Publié le 28 Août 2023
Ce recueil, déjà le huitième de la collection, s'ouvre peu après l'événement le plus important de l'histoire de Spidey, la mort de Gwen Stacy. Le bouquin alterne le bon (en nombre), le moyen (bien présent dans des épisodes anecdotiques) et le mauvais (certains personnages sont très mal écrits).
Du côté des points positifs, le recueil introduit le personnage du Chacal, un super vilain atypique, maître des manipulations génétiques, dont l'identité reste mystérieuse (elle sera dévoilée dans le recueil suivant, SPIDER MAN OR SPIDER CLONE). Le Chacal sera à l'origine de la controversée SAGA DU CLONE. En dépit d'un costume ridicule (il eut été bien plus menaçant sans le porter), le Chacal demeure un vilain mémorable et original.
Nous assistons également à l'apparition du Punisher, qui va se frotter à notre Araignée du Quartier à deux reprises. Dommage qu'il se mette (brièvement) au service du Chacal sans comprendre qu'il n'est pas du bon côté de la Force. Encore une fois, les scénaristes plient un personnage bien défini à leurs désirs pour le seul plaisir de le voir combattre un héros populaire.
Les conséquences de la mort de Gwen sont malheureusement assez mal traitées. La romance entre MJ et Peter se compose uniquement de disputes et de réconciliation, notre "jackpot" restant surtout préoccupée de faire la fête et de parler de ses fringues (une caractérisation potiche du personnage qui perdurera longtemps). Flash ne semble pas comprendre le chagrin de Peter qui, de son côté, crie sur tout le monde et se montre insupportable. Bref, c'est écrit à la truelle et une lecture des épisodes d'une traite démontre à quel point tout cela sent le mauvais feuilleton. Au terme des 400 pages le soap-opéra à la Marvel fatigue.
Heureusement, le côté super-héroïque fonctionne, aussi improbable que soient les intrigues. Entre la Spider-Mobile (une idée tellement stupide qu'elle devient fun), la tentative de mariage entre Doc Ock et Tantine, les attaques du ManWolf (le fils astronaute de J.J.J. devenu un loup-garou après un voyage sur la lune) et la folie progressive de Harry Osbourne devenant le Green Goblin, l'ensemble divertit avec panache.
Coincé entre le classique GOBLIN's LAST STAND (qui comprend la mort de Gwen) et SPIDER MAN OR SPIDER CLONE (qui inclut la première saga du clone), ce recueil reste plus anecdotique mais suffisamment distrayant pour emporter l'adhésion.