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Publié le 2 Février 2024

BATMAN: SHADOW WAR de Joshua Williamson

Voici un event / crossover dans le petit monde de Gotham qui reprend les séries Batman, Robin et Deathstroke.

L’intrigue voit Ra’s Al Ghul, pas en forme, décider de se rendre aux autorités en compagnie de Talia qui est contre cette idée mais, en bonne fifille à son papa, accepte d’aller vraisemblablement pourrir en prison. Oracle prévient Batman qui se demande ce que tout cela dissimule. Or, dès son discours lors de son arrestation, Ra’s, qui promettait de s’amender et de passer du bon côté de la Force, se fait descendre par Deathstroke…

Dans ce comic envisagé comme un blockbuster nous retrouvons l’indispensable Batou, au cœur d’une guéguerre entre le clan des Ghul et celui de Deathstroke. Comme toutes ces tueries risquent de causer des dommages collatéraux, Batou charge sa bande d’encapés, la Batman Inc, de protéger la population.

Comme tous les events de ce style, SHADOW WAR alterne le bon, le dispensable et le correct. Une fois de plus le plus grand détective du monde ne semble pas si intelligent que ça et, une fois de plus, il semble faire tout son possible pour foirer sa relation avec Damian. On a cependant beaucoup de rebondissements, d’action et de ninjas, ce qui reste appréciable. Et en dépit de la profusion de dessinateurs, l’ensemble demeure cohérent et plutôt agréable à l’œil. Bien sûr on devine que malgré la volonté de DC de bousculer le statu quo, tout ça restera assez anecdotique : on quitte les personnages comme on les a rencontrés au début du volume, ou presque. Et, évidemment, dans un monde comic en perpétuel refonte / crossover / reboot la fin semi-ouverte laisse le champ libre au prochain crossover de la Distinguée Concurrence qui, dès son titre (DARK CRISIS ON INFINITE EARTH) annonce la couleur et la volonté de titiller la fibre nostalgique du lecteur. Dans l’ensemble ce SHADOW WAR s’impose comme un petit crossover, tout à fait dispensable mais pas désagréable et même plutôt agréable dans l’ensemble.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC Comics, #DC crossovers, #Superhéros, #Comic Book

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Publié le 4 Août 2023

BATMAN WHITE KNIGHT de Sean Murphy

Batman n'est-il pas à son meilleur lorsqu'il s'affranchit de la (trop) pesante continuité pour évoluer dans des intrigues indépendantes façon "elseworld"? Bien possible comme le prouve Sean Murphy avec ce "what if?" (comme aurait dit Marvel) dans lequel le Batman va trop loin. Obsédé par sa soif de justice qui confine à la folie il disjoncte totalement et devient un véritable danger public. Qui pourra se dresser sur la route du chevalier noir? Peut-être un chevalier blanc personnifié par le Joker, guéri de sa folie (ou pas?) et redevenu Jack Napier, lequel se lance dans la politique. Il déclare la Chauve-Souris hors la loi et rassemble une poignée de super flics encadrés par d'anciens de la bat-family comme Nightwing et Batgirl. Tous les superslips (exceptés les renégats) opèrent à présent sous l'autorité de la police de Gotham.

Nous avons donc ici une histoire complète de près de 250 pages (ensuite prolongée par diverses déclinaisons comme CURSE OF THE WHITE KNIGHT, BEYOND THE WHITE KNIGHT, etc.). Sean Murphy, après l’iconoclaste PUNK ROCK JESUS, avait livré un THE WAKE qui m’avait laissé sur ma faim malgré ses qualités visuelles. BATMAN WHITE KNIGHT, cette fois, bénéficie d’un scénario très solide et efficace. Une fois les prémices un brin capilotractées acceptées, le récit fonctionne parfaitement et l’osmose entre ce récit en forme de polar / noir et le trait du dessinateur se révèle idéale. L’opposition entre le Joker et Batman est bien traitée, le premier essayant de démontrer que le second (complètement fermé à toutes remarques) est une plaie pour Gotham. L’intrigue pointe un élément rarement évoqué : le coût colossal pour la ville des actions du justicier.

BATMAN WHITE KNIGHT s’inscrit déjà dans les classiques de la mythologie du Croisé encapé, à côté des incontournables KILLING JOKE, THE LONG HALLOWEEN, THE DARK KNIGHT RETURNS et quelques autres.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC Comics, #Superhéros

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Publié le 4 Juillet 2023

BATMAN: THE JOKER WAR SAGA de James Tynion IVBATMAN: THE JOKER WAR SAGA de James Tynion IV

Chronique des tomes 1 et 2 VF.

Dans le monde de Batman, les « events » se succèdent, dans une optique blockbuster. Après l’attaque du Sphynx puis de Bane (dans l’arc CITY OF BANE), c’est à présent le Joker qui passe à l’attaque. Il élabore un plan très compliqué avec l’aide de Deathstroke et d’une bande de clowns pour voler la fortune de Bruce Wayne. Il est aidé par ses anciens complices, liés par un pacte depuis des années : Sphynx, Pingouin et Catwoman, laquelle a évidemment depuis changé de camp. Batman, de son côté, bénéficie de l’aide d’une Harley repentie qui n’apprécie guère Punchline, la nouvelle copine de Monsieur J.

Privé de sa fortune, perturbé par la mort d’Alfred et son mariage raté, le Caped Crusader n’a plus la forme. Il finira cependant par rassembler la bat-family pour contre-attaquer lors du grand final. Les deux tomes de cette saga (le troisième est anecdotique) se révèlent efficaces, avec une bonne intrigue générale. Les dessins sont, pour la plupart, très réussis et l’équilibre entre l’intimiste et le spectaculaire bien dosé. Les tie-ins sont variablement intéressants mais, dans l’ensemble, réussis. Ils approfondissent les personnages secondaires comme les nouveaux Punchline et Clown Hunter et développent d’anciennes connaissances : Batgirl, Nightwing, Poison Ivy, Harley,…Tout le petit monde de Batman est donc au rendez-vous.

Deux tomes épais pour environ 500 pages d’aventure façon Batman des années 2020 : c’est cinématographique, inspiré par les blockbusters, sombre et violent (mais sans vraies conséquences), intimiste et référentiel. Le tout se montre défoulant, avec pour le deuxième tome de grosses scènes d’action et un énième combat au finish qui, en réalité, change peu le status quo de la série. Mais, après un run de Tom King largement en demi-teinte, ce gros événement réussit l’essentiel : rassurer les fans avec un récit bien mené.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC Comics, #DC crossovers, #Comic Book

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Publié le 22 Juin 2023

BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)
BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)

Après un premier tome inégal mais globalement distrayant, les deuxièmes et troisièmes tomes de la vaste saga censée remodeler (une fois de plus !) le CDU s’étaient éparpillés dans des tie-ins d’intérêt variables. Quelques bons épisodes sur The Flash ou avec les Teen Titans ne pouvaient compenser une intrigue générale brouillonne. L’impression générale restait donc celle d’un récit qui n’avance pas, noyé dans une multitude de références et de clins d’œil à des titres antérieurs.

Le résultat finissait par perdre le lecteur, même familier de cet univers. La question était donc de savoir comment tout cela allait (enfin !) se terminer. Heureusement, voici le dernier tome de cette saga, quand même longue de plus de mille pages ! Résultat ? Quelques moments réussis, quelques fulgurances mais, à nouveau, beaucoup de longueurs et de digressions lassantes.

L’intrigue, elle, demeure quasiment incompréhensible : un immense « boom boom » qui ne laisse pratiquement jamais le lecteur souffler ou reprendre son souffle. Pire, la construction erratique (une trame générale simpliste mais complexifiée par de nombreux à-côtés) rend finalement l’ensemble imbuvable.

Au terme de ces 4 gros tomes (sans compter BATMAN METAL et ses dérivés, ce qui nous donne quand même des milliers de pages) l’univers DC est une fois de plus reconstruit. Et donc ? Le multivers devient omnivers et tout ce qui a un jour existé…a bel et bien existé. Bref, c’est reparti pour une nouvelle continuité et une nouvelle ère jusqu’à la prochaine « crise » qui remettra tout à plat.

Dans l’ensemble et malgré quelques bons moments (trop rares), tout ce bazar de METAL / DEATH METAL apparait finalement comme un gros soufflet indigeste. On est content d’arriver au bout, certain de ne jamais avoir l’envie de s’y replonger…mais DC n’en ayant jamais fini, dès l’année suivante DARK CRISIS ON INFINITE EARTH permit à l’éditeur de s’astiquer une fois de plus le multivers (ou l’omnivers).

BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)

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Rédigé par hellrick

Publié dans #DC Comics, #DC crossovers, #Batman, #Superman, #The Flash, #Justice League

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Publié le 18 Décembre 2022

SUICIDE SQUAD TOME 2: LA LOI DE LA JUNGLE d'Adam Glass

Et hop, on prend (presque) les mêmes et on recommence pour un deuxième tome. Vu le nombre élevé de morts (mais, on le rappelle, toujours dans les troisièmes couteaux), le casting de l’équipe spéciale X évolue régulièrement. Les têtes d’affiches, Deadshot et Harley, restent néanmoins présentes et les missions ne changent pas vraiment d’un tome à l’autre. Il s’agit, cette fois, de démanteler l’organisation Basilik. En apparence rien de compliqué pour nos super vilains plus ou moins repentis. Mais la situation se complique car un traitre a infiltré la Squad pour dégommer Amanda Waller, la grande chef.

Ce deuxième tome ne surprend guère quoique les scénaristes multiplient les petits rebondissements pour maintenir l’intérêt. Parfois le lecteur se laisse prendre, parfois ce côté "cliffhange" parait un peu forcé. L’humour fonctionne cependant agréablement, King Shark ayant la manie de dévorer ses coéquipiers par exemple. Le problème du premier tome demeure: trop de personnages pour que les scénaristes puissent réellement développer leurs interactions. Par conséquent Deadshot reste le personnage le plus travaillé et assure la responsabilité de l'équipe. De son côté, Harley joue encore une fois à la foldingue vaguement nympho, ce qui amuse un temps mais finit par lasser. Les intrigues assument leur côté « bis qui tâche » sans craindre de verser dans l’outrance mais ce qui divertit à petite dose peut vite conduire à l’indigestion. Une fois encore, le tout ne parvient pas à assumer réellement le côté déjanté et outrancier des prémices. On demeure donc dans une pseudo provocation assez anodine et inoffensive, du trash tout public.

Les dessins, confiés à une palanquée de dessinateurs assez passe-partout, dépassent rarement une honnête moyenne. A l’image de la série dans son ensemble ils partent dans tous les sens. Un peu de comédie, quelques touches caustiques, de l’action à profusion, de la violence « décomplexée », une Harley sexy comme une moto rutilante : tout ça ne vole décidément pas bien haut. Comme pour le volume précédent, le cliffhanger final encourage néanmoins à poursuivre une aventure certes divertissante mais trop anecdotique pour susciter une réelle adhésion. Une lecture sans prétention mais revisiter la série d'un bloc en montre toutefois les limites criantes et le côté répétitif.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #BD, #Batman, #DC Comics, #Superhéros, #Humour

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Publié le 4 Novembre 2022

BATMAN: UN DEUIL DANS LA FAMILLE de Jim Starlin

Ce récit constitue un des événements les plus « scandaleux » de l’histoire de DC Comics. Retour en arrière : Dick Grayson est devenu Nightwing, laissant Batman sans partenaire. D’où la création d’un nouveau Robin, le bad boy Jason Todd. Succédant au très gentillet Dick, Jason éprouve bien des difficultés à s’imposer auprès des lecteurs. Problème : que faire de ce personnage voulu populaire et finalement peu apprécié ?

DC Comics imagine donc un coup marketing : permettre aux lecteurs de décider de son sort via un coup de téléphone à la rédaction. Les comics entrent dans l’ère de l’interactivité. Pour sauver Robin tapez deux, on se retrouve après une page de publicité.

Jason part donc à la recherche de sa maman disparue et, en Ethiopie, tombe sur un os nommé Joker. Va-t-il survivre à cette rencontre ? Le lectorat décida que non. Du coup, les auteurs y allèrent franco : le « garçon merveille » deuxième génération se fait rétamer à coup de barre à mine. Puis une bombe scelle son destin (pas de spoiler, le titre du recueil est suffisamment explicite). Batman bascule peu à peu dans le côté obscur et Superman apparait pour sauver les meubles. Pour les plus fragiles, Jason reviendra d’entre les morts mais c’est une autre histoire…

Typique de son époque, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre quelque peu schizophrène dans sa narration, passant de moments naïfs, voire gnan-gnan, à d’autres nettement plus sombres et violents. Il anticipe cependant le basculement des aventures de Batman vers davantage de noirceur au cours des années ultérieures.

Les dialogues accusent le même défaut, parfois pertinents, parfois médiocres, et les couleurs flashy semblent d’un autre temps. Les dessins sont néanmoins réussis et, dans leur genre quelque peu daté, efficaces, tout comme la mise en scène des planches. La narration fonctionne, elle aussi, de belle manière avec un côté feuilletonnesque marqué et une tendance au cliffhanger à la manière des serials d’antan. Cela se lit donc sans déplaisir.

En dépit de ses bémols, l’ensemble reste donc agréable et, quoiqu’on en dise, peut être considéré comme un incontournable de la Bat-chronologie. Sans être un classique pour des raisons intrinsèques, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre suffisamment marquant et important pour s’imposer comme une lecture conseillée aux fans du Chevalier Noir.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC Comics, #DC, #Batman, #Superhéros, #Superman

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Publié le 22 Octobre 2021

BATMAN: DEATH METAL TOME 1 de Scott Snyder

Et voilà, après 80 ans, Bruce Wayne s’est mis à écouter Bolt Thrower et s’est découvert une passion pour Carcass…euh en fait pas tout à fait. BATMAN DEATH METAL s’inscrit dans la lignée des précédents événements « metal » initiés par Scott Snyder. Nous sommes donc dans le même univers dans lequel Batman affronte plusieurs versions de lui-même et en particuliers Le Batman Qui Rit, alter-ego d’un monde parallèle devenu seigneur tout-puissant. Bon, pour bien comprendre ce BATMAN DEATH METAL il eut sans doute fallu lire d’abord BATMAN METAL, LE BATMAN QUI RIT, NEW JUSTICE, LES INFECTES et DOOM WAR. Mais ça faisait beaucoup de pages, de temps et d’argent. Pas grave, on comprend l’essentiel : Perpetua, une entité toute puissante, a été libérée suite à la destruction du Mur Source, laissant le Batman Qui Rit détruire le Multivers et devenir maitre du monde avec son armée composée de Chevaliers Noirs maléfiques. Bref, le monde va mal. Superman est prisonnier dans le soleil, Wonder Woman garde les Enfers, Swamp Thing est en pièces détachées et Aquaman règne sur les mers en compagnie d’une sorte de Bat-Cthulhu (si si !). Alors quand tout va mal on appelle qui ? SOS Batman bien sûr ! Le Croisé à la Cape reprend les armes et mène la résistance.

Snyder se lâche assez rapidement, confond souvent vitesse et précipitation ou générosité et trop plein mais il faut avouer qu’on prend un certain plaisir à cette version déjantée de Batman façon fantasy délirante dans laquelle on croise même un euh…bat-dinosaure ? Est-ce bien raisonnable ? Sans doute pas. Mais le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Et on passe un bon moment même si des portions du scénario semblent ne pas tenir debout, qu’une poignée de référence restent incompréhensibles à quiconque n’a pas lu toute la continuité DC (Snyder aime son univers, DC et ne se prive pas du private joke et du fan service) et que tout ça, finalement, ne parait destiné qu’à un énième affrontement entre entités surpuissantes. Bref, aussi agréable que soit ce premier tome (et il est indéniablement fun, ce qui, pour un comics mainstream, est déjà beaucoup !), on devine que le final laissera une impression de « tout ça pour ça » qui ne fera jamais de cette saga un classique. Mais qu’importe, prenons le plaisir comme il vient !

Au final, BATMAN DEATH METAL assume justement le côté jusqu’au boutiste du death metal originel : ce n’est pas très fin, ça se partage entre passage contemplatif / apaisé un brin pataud et accélérations fulgurantes qui laissent sur le carreau, les idées vont de l’ultra basique répété en boucle au coup de génie occasionnel mais, dans l’ensemble, pour peu qu’on ait envie d’en prendre « plein la gueule », ça remplit son contrat de défoulement divertissant. En ce sens, oui, on peut dire que Snyder a réussi un comics death metal, pour le meilleur et pour le pire.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC, #Justice League, #Superhéros, #science-fiction

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Publié le 9 Octobre 2021

BATMAN DETECTIVE TOME 2: MEDIEVAL de Peter Tomasi

Avec ce deuxième tome, Peter Tomasi amène dans le comic un vilain emblématique du jeu vidéo Batman Arkham. Le Chevalier d’Arkham débarque donc dans le petit univers du Chevalier Noir, jugé trop modéré et ne pouvant plus rendre la justice comme il se doit. Bref, notre méchant / justicier / vigilant / cinglé (rayer les mentions inutiles) s’apparente à une sorte de déclinaison plus hargneuse et brutale du Batman, un nouvel adversaire qui, une fois de plus, voudrait bien être calife à la place du calife ou plutôt défenseur de Gotham à la place du Croisé à la Cape.

Origines convenues, motivations banales…rien de vraiment novateur ou innovant pour un simili Punisher (oups, ça c’est chez la concurrence) assez ridicule dans sa tenue médiévale. Présence en guest-star de la Man-Bat féminine et (dans la seconde histoire) du Spectre mais tout ça ne parvient pas à convaincre. Nous sommes dans le niveau le plus basique des histoires super-héroïques, tellement cliché que ça se voudrait archétypal mais, en réalité, ça n’est qu’ennuyeux.

Si la mort des chauve-souris et le semblant d’énigme qui en découle laisse espérer un récit potable, la suite se conforme simplement à une tradition dépassée : présentation du méchant, pseudo-enquête, dévoilement des origines et intentions du Chevalier, bastons, bastons et encore bastons.

Nous avons la désagréable impression de retourner aux sources du comics, à l’époque du « méchant du mois » qui venait commettre quelques délits avant d’être assommé par le héros. Sauf que ce qui prenait jadis une vingtaine de pages en prend à présent 160…

Bref, difficile de se passionner pour cette histoire ultra convenue qui se lit sans déplaisir (c’est rythmé, il y a du fan service, pas mal d’action et les dessins, quoiqu’un peu trop cartoonesque, restent corrects) mais ne provoque absolument aucune palpitation et s’oublie aussitôt le volume refermé.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC, #Comic Book

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Publié le 3 Septembre 2021

BATMAN REBIRTH TOME 12: LA CITE DE BANE

La conclusion de l’arc et du travail de Tom King entamé voici bien longtemps, plus précisément avec le lancement de « Rebirth » en 2016. Du coup, le lecteur a pu suivre le scénariste le long d’une bonne centaine d’épisodes variablement inspirés. Dire qu’il y a une trentaine d’années la norme était encore de conclure son récit au terme des 22 pages mensuelles.

Bruce Wayne a été abandonné à son triste sort par Thomas, son père venu d’un monde parallèle. Bane s’est imposé comme chef suprême de Gotham sans que cela ne perturbe vraiment les autorités : le super vilain, soutenu par Lex Luthor et épaulé par une petite armée de méchants, a rétabli l’ordre à Gotham, ce que Batman n’avait jamais réussi à accomplir. Du coup, Gotham est devenu « sa » cité. Tout a l’air tranquille et sécurisé mais, évidemment, en réalité rien ne fonctionne vraiment dans le nouveau monde de Bane. Du coup le Batman reprend les armes, accompagné de Catwoman, pour récupérer sa ville.

La conclusion se montre, cette fois, à la hauteur en dépit d’une certaine tendance à tirer en longueur (onze chapitres seront nécessaires à boucler cette CITE DE BANE qui propose la conclusion de toutes les sous-intrigues développées depuis plus de trois ans).

Le run de Tom King s’avère, au final, intéressant en dépit d’un début plutôt pataud (les 4 ou 5 premiers volumes sont inégaux, aux mieux potables, au pire sans grand intérêt) mais l’intrigue s’améliore au fil du temps et ouvre un vaste univers qui récapitule les événements marquants (la rencontre de Bruce et Sélina, le KNIGHTFALL et le FLASHPOINT) tout en préparant la suite. Le scénariste nous offre également la mort d’un personnage central ce qui donne toujours un bon coup de pied dans le statu quo (jusqu’à ce qu’il soit – on le suppose – rétabli).

Les dessins sont, eux, majoritairement grandioses avec de très beaux décors, des couleurs et une lumière parfaitement « eye candy » et une « iconisation » adéquate du duo Batman / Catwoman.

Si de menus bémols sont présents, ils n’entament guère la réussite d’un comics hautement réjouissante à savourer d’une traite pour bien en apprécier l’intrigue complexe et enchevêtrée qui joue avec la chronologie pour offrir une grande fresque qui fait honneur à des héros légendaires.

BATMAN REBIRTH TOME 12: LA CITE DE BANE
BATMAN REBIRTH TOME 12: LA CITE DE BANE

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC, #Superhéros

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Publié le 27 Août 2021

BATMAN REBIRTH TOME 11: LA CHUTE ET LES DECHUS de Tom King

Et voici Batman de retour dans le « monde réel » après s’être échappé d’un véritable labyrinthe de cauchemars au cours du tome précédent. Il va devoir, une fois de plus, se confronter à Bane, dont le plan sera finalement dévoilé. Bane est devenu maitre d’Arkham et s’est associé à une armée de super vilains (comment ? Pourquoi ?...Euh disons que c’est ainsi) que va combattre le Chevalier Noir.

L’intrigue propose également d’approfondir la relation bizarrement filiale entre Bruce et Thomas Wayne, ce-dernier étant un Batman issu d’une réalité alternative qui nous renvoie au fameux Flashpoint. C’est certainement la partie la plus intéressante de ce tome en demi-teinte qui alterne dialogues un brin pompeux, passages bavards et action bourrine. Les considérations sur ce lien existant entre Thomas et son « pas tout à fait » fils, Bruce, maintiennent cependant l’intérêt et donnent lieu à des scènes réussies dans lesquelles on sent l’ambition du scénariste. Toutefois, l’intrigue globale avance lentement et parait parfois aussi aride que le désert parcouru par les deux « Batman ».

Tom King s’approchant de la fin de son grand arc narratif, initié voici un bout de temps (le début de Batman Rebirth, en fait), il se permet de récapituler les événements ayant conduits à la situation actuelle. Cela permet de rafraichir la mémoire des lecteurs et de les conduire tranquillement vers la « Cité de Bane » qui servira de conclusion en apothéose à cette longue saga. Les dessins très réussis dans l’ensemble (même si la présence de deux dessinateurs différents s’avère quelque peu déstabilisante pour les amateurs d’une unité artistique à la manière de l’école européenne) sont un plus indéniable.

Les histoires de compléments venant enrichir ce tome assez bref sont, pour leur part, anecdotiques, on se concentrera donc sur l’arc principal qui sert surtout d’indispensable transition avant la grande conclusion attendue.

BATMAN REBIRTH TOME 11: LA CHUTE ET LES DECHUS de Tom King

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC, #Superhéros

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