batman

Publié le 18 Décembre 2022

SUICIDE SQUAD TOME 2: LA LOI DE LA JUNGLE d'Adam Glass

Et hop, on prend (presque) les mêmes et on recommence pour un deuxième tome. Vu le nombre élevé de morts (mais, on le rappelle, toujours dans les troisièmes couteaux), le casting de l’équipe spéciale X évolue régulièrement. Les têtes d’affiches, Deadshot et Harley, restent néanmoins présentes et les missions ne changent pas vraiment d’un tome à l’autre. Il s’agit, cette fois, de démanteler l’organisation Basilik. En apparence rien de compliqué pour nos super vilains plus ou moins repentis. Mais la situation se complique car un traitre a infiltré la Squad pour dégommer Amanda Waller, la grande chef.

Ce deuxième tome ne surprend guère quoique les scénaristes multiplient les petits rebondissements pour maintenir l’intérêt. Parfois le lecteur se laisse prendre, parfois ce côté "cliffhange" parait un peu forcé. L’humour fonctionne cependant agréablement, King Shark ayant la manie de dévorer ses coéquipiers par exemple. Le problème du premier tome demeure: trop de personnages pour que les scénaristes puissent réellement développer leurs interactions. Par conséquent Deadshot reste le personnage le plus travaillé et assure la responsabilité de l'équipe. De son côté, Harley joue encore une fois à la foldingue vaguement nympho, ce qui amuse un temps mais finit par lasser. Les intrigues assument leur côté « bis qui tâche » sans craindre de verser dans l’outrance mais ce qui divertit à petite dose peut vite conduire à l’indigestion. Une fois encore, le tout ne parvient pas à assumer réellement le côté déjanté et outrancier des prémices. On demeure donc dans une pseudo provocation assez anodine et inoffensive, du trash tout public.

Les dessins, confiés à une palanquée de dessinateurs assez passe-partout, dépassent rarement une honnête moyenne. A l’image de la série dans son ensemble ils partent dans tous les sens. Un peu de comédie, quelques touches caustiques, de l’action à profusion, de la violence « décomplexée », une Harley sexy comme une moto rutilante : tout ça ne vole décidément pas bien haut. Comme pour le volume précédent, le cliffhanger final encourage néanmoins à poursuivre une aventure certes divertissante mais trop anecdotique pour susciter une réelle adhésion. Une lecture sans prétention mais revisiter la série d'un bloc en montre toutefois les limites criantes et le côté répétitif.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #BD, #Batman, #DC Comics, #Superhéros, #Humour

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Publié le 4 Novembre 2022

BATMAN: UN DEUIL DANS LA FAMILLE de Jim Starlin

Ce récit constitue un des événements les plus « scandaleux » de l’histoire de DC Comics. Retour en arrière : Dick Grayson est devenu Nightwing, laissant Batman sans partenaire. D’où la création d’un nouveau Robin, le bad boy Jason Todd. Succédant au très gentillet Dick, Jason éprouve bien des difficultés à s’imposer auprès des lecteurs. Problème : que faire de ce personnage voulu populaire et finalement peu apprécié ?

DC Comics imagine donc un coup marketing : permettre aux lecteurs de décider de son sort via un coup de téléphone à la rédaction. Les comics entrent dans l’ère de l’interactivité. Pour sauver Robin tapez deux, on se retrouve après une page de publicité.

Jason part donc à la recherche de sa maman disparue et, en Ethiopie, tombe sur un os nommé Joker. Va-t-il survivre à cette rencontre ? Le lectorat décida que non. Du coup, les auteurs y allèrent franco : le « garçon merveille » deuxième génération se fait rétamer à coup de barre à mine. Puis une bombe scelle son destin (pas de spoiler, le titre du recueil est suffisamment explicite). Batman bascule peu à peu dans le côté obscur et Superman apparait pour sauver les meubles. Pour les plus fragiles, Jason reviendra d’entre les morts mais c’est une autre histoire…

Typique de son époque, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre quelque peu schizophrène dans sa narration, passant de moments naïfs, voire gnan-gnan, à d’autres nettement plus sombres et violents. Il anticipe cependant le basculement des aventures de Batman vers davantage de noirceur au cours des années ultérieures.

Les dialogues accusent le même défaut, parfois pertinents, parfois médiocres, et les couleurs flashy semblent d’un autre temps. Les dessins sont néanmoins réussis et, dans leur genre quelque peu daté, efficaces, tout comme la mise en scène des planches. La narration fonctionne, elle aussi, de belle manière avec un côté feuilletonnesque marqué et une tendance au cliffhanger à la manière des serials d’antan. Cela se lit donc sans déplaisir.

En dépit de ses bémols, l’ensemble reste donc agréable et, quoiqu’on en dise, peut être considéré comme un incontournable de la Bat-chronologie. Sans être un classique pour des raisons intrinsèques, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre suffisamment marquant et important pour s’imposer comme une lecture conseillée aux fans du Chevalier Noir.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC Comics, #DC, #Batman, #Superhéros, #Superman

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Publié le 22 Octobre 2021

BATMAN: DEATH METAL TOME 1 de Scott Snyder

Et voilà, après 80 ans, Bruce Wayne s’est mis à écouter Bolt Thrower et s’est découvert une passion pour Carcass…euh en fait pas tout à fait. BATMAN DEATH METAL s’inscrit dans la lignée des précédents événements « metal » initiés par Scott Snyder. Nous sommes donc dans le même univers dans lequel Batman affronte plusieurs versions de lui-même et en particuliers Le Batman Qui Rit, alter-ego d’un monde parallèle devenu seigneur tout-puissant. Bon, pour bien comprendre ce BATMAN DEATH METAL il eut sans doute fallu lire d’abord BATMAN METAL, LE BATMAN QUI RIT, NEW JUSTICE, LES INFECTES et DOOM WAR. Mais ça faisait beaucoup de pages, de temps et d’argent. Pas grave, on comprend l’essentiel : Perpetua, une entité toute puissante, a été libérée suite à la destruction du Mur Source, laissant le Batman Qui Rit détruire le Multivers et devenir maitre du monde avec son armée composée de Chevaliers Noirs maléfiques. Bref, le monde va mal. Superman est prisonnier dans le soleil, Wonder Woman garde les Enfers, Swamp Thing est en pièces détachées et Aquaman règne sur les mers en compagnie d’une sorte de Bat-Cthulhu (si si !). Alors quand tout va mal on appelle qui ? SOS Batman bien sûr ! Le Croisé à la Cape reprend les armes et mène la résistance.

Snyder se lâche assez rapidement, confond souvent vitesse et précipitation ou générosité et trop plein mais il faut avouer qu’on prend un certain plaisir à cette version déjantée de Batman façon fantasy délirante dans laquelle on croise même un euh…bat-dinosaure ? Est-ce bien raisonnable ? Sans doute pas. Mais le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Et on passe un bon moment même si des portions du scénario semblent ne pas tenir debout, qu’une poignée de référence restent incompréhensibles à quiconque n’a pas lu toute la continuité DC (Snyder aime son univers, DC et ne se prive pas du private joke et du fan service) et que tout ça, finalement, ne parait destiné qu’à un énième affrontement entre entités surpuissantes. Bref, aussi agréable que soit ce premier tome (et il est indéniablement fun, ce qui, pour un comics mainstream, est déjà beaucoup !), on devine que le final laissera une impression de « tout ça pour ça » qui ne fera jamais de cette saga un classique. Mais qu’importe, prenons le plaisir comme il vient !

Au final, BATMAN DEATH METAL assume justement le côté jusqu’au boutiste du death metal originel : ce n’est pas très fin, ça se partage entre passage contemplatif / apaisé un brin pataud et accélérations fulgurantes qui laissent sur le carreau, les idées vont de l’ultra basique répété en boucle au coup de génie occasionnel mais, dans l’ensemble, pour peu qu’on ait envie d’en prendre « plein la gueule », ça remplit son contrat de défoulement divertissant. En ce sens, oui, on peut dire que Snyder a réussi un comics death metal, pour le meilleur et pour le pire.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC, #Justice League, #Superhéros, #science-fiction

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Publié le 9 Octobre 2021

BATMAN DETECTIVE TOME 2: MEDIEVAL de Peter Tomasi

Avec ce deuxième tome, Peter Tomasi amène dans le comic un vilain emblématique du jeu vidéo Batman Arkham. Le Chevalier d’Arkham débarque donc dans le petit univers du Chevalier Noir, jugé trop modéré et ne pouvant plus rendre la justice comme il se doit. Bref, notre méchant / justicier / vigilant / cinglé (rayer les mentions inutiles) s’apparente à une sorte de déclinaison plus hargneuse et brutale du Batman, un nouvel adversaire qui, une fois de plus, voudrait bien être calife à la place du calife ou plutôt défenseur de Gotham à la place du Croisé à la Cape.

Origines convenues, motivations banales…rien de vraiment novateur ou innovant pour un simili Punisher (oups, ça c’est chez la concurrence) assez ridicule dans sa tenue médiévale. Présence en guest-star de la Man-Bat féminine et (dans la seconde histoire) du Spectre mais tout ça ne parvient pas à convaincre. Nous sommes dans le niveau le plus basique des histoires super-héroïques, tellement cliché que ça se voudrait archétypal mais, en réalité, ça n’est qu’ennuyeux.

Si la mort des chauve-souris et le semblant d’énigme qui en découle laisse espérer un récit potable, la suite se conforme simplement à une tradition dépassée : présentation du méchant, pseudo-enquête, dévoilement des origines et intentions du Chevalier, bastons, bastons et encore bastons.

Nous avons la désagréable impression de retourner aux sources du comics, à l’époque du « méchant du mois » qui venait commettre quelques délits avant d’être assommé par le héros. Sauf que ce qui prenait jadis une vingtaine de pages en prend à présent 160…

Bref, difficile de se passionner pour cette histoire ultra convenue qui se lit sans déplaisir (c’est rythmé, il y a du fan service, pas mal d’action et les dessins, quoiqu’un peu trop cartoonesque, restent corrects) mais ne provoque absolument aucune palpitation et s’oublie aussitôt le volume refermé.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC, #Comic Book

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Publié le 3 Septembre 2021

BATMAN REBIRTH TOME 12: LA CITE DE BANE

La conclusion de l’arc et du travail de Tom King entamé voici bien longtemps, plus précisément avec le lancement de « Rebirth » en 2016. Du coup, le lecteur a pu suivre le scénariste le long d’une bonne centaine d’épisodes variablement inspirés. Dire qu’il y a une trentaine d’années la norme était encore de conclure son récit au terme des 22 pages mensuelles.

Bruce Wayne a été abandonné à son triste sort par Thomas, son père venu d’un monde parallèle. Bane s’est imposé comme chef suprême de Gotham sans que cela ne perturbe vraiment les autorités : le super vilain, soutenu par Lex Luthor et épaulé par une petite armée de méchants, a rétabli l’ordre à Gotham, ce que Batman n’avait jamais réussi à accomplir. Du coup, Gotham est devenu « sa » cité. Tout a l’air tranquille et sécurisé mais, évidemment, en réalité rien ne fonctionne vraiment dans le nouveau monde de Bane. Du coup le Batman reprend les armes, accompagné de Catwoman, pour récupérer sa ville.

La conclusion se montre, cette fois, à la hauteur en dépit d’une certaine tendance à tirer en longueur (onze chapitres seront nécessaires à boucler cette CITE DE BANE qui propose la conclusion de toutes les sous-intrigues développées depuis plus de trois ans).

Le run de Tom King s’avère, au final, intéressant en dépit d’un début plutôt pataud (les 4 ou 5 premiers volumes sont inégaux, aux mieux potables, au pire sans grand intérêt) mais l’intrigue s’améliore au fil du temps et ouvre un vaste univers qui récapitule les événements marquants (la rencontre de Bruce et Sélina, le KNIGHTFALL et le FLASHPOINT) tout en préparant la suite. Le scénariste nous offre également la mort d’un personnage central ce qui donne toujours un bon coup de pied dans le statu quo (jusqu’à ce qu’il soit – on le suppose – rétabli).

Les dessins sont, eux, majoritairement grandioses avec de très beaux décors, des couleurs et une lumière parfaitement « eye candy » et une « iconisation » adéquate du duo Batman / Catwoman.

Si de menus bémols sont présents, ils n’entament guère la réussite d’un comics hautement réjouissante à savourer d’une traite pour bien en apprécier l’intrigue complexe et enchevêtrée qui joue avec la chronologie pour offrir une grande fresque qui fait honneur à des héros légendaires.

BATMAN REBIRTH TOME 12: LA CITE DE BANE
BATMAN REBIRTH TOME 12: LA CITE DE BANE

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Rédigé par hellrick

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Publié le 27 Août 2021

BATMAN REBIRTH TOME 11: LA CHUTE ET LES DECHUS de Tom King

Et voici Batman de retour dans le « monde réel » après s’être échappé d’un véritable labyrinthe de cauchemars au cours du tome précédent. Il va devoir, une fois de plus, se confronter à Bane, dont le plan sera finalement dévoilé. Bane est devenu maitre d’Arkham et s’est associé à une armée de super vilains (comment ? Pourquoi ?...Euh disons que c’est ainsi) que va combattre le Chevalier Noir.

L’intrigue propose également d’approfondir la relation bizarrement filiale entre Bruce et Thomas Wayne, ce-dernier étant un Batman issu d’une réalité alternative qui nous renvoie au fameux Flashpoint. C’est certainement la partie la plus intéressante de ce tome en demi-teinte qui alterne dialogues un brin pompeux, passages bavards et action bourrine. Les considérations sur ce lien existant entre Thomas et son « pas tout à fait » fils, Bruce, maintiennent cependant l’intérêt et donnent lieu à des scènes réussies dans lesquelles on sent l’ambition du scénariste. Toutefois, l’intrigue globale avance lentement et parait parfois aussi aride que le désert parcouru par les deux « Batman ».

Tom King s’approchant de la fin de son grand arc narratif, initié voici un bout de temps (le début de Batman Rebirth, en fait), il se permet de récapituler les événements ayant conduits à la situation actuelle. Cela permet de rafraichir la mémoire des lecteurs et de les conduire tranquillement vers la « Cité de Bane » qui servira de conclusion en apothéose à cette longue saga. Les dessins très réussis dans l’ensemble (même si la présence de deux dessinateurs différents s’avère quelque peu déstabilisante pour les amateurs d’une unité artistique à la manière de l’école européenne) sont un plus indéniable.

Les histoires de compléments venant enrichir ce tome assez bref sont, pour leur part, anecdotiques, on se concentrera donc sur l’arc principal qui sert surtout d’indispensable transition avant la grande conclusion attendue.

BATMAN REBIRTH TOME 11: LA CHUTE ET LES DECHUS de Tom King

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC, #Superhéros

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Publié le 20 Août 2021

BATMAN REBIRTH TOME 10: CAUCHEMARS de Tom Kings

En 168 pages, ce tome qui comprend sept épisodes (Batman #61-63, #66-69) rassemble l’arc « Cauchemars », un récit assez particulier composés de textes pratiquement indépendants. Ceux-ci font suite à l’annulation du mariage de Bruce Wayne avec Selina alias Catwoman. Tom King se charge du scénario global qui, de prime abord, parait déstabilisant.

Dans le premier épisode, « Vraiment d’un seul coup », le scénariste imagine une uchronie : Bruce Wayne voit ses parents assassinés mais il existe déjà un Batman. Celui-ci va se charger de traquer le meurtrier. La conclusion n’en est pas moins cauchemardesque pour le petit Bruce.

La suite confronte Batman à Pyg dans une histoire aux graphismes très particuliers et colorés qui provoqueront l’adhésion ou le rejet sans condition. La fin nous dévoile une partie de la vérité : il s’agit d’une « métaphore, un mythe, un conte…un rêve ».

Ensuite Batman rencontre John Constantine tandis qu’il revit une partie de sa relation avec une Catwoman finalement abattue par un sniper.

La rencontre entre Batman et Cat’ est une nouvelle fois au centre du récit suivant, durant un long interrogatoire façon polar entre Selina et The Question.

Détour par le « film muet » pour la suite, une très longue poursuite entre Batman et un Joker assimilé au Coyote des dessins animés qui déclare simplement « bip bip ». Le tout illustre le mouvement perpétuel des deux ennemis se courant inlassablement après sans jamais pouvoir sortir du statu quo.

L’arc s’achève de manière plus humoristique puisque Selina et Lois Lane profitent d’un diner entre Bruce et Superman pour investir la Forteresse de Solitude au cours d’une soirée bien arrosée. La morale en est finalement simple, et sous-tend tout le récit : sans ennemi à combattre, Batman est inutile. Batman doit être Batman. Et le plus grand cauchemar de Bruce serait un monde pacifié dans lequel le Chevalier Noir n’aurait plus de raison d’être. On n’imagine donc pas Batman heureux…

Tom King arrive ici au terme (ou du moins à « un » terme) de son exploration de la psychologie et des névroses de Batman. C’est donc un arc important qui permet de préparer la suite mais qui peut déstabiliser par son côté « puzzle » et son intrigue éclatée. Cette dernière n’est amenée à ne faire réellement sens que si le lecteur l’envisage dans sa globalité. Elle gagne donc à être ainsi  rassemblée en volume et à se lire d’une traite, les passages plus faibles étant compensés par les plus réussis.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Comic Book, #DC, #Superhéros

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Publié le 12 Août 2021

BATMAN DETECTIVE TOME 1: MYTHOLOGIE de Peter Tomasi

Et voilà, le grand jour est arrivé : Detective Comics atteint son millième numéro ! Pour l’occasion débarque ce premier tome d’une nouvelle « série » chez Urban qui reprend la dernière ligne droite avant cet événement : les N° 994 à 999 de la saga du Dark Knight. Intitulé « Mythologie », cet arc commence pratiquement par une double page totalement iconique : un Batman tout en muscles et en ombres encrées voltige, accroché à son grappin, au-dessus des toits de Gotham. En légende : « un chevalier noir entend l’appel ». Belle entrée en matière…

Et voici le héros plongé dans une histoire sordide : la découverte d’un couple assassiné, maquillé et vêtu comme Thomas et Martha Wayne ! La prochaine victime sera Leslie, aide de longue date du protecteur de Gotham, victime du gaz hilarant du Joker. Puis Alfred est transpercé d’un coup d’épée par un inconnu affublé du costume de…Zorro ! Pas de doute, quelqu’un cherche à briser Bruce Wayne en s’attaquant à tout ceux qui l’ont conduit à devenir le Batman ! Qui peut bien s’en prendre ainsi à la « mythologie » du héros ?

Loin des enquêtes de la Bat family, ce début de run assuré par Peter Tomasi revient aux fondamentaux et, comme le suggère le titre choisi pour cette série, se concentre davantage sur les talents d’enquêteurs du Caped Crusader. Le ton évolue d’ailleurs entre sérieux et humour, notamment lorsque le héros, prisonnier d’un aquarium géant peuplés de requins, s’en tire grâce à un gadget de son casque avant de voir surgir des…piranhas ! On se croirait presque revenu à l’époque de la série télé des sixties et on se demande si Batman possède encore sa bombe anti-requin…

Faisant écho à l’arc « Cauchemar » de la série BATMAN REBIRTH, le final réassène une nouvelle fois des vérités aujourd’hui acquises : la croisade de Batman ne connaitra jamais de fin, Gotham aura toujours besoin d’un Batman et Bruce ne pourra jamais vivre une existence normale.

Cependant, en dépit d’un récit efficace, l conclusion de cet arc laisse toutefois songeur et constitue indéniablement une déception. Elle accentue simplement l’impression (volontaire ?) que depuis quelques années Batman n’est plus seulement torturé et instable mais complètement cinglé. Et que la suspension d’incrédulité demandée au lecteur est de plus en plus conséquente…

Globalement, l’ensemble se lit sans déplaisir mais, comme mentionné précédemment, le final n’est tout simplement pas à la hauteur d’un véritable « batman détective ». Reste un arc plaisant, mouvementé, servi par des dessins de très bons niveaux et l’introduction, à la toute fin, d’un nouvel antagoniste, le Chevalier d’Arkham. Un début en demi-teinte mais suffisamment satisfaisant pour donner au lecteur l’envie de poursuivre les aventures du Chevalier Noir détective…

BATMAN DETECTIVE TOME 1: MYTHOLOGIE de Peter Tomasi

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Rédigé par hellrick

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Publié le 16 Juillet 2021

LES SIRENES DE GOTHAM de Paul Dini

Cet album compile huit épisodes publiés en 2009. Premier détail, malgré le prix très attractif, une petite pages récapitulative aurait pu permettre au lecteur de mieux cerner la période dans laquelle il se trouve. Il doit donc se plonger dix ans en arrière, à une époque où Batman est supposé mort, où Jason Todd est revenu, où Dick Grayson assume le rôle et où Silence se fait passer pour Bruce Wayne. Le Sphinx, alias Ed Nigma, est passé du bon côté de la force et joue aux enquêteurs. Catwoman, Harley Quinn et Poison Ivy, de leur côté, se verraient bien super héroïnes et emménagent dans un refuge pour chats. Elles vont rencontrer divers méchants et croiser la route d’un nouveau Joker incarné par son ancien acolyte, le très jaloux Gaggy.

Gros récit lancé durant l’opération BATMAN : REBORN qui fait suite à FINAL CRISIS, BATMAN RIP (dans lequel Bruce meurt en apparence) et BATTLE FOR THE COWL (un combat entre les successeurs potentiels du Batman), LES SIRENES DE GOTHAM, créé par Paul Dini, durèrent 26 numéros. En voici les huit premiers, soit près de 200 pages de comics réussi avec des intrigues efficaces qui laissent la part belle aux trois personnages, auxquels s’ajoute le Sphynx. Des récits choraux avec l’apparition de nouveaux vilains et le retour de criminels oubliés comme le pathétique Gaggy, ancien séide du Joker lorsque celui-ci était dans sa « pire période » de clown en voiture bigarrée.

Catwoman (qui se remet de sa rencontre avec Silence), Harley (toujours déjantée et qui se languit de son poussin) et Poison Ivy (devenue la défenseuse de la « sève » un peu comme Swamp Thing), associées au Sphynx, vivent donc des aventures fort plaisantes qui permet aux relations parfois conflictuelles de se développer entre ces trois filles. L’humour est également présent et rend l’ensemble des plus sympathiques.
Ajoutons des dessins de haute volée qui mettent parfaitement en valeur nos sirènes sexy et nous obtenons un excellent recueil vendu en outre pour une bouchée de pain. Un investissement conseillé !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Comic Book, #DC

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Publié le 8 Juillet 2021

DOOMSDAY CLOCK de Geoff Johns & Gary Frank

Alan Moore a livré avec WATCHMEN un des classiques du genre super-héroïque. Evidemment, la possibilité d’une suite a du rapidement titiller DC Comics mais le mage barbu / illuminé érotomane / vieux baba cool / génie (rayez les mentions inutiles) n’en ayant plus rien à faire des encapés, il fallait trouver une nouvelle piste. Après l’aventure anecdotique mais plaisante de la préquelle BEFORE WATCHMEN, DC Comics tente cette fois l’impossible grand saut : amener les Gardiens dans l’univers DC de la Justice League. Pas une mauvaise idée surtout si on se souvient que les Gardiens devaient, à l’origine, être des super héros méconnus de la compagnie (Question devenant Rorschach par exemple).

Début des années ’90, sept ans après WATCHMEN. Le rôle d’Adrian Veidt, alias Ozymandias, l’Homme le plus intelligent du monde, a été découvert. Il doit à nouveau sauver le monde, au bord de l’embrasement généralisé, mais pour cela il a besoin du Dr Manhattan. Pour le trouver, il s’associe au psychopathe Rorschach (un nouvel individu porte le masque) et à Mime et Marionnette, un coupe de frappés du bocal proche du Joker et d’Harley. Ce petit monde débarque dans notre monde (enfin la Terre DC) au bord de l’apocalypse.

Très ambitieux, DOOMSDAY CLOCK a souffert de gros problèmes et de multiples retards, rendant le produit fini à la fois fascinant et quelque peu boiteux. Intrinsèque à l’univers complexe des Watchmen ? La récente série télévisée a prouvé que non. Cette dernière multipliait, elle-aussi, les lignes narratives, proposait des scènes apparemment absurdes et partait dans tous les sens…pour retomber sur ses pattes lors du final, créant une continuation cohérente et exemplaire de WATCHMEN. Geoff John veut apparemment réussir le même tour de force. Sauf que cela ne fonctionne pas toujours.

Le rythme en dent de scie se perd parfois dans des impasses narratives longuettes tandis que certains passages semblent sous amphétamines. Le sens général de nombreuses intrigues reste d’ailleurs nébuleux. A quoi servent vraiment les deux psychopathes Mime et Marionnette ? Mystère. Pourquoi détailler à ce point le background du nouveau Rorschach pour, au final, à peine l’utiliser ? Pourquoi réintroduire un Comédien ressuscité dont les actes auront finalement peu de conséquence ? Et fallait il vraiment recourir au trop éculé « Superman nous a attaqué nous ne pouvons plus lui faire confiance, c’est un méchant alien en fait, supprimons tous les encapés » ?

DOOMSDAY CLOCK de Geoff Johns & Gary Frank

Pas mal de défauts mais, pourtant, DOOMSDAY CLOCK fonctionne de manière générale. Le bouquin est épais, ambitieux (on le répète) avec une véritable volonté de proposer une histoire d’ampleur impressionnante. La construction progressive devant mener à l’affrontement entre Manhattan et Superman est bien gérée. Et puis la manière dont l’homme bleu tout nu interagit avec les personnages DC et brouille la ligne temporelle fonctionne avec des passages très imaginatifs : il met la lanterne verte hors de portée d’Alan Scott et un anneau disparait à notre époque. Superman soulève une voiture en 1938. Superman apparait pour la première fois dans les années 2000. Superboy se révèle. Superman…bref, les lignes temporelles et les univers multiples se téléscopent à coup de paradoxes et de modifications emberlificotées…Tout n’est pas clair, tout n’est pas évident et même en connaissant bien l’univers DC et les Watchmen certains détails échapperont au lecteur. Mais l’ambition (on en a déjà parlé ?) du comic impressionne. Geoff John a voulu proposer quelque chose d’important, une BD qui ne sera pas simplement l’aventure du mois et puis basta. Tout n’est pas réussi. Certains passages auraient pu (du !!!) être meilleurs. Mais DOOMSDAY CLOCK reste un grand comic, une histoire passionnante (dans l’ensemble) avec de nombreuses références à l’Age d’Or des comics (et plus généralement à l’univers DC), servie par des dessins absolument magnifiques. Un régal visuel total.

Si DOOMSDAY CLOCK n’atteindra jamais la réputation de son inspirateur, Geoff John a néanmoins accompli un très bon boulot et, malgré les bémols (réels et nombreux !) nous offre un classique quasiment instantané que l’on aura certainement envie de relire plusieurs fois pour en apprécier la richesse.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC, #Fantastique, #Justice League, #Batman

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