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Publié le 12 Avril 2024

AMAZING SPIDERMAN: RETOUR AUX FONDAMENTAUX de Nick Spencer

Le run souvent très réussi de Dan Slott a, mine de rien, davantage modifié le statu quo « spiderien » que la plupart des tentatives antérieures. Depuis la controversée SAGA DU CLONE, rarement aura-t-on connu autant de changements dans la vie de Peter Parker. Le bonhomme passe de journaliste perdant à patron d’industrie milliardaire et se voit même remplacé un temps par son ennemi Otto Octavius.

Comment succéder à cela ? Le titre l’indique immédiatement : on retourne aux fondamentaux avec un Peter dans la tourmente, accusé de plagiat pour son diplôme (en réalité passé par le Superior Octavius) viré de son journal et forcé à la collocation (en compagnie du fils de Robbie Robertson et de ce ringard de Boomerang). D’un autre côté il renoue avec Mary-Jane et se découvre un double bien pratique pour enfin souffler dans son existence frénétique. Et niveaux vilains on retrouve les classiques Rhino, Mysterio, Electro (version féminine), etc.

Bref, un pas en avant et deux pas en arrière : même physiquement Peter semble bien plus jeune que précédemment, alors que dans sa période « Parker Industries » il semblait approcher des 35 ans on lui en donne ici facilement dix de moins. Bref, la continuité se voit, encore une fois, bouleversée pour remettre le personnage sur les rails qui plaisent (en théorie) au lecteur.

Est-ce une réussite ? Globalement, oui. Le run de Slott s’était fort éloigné des racines du personnage, surtout sur la fin qui transformait Peter en un simili Tony Stark. Avec ses gadgets technologiques, son argent à la pelle, ses conquêtes féminines et même sa mentalité de battant pas vraiment compatible avec ses origines modestes, Spidey avait beaucoup (trop ?) évolué.

Ce simili soft-reboot du personnage est donc agréable même si le vieux lecteur a parfois l’impression que le scénariste recycle un peu trop les lieux communs du Spidey des années ’80. Ce qui n’empêche pas l’ensemble, rythmé et saupoudré d’un humour efficace, de fonctionner très agréablement.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Marvel Comics, #Spiderman, #Superhéros

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Publié le 8 Mars 2024

AVENGERS & FANTASTIC FOUR: EMPYRE de Dan Slott

(critique commune aux 4 volumes soft-cover)

Dans la Maison des Idées on aime le recyclage, c’est bien connu. Du coup on revient régulièrement aux sagas considérées comme majeures comme la Guerre des Kree et des Skrull (personnellement je n’ai jamais accroché à ce space-opéra grandiloquent truffé de deus ex machina). Bref, on repart pour un tour avec Hulkling, un des Jeunes Vengeurs intronisé empereur car né d’une princesse Skrull et du héros légendaire des Krees, Captain Mar-Vell. Les deux peuples s’unissent pour lutter contre les Cotatis, une race végétale devenue très agressive. D’ailleurs ces derniers, que l’on pensait gentils et alliés des Avengers, se révèlent menaçants et désireux d’attaquer la Terre. D’où l’arrivée de personnages attendus (Fantastic Four, Avengers) ou pas (qu’est-ce que Conan vient faire dans cette galère ?). On nous reparle également de Swordsman, Mantis, etc. Toute cette mythologie venant d’un autre soi-disant classique (là encore je n’ai jamais accroché), la saga de la Madone Céleste.


Cross-over oblige, on y retrouve beaucoup de personnages assez anecdotiques (Ka-Zar) ou parachuté là (Miss Hulk) mais dans l’ensemble ces presque 700 pages (réparties sur 4 épais soft-covers) se suivent agréablement. L’intérêt principal repose sur Hulkling et ses actions / décisions, ainsi que sa relation avec son mari Wiccan. Comme il s’agit de personnages secondaires, les scénaristes sont plus libres et les rebondissements moins prévisibles. Mais le néophyte peut se sentir un peu perdu. Bref, du pour et du contre.

L’emballage space-opéra / science-fantasy est, lui, variablement convaincant avec souvent beaucoup de détours pas toujours nécessaires. Malgré tout le lecteur reste intéressé par les évènements et n’envisage pas de décrocher, curieux de connaitre la suite d’un récit d’ampleur plutôt bien géré. On aurait sans doute pu se contenter de l’intrigue principale et de quelques tie-ins sans s’obliger à lire tous les épisodes annexes mais, pour finir, la bonne qualité des scénarios et la cohérence des dessins rend le tout plaisant.


Sans être un event incontournable de Marvel (depuis CIVIL WAR y en a-t-il eu un seul ?), EMPYRE demeure une lecture sympathique et divertissante, ce qui le met dans le haut du panier « événementiel » de la Maison des Idées.

 

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Publié le 1 Mars 2024

THE AMAZING SPIDERMAN WORLDWIDE : GO DOWN SWINGING

La fin du très long et (globalement) réussi run de Dan Slott sur l’Araignée du quartier. Après les événements de CLONE CONSPIRACY, l’auteur avait avancé ses pions pour la confrontation finale entre Parker et Norman Osbourn. Dans OSBORN IDENTITY puis THREAT LEVEL RED nous avons vu un Norman de plus en plus cinglé, décidé à redevenir à tout prix le Green Goblin mais échouant à y parvenir. Dans un dernier essai notre Norman avait carrément décidé de fusionner avec le symbiote Carnage, créant un nouvel hybride encore plus dangereux et dément, le Red Goblin. Celui-ci apprend ensuite l’identité de Spidey et se met en tête de massacrer tout son environnement : MJ, tantine, Flash, J.J.J., Silk, Morales, etc.

Avec son épisode commémoratif bien épais, le N° 800 d’Amazing Spider-Man, ce tome se construit entièrement autour du combat entre Spidey (à nouveau porteur du Venom) et son ennemi écarlate. Le combat sera brutal et laissera même sur le carreau (bon, ce sera comme toujours chez Marvel très provisoire) un des principaux protagonistes.

Pas la peine de trop détailler, le run de Slott fut une belle réussite et cette apothéose est sans doute un des grands moments de l’histoire de Spidey et une parfaite conclusion à ces dix ans aux services de Parker et compagnie. On retrouve dans ces 140 pages tout le rooster habituel de Spidey, avec les inévitables passages mélo ou soap-opéra, les retrouvailles et séparations et l’opiniatreté d’un Peter qui se relève toujours. On n’oublie pas les dialogues grandiloquents sur les pouvoirs et les responsabilités et le côté boyscout indécrottable d’un Spidey en mode « no one dies » qui refuse même qu’on abatte cette ordure d’Osbourn. Bref, c’est le Spidey qu’on aime depuis des décennies et après un numéro 800 épique en mode blockbuster pyrotechnique et combats de super symbiotes, Slott fait ses adieux au héros avec une histoire toute simple et un retour aux fondamentaux en guise de coda impeccable. Une très belle conclusion à un run historique avant la relève assurée par Nick Spencer.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Spiderman, #Marvel Comics, #Marvel Events - Crossovers, #Superhéros

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Publié le 3 Janvier 2024

DAREDEVIL & ELEKTRA - THE RED FIST SAGA OMNIBUS de Chip Zdarsky

« what have youd one ? » demande Spiderman à Daredevil dans le dernier chapitre de cette saga en dix parties (dont la fin ouverte demander une conclusion lors du prochain et ultime volume). Le lecteur a envie de poser la même question à Chip Zdarsky. Après un long run globalement très réussi sur Daredevil et un cross-over peu original mais divertissant et bien mené (DEVIL’s REIGN), le scénariste termine sa prestation par un embrouillamini déstabilisant. Porté aux nues par certains critiques, la saga du POING ROUGE m’a parue imbuvable, pour ne pas dire insupportable.

L’intrigue s’éloigne totalement du réalisme coutumier d’un héros urbain comme Daredevil pour plonger dans un mysticisme Fantasy complètement à côté de la plaque. L’intrigue semble plus adaptée à Doctor Strange qu’à Tête à cornes et part dans tous les sens. Daredevil, dans un trip catholique de plus en plus délirant, cherche à sauver le monde, ce qui passe par une association avec Elektra et la création d’une sorte de base sur une île. Il provoque également l’évasion de vilains de cinquième zone (L’homme aux échasses, Stégron, Agony,…) qu’il désire réhabiliter parce que « les prisons ça ne marche pas ». On croise encore, au fil des épisodes, un livre de prophétie qui s’écrit tout seul, des morts revenus à la vie, des talismans magiques, etc. L’intrigue, déjà bien « chargée », bascule complètement lorsqu’arrive le Seigneur Frank Castle, autrement dit un Punisher relooké devenu chef de la Main et chevauchant un…dragon ! Stop, la coupe est pleine, trop c’est too much, arrêtons les frais et les dégâts ! Quelques éléments intéressants (surtout dans les premiers épisodes), des dessins d’un bon niveau général, permettent de poursuivre la lecture j’au bout mais l’intérêt s’étiole au fil des pages et le final, voulu explosif avec l’intervention des Avengers, parait encore une fois déplacé. Si le scénario général aurait pu convenir à certains héros Marvel plus enclin au surnaturel, il ne colle absolument pas à Daredevil et les passages verbeux encombrés de prêchi-prêchas philo-religieux alourdissent encore l’ensemble. Bref, un bilan très négatif pour un désastre.

Depuis, Zdarsky a conclu son intrigue et passé le relais à Saladin Ahmed pour un soft reboot aux échos peu engageant (premier arc terne et succession de dessinateurs) dans lequel Matt Murdock devient (enfin ?) prêtre.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Daredevil, #Marvel Comics, #Marvel Events - Crossovers, #Superhéros

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Publié le 15 Décembre 2023

DEVIL's REIGN (A Marvel Event) de Chip Zdarsky

Pour apprécier cette saga il faut admettre une série de « suspensions d’incrédulité » assez énormes. Par exemple Fisk, ancien caïd du crime, est aujourd’hui le très aimé maire de New York. Lorsqu’il décide que les super-héros sont interdits dans sa ville il semble avoir tout pouvoir. Le gouvernement américain n’a-t-il pas son mot à dire ? Sans doute pas. D’ailleurs les new-yorkais approuvent tous son idée. Pas une voix dissonante, ou presque. Du coup on chasse les héros urbains mais aussi les Fantastic Four qui ont sauvé la ville et la terre un paquet de fois. Une fois les encapés hors la loi Fisk va-t-il se tourner vers une escouade de flics pour maintenir l’ordre ? Pas du tout, il recourt à une nouvelle équipe de Thunderbolt composée des très instables Agony, Electro (la version à nichons), Rhino, etc. Le meilleur moyen pour que tout dérape…

Bon, tout ça rappelle pas mal CIVIL WAR, « event » tellement devenu culte que Marvel se résout régulièrement à le reproduire avec toujours la même thématique : les super-slips doivent-ils (peuvent-ils ?) incarner la justice, surtout lorsqu’ils le font à visage masqué. Une problématique qui doit résonner chez les Américains, lesquels ont porté aux nues cet « event » comme précédemment CIVIL WAR. Bon.

L’intrigue générale de DEVIL’s REIGN semble cependant plus restreinte que celle de CIVIL WAR qui était, lui, un vrai « event » global. Ici, tout tourne surtout autour de Daredevil et du Caïd, le second cherchant à éliminer le premier et a re-découvrir son identité secrète qu’il a oublié, comme le reste du monde. Du coup on croise les habituels héros urbains, comme Luke Cage, Elektra, Captain America, Punisher, etc.

Avec les 3 tomes, le lecteur peut apprécier l’intégralité du récit, avec les nombreux tie-ins plus ou moins intéressants. Ainsi celui sur le Winter Soldier fonctionne très bien et s’avère fort joliment dessiné. Ceux sur Elektra et Emma Frost sont également (au moins) intéressants. En revanche se farcir les abracadabrantes intrigues sur les Octopus supérieurs venus de mondes parallèles constitue un supplice. C’est long, c’est confus, c’est…juste mauvais en fait.

Avec ces trois tomes, le lecteur a donc une épaisse brique de 500 pages dans laquelle il faudra faire le tri pour ne garder que l’intrigue générale (intéressante à défaut d’originale) et les meilleurs tie-ins. La conclusion laisse beaucoup de chose en suspens, ne fait pas vraiment avancer le statu quo mais donne envie de poursuivre avec les aventures de DD et Elektra face au Red Fist. Dans l’ensemble, DEVIL’s REIGN est donc un « event » réussi en dépit de ses évidentes faiblesses et de certaines sous-intrigues dispensables, voire nulles.

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Publié le 24 Novembre 2023

GHOST RIDER EPIC COLLECTION: VENGEANCE REBORN

Ah ! Les années ’90 chez Marvel. Epoque d’excès en tout genre, de héros invariablement bodybuildés et d’héroïnes ultra-poumonnées (et pouponnées). Le tout n’a pas toujours bien vieilli mais, au moins, la Maison des Idées essayer de proposer quelques nouveautés. C’est aussi l’époque où des personnages plus secondaires passent au premier plan (comme Punisher), ou d’autres jusque là oubliés gagnent leurs lettres de noblesse (Les Gardiens de la Galaxie). De son côté, Ghost Rider n’a plus eut les honneurs d’une publication régulière depuis près de dix ans. Sa série régulière, contant l’histoire de Johnny Blaze le maudit, a débuté en 1972 pour s’achever en 1983.

Danny Ketch, la nouvelle incarnation de l’Esprit de la Vengeance, va s’éloigner du côté très seventies de Blaze (le monde des cascadeurs, le pacte avec le diable) pour se recentrer en héros urbain plus réaliste. A la manière du Punisher il ne veut pas devenir un héros, que du contraire puisqu’il est simplement au mauvais moment au mauvais endroit. Avec sa sœur Barbara il tombe sur un trafic dans un cimetière. Barbara est tuée. Ketch devient, contre son gré, le justicier enflammé Ghost Rider.

L’intrigue, sombre, parfois même crasseuse, plonge dans une métropole gangrénée par la violence dans laquelle le Rider vient rendre justice façon Charles Bronson. Avec quelques guest stars comme Punisher, Moon Knight, Doctor Strange ou Wolverine, ce recueil nous permet de redécouvrir cette version négligée du personnage, éclipsée par le retour du plus populaire Johnny Blaze au début des années 2000.

Forcément inégal, encore quelque peu hésitant sur la voie à suivre, ce premier volume reste suffisamment efficace pour donner envie de découvrir la suite…à condition que Marvel daigne la sortir.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Marvel Comics, #Marvel Epic Collection, #Superhéros, #Ghost Rider

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Publié le 12 Septembre 2023

JANE FOSTER : THE SAGA OF THE MIGHTY THOR de Jason Aaron

Le run de Jason Aaron sur Thor, qui prend place durant la seconde décennie du XXIème siècle, s’impose déjà comme un classique absolu non seulement du personnage mais également de Marvel dans son ensemble. Au cinéma, l’arc consacré à la déesse du tonnerre a malheureusement été traité à la mode bouffonne dans le parfois drôle mais souvent piteux « Thor : Love and Thunder ». Mieux vaut retourner à la source !

Aaron débute avec THE GOD BUTCHER et poursuit avec, successivement, GOD BOMB, THE ACCURSED et LAST DAYS OF MIDGARD avant de se poursuivre par la mort du Gardien dans le crossover ORIGINAL SIN. A la fin de cet événement, Thor Odinson («protector of mankind ») devient indigne de porter la cape et de lever le marteau. Qui est la nouvelle déesse du tonnerre ? Le scénariste maintient le suspense durant une dizaine d’épisodes (THUNDER IN HER VEINS et le bien nommé WHO HOLD THE HAMMER ?) mais ce recueil vend la mèche : il s’agit de Jane Foster, ancienne petite amie de Thor atteinte d’un cancer et à l’agonie. Qu’elle soit jugée digne de brandir Mjolnir ne plait guère au Père de Tout, ce vieux bougon d’Odin. Jane Foster, de son côté, voit son traitement échouer. Elle décide cependant de passer ses dernières semaines à protéger la Terre et affronte Loki, les Géants de Glace, Odin, le PDG démoniaque de Roxxon (accessoirement le Minotaure), le nouveau Samouraï d’Argent high tech, etc. Car la Guerre des Royaumes se profile et s’annonce dévastatrice…

Le scénario de Jason Aaron est excellent, avec une vraie caractérisation des personnages et un côté mortifère assumé. La mort attend Jane Foster, la fin attend les Royaumes,… Si Aaron est seul maître à bord de l’intrigue, les dessinateurs sont nombreux mais tous excellents : Russell Dauterman, Jorge Molina, Marguerite Sauvage, Stev Epting, Mahmud Asrur. Globalement, le niveau est fantastique avec des planches de toute beauté sous une superbe couverture photoréaliste.

En près de 500 pages, ce volume reprend l’essentiel de la saga de Jane Foster: THOR (2014) #1-8; MIGHTY THOR (2015) #1-5, #8-11 et #13-14; GENERATIONS: UNWORTHY THOR AND MIGHTY THOR; et quelques extraits de THOR ANNUAL (2015) #1. De quoi posséder la majorité de ce récit légendaire sur la Déesse du Tonnerre sans se ruiner.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Thor, #Marvel Comics, #Comic Book, #Superhéros

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Publié le 28 Août 2023

MARVEL EPIC COLLECTION - SPIDER MAN - MAN WOLF AT MIDNIGHT

Ce recueil, déjà le huitième de la collection, s'ouvre peu après l'événement le plus important de l'histoire de Spidey, la mort de Gwen Stacy. Le bouquin alterne le bon (en nombre), le moyen (bien présent dans des épisodes anecdotiques) et le mauvais (certains personnages sont très mal écrits).

Du côté des points positifs, le recueil introduit le personnage du Chacal, un super vilain atypique, maître des manipulations génétiques, dont l'identité reste mystérieuse (elle sera dévoilée dans le recueil suivant, SPIDER MAN OR SPIDER CLONE). Le Chacal sera à l'origine de la controversée SAGA DU CLONE. En dépit d'un costume ridicule (il eut été bien plus menaçant sans le porter), le Chacal demeure un vilain mémorable et original.

Nous assistons également à l'apparition du Punisher, qui va se frotter à notre Araignée du Quartier à deux reprises. Dommage qu'il se mette (brièvement) au service du Chacal sans comprendre qu'il n'est pas du bon côté de la Force. Encore une fois, les scénaristes plient un personnage bien défini à leurs désirs pour le seul plaisir de le voir combattre un héros populaire.

Les conséquences de la mort de Gwen sont malheureusement assez mal traitées. La romance entre MJ et Peter se compose uniquement de disputes et de réconciliation, notre "jackpot" restant surtout préoccupée de faire la fête et de parler de ses fringues (une caractérisation potiche du personnage qui perdurera longtemps). Flash ne semble pas comprendre le chagrin de Peter qui, de son côté, crie sur tout le monde et se montre insupportable. Bref, c'est écrit à la truelle et une lecture des épisodes d'une traite démontre à quel point tout cela sent le mauvais feuilleton. Au terme des 400 pages le soap-opéra à la Marvel fatigue.

Heureusement, le côté super-héroïque fonctionne, aussi improbable que soient les intrigues. Entre la Spider-Mobile (une idée tellement stupide qu'elle devient fun), la tentative de mariage entre Doc Ock et Tantine, les attaques du ManWolf (le fils astronaute de J.J.J. devenu un loup-garou après un voyage sur la lune) et la folie progressive de Harry Osbourne devenant le Green Goblin, l'ensemble divertit avec panache.

Coincé entre le classique GOBLIN's LAST STAND (qui comprend la mort de Gwen) et SPIDER MAN OR SPIDER CLONE (qui inclut la première saga du clone), ce recueil reste plus anecdotique mais suffisamment distrayant pour emporter l'adhésion.

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Publié le 28 Juillet 2023

ATLANTIS ATTAQUE de Rob Liefeld

Après le succès d'EVOLUTIONARY WAR, Marvel décide de poursuivre ses "events" avec un énorme crossover qui s'étend sur la plupart des numéros "annuals" de 1989. L'intrigue? Très (trop!) compliquée, au point que l'on finit par s'en désintéresser complètement.

En gros, Ghaur arrive sur terre et réussit à convaincre Llyra, la souveraine de la Lémurie, de former une alliance pour ramener à la vie Seth le dieu serpent. Pour cela il a besoin de nombreux artefacts mystiques qu'il veut fondre pour créer une nouvelle Couronne du Serpent. Mais ce n'est pas tout! Ghaur tente également de rallier à sa cause Attuma, le souverain atlante, afin qu'il envahisse la surface, ce qui permettra en réalité à Ghaur de détruire l'Atlantide, laissée sans défense. Ghaur veut également affaiblir les humains et former une armée. Pour cela il s'associe à la Société du Serpent et utilise un sérum crée par Vipère pour transformer les toxicomanes en monstres reptiliens avec l'aide de l'ancien dictateur romain Tyrannus. Enfin, pour donner à Seth une descendance, Ghaur kidnappe sept super héroïnes destinées à tomber enceintes du dieu serpent.

Marvel rassemble ici son rooster de célébrités. Ils sont venus, ils sont tous là! De Iron Man à Captain America, de Spiderman à Daredevil, des X Men aux Fantastic Four en passant par les Avengers. Comme souvent, la cohabitation de héros surpuissants (type Thor ou Hulk) avec des héros urbains (Spiderman, DD, La Cape et l'Epée) et des anti héros typés vigilants (Punisher, Moon Knight,…) fonctionnent mal dans le cadre d'un crossover. Personne ne semble réellement à sa place et les scénaristes doivent multiplier les sous-intrigues pour "caser" leurs héros. Si l'omnibus commence de manière agréable avec les vilains ridicules mais fun de la Société du Serpent, la suite déçoit, excepté quelques passages plaisants comme ceux sur la drogue de substitution injectée aux toxicos…pour les change en serpents humanoïdes.

Une belle brochette de scénaristes comme Steve Englehart, Peter David, Roy Thomas, David Michelinie, etc. tentent de raconter une intrigue cohérente mais le tout fatigue rapidement. Du côté des dessins, très typés par leur époque (la charnière eighties / nineties donc gros muscles et gros seins) ce n'est pas toujours la joie non plus.

Au final, plus on avance dans la lecture et moins ATLANTIS ATTACKS passionne. Ou intéresse. Le récit, délayé à l'extrême, aboutit au final à une confrontation épique mais dont le lecteur se fiche après les centaines de pages précédentes. Un véritable naufrage et, à l'exception de quelques épisodes plaisants, un ratage quasi-total et un des pires crossovers de la Maison des (hum!) idées.

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Publié le 30 Mai 2023

DAREDEVIL - TOME 7: CONFINEMENT de Chip Zdarky

7ème et dernier tome de Chip Zdarsky avant le crossover DEVIL’s REIGN. Nous reprenons où nous en étions précédemment, avec un Daredevil emprisonné acceptant de jouer les informateurs. En effet, Tête à cornes soupçonne quelque chose de louche dans sa prison. Ce qui risque, évidemment, de lui mettre à dos le directeur Hollis. Parallèlement Elektra assume le costume de DD et aide une jeune fille, Alice, qu’elle a recueillie. Elle cherche aussi à trouver Izzy Libris, laquelle a pris la place de Wilson Fisk en tant que Caïd du Crime. Fisk, devenu maire, a fort à faire avec Bullseye qui, complètement dérangé, se met à abattre des civils au hasard, provoquant la panique dans les rues de New York. Fisk annonce le confinement de sa ville en attendant que Bullseye soit neutralisé. Mais Daredevil peut-il laisser son pire ennemi en liberté ?

Chip Zdarsky conclut cette partie de son run de belle manière, permettant à plusieurs sous-intrigues d’aboutir tout en gardant de la matière en réserve pour la suite. Les questionnements des protagonistes restent au premier plan, avec ce Matt têtu décidé à assumer jusqu’au bout ses erreurs et cette Elektra éprouvant bien des difficultés à se tenir à l’éthique de Daredevil. Fisk s’apprête, de son côté, à épouser Mary Typhoïde et à définitivement (?) larguer les amarres avec son passé criminel. Le scénariste concocte également une surprise bien pensée et effective concernant Bullseye.

Bien servi par des dessins globalement de haute tenue, voici une conclusion à la hauteur pour un run particulièrement réussi sur le monde de Hell’s Kitchen. Il ne reste donc qu’à poursuivre la lecture avec DEVIL’s REIGN…

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Marvel Comics, #Superhéros, #Daredevil

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