FEAR ITSELF de Matt Fraction et Stuart Immonen

Publié le 25 Mai 2018

FEAR ITSELF de Matt Fraction et Stuart Immonen

Les « events » ou « crossovers » Marvel ont souvent mauvaise presse et s’avèrent, il est vrai, parfois décevants (SECRET INVASION, par exemple, dilapidait une idée splendide) quoiqu’il soit impératif de les lire afin de connaitre les grandes lignes d’un univers Marvel en constante évolution.

Parmi les « events » récents, FEAR ITSELF se montre finalement efficace et globalement convaincant. Ayant des ambitions plus modestes que CIVIL WAR ou le précité SECRET INVASION, le récit s’intéresse au Serpent, le maléfique frère d’Odin. Tout débute durant la Seconde Guerre Mondiale avec « Book of the skull » : Sin, la fille de Crâne Rouge, et le Baron Zemo, tentent de récupérer une arme capable de donner l’avantage aux Nazis. Ce récit classique, avec un faux air d’Indiana Jones, sert d’introduction à l’événement proprement dit, découpé en sept chapitres.

D’emblée, le lecteur reçoit de nombreuses informations : la récupération d’un artefact par Sin en Antarctique, des émeutes éclatent à New York sous les yeux du Super Soldat Steve Rogers, la reconstruction d’une Asgard tombée (cf. SIEGE) par la population défavorisée de Broxton avec l’aide matérielle de Tony Stark, l’opposition entre Thor et Odin,…

Pendant ce temps divers marteaux magiques sont récupérés de par le monde, soit par des héros (La Chose, Hulk) soit par de vilains (comme La Gargouille Grise, Titania ou Le Fléau) considérés comme « Dignes ». A partir de là, FEAR ITSELF joue la carte du grand spectacle et des affrontements titanesques sans que l’on comprenne toujours les finalités de l’intrigue (l’attitude d’Odin reste peu claire durant la totalité du récit).

FEAR ITSELF de Matt Fraction et Stuart Immonen

FEAR ITSELF possède un côté fin de cycle et fin du monde appréciable, avec ces citoyens qui ne croient plus en leur héros et ces dieux qui ne peuvent plus imaginer une issue favorable aux événements cataclysmiques qui se multiplient.  Forcément, à la fin de cette histoire, certains tomberont et deux héros mourront, tandis que des villes entières (dont Paris) seront rasées…provisoirement bien évidemment puisque dans le monde de Marvel rien n’est destiné à durer.  D’ailleurs la fin de ce recueil nous montre Bucky Barnes, une des deux victimes, bien vivant, sauvé par une dose de potion d’infinité. Comme souvent la fin se montre expédiée, presque bâclée, avec sa grosse baston qui résout très simplement une problématique pourtant complexe.

En complément à l’introduction et au récit principal nous avons droit à trois récits annexes supplémentaires pas désagréables et à des très courtes histoires (quatre pages) sur chacun des Dignes. Bien dessiné, bien présenté par Panini (qui offre beaucoup de tie-in autour de l’intrigue centrale) même si on regrette l’absence d’un résumé des « épisodes précédents » qui aurait été bien utile aux néophytes, FEAR ITSELF constitue un « event » modeste qui ne prétend pas vouloir bouleverser totalement la continuité comme HOUSE OF M, CIVIL WAR ou le récent SECRET EMPIRE. C’est à la fois son défaut (des conséquences anecdotiques vite balayées et deux héros morts qui ne le resteront pas longtemps) et sa qualité, celle d’une bonne petite histoire au final plutôt plaisante à lire en dépit de ses facilités.

Contient: Fear Itself : Sin's Past ; Fear Itself : Book of the Skull ; Fear Itself 1-7 ; Fear Itself 7.1, 7.2, 7.3 ; Fear Itself : The Worthy.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #Marvel Comics

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article