils tombent dans un piège puis finissent miniaturisés dans une des fameuses bouteilles de Brainiac. Pour ne rien arranger, l’avaricieux Larfleeze est également de la partie. Heureusement Hal parviendra à sauver la situation et à libérer ses amis de couleurs.

GREEN LANTERN REBIRTH TOME 2: ENNEMIS RAPPROCHES

Un arc simple (sans être simpliste) qui joue avec un certain bonheur la carte de la nostalgie et offre au lecteur une bonne dose d’évasion sans réellement parvenir à innover. Les incessants retours de personnages supposés décédés sapent les bonnes idées d’un récit trop focalisé sur l’action et pas assez sur ses personnages (on retrouve la rivalité coutumière entre les Jaunes et les Verts et les querelles viriles entre les différents Lanterns terriens…bref rien de nouveau sous le soleil). Les auteurs parviennent néanmoins à réinstaurer un status quo « classique » donc les codes deviennent cependant de plus en plus pesants…un peu de changement n’aurait pas fait de mal pour les anciens  lecteurs qui se retrouveront en terrain (trop) balisé.

Si ce deuxième tome ne propose rien de neuf sa lecture n’en reste pas moins agréable, les dessins étant, dans l’ensemble, de qualité. Le rythme alerte et les nombreuses batailles spatiales rendent le récit dynamique à l’image des anciens bouquins de space opera : peu de profondeur ou de surprises mais suffisamment de divertissement pour passer un bon moment.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Space Opera, #Green Lantern

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Publié le 13 Mai 2018

MEURTRE D'ANNIVERSAIRE de Georgette Heyer

Silas Kane fête son soixantième anniversaire et rassemble autour de lui sa famille. Malheureusement, le lendemain, le patriarche s’égare dans le brouillard, chute d’une falaise et trouve la mort. Un accident. Du moins le crois t’on jusqu’à une seconde mort pour laquelle, cette fois, aucun doute n’est possible : il s’agit d’un meurtre. Clement, héritier de Silas, est en effet abattu d’une balle dans la tête dans son bureau. La fortune familiale doit dès lors revenir à Jim Kane, lequel subit une série d’événements douteux. De nouveaux « accidents » ? Le super intendant Hannasyde de Scotland Yard se voit chargé de résoudre le mystère alors que les suspects ne manquent pas.

MEURTRE D’ANNIVERSAIRE constitue un exemple typique de « cosy murder mystery » de l’âge d’or des reines du crime : nous naviguons dans les mêmes eaux déjà fréquentées par Dorothy Sayers ou Agatha Christie (le roman rappelle d’ailleurs quelque peu LA MAISON BISCORNUE) avec sa pléiade de suspects, ses personnages sympathiques ou, au contraire, profondément antipathiques, et son enquêteur perspicace (quoiqu’il faille attendre les dernières pages pour le voir véritablement user de ses petites cellules grises). Pour sa part, le jeune Timothy, surnommé le Terrible, reviendra dans un roman ultérieur de la romancière, MORT SANS ATOUT.

Efficace, MEURTRE D’ANNIVERSAIRE multiplie les retournements de situation et avance sur un bon rythme (en dépit de quelques longueurs dans sa première partie). La romancière met l’emphase sur les personnages, bien construits et crédibles, dans un mélange d’énigme policière et de drame familial saupoudré de romance. Quelques traits d’humour réjouissant donnent en outre au roman un côté « second degré » appréciable.

Tout cela se lit sans déplaisir, de préférence dans un bon fauteuil avec un thé ou un whisky, mais nous sommes loin d’un incontournable du whodunit. Agréable et divertissant, sans plus ni moins, ce qui n’est déjà pas si mal.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit, #Golden Age

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Publié le 9 Mai 2018

OPÉRATION NAUTILUS - TOME 6 : LE TRÉSOR DE LA PYRAMIDE de Wolfgang Hohlbein

Ecrivain allemand spécialisé dans la littérature « jeunesse », Wolfgang Hohlbein, né en 1953, débute sa carrière dans l’épouvante au début des années ’80. Avec la complicité de son épouse il publie en 1982 un roman de Fantasy, MÄRCHENMOND, qui obtient un grand succès. Depuis, le prolifique romancier qui se dit inspiré par Lovecraft, Tolkien, Poe et King, a écrit plus de deux cents romans, vendu à plus de 40 millions d’exemplaires. Hohlbein, pourtant méconnu en France et en Belgique, est aujourd’hui un des auteurs allemands les plus lus dans le monde, notamment grâce à sa longue saga des CHRONIQUES DES IMMORTELS.

Dans la série OPERATION NAUTILUS, il revisite le mythe du Capitaine Némo, lequel a eu un fils, Mike, qui découvre, à seize ans, son héritage. Mike parcourt ensuite le monde, vingt mille lieues sous les mers, en compagnie de divers personnages dont une jeune princesse atlante et un chat télépathe. Les récits (la saga compte une douzaine de tomes) se déroulent durant la Première Guerre Mondiale et permettent, en puisant à Jules Verne, de s’abreuver à différentes sources du Merveilleux. Ainsi, dans cette sixième aventure, nos héros partent à bord du Nautilus en compagnie de la mystérieuse Lady Granysmith en vue de récupérer un mystérieux trésor ayant coulé avec le Titanic. Un trésor qui pourrait bien être d’origine extra-terrestre.

Voici un roman pour adolescents fort plaisant, à l’intrigue originale, dans lequel l’auteur mêle adroitement vérités historiques, faits avérés, emprunts littéraires (à Verne mais aussi, de manière plus diffuse, à Lovecraft) et imagination délirante (la princesse atlante, le chat télépathe, les aliens) qui contribuent à la réussite de ce récit enlevé mené sur un rythme haletant. Cette bonne surprise donne envie de découvrir les nombreux autres tomes de cette vaste saga d’aventures historico-science-fictionnelles. Très divertissant !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Fantastique, #Aventures, #Jeunesse

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