Publié le 29 Avril 2022

LA PLANETE DES SINGES: INTEGRALE de Daryl Gregory & Carlos Magno

Ce copieux volume (reprenant trois tomes précédemment parus) se situe entre les préquelles récemment proposées au cinéma et la saga originelle des années 60/70.

Nous sommes environ 600 ans après la révolution simiesque menée par César et la situation s’est pacifiée entre les Hommes et les Singes, quoique ces derniers agissent de manière souvent supérieure. Cependant, l’assassinat du chef suprême de la Cité des Singes, un pacifiste convaincu, par un humain exalté remet en question toute la paix patiemment élaborée. Les singes vont dès lors se montrer davantage autoritaire et partir à la recherche d’antiques armes automatiques humaines supposées disparues. La course à l’armement reprend entre les deux espèces. Il apparait que le (ou plutôt la) coupable du crime se nomme Chaika. Après sa mort, la révolte gronde dans le clan humain de Southtown (rebaptisée avec dédain Skintown) et la leader humaine Sully éprouve bien des difficultés à préserver la paix.

LA PLANETE DES SINGES développe une intrigue traditionnelle mais bien menée qui se base sur l’opposition entre deux espèces, en alternant classiquement les points de vue des uns et des autres. Les actions des deux camps sont présentées, sans manichéisme, certains actes étant jugés nécessaires bien que condamnables. Si l’on penche évidemment pour les Hommes, le récit évite le dualisme outrancier et alterne passages intimistes (davantage orientés vers le drame ou la psychologie) et scènes d’action rondement menées avec, évidemment, quelques affrontements brutaux.

On peut regretter la fin ouverte un peu trop attendue (la série s’est encore poursuivi quelques volumes aux Etats-Unis) mais, dans l’ensemble, ces 280 pages se révèlent divertissantes et efficaces. Les dessins de Carlos Magno (qui a illustré ROBOCOP, HULK, SILVER SUFER, THE PHANTOM, TRANSFORMERS, KING KONG, etc.) sont réussis et l’écriture de Daryl Gregory (NOUS ALLONS TOUS TRES BIEN, MERCI) efficace.

Si cette bande dessinée n’est pas réellement indispensables, les fans de la saga cinématographique et de son univers seront toutefois ravis de s’y plonger. Un fort bon moment de lecture.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Cinéma, #science-fiction

Repost0

Publié le 27 Avril 2022

T.I.M.E. STORIES: LE DOSSIER HEIDEN de Christophe Lambert

Le jeu de plateau scénarisé « T.I.M.E. stories », aux principes proches du jeu de rôle, invite les joueurs à incarner divers personnages à des époques variées. En effet, l’agence T.I.M.E. est une organisation chargée de garder l’Histoire sur ses rails et d’éviter toutes modifications intempestives du continuum. Le jeu est déjà riche d’une dizaine de scénarios, la particularité étant que si les joueurs échouent dans la mission assignée ils sont « rebootés » et recommencent l’intrigue (un peu à la manière cette fois d’un Livre dont vous êtes le héros…ou d’un jeu vidéo). Ils doivent également gérer le temps de jeu disponible pour remplir la mission. Bref, beaucoup de potentiel ludique et un contexte classique de la science-fiction qui a donné de belles réussites, on pense notamment aux séries télévisées « Code Quantuum » ou « Au cœur du temps » ou à la saga de littérature jeunesse TIME RIDERS. Et le roman qui nous occupe ? Il reprend les principes du jeu et les décline de manière littéraire.

Tess Heiden, jeune fille rebelle et violente, se voit recrutée par le mystérieux Rusk et soumise à une série de tests dans le but d’intégrer une agence gouvernementale secrète. Ayant réussi les épreuves, Tess rencontre le tout aussi énigmatique Bob. Ce-dernier lui apprend qu’elle se trouve à présent en 2469. Le voyage temporel est possible à cette époque mais la continuité temporelle doit être maintenue, certaines actions pouvant sérieusement mettre en péril l’Histoire telle que nous la connaissons. En compagnie de trois autres recrues (dont un extraterrestre), Tess est expédiée pour son premier run…dans le train privé d’Hitler.

Christophe Lambert s’empare de l’idée centrale du jeu pour un livre officiel qui permet aux curieux de découvrir l’envers du décor de l’organisation secrète T.I.M.E. Le résultat est-il réussi ? Oui ! Or, ce n’était pas gagné d’avance : on sait, par expérience, que de nombreux romans « spin off » se contentent d’exploiter une marque connue pour un résultat décevant. Ici, comme toujours, Christophe Lambert crée une intrigue intéressante avec suffisamment de clins d’œil pour contenter les amateurs du jeu (les noms des cocktails par exemple, quelques références disséminées dans le récit) mais sans perdre pour autant les néophytes. Les personnages sont bien dessinés, la romance amenée progressivement fonctionne et surprend tandis que l’action s’avère constante et le rythme alerte. Le principe de base du jeu est respecté : les protagonistes envoyés dans des « avatars » à travers le temps peuvent recommencer plusieurs fois une mission ratée. La première, en pleine Seconde Guerre Mondiale, peut paraitre classique (les « voyageurs du temps » semblent toujours confronté à ce dilemme, ou, pour citer Doctor Who « let’s kill Hitler ») mais rappelle avec bonheur l’excellent LA BRECHE qui révéla l’auteur. De toutes façons, le style du romancier reste toujours aussi efficace avec une gestion exemplaire de l’intimise et du spectaculaire. A ce sujet, l’inclusion de pages extraites du journal intime de l’héroïne se révèle une bonne idée : cela permet de garder un rythme soutenu tout en offrant suffisamment de background pour développer les personnages principaux.

Pour chipoter, le petit défaut réside surtout dans le dernier acte : le rythme s’emballe et la conclusion, quoique globalement satisfaisante, laisse le lecteur quelque peu sur sa faim. On eut aimé une suite mais, pour l’instant, celle-ci se fait attendre. Dommage car l’écrivain livre ici un roman plaisant et divertissant qui donnait envie d’en connaitre davantage sur l’agence T.I.M.E. En outre, les possibilités quasi infinies du déplacement temporel permettaient de revisiter avec bonheur cet univers riche.

Il faudra donc se contenter de ce tome unique, à déguster sans modération.  

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Christophe Lambert, #science-fiction

Repost0

Publié le 25 Avril 2022

LE BAL DU DIABLE de Nadine Monfils

Nadine Monfils nous propose ici un roman érotique et fantastique, sorte de re-visitation surréaliste des contes de fées. Bien sûr, la princesse n’en est pas une ! La très gourmande Nina, nymphomane sexy, pense toucher le gros lot en épousant un comte. Mais, une fois au château, Nina se retrouve prisonnière, répudiée par l’aristocrate et livrée aux désirs d’une floppée de personnages étranges et pervers.

Les adeptes du mommy porn ultra classique avec ses nymphettes bondagées par un patron séduisant peuvent passer leur chemin, LE BAL DU DIABLE ne joue pas dans le même registre. Certes, il s’agit d’un roman érotique, même carrément porno et cru, mais l’ambition est différente. Nous sommes ici dans le conte, le fantasme, la rêverie et rien de ce qui arrive à l’héroïne ne fait véritablement sens. Pas de véritable logique, pas de progression de l’intrigue de A vers B, uniquement des chemins de traverse, des détours et une suite de séquences osées et délirantes, souvent humoristiques. L’écriture est soignée, plutôt convaincante avec un mélange de passages évocateurs et d’autres plus explicite. Hélas, le bouquin, quoique court (180 pages) peine à tenir la distance et, à mi-parcours, l’autrice tourne en rond comme sa Nina qui passe d’une pièce à l’autre du château à la manière de Laure Sainclair dans « Labyrinth » (une des dernières réussites du porno franchouillard fantasti-cul).

L’aspect bizarre et surréaliste de ce BAL DU DIABLE demeure cependant intéressant avec quelques scènes amusantes et des dialogues aussi décalés que les situations décrites. Si tout ça n’est pas toujours convaincant cela reste donc, au minimum, une curiosité.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Erotique, #Fantastique

Repost0

Publié le 22 Avril 2022

MARVEL EPIC COLLETION: CAPTAIN AMERICA VOL. 12: SOCIETY OF SERPENTS

Tome 12 de la collection « Marvel Epic » qui permet de revisiter à prix modique l’Histoire de Marvel, voici donc les épisodes 302 à 317 de Captain America, associé à une courte histoire « sociale » tirée de Marvel Fanfare. Coscénarisée et dessinée par Frank Miller, cette intrigue à base d’incendiaires fonctionne agréablement avec un ton sérieux et un message patriotique et positif bien géré.

Par la suite, le recueil propose quelques intrigues au long cours. Dans la première Cap’, aidé de son partenaire Nomad, s’oppose à l’impayable mercenaire français Batroc (« sacre bleu ! ») lequel a réussi à lui voler son bouclier afin que Stane (l’ennemi d’Iron Man qui, à cette époque, a pris le contrôle de Stark Industries) recrée le fameux alliage indestructible. Jack Monroe, alias Nomad, est un de ses personnages mineurs à l’histoire compliquée : il fut le troisième Bucky avant de devenir le nouveau Nomad, un super héros terne au costume quelque peu ridicule. Son histoire personnelle a été retcon plusieurs fois mais tenter de suivre tout cela est fatigant et sans grand intérêt. On se contentera de dire que son partenariat avec Cap’ ne laisse pas de souvenirs notables.

Toutefois, ces épisodes restent agréables : Batroc – lui aussi assez risible – est un adversaire amusant, avec un code de l’honneur intéressant et une élocution hilarante à base de « m’sieu » et autres expressions datées se voulant franchouillardes. Il ne lui manque qu’une baguette et un accordéon. Bref, tout ça n’est pas spécialement génial mais, dans l’ensemble, cet arc se lit agréablement et offre au lecteur un bon moment : du comic-book divertissant, quelque peu old school (voire suranné) et des dessins de qualité.

Les dix épisodes suivants se consacrent à la Société des Serpents, un regroupement de super vilains inspirés par les reptiles. Nous avons également droit à l’apparition d’un autre vilain bizarre, Madcap, qui utilise un pistolet à bulles euphorisant, une sorte de dingue dans la tradition du Joker. Armadillo s’ajoute à la liste des criminels délirants : après une expérience il acquiert une force augmentée et une armure biologique qui le rend invulnérable. Il s’engage ainsi dans une fédération de catch utilisant des lutteurs avec des super pouvoirs (une idée géniale !). Le grand méchant ennemi du nationalisme, l’infâme Flag Smasher, est également présent et s’attaque carrément à la bannière étoilée ! Cap, forcément, voit rouge lorsqu’on s’en prend ainsi au symbole de la liberté ! Et les Serpents dans tout ça ? Ils se vendent au plus offrant, une belle bande de super-putes (pardon, de super mercenaires) qui commencent par assassiner Modok afin de se faire un nom dans le crime organisé. Ils manquent un peu de caractérisation mais le gimmick ophique s’avère amusant.

Les intrigues de Mark Gruenwald sont, dans l’ensemble, plaisantes mais n’évitent pas certains écueils en particulier l’abondance du texte, souvent redondant par rapport aux dessins. Le lecteur peut souvent survoler ces pavés textuels puisque les dessins, de qualité, se suffisent à eux-mêmes : à quoi bon décrire en trois phrases ce que l’on nous présente d’une simple image ? Mark Gruenwald invente pratiquement l’audiodescription dans la bande dessinée, sans doute pour affirmer qu’il œuvre dans le littéraire et le raffiné. Les membres de cette Société du Serpent sont haut en couleur (au propre comme au figuré) avec des costumes peu pratiques, voyant, flashy,…leurs pouvoirs sont, également, variables : l’acrobate de cirque Princesse Python ou Diamondback n’ont que des gadgets tandis que Asp et Rattler paraissent plus redoutables. Néanmoins, toute cette petite bande parait peu dangereuse (on pense aux vilains folkloriques de la série télé « Batman ») et le scénariste se concentre surtout sur les problèmes personnels du Cap. Alors qu’il est déjà épuisé par sa double vie de justicier et de dessinateur de comics, il s’installe une « hotline » afin de pouvoir agir dans toute l’Amérique, quitte à sacrifier sa vie amoureuse déjà bien perturbée. Le côté réflexif du dessinateur de Captain America (le comic book) qui, en réalité, est Cap lui-même amuse également mais se montre trop peu développé pour pleinement convaincre.

Dans l’ensemble, ce Marvel Epic fonctionne agréablement : rien de vraiment mémorable mais rien de mauvais ni même de moyen : une suite de bonnes histoires qui dosent habilement le mélodrame, l’intimiste, le spectaculaire et l’action. Un tome finalement très estimable et, surtout, très distrayant et fun, ce qui est (ou devrait être) la base pour un comic-book super héroïque.

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 11 Avril 2022

SABRE AU CLAIR ET PIED AU PLANCHER de Gérard De Villiers

Créateur du super-espion SAS et enfant terrible de la littérature de gare, éditeur de dizaines de séries qui firent les beaux jours des présentoirs avec leur couverture bariolée où se retrouvaient invariablement filles dénudées et armes de guerre, De Villiers nous raconte sa vie dans cette autobiographie fort plaisante. Il aligne évidemment toutes les outrances attendues (l’Homme, le Vrai, se vante à longueur de pages de ses innombrables conquêtes) mais, de manière plus instructive, revient sur ses débuts dans le journalisme. Il écrit d’abord pour un hebdomadaire d’extrême-droite puis dans diverses publications où il œuvre en tant que paparazzi, réexpliquant quelques-uns de ses « coups » les plus fumants, notamment la fameuse rumeur d’une Sheila ayant changé de sexe ! Certes, on eut aimé que De Villiers parle davantage de ses publications et de SAS mais le bonhomme n’est pas avare d’anecdotes, souvent amusantes, qui rendent la lecture de cette autobiographie plaisante. De plus, sa haine viscérale du communisme (et de la gauche de manière plus générale) le rend bien sympathique.

On le sait, comme il le répète, De Villiers était « trop engagé, c’est-à-dire pas assez à gauche ». Or, hélas, « la gauche est l’arbitre des élégances, elle dit qui admirer et qui vilipender ». Il affirme aussi que les deux périodes les plus douloureuses de son existence furent l’Occupation et l’arrivée des socialistes au pouvoir. Il fit front (national bien sûr), sachant que ça ne durerait pas tout en se lamentant de l’empoisonnement de la France par la pensée gauchiste. Nul doute qu’il aurait été ravi de voir aujourd’hui le PS plus bas que terre.

Finalement, De Villiers livre l’autobiographie qu’on espérait de lui : rythmée, nerveuse, haineuse, pleine d’aventures sexuelles, saupoudrée d’une louche d’humour et surtout hargneuse. L’auteur est véritablement déchainé et s’en prend radicalement à un paquet de personnalités : tout ce qui est bobo gaucho démago se voit dézingué rageusement avec une énergie qui donne le sourire au lecteur.

Mais le bonhomme, en dépit de ses outrances, s’avère souvent sympa et même touchant, notamment lorsqu’il étrille la « grande littérature » (« Proust n’a aucun intérêt, avec ces interminables digressions il y a de quoi vous dégouter de la lecture ») ou les « auteurs contemporains nombrilistes typiquement franchouillard ». Qui pourrait lui donner tort ?

De toutes manière, quoique l’on pense du bonhomme et de ses œuvres, un homme qui détestait à ce point la gauche ne saurait être totalement mauvais.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Espionnage, #Erotique, #Essai, #Gérard de Villiers, #Autobiographie

Repost0

Publié le 8 Avril 2022

FLASH REBIRTH 3: LE RETOUR DES LASCARS

Le grand retour des Lascars ! L’arc principal (en quatre épisodes) de cette troisième fournée du rebirth du bolide écarlate bat le rappel de ses méchants les plus emblématiques, une équipe de vilains ayant connu de nombreuses itérations mais toujours dirigée par l’ambigu Captain Cold. Les Lascars, en effet, possède un code de l’honneur prononcé et se posent en voleurs non violents mais aussi en défenseurs de Central City. Ces derniers temps beaucoup les ont même considérés comme des héros, notamment lorsqu’ils ont combattu aux côtés de Flash les troupes simiesques de Gorilla Grodd.

L’intrigue n’est donc pas vraiment originale puisqu’elle reprend la classique opposition entre Flash et Cold, sans doute plus proches qu’ils ne voudront jamais l’admettre, avec le « vilain » décidé à partir en beauté après un dernier gros coup. Le rythme est sympathique (parfois un peu rapide dans sa dernière partie assez expédiée), les dessins inégaux (on passe de planches soignées à d’autres presque bâclées ce qui s’explique par l’intervention de pas moins de quatre dessinateurs différents), les relations entre les Lascars bien gérées, avec quelques révélations efficaces (en particuliers concernant Heatwave),…Bref cela se lit avec plaisir quoiqu’on ne trouve ici rien de fondamentalement novateur : après tout Flash combat les Lascars depuis plus d’un demi-siècle. L’écriture, elle, reste simpliste : les événements se succèdent de manière prévisible (Flash feint d’être tué par Heatwave pour le suivre et trouver le repaire des Lascars) et le tout manque de véritables enjeux. Néanmoins, les dialogues sont corrects et les relations entre les protagonistes crédibles, ce qui constitue déjà un bon point pour ce genre de comics « mainstream ».

Pour compléter le sommaire, ce tome 3 propose un petit arc (deux épisodes) consacré à la recherche du père de Wally West. Ce n’est pas très passionnant, on n’échappe pas aux facilités (Kid Flash maitrise instantanément les boomerangs aussi bien que Captain Boomerang) mais, finalement, l’intrigue principale marque enfin une évolution avec la révélation par Flash de sa véritable identité.

Enfin un petit « standalone » consacré à Iris clôt ce tome. Une enquête assez quelconque mais pas déplaisante au sujet de la mystérieuse disparition des victimes de Godspeed qui se conclut par un twist final attendu depuis une dizaine de numéros.

En résumé, FLASH REBIRTH TOME 3 constitue une lecture agréable mais son manque de véritables enjeux empêche d’emporter une totale adhésion. De plus, les lignes narratives sans surprise et les dessins inégaux diminuent l’enthousiasme procuré par des récits globalement plaisants et une bonne gestion des relations entre les différents protagonistes. On attend donc la suite sans impatience excessive mais en se promettant d’être néanmoins au rendez-vous.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC, #Superhéros

Repost0

Publié le 6 Avril 2022

NAUFRAGE EN ENFER de Guillaume Nicolleau

Après un intéressant mais partiellement inabouti premier roman, L’EMPLOYE DU DIABLE, Guillaume Nicolleau revient avec un second bouquin qui gomme la plupart des défauts de son jet précédent. L’intrigue, ramassée, se montre ainsi plus travaillée et efficace : en reportage la journaliste vedette Rachel et son jeune caméraman, Jake, s’échouent sur une île déserte. Heureusement, ils découvrent sur place des réserves de vivres et peuvent envisager sereinement de passer quelques semaines sur l’île en attendant l’arrivée des secours. Hélas, l’île est utilisée par une organisation secrète comme terrain de chasse à l’homme. Rachel et Jake vont donc se retrouver embarqués dans une course désespérée pour leur survie.

NAUFRAGE EN ENFER c’est du survival rondement mené, très plaisant et addictif. En un peu moins de 250 pages pas le temps de s’ennuyer ni de dévier de l’intrigue : le roman reste tendu, efficace et d’une lecture aisée, l’équivalent littéraire d’une série B d’antan. La plume, elle, est efficace : ni relâchée ni « trop écrite », elle convient parfaitement au bouquin. Malgré une certaine linéarité, l’auteur propose quelques surprises et autres retournements de situation, se permettant d’ailleurs un final inattendu, peut-être un peu trop brutalement amené pour pleinement convaincre mais suffisamment surprenant et mémorable pour emporter l’adhésion. Après une première partie façon « survival » pur et dur, la seconde prend les chemins de la chasse à l’homme, entre les exactions du Comte Zaroff et les massacres à la « Battle Royale ». La violence est bien dosée et le récit avance à bon rythme, le lecteur désirant savoir comment les héros vont se tirer (ou pas) de ce guêpier.

Un bon roman d’aventures et de suspense.

Merci à l’auteur pour l’envoi.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Thriller

Repost0

Publié le 4 Avril 2022

TIME LORD VICTORIOUS: THE KNIGHT, THE FOOL AND THE DEAD de Steve Cole

Avant notre univers, avant même le Temps, les lois génériques de l’espace-temps n’existaient pas, seulement une période obscure, les Dark Times, des milliards d’années avant notre ère. Les êtres vivants étaient immortels et les Grands Anciens régnaient. Puis vinrent les Kotturuh qui introduisirent la mort et définirent l’espérance de vie des différentes espèces. Après ses aventures sur Mars, le Dixième Docteur retourne dans les Dark Times et rencontre une jeune femme, Estinee, qui a survécu à l’assaut des Kotturuh. Après d’innombrables péripéties, différentes incarnations du Docteur arrivent dans les Dark Times : le Huitième dirige une escouade de Daleks d’élite tandis que le Neuvième se trouve aux commandes d’un Vaisseau-Cercueil emplis de Vampires. Décidé à faire triompher son point de vue, le Dixième apporte la mortalité aux Kotturuh eux-mêmes, se proclame le Time Lord Victorious et s’apprête à combattre ses deux précédentes incarnations…Le Dixième Docteur sera-t-il réellement le vainqueur de la Dernière Grande Guerre Temporelle ?

Le projet « multiplateformes » TIME LORD VICTORIOUS débute en avril 2020 et se décompose en deux romans, plusieurs nouvelles, des comics, des histoires audio, une série d’animations en cinq épisodes (« Daleks »), un escape-room, une expérience immersive, des jeux,…Bref, autant dire que la lecture des romans ne donne qu’une petite fraction de l’expérience complète. Au risque, bien sûr, de se sentir un peu (beaucoup) perdu…Cependant, comme toutes les histoires à base de Docteurs multiples, ce THE KNIGHT, THE FOOL AND THE DEAD reste hautement divertissant. On évitera de trop penser aux paradoxes temporels pour ne pas se prendre la tête et on lira ce blockbuster littéraire définitivement « bigger than life » où interviennent créatures légendaires, entités immortelles, Vampires, Daleks et pas moins de trois Docteurs. Le tout se déroule à cent à l’heure jusqu’au gros cliffhanger final qui donne évidemment envie d’enchainer immédiatement sur la suite : ALL FLESH IS GRASS.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Doctor Who

Repost0

Publié le 1 Avril 2022

CONAN EPIC COLLECTION: OUT OF THE DARKSOME HILLS de Kurt Busiek

Auteur de MARVELS pour laquelle il obtient un Eisner Award, Kurt Busiek s’empare du personnage de Robert Howard au début des années 2000. A cette époque, les droits appartiennent à Dark Horse (ils reviendront ensuite à Marvel) et Busiek raconte la vie du Barbare à la manière d’une biographie. Il prend des libertés avec l’œuvre littéraire pour proposer sa propre interprétation du personnage. Cependant, Busiek adapte certains des récits les plus populaires de Howard, en particulier le bref « La fille du géant du gel » situé au début de son existence, et « Le dieu dans le sarcophage », une aventure en deux parties qui transforme Conan en détective pour résoudre un meurtre mystérieux dans un temple. Les scénarios, dans l’ensemble, sont très bons : que ce soient les adaptations de nouvelles de Howard ou les apocryphes de Busiek, tout fonctionne de belle manière et la lecture en est fort agréable. L’alternance de passages musclés, de fantastique et d’intimiste se montrent excellement effective et les effets de suspense sont, dans l’ensemble, bien gérés, et donnent envie de dévorer ce gros volume.

Le dessin se révèle, lui aussi, de fort belle qualité et immédiatement évocateur de l’univers violent du Barbare : beaux décors, scènes sanglantes,… Le lecteur est plongé dans l’ambiance ! Et puis Conan rencontre pas mal de femmes et celles-ci sont toujours sexy avec peu (ou pas) de vêtements, ce qui n’est pas déplaisant. Le personnage principal reste cependant Conan et ceux qui l’accompagnent se divisent en peu de catégories : les nymphettes assurent le bien mérité repos du guerrier, les amis de rencontre offrent une aide ponctuelle (mais bon, une trahison est toujours possible) et les ennemis méritent un bon coup de hache. Un monde simple. Barbare quoi. Conan, lui, possède à peu près toutes les qualités : puissant, agile, intelligent, rusé, charmant, passionné,…Une force vive de la Nature.

Ces 20 épisodes très divertissants se montrent donc à la hauteur des attentes : « la légende est de retour ! ». A suivre !

 

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Conan, #Aventures, #Comic Book, #Fantasy, #Marvel Comics

Repost0