Publié le 29 Mai 2017

ROBIN WAR de divers auteurs

Ce crossover au postulat intéressant se déroule dans un Gotham ayant connu bien des changements : Batman a disparu, remplacé par le commissaire Gordon aux commandes d’une armure et Damian Wayne, alias Robin, revenu à la vie après diverses péripéties, parcourt le monde en quête de rédemption (à lire dans « Robin, Son of Batman »).

Inspirés par le partenaire du Chevalier Noir, différents personnages, pour la plupart jeunes et sans expériences, vont, tels les « real life super heroes » apparus dans diverses métropoles américaines, s’affubler d’un costume jaune, rouge et vert pour lutter contre la criminalité. Se surnommant les Robin, ils jouent aux justiciers plein de bonne volonté et d’enthousiasme mais leur manque d’entrainement se fait rapidement sentir. Ainsi, l’arc narratif débute par la mort accidentelle, lors d’un braquage, d’un flic venu en intervention. Le mouvement « We are Robin » se voit dès lors immédiatement déclaré hors la loi et des lois répressives sont édictées afin d’arrêter tous les jeunes en collant tentés par le « vigilantisme ». Le contexte nécessite le retour à Gothma des différents Robin originels qui, tous, prennent une position contrastée par rapport à ce mouvement populaire qu’ils ont, indirectement, initiés. Red Robin, Red Hood, Grayson et Damain Wayne, l’actuel tenant du titre, convergent ainsi vers Gotham où ils vont devoir lutter contre les redoutables Ergots, des tueurs déshumanisés au service de la Cour des Hiboux, véritable société secrète régnant, dans l’ombre, sur la cité.

Le crossover va se déployer dans diverses publications, débutant par « Robin War 1 » pour continuer dans « Grayson 15 » puis « Detective Comics 47 » et « We Are Robin 7 » avant « Robin, Son of Batman 7 » et, enfin, « Robin War 2 » qui conclut l’intrigue. Les francophones pourront, eux, avantageusement se procurer les numéro 7, 8 et 9 du mensuel BATMAN UNIVERS chez Urban comics pour disposer de l’entièreté de l’événement.

L’intrigue est originale, crédible (quoique l’on eut aimé davantage de développement sur la manière dont ce groupe de Robin s’est constitué et organisé) et avance sur un rythme soutenu, avec de bons passages, notamment l’introduction de « Robin War 1 » (la scène de braquage et le gamin qui répète « je suis Robin ») et les scènes d’entrainement des futures recrues dans « Grayson 15 » qui bénéficie de dessins travaillés de toute beauté. Malheureusement, la suite ne sera aucunement à la hauteur. L’épisode de « Detective Comics » convie le bat-robot-lapin du commissaire Gordon à se rallier, après des atermoiements très conventionnels, aux Robin enfermés dans des cages suite à la promulgation de lois liberticides qui ne semblent pas gêner grand monde. L’épisode de « We Are Robin » est correct, tant au niveau de l’intrigue (un peu statique malgré les nombreuses bastons) que du dessin : le découpage des planches et la manière de représenter les personnages ne plairont pas à tout le monde mais, au moins, on découvre en Carmine Di Giandomenico un artiste avec un trait personnel qui change de la routine super-héroïque habituelle. La suite, dans « Robin, Son of Batman », ne se montre pas vraiment à la hauteur des attentes. Tout l’épisode ressemble à une longue transition amenant à un cliffhanger attendu. Du remplissage à base de batailles diverses entre les Robin et la Cour des Hiboux, le tout souffrant en outre de dessins approximatifs. On termine cet arc par un épisode double qui multiplie les lignes narratives et les dessinateurs au point d’apparaitre confus et peu passionnant. Les enjeux restent obscurs, les retournements de veste de Damian interviennent simplement pour faire progresser une intrigue enlisée et la conclusion, dans son ensemble, manque de puissance et d’originalité.

L’idée de départ de ce ROBIN WAR promettait beaucoup et laisser espérer une histoire assez mâture et dramatique, basée sur le groupe de jeunes recrues rêvant d’incarner Robin, avec les notions de manque d’entrainement et les risques qui en découlent. Les deux premiers épisodes, de haute volée, annonçaient une belle réussite mais, hélas, tout ce dégonfle comme une baudruche percée en privilégiant les « vrais Robin » aux détriments de leurs épigones réduits à l’état de silhouettes interchangeables et sacrifiables.

Les scénaristes paraissent dès lors s’être vautrés dans la facilité d’une énième confrontation avec la Cour des Hiboux (décidément mise à toutes les sauces depuis sa création !) qui ne débouche sur rien, excepté l’annonce d’un futur retour de Nightwing. Et ce ne sont pas les dessins, très inégaux, qui rattraperont un crossover aussi prometteur dans sa conception que globalement raté dans sa réalisation. Dommage.

 

Ordre de lecture:

  • Robin War #1
  • Grayson #15
  • Detective Comics #47
  • We Are Robin #7
  • Robin: Son of Batman #7
  • Robin War #2

 

ROBIN WAR de divers auteurs

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC, #Batman

Repost0

Publié le 26 Mai 2017

QUANTUM de Peter Hamilton

L’Anglais Peter Hamilton (né en 1960) s’est fait le spécialiste des space-opéras gigantesques et des récits s’étendant sur des centaines, voire des milliers de pages, comme en témoigne son magnum opus, L’AUBE DE LA NUIT, œuvre fleuve (de plus de six mille pages) divisée en six tomes bien épais et qui serait, de fait, le plus long roman de SF jamais écrit. Hamilton aime les séries et celle de Greg Mandell en constitue une autre, trilogie cyberpunk mêlant science-fiction réaliste, politique fiction et énigme policière. Le premier tome, MINDSTAR, pose les bases d’un univers encore développé dans ce second opus, QUANTUM, situé dans un XXIème siècle dévasté par le réchauffement climatique.

Ancien militaire ayant combattu les djihadistes durant la guerre de Turquie, Greg Mandel travaillait pour la Mindstar, une branche des forces armées britanniques dont les agents disposent de pouvoirs psychiques (empathie, télépathie, préscience, intuition, etc.) augmentés par divers implants neuronaux. L’Angleterre se reconstruit après la période la plus sombre de son histoire : en effet, durant dix ans, le président Armstrong a imposé une infâme dictature socialiste sous l’égide du Parti Socialiste Populaire. Heureusement, aujourd’hui, le parti est tombé suite à un attentat ayant couté la vie à Armstrong. La chute des gauchistes a permis la seconde restauration et l’accession au pouvoir d’un gouvernement capitaliste néo conservateur bien plus apprécié du peuple qui chasse et extermine les derniers sympathisants socialistes. Directrice de la compagnie Event Horizon, la milliardaire Julia Evans fait appel aux services de Mandel pour élucider la mort d’un spécialiste de la physique quantique, Edward Kitchener, vénéré par ses élèves et disciples tel un véritable gourou. Mandel enquête, découvre l’attraction physique exercée par le défunt sur ses étudiantes mais également l’impossibilité apparente de ce crime : personne n’a pu venir de l’extérieur mais tous les suspects semblent innocents, ce que confirment les dons psychiques de Mandel.

QUANTUM est un roman touffu qui brasse de nombreux thèmes (physique quantique, voyages dans le temps, voyages interstellaires, problématique du réchauffement climatique, pouvoirs psy amplifiés par des implants,…) typiques du cyberpunk et qui, associés au contexte politique développé avec une réelle originalité (la suprématie conservatrice et libérale, associé à la toute-puissance des mégacorporations, comme solution après dix ans de tyrannie socialiste), offrent un background fouillé et intéressant à une énigme policière assez classique dans l’esprit des romans de l’âge d’or. Nous ne sommes pas loin des « cosy murder » et des « country house mystery » avec cette investigation menée par un enquêteur perspicace devant élucider le meurtre impossible d’un savant retranché dans un lieu isolé. Pour coller à son époque, l’auteur recourt néanmoins à la technologie et ajoute à son énigme une bonne rasade d’action, en particuliers durant les cent dernières pages, créant ainsi un hybride, ma foi fort efficace, entre le policier d’énigme, le polar hard boiled et la science-fiction politisée.

Certes, on peut regretter quelques longueurs (le bouquin fait quand même 540 pages, à peine une nouvelle selon les standards de son auteur mais un pavé pour la plupart des écrivains de SF), des digressions parfois un brin ennuyeuses ou exagérément étirées (était-il nécessaire de consacrer autant de pages à l’opposition entre la milliardaire Julia Evans et la présentatrice télé qui se moque de ses tenues ?) mais, dans l’ensemble, QUANTUM reste un divertissement bien mené, prenant et réussi dans lequel on ne s’ennuie pas.

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 24 Mai 2017

DETECTIVE CONAN TOME 11 de Gosho Aoyama

Gosho Aoyama crée en 1994 le personnage du détective lycéen Shinichi Kudo qui, âgé de 17 ans, aide la police. Alors qu’il visite un parc d’attraction avec sa petite amie, Ran Mouri, il est repéré par de mystérieux « hommes en noir » membres d’une organisation criminelle et forcé d’absorber un poison expérimental. Au lieu de le tuer, le produit le fait régresser physiquement et lui donne l’apparence d’un petit garçon de sept ans. Dès lors, Shinichi adopte le pseudonyme de Conan Edogawa (double hommage à Conan Doyle et Edogawa Rampo) et parvient à être placé sous la garde de Kogoro Mouri, le père détective privé de Ran qu’il va aider secrètement dans ses enquêtes.

Après avoir bouclé l’enquête entamée dans le tome précédent, ce onzième volume se consacre à trois enquêtes indépendantes de haute volée basées sur d’habiles stratagèmes permettant de perpétrer des crimes impossibles.

Dans le premier récit, Kogoro, devenu un détective très populaire, participe à un talk-show du présentateur Matsuo. Or, le producteur de l’émission, Suwa, souhaite évincer Matsuo au profit d’une nouvelle présentatrice plus avenante, ce qui évidemment n’est pas du goût de Matsuo. Durant l’émission, Suwa est assassiné et, bien sûr, les soupçons de Conan se porte immédiatement sur Matsuo, lequel fanfaronne et promet d’arrêter le coupable. En tout cas, précise t’il, ça ne peut être lui puisqu’il lui était matériellement impossible de supprimer son ami dans le peu de temps dont il disposait. Mais, pour Conan, les meurtres impossibles ne le sont jamais longtemps et le détective miniature comprendra l’astuce très ingénieuse employée par le criminel.

Par la suite, Ran se rend à un rendez-vous, et Conan, jaloux, la suit. Or, alors qu’il attend tranquillement dans un café, le « petit garçon » découvre qu’une jeune fille vient d’être assassinée dans les toilettes : son corps bloque la porte et le meurtrier n’a pu s’enfuir que par une fenêtre ouverte. Mais Conan comprend, une fois encore, les limites de ce raisonnement trop simple : pour lui l’assassin est un des clients du café. Mais comment a t’il put commettre ce véritable crime en chambre close…dans des toilettes à la fenêtre ouverte ?

Enfin, suite à une panne de voiture, Conan, Ran et Kogoro échoue dans un monastère à la sinistre réputation. Accueilli par le bonze, nos trois amis apprennent qu’un jeune moine s’est pendu, deux ans auparavant, dans une très haute pièce, dite de l’ascète, destinée aux punitions. Depuis, on murmure que le temple est hanté par le tengu (« démon ») de la brume. Durant la nuit, le bonze est à son tour victime de la malédiction et découvert pendu de la même manière. Pour le commissaire Maigret il ne peut s’agir que d’un suicide mais Conan soupçonne un meurtre habilement orchestré.

Trois enquêtes, trois énigmes, trois belles réussites qui brodent avec les conventions du « crime impossible » et du « meurtre en chambre close ». Comme souvent, on peut chipoter sur la plausibilité des moyens employés par les criminels (en particulier pour l’affaire du bonze pendu) mais on salue l’imagination de Gosho Aoyama pour élaborer des stratagèmes aussi complexes n’ayant rien à envier aux grands spécialistes d’antan comme John Dickson Carr. Les déductions de Conan sont claires, le rappel des protagonistes impliqués, sous forme de case donnant leur identité, âge et fonction, rend la progression de l’enquête aisée à suivre et les indices placés à bon escient orientent le lecteur dans la bonne direction…quoique la résolution complète du mystère se révèle, à chaque fois, surprenante.

De plus, l’humour est toujours de la partie et Kogoro se montre de plus en plus délirant dans son numéro de détective infaillible et satisfait quoiqu’incapable de répondre à la moindre question sur les énigmes qu’il est censé avoir débroussaillées. En réalité tout le travail est effectué par Conan, obligé d’endormir le stupide limier et d’expliquer à sa place, en modifiant sa voix, le modus operandi des criminels.

En résumé, trois enquêtes (d’excellent niveau) agrémentées de nouvelles pistes permettant d’enrichir l’univers général de la saga, notamment grâce à l’arrivée, dans la deuxième histoire, d’un nouveau personnage dont l’identité surprendra positivement les admirateurs du détective lycéen.

Peu importe que l’on aime ou pas le manga : si on apprécie les enquêtes policières tordues, les machinations machiavéliques et les crimes impossibles, la lecture de DETECTIVE CONAN s’impose comme un incontournable et ce tome constitue une excellente entrée en matière pour aborder cette série fleuve.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit, #Impossible Crime, #Detective Conan, #Manga

Repost0

Publié le 22 Mai 2017

LORD PETER ET LE BELLONA CLUB de Dorothy L. Sayers

Lord Peter Wimsey, aristocrate oisif et détective à ses heures perdues, fut créé par Dorothy Sayers en 1923 dans LORD PETER ET L’INCONNU. Très vite, le personnage rencontre le succès et Sayers en fait son héros récurrent puisqu’il intervient dans douze romans et de nombreuses nouvelles.

Cette quatrième aventure démontre l’originalité de Sayers et part d’une situation problématique inédite : Lady Dormer, sentant venir la mort, souhaite se réconcilier avec son frère, le général Fentiman. Elle le rencontre et lui explique que, selon son testament, si elle décède avant lui, sa fortune sera répartie entre Robert et George Fentiman, ses petits-fils. Dans le cas contraire, à savoir si le général devait mourir avant elle, son héritage reviendrait par contre à sa dame de compagnie, Ann Doland. Or, la brave Lady décède le lendemain à 10h37 tandis que le vieux militaire est, de son côté, découvert mort dans un fauteuil de son club, le Bellona. Cependant déterminer l’heure exacte de ce décès s’avère délicat, ce qui complique la question de l’héritage : doit-il revenir aux frères Fentiman ou à Ann Doland ?  A Lord Peter Wimsey de tenter d’établir qui a précédé qui dans la mort avec l’aide du médecin, Penberthy. Or, ce-dernier se montre prudent : si, pour lui, le décès du gradé est d’origine naturelle, le feu de cheminée empêche d’estimer avec précision l’heure de survenue de la rigidité cadavérique. La situation va par la suite s’envenimer entre les Fentiman et Doland, d’autant qu’une autopsie prouve qu’en réalité le général a été empoisonné à la digitaline. De plus le docteur Penberthy entretenait une relation amoureuse avec Ann Doland.

Entre roman d’énigme et tableau d’une époque révolue (celle de l’entre-deux Guerres), LORD PETER ET LE BELLONA CLUB brosse avec humour et une certaine nostalgie l’évolution de la société et les changements induits par la Première Guerre Mondiale dont le traumatisme pèse sur les personnages. Dès lors, il n’est donc guère étonnant de débuter l’intrigue le jour de l’armistice, le 11 novembre, ni de prendre pour victime un général nonagénaire, dernier témoin des temps anciens. Le contexte sociétal apparait donc de manière évidente mais reste toujours en filigrane et l’énigme policière demeure le véritable moteur de ce court récit (environ 180 pages), ponctué de remarques sur l’évolution des mœurs, les clubs de gentilhomme et les changements à l’œuvre dans le monde, en particulier en ce qui concerne les rapports entre les hommes et les femmes.

L’identité de l’assassin se montre par contre plus évidente tant le faisceau d’indices et le nombre restreint de suspects indique assez rapidement au lecteur qui est le coupable le plus probable. Mais cela ne gâche en rien le plaisir pris à lire ce classique du whodunit écrit d’une plume alerte fort appréciable tant les rebondissements nombreux et les dialogues efficaces rendent l’ensemble aussi rythmé que divertissant. Recommandé !

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit, #Golden Age, #Dorothy L. Sayers

Repost0

Publié le 19 Mai 2017

CHERRY O CHEZ MAO de Glen Chase

La saga de CHERRY O, alias « Cherry Delight, Sexecutioner » (tout un programme) fut un classique des halls de gare durant les années ’70 au même titre que le similaire O.S.S.E.X. (autrement dit « The Lady from L.u.s.t ».) Ces deux séries étaient écrites respectivement par Glen Chase et Rod Gray. En réalité, un seul homme se dissimulait derrière ses deux pseudonymes : Gardner Fox, personnalité incontournable du comic-book américain.

Gardner Fox participa, en effet, à la conception de quelques-uns des plus célèbres super-héros de l’éditeur DC Comics, notamment Hawkman, The Flash, Doctor Fate, Batgirl ou encore Sandman, sans oublier la création de la Justice League. On lui doit aussi l’écriture, en 1961, de ce qui reste une des plus célèbres aventures du Flash avec l’excellent « Flash of two worlds » qui introduisait le concept du multivers devenu central au cours des décennies suivantes pour le monde DC. Fox rédigea aussi de nombreuses nouvelles pour les pulps, fut publié par Weird Tales et créa un musculeux émule de Conan en la personne du barbare Kothar.

Est-il donc étonnant de le retrouver à la tête de deux sagas de sexpionnage, autrement dit d’un mélange très roman de gare entre l’espionnage à la James Bond, l’érotisme exotique façon porno chic et une légère science-fiction ponctuée d’une violence décomplexée ? Pas vraiment tant ce sous-genre fut populaire durant les années ’70, résultat conjoint de la libération des mœurs, de l’arrivée du cinéma X et du succès de l’agent 007.

Dans cette nouvelle aventure, Cherry O, agent du SPASM (le Service Spécial anti maffia et anti stupéfiant, rien que ça !) doit retrouver les trois meurtriers d’un agent secret. Si les deux premiers sont facilement éliminés, le dernier se trouve en Chine communiste (horreur !) où il s’associe avec la secte Tongs pour tenter de mettre la main sur le fabuleux trésor du Khan (celui-là même que le Dirk Pitt finira par trouver bien des années plus tard sous la plume de Clive Cussler). Sur place, Cherry O retrouve un autre espion du SPASM, Derek Guyfford, afin de boucler sa mission et de déboucler sa ceinture.

Classique, CHERRY O CHEZ MAO déroule une histoire de traque déjà lue et relue dans le domaine de l’espionnage. Le récit s’avère donc sans surprise mais relativement plaisant dans sa narration très feuilletonesque. Si ce n’est pas vraiment de la grande littérature, on ne voit pas le temps passer et c’est le principal objectif de ce genre de bouquins aussi tassés qu’un bon café (moins de 200 pages) que l’on lisait auparavant le temps d’un trajet de train et aujourd’hui d’une soirée puisque « la littérature de gare n’existe plus : les plus longs voyages durent trois heures et les voyageurs regardent un film sur leur tablette plutôt que d’ouvrir un bouquin ».

Au fil des pages, la Rousse explosive et nymphomane détaille ses turpitudes sexuelles, lesquelles occupent un bon tiers du roman avec toutes les figures imposées : duo, scène saphique, orgie, etc. L’auteur y ajoute un certain humour pince sans rire, une pointe bienvenue d’anticommunisme, un soupçon d’exotisme façon guide touristique et une large rasade de tortures. Un ensemble plaisant, sans prise de tête et finalement assez amusant, beaucoup moins sérieux ou politisé qu’un SAS mais tout aussi divertissant pour les amateurs d’action virile. De là à lire toute la série qui compte trente-sept titres (dont certains ne furent d’ailleurs pas écrits par Fox mais par les « traducteurs » de l’édition française) il y a cependant un pas…

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Roman de gare, #Espionnage, #Erotique, #Sexpionnage

Repost0

Publié le 16 Mai 2017

EN SCENE POUR LA MORT de Helene McCloy

Helen McCloy (1904 – 1994) publie son premier roman en 1938, DANCE OF DEATH dans lequel apparait déjà le psychiatre Basil Willing qui deviendra son enquêteur récurent, héros d’une quinzaine de whodunit. On citera en particulier LE MIROIR OBSCUR, classique du crime impossible fréquemment cité parmi les meilleurs romans de ce style. Par la suite, McCloy délaissera quelque peu l’énigme pure pour se rapprocher du thriller psychologique.

EN SCENE POUR LA MORT se déroule dans un théâtre. Une troupe y répète le mélodrame « Fedora » dans lequel un personnage secondaire, Vladimir, meurt sur scène. Si, durant les répétitions, un mannequin est utilisé, un véritable comédien est engagé pour la première de la pièce. Au cours de celle-ci, Vladimir, qui git inconscient et dans le coma, est approché par trois autres acteurs : Leonard, Rod et la vedette, Wanda. A la fin de la représentation, Vladimir ne se révèle pas : il a été assassiné devant des dizaines de témoins. Leonard, Rod et Wanda ont tous eu l’opportunité de commettre le crime et la police ne possède aucun mobile et pas la moindre preuve permettant d’incriminer un des trois suspects. Le psychiatre Basil Willing intervient pour résoudre le mystère.

Sur cette base classique mais d’une redoutable efficacité, McCloy brode une énigme prenante dans laquelle on retrouve quelques mystères secondaires intéressants. Le roman débute par exemple par un étrange cambriolage chez un rémouleur : nul objet ne semble avoir été dérobé mais, par contre, le canari en cage a été libéré. La science déductive et les connaissances psychologiques de Willing permettront de résoudre ce problème et pour déterminer toute l’importance d’un traité médical et d’un synopsis abandonné (sur lequel une réplique est soulignée). Une mouche fournira même la preuve de culpabilité espérée. Willing usera également, à différentes reprises, d’une perspicacité proche de Sherlock Holmes pour énoncer quelques vérités évidentes…du moins après que le psychiatre ait expliqué le cheminement de sa pensée.

Comme dans de nombreux romans de ce style, l’énigme s’avère ingénieuse mais la solution proposée, qui pointe logiquement vers le coupable n’était sans doute pas la seule possible. Les whodunit sont souvent construits comme des puzzles où plusieurs résolutions fonctionnent (comme en témoigne l’incroyable CLUB DES DETECTIVES d’Anthony Berkeley, véritable tour de force qui propose pas moins de huit solutions plausibles à l’énigme). Il s’agit toutefois d’un défaut mineur (en est-ce véritablement un d’ailleurs ?) au sein d’un roman très plaisant, vivant et enlevé. Les dialogues sont réussis, le rythme alerte et les anecdotes sur le monde théâtrales instructives (un débutant déclame la dernière réplique de la pièce lors d’une répétition, ce qui provoque la colère des comédiens pour lesquels cela « porte malheur ») avec les rivalités entre acteurs, les uns cabotins, les autres en déclin, les autres espérant atteindre la gloire, sans oublier les seconds couteaux qui courent le cachet ou les types qui vivotent dans le milieu du spectacle en espérant qu’un jour un metteur en scène daigne s’intéresser à leurs écrits.

Une excellente surprise, immanquable pour les amateurs de whodunit rétro !

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit, #Golden Age

Repost0

Publié le 13 Mai 2017

BATMAN: POIDS LOURD  de Scott Snyder & Greg Capullo

Dernier grand arc narratif avant le Rebirth de l’univers DC, POIDS LOURD (« Superheavy » en VO) s’est étalé sur près d’un an de publication, soit dix épisodes et plus de 300 pages de bandes dessinées. Alors, vaste épopée réussie ou coup publicitaire raté ? Un peu des deux…

Suite à « Endgame », le précédent arc narratif de la série scénarisée par Scott Snyder, Batman est apparemment mort lors d’un ultime combat contre le Joker. Cependant, Gotham doit toujours être protégé par un Batman et la société Powers réfléchit au problème en construisant une impressionnante bat-armure destinée à être pilotée par un homme d’élite. C’est le commissaire Gordon qui est finalement choisi pour endosser le costume et assurer la difficile succession du Caped Crusader face à un nouvel ennemi, Mr Bloom.

Ce n’est pas la première fois que Batman, supposé mort ou disparu, doit être remplacé par un successeur comme en témoigne le fameux « Knightfall ». Plus récemment (en 2009), la mort supposée de Bruce Wayne des mains de Darkseid (lors de « Final Crisis ») avait entrainé une véritable guerre de succession développée dans la série limitée « Battle for the cowl ». Après diverses péripéties et une quarantaine de numéro de la revue régulière « Batman », DC Comics relance l’idée d’un nouveau héros sous le costume de la Chauve-Souris. Incroyablement, le quadragénaire moustachu James Gordon, ancien Marines mais également flic (ancien) fumeur fort peu athlétique, est choisi pour reprendre le rôle du Chevalier Noir. Cela surprend mais, en dépit d’un soupçon de second degré (le costume cybernétique se voit régulièrement raillé pour son aspect plus proche d’un lapin que d’un chiroptère), cela reste peu crédible. Passe encore lorsque le vieux flic pilote l’armure mais que dire lorsqu’il intervient, simplement vêtu d’une combinaison moulante, et accomplit des exploits physiques totalement aberrants ?

Comme toujours avec Snyder, l’arc traite essentiellement de Gotham, cette ville tentaculaire et empoisonnée qui corrompt ses habitants. Un nouvel ennemi, Mister Bloom, se charge de la menacer et Gordon doit le combattre tandis qu’un Bruce Wayne amnésique coule des jours heureux en compagnie d’une jeune demoiselle, Julie Madison. Une sous-intrigue assez anecdotique vient compliquer cette romance improbable : le père de Julie, Mallory Madison, risque d’obtenir sa libération conditionnelle. Il serait l’homme qui vendit jadis le révolver avec lequel Joe Chill tua les parents de Bruce. Beaucoup de digressions pour aboutir, au final, à pas grand-chose, tout comme les discussions, sur le banc d’un parc, entre Bruce et un étrange Joker.

De son côté, Mister Bloom n’est pas le super-vilain le plus réussi de l’histoire : cet antagoniste vaguement végétal, sorte de pendant monstrueusement mutant de Poison Ivy, ne convainc pas et ses desseins dominateurs restent aussi sommaires que brumeux pour le lecteur. L’arc se dirige néanmoins vers un combat final attendu mais explosif entre Gordon et un Bloom gigantesque, sorte d’hommage à toute la tradition nippone du super sentaï. L’affrontement est sympathique, visuellement réussi mais quand même assez inopportun dans une série se voulant sérieuse et dramatique. Passons.

Pendant ce temps Bruce Wayne recouvre la mémoire, se souvient qu’il est le Batman et demande à Alfred de le conduire à la batcave où il veut utiliser sa machine à clonage pour se reprogrammer lui-même. Au terme de dix épisodes et de près de 300 pages, les choses rentrent dans l’ordre et retournent au statu quo. Autrement dit Bruce redevient Batman et Gordon range le robot…ne parlons pas de spoiler puisque chacun savait, dès le départ, qu’il ne pouvait y avoir d’autre conclusion à cette histoire, d’où un « tout ça pour ça » compréhensible.

Avec cette longue saga, sommes clairement dans la continuité thématique du long (et controversé) run de Snyder sur le personnage : le souci d’introduire de nouveaux concepts et de lier différentes sous-intrigues en une ambitieuse toile labyrinthique (avec la mystérieuse Cour des Hiboux œuvrant dans l’ombre) mais, également, des conclusions narratives souvent décevantes, des facilités parfois fatigantes et des digressions inabouties. Au final, l’impression dominante est que tout cela ne reste qu’une parenthèse susceptible de créer le buzz (Batman est mort ! Gordon est Batman !) mais vite refermée (après quatre années de publication mensuelle !) lors d’un épilogue qui remet à plat la mythologie (Bruce Wayne renait vierge de toutes cicatrices et même l’infirme Alfred récupère son bras manquant) avant le prochain « rebirth » du personnage.

Si on demeure sur une impression mitigée, ce « Poids lourd » (édité chez Urban Comics dans les mensuels BATMAN UNIVERS 1 à 11 ou en deux recueils sous le titre LA RELEVE, 1ère et 2ème PARTIE) s’avère une lecture globalement satisfaisante et aux dessins (de Greg Capullo) de grande qualité. Un arc qu’il vaut mieux aborder d’une traite et qui constitue, avec ses hauts et ses bas, une conclusion acceptable à cette longue page de l’histoire du Chevalier Noir.

BATMAN: POIDS LOURD  de Scott Snyder & Greg Capullo

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC, #Superhéros, #Batman

Repost0

Publié le 10 Mai 2017

LE MIROIR SE BRISA d'Agatha Christie

Quoiqu’il soit rarement cité parmi les incontournables de Christie, LE MIROIR SE BRISA démontre pourtant toute la science narrative de la romancière.

L’intrigue tourne autour de la célèbre actrice Marina Gregg venue tourner un nouveau film dans le petit village tranquille de St Mary Mead en compagnie de son époux, le réalisateur Jason Rudd. Lors d’une réception donnée dans leur nouvelle maison, Heather Baddock, jeune femme sans histoire, renverse son cocktail. Marina lui tend innocemment le sien mais, dès que Heather l’a bu, elle s’écroule, victime d’une overdose de tranquillisant. L’inspecteur Dermot Craddock de Scotland Yard arrive à St Mary Mead pour enquêter, aidé par Jane Marple. Très vite, tous deux acquièrent la conviction que la victime désignée était en réalité Marina, d’ailleurs cible de lettres anonymes très menaçantes.

Inspirée par la vie de l’actrice Gene Tierney, ce « country mystery » fonctionne comme une sorte de séquelle à UN CADAVRE DANS LA BIBLIOTHEQUE (datant de 1942) auquel il est fréquemment fait référence. Publié vingt ans plus tard (en 1962), LE MIROIR SE BRISA se montre nostalgique et analyse les changements connus dans un petit village anglais typique où, à présent, les gens ont arrêté de cultiver leur potager et préfèrent acheter leurs légumes au supermarché. Le village s’est étendu, un nouveau quartier résidentiel a été construit (le Quartier Neuf) pour la génération de l’après-Guerre et, horreur ! malheur !, certains hommes portent les cheveux longs.

Pour sa huitième enquête, Miss Marple apparait très âgée (on la décrit, de manière exagérée, comme « presque centenaire ») aussi effectue t’elle l’essentiel de l’enquête par les yeux d’autres personnages qui lui servent de témoins. Peu à peu, elle résout le mystère. La maitrise de Christie apparait d’ailleurs dans ces dernières pages : alors que certains de ses collègues s’étendent sur des dizaines de pages pour expliquer le « comment » et le « pourquoi », la romancière n’a besoin que d’une vingtaine de lignes pour démêler l’intrigue : un changement de perspective, un renversement de point de vue et, en prenant les faits par « le bon bout de la raison », tout semble limpide.

Une belle réussite qui résiste très bien à la relecture.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit, #Golden Age, #Agatha Christie, #Miss Marple

Repost0

Publié le 7 Mai 2017

SAGA OF THE SWAMP THING - BOOK 3 d'Alan Moore

Créé par Lein Wein et le récemment disparu Bernard Albert Wrightson, Swamp Thing (ou la créature du marais pour les francophones) est d’abord apparu dans un récit isolé en juillet 1971 avant d’intégrer la continuité de l’univers DC. Sorte de monstre mi-homme mi-plante, Swamp Thing défend les marécages et, plus généralement, l’environnement, faisant de lui un des premiers « super héros » écolo. La créature, inspiré d’un ancien héros (The Heap) entretient d’évidentes similitudes avec Man Thing que venait de concevoir Marvel Comics.

La sortie du décevant long-métrage de Wes Craven, LA CREATURE DU MARAIS, amène en 1982 l’éditeur DC Comics à relancer une série régulière intitulée SAGA OF THE SWAMP THING notable pour être le premier titre grand public à se passer de l’approbation du Comic Code.

Ses origines seront quelques peu modifiées à l’arrivée d’Alan Moore qui va transformer Swamp Thing en une sorte d’entité élémentaire ayant absorbé une partie de la personnalité d’un scientifique décédé, Alec Holland.

Ce troisième recueil comprend les épisodes 35 à 42 de la série et revisite quelques monstres classiques du répertoire fantastique. A l’exception de l’épisode 40, les autres constituent des histoires en deux ou trois parties (nous sommes loin des scénarios actuels de comics pouvant s’étaler sur des dizaines d’épisodes !).

Les 35 et 36 se consacrent aux dangers du nucléaire avec l’apparition d’un antagoniste irradié, NukeFace, dans un récit plus proche de l’horreur que des conventions habituelles du comic super héroïque.

La suite (épisodes 37 à 39) introduit un personnage qui deviendra central dans l’univers « magique » de DC et qui connaitre par la suite une immense popularité : il s’agit du mystérieux mage (ou escroc) John Constantine. Swamp Thing, pour sa part, gagne la ville inondée de Rosewood où il se confronte à d’originaux vampires aquatiques.

Pour l’épisode 40, c’est un autre monstre traditionnel qui est convié, mais de manière intelligemment détournée puisque nous voyons apparaitre un lycanthrope femelle et que les auteurs lient menstruation et malédiction lunaire de manière novatrice.

Le recueil se conclut sur une intrigue encore une fois intéressante dans sa manière de recycler les conventions de l’épouvante : le tournage d’une série télévisée sur l’esclavage est perturbé par l’apparition d’anciens esclaves zombifiés.

En reprenant des motifs connus mais en les détournant avec intelligence, SAGA OF THE SWAMP THING BOOK 3 se révèle très réussi et satisfaisant, combinant des thématiques horrifiques traditionnels avec un commentaire socio-politique pertinent. Les dessins sont dans l’ensemble excellents avec un sens de l’encrage et des ombrages évidents quoique l’on puisse trouver les couleurs excessives et à présent un peu datées. Un modeste bémol pour ce recueil de grande qualité qui s’impose comme un incontournable du run d’Alan Moore sur le personnage.

SAGA OF THE SWAMP THING - BOOK 3 d'Alan Moore

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Fantastique, #Superhéros, #DC, #Comic Book

Repost0

Publié le 5 Mai 2017

LES YEUX DE L'OMBRE JAUNE (BOB MORANE) d'Henri Vernes

Les « Bob Morane » mettant en scène l’Ombre Jaune sont souvent à la fois les plus divertissants et les plus frustrants. Divertissants car ces aventures sont celles qui se rapprochent le plus du « pulp » à la DOC SAVAGE, FANTOMAS ou FU MANCHU dont ils reprennent avec bonheur tous les clichés, certes surannés mais toujours plaisants. De la littérature de consommation courante à base de méchant mégalomane, de jeune fille en détresse et d’inventions délirantes. Cependant, les « Ombre Jaune » s’avèrent également frustrants car les contraintes inhérentes à la série (le nombre de pages restreints, le souci de rester dans une optique très familiale au niveau de la violence) obligent Vernes à limiter le développement de l’intrigue, laquelle devient, dès lors, très schématique. Ne pouvant se permettre de trainer en route, l’auteur amorce son récit par une situation mystérieuse auquel seront confrontés nos amis Morane et Ballantine. Très vite les deux amis soupçonnent l’Ombre Jaune et, oh surprise, celui-ci s’avère effectivement coupable. Après quelques péripéties, l’une ou l’autre bagarre et course-poursuite, Morane triomphe du cruel Oriental, généralement en recevant l’aide bienvenue de Tania Orloff, la nièce de Mr Ming partagée entre sa loyauté envers tonton et son amour platonique pour Bob.

Dans le cas des YEUX DE L’OMBRE JAUNE, une demoiselle en détresse, Martine, est traquée, dans un Londres forcément brumeux, par un étrange humanoïde dont les yeux lancent des rayons mortels. Secourue par Morane, la jeune fille révèle que son père, un spécialiste du laser, a disparu. L’Aventurier, accompagné de Ballantine, se retrouve ensuite dans un château médiéval auvergnat et découvre rapidement l’implication de Monsieur Ming, alias l’Ombre Jaune, dans un sinistre plan visant à créer une arme mortelle. Heureusement, Tania Orloff, que Bob persiste à considérer comme une « petite fille » viendra à la rescousse pour déjouer les projets de domination planétaire de son oncle.

L’intrigue, très classique et linéaire, n’est pas inintéressante mais Vernes doit avancer à la vitesse d’un supersonique pour la caser dans le nombre de pages impartis (moins de 150). Pas de place au doute (seul l’Ombre Jaune peut avoir élaboré un tel plan de conquête !), peu de développement des personnages (exceptés quelques phrases échangées, en fin de volume, entre Bob et Tania) et peu de surprise quoique le roman ne soit jamais ennuyeux. A la fois qualité et défaut, le rythme soutenu assure un divertissement bien ficelé et divertissant, une lecture idéale pour les jeunes adolescents (et ceux qui le sont resté).

Pour l’anecdote, le roman fut adapté en bande dessinée dans une version remaniée sous le titre LES YEUX DU BROUILLARD (Miss Ylang Ylang y remplaçant Mr Ming) et cette bande dessinée fut elle-même convertie en roman (également sous le titre LES YEUX DU BROUILLARD), aboutissant à une sorte de remake du titre qui nous occupe.

LES YEUX DE L'OMBRE JAUNE (BOB MORANE) d'Henri Vernes

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Jeunesse, #Bob Morane

Repost0