Publié le 2 Février 2024
Voici un event / crossover dans le petit monde de Gotham qui reprend les séries Batman, Robin et Deathstroke.
L’intrigue voit Ra’s Al Ghul, pas en forme, décider de se rendre aux autorités en compagnie de Talia qui est contre cette idée mais, en bonne fifille à son papa, accepte d’aller vraisemblablement pourrir en prison. Oracle prévient Batman qui se demande ce que tout cela dissimule. Or, dès son discours lors de son arrestation, Ra’s, qui promettait de s’amender et de passer du bon côté de la Force, se fait descendre par Deathstroke…
Dans ce comic envisagé comme un blockbuster nous retrouvons l’indispensable Batou, au cœur d’une guéguerre entre le clan des Ghul et celui de Deathstroke. Comme toutes ces tueries risquent de causer des dommages collatéraux, Batou charge sa bande d’encapés, la Batman Inc, de protéger la population.
Comme tous les events de ce style, SHADOW WAR alterne le bon, le dispensable et le correct. Une fois de plus le plus grand détective du monde ne semble pas si intelligent que ça et, une fois de plus, il semble faire tout son possible pour foirer sa relation avec Damian. On a cependant beaucoup de rebondissements, d’action et de ninjas, ce qui reste appréciable. Et en dépit de la profusion de dessinateurs, l’ensemble demeure cohérent et plutôt agréable à l’œil. Bien sûr on devine que malgré la volonté de DC de bousculer le statu quo, tout ça restera assez anecdotique : on quitte les personnages comme on les a rencontrés au début du volume, ou presque. Et, évidemment, dans un monde comic en perpétuel refonte / crossover / reboot la fin semi-ouverte laisse le champ libre au prochain crossover de la Distinguée Concurrence qui, dès son titre (DARK CRISIS ON INFINITE EARTH) annonce la couleur et la volonté de titiller la fibre nostalgique du lecteur. Dans l’ensemble ce SHADOW WAR s’impose comme un petit crossover, tout à fait dispensable mais pas désagréable et même plutôt agréable dans l’ensemble.