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Publié le 16 Avril 2024

LE SECRET D'EXCALIBU d'Andy McDermott

Troisième aventure pour l’archéologie Nina Wilde et le baroudeur Eddie Chase qui ont précédemment découvert l’Atlantide et le tombeau d’Hercule. Ici, pas de surprise, dès le titre le lecteur sait ce que nos intrépides aventuriers veulent retrouver : l’épée légendaire du Roi Arthur. Mais Excalibur n’est pas qu’une relique ordinaire, elle possède un pouvoir phénoménal puisé directement dans l’énergie tellurique de la Terre. Source d’énergie illimitée ou arme de destruction absolue, l’épée suscite bien des convoitises, dont celle d’espions russes prêts à tout pour s’en emparer.

Voici un roman supplémentaire qui marche sur les traces des techno-thrillers teintés de fantastique / ésotérisme. Une mode qui remonte à Clive Cussler (auquel ce roman fait beaucoup penser) puis popularisée par Dan Brown et suivie par bien d’autres (Steve Berry, James Rollins, etc.)

LE SECRET D’EXCALIBUR reprend donc les codes de ces bouquins, sorte de romans de gare versant dans la surenchère, qui paient également leur tribu aux ancêtres James Bond et Indiana Jones. Nous avons donc une archéologue très intelligente et ultra sexy flanquée d’une sorte de super-agent lançant des vannes (à majorité sexuelle) à répétition. Bref, la bête macho et la belle intello, lesquels forment un couple bizarrement assorti qui permet quelques scènes comiques. Mais l’important reste l’action et, de ce côté, l’écrivain ne lésine pas sur les grands moyens : ça voyage de par le monde (Angleterre, Syrie, Suisse, Grèce, Norvège, Sicile, etc.) et ça mitraille à tout va. Nous sommes en plein page-turner à l’américaine très bien rôdé mais un poil systématique. A croire que l’auteur craint tellement d’ennuyer son lecteur qu’il ne peut jamais lui proposer un chapitre « posé » : dès que l’intrigue parait ralentir il expédie un nouveau contingent de méchants pour littéralement faire tout exploser. Une écriture très cinématographique, le romancier ayant « compris qu’il n’aurait pas le budget nécessaire pour tourner ces aventures ». D’où un rythme effréné, des destructions à n’en plus finir, des bagarres à mains nues, des fusillades et un côté « le couple et la famille avant tout »…

Le roman évoque des sagas comme les « Fast & Furious » mélangé à du « Mission : Impossible » réalisé par un Michael Bay après une journée à jouer à Uncharted ou Tomb Raider. Et avec des punch-lines qu’auraient aimé balancer le Arnold des années ’80. Oui, nous ne sommes pas dans la dentelle fine…Mais l’ensemble reste très agréable, aussi calibré qu’il soit. Andy McDermott connait son métier et mène sa barque avec une aisance déconcertante : chapitres courts, rebondissements incessants, cliffhangers à la pelle,…la recette semble simple mais beaucoup d’autres s’y sont essayer et s’y sont casser les dents. McDermott livre un cocktail ultra vitaminé, un vrai Red Bull littéraire qui ne laisse pas le temps de souffler.

On peut trouver tout cela capilotracté ou excessif (les retournements de vestes et d’alliances s’enchainent et les amis deviennent les ennemis, et vice-versa) mais dans le genre techno-thriller ésotérique, l’auteur boxe dans la première catégorie. Ne faisons pas la fine bouche : si on cherche un roman profond, « intelligent » ou philosophique mieux vaut se tourner vers un autre romancier mais si on veut de l’aventure et de l’action non-stop LE SECRET D’EXCALIBUR constitue une valeur sûre.

C’est certainement un des bouquins d’action les plus frénétiques et explosifs de ces dernières années, un récit qu’on referme en se disant « c’est quand même pas très crédible » mais impossible à lâcher durant 500 pages. Dès lors, une fois l’aventure terminée, le lecteur n’a qu’une envie : lire les autres exploits de notre couple ne vivant que « pour l’amour du risque ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Technothriller, #Thriller ésotérique

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Publié le 4 Avril 2024

JAMES BOND: NOBODY LIVES FOREVER de John Gardner

Et voici une nouvelle confrontation entre Tamil Rahani et James Bond. Le premier, intronisé nouveau chef du SPECTRE en remplacement de Blofeld (depuis l’opus précédent, UNE QUESTION D’HONNEUR), n’a plus que quelques mois à vivre à la suite d’un combat contre le second. Bref, Rahani veut la peau de 007 : il met littéralement sa tête à prix et la somme est telle que tous les tueurs de la planète coursent notre Bond, lequel doit, en plus, sauver sa logeuse, May, et Moneypenny, prises en otages par les méchants.

Voici donc notre très peu secret agent poursuivi par le Smersh, l’Union Corse, la Mafia, etc. En chemin, car James reste James, notre dragueur tombe (par hasard) sur deux superbes jeunes femmes qui décident, pour ses beaux yeux, de demeurer à ses côtés malgré les risques encourus. Bon, le lecteur trouve ça immédiatement très louche mais pas Bond (très confiant dans son charme irrésistible). Le retournement final n’en est donc pas un.

Reprenons : le bel espion et ses deux greluches sont en route pour détruire, une fois de plus, le SPECTRE. Heureusement, tous les méchants à leur poursuite se tirent dans les pattes, ce qui permet à Bond de survivre à des dizaines d’adversaires voulant le tuer. Mieux que John Wick !

Comme dans la plupart de ses bouquins, John Gardner fait du James Bond comme d’autres du Coplan ou du OSS 117. Ce n’est pas péjoratif, juste une constatation. Il a eu de la chance qu’on lui propose une « relance » plus prestigieuse que celle des deux autres agents secrets précités. Mais ses intrigues restent standards, pas vraiment palpitantes et trop banales pour réellement convaincre. Un mélange d’éléments tirés des films, des romans de Fleming et de la littérature de gare des années ’80.

Le respect du personnage est donc assez secondaire, l’essentiel étant de donner quelques fondamentaux aux lecteurs. Donc Bond tombe les filles, boit comme un trou (mais reste sobre), possède quelques gadgets (aujourd’hui bien vieillots) et se montre insupportable à force de manger les plats les plus chers et de boire les alcools les plus couteux, les seuls qui conviennent à son palais délicat. Le tout se rapproche davantage des films (période Roger Moore) que des romans originaux et l’ensemble verse régulièrement dans le ridicule. Que dire du méchant qui prend évidemment tout son temps pour conduire James à la guillotine (oui, oui, une vraie façon révolution française) ?

Mais le plus grand moment reste l’incroyable combat entre Bond et une…chauve-souris enragée placée dans sa douche ! Même Bigard, le Bebel du « Magnifique » et Jean Dujardin n’auraient pas osé et cela rend la scène drôle et mémorable. Débile aussi c’est vrai mais, à tout prendre, mieux vaut un peu de folie pour remonter la pente d’un scénario vraiment peu inspiré et banal. Si le roman avait comporté davantage de passages de ce genre on se serait sans doute plus amusé. Là, on se contentera d’un récit balisé dont une des seules réelles qualités réside dans son rythme soutenu, assuré par une pagination réduite à 192 pages.  

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #James Bond, #Espionnage, #Action, #Aventures

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Publié le 26 Mars 2024

CONAN LE FLIBUSTIER de Robert Howard et L. Sprague de Camp

Un nouveau recueil de nouvelles pour le Cimmérien, en partie révisées par L. Sprague de Camp dans son intéressante (mais débattue) tentative d’ordonner la vie de Conan de manière chronologique. Il ajoute ainsi en présentation des récits de petits textes censés expliquer la destinée du héros, lequel voyage beaucoup, rencontre de nombreux ennemis très méchants, séduit de nombreuses femmes (généralement puissantes, ce qui lui permet de garder un statut enviable), passe de militaire à mercenaire ou pirate, etc.

La première nouvelle, « Des éperviers sur Shem » est une refonte, par de Camp d’une histoire originale ne mettant pas en scène Conan et située à l’origine en Egypte. En dépit de ce tour de passe-passe discutable, l’intrigue fonctionne.

Retour à Howard avec « Le colosse noir » (les révisions de Camp y sont très mineures), une typique intrigue de Fantasy avec souveraine en péril, culte maléfique, affrontement contre une divinité, magicien louche, etc. Conan y prend du galon et devient général d’une armée, le récit, de son côté, prend de l’ampleur avec davantage de combats, de magie et de moments épiques. Un classique.  

« Des choses dans la clarté lunaire » poursuit les aventures du Barbare devenu pirate tandis que « La route des aigles » constitue un autre bidouillage qui transforme une nouvelle située dans l’Empire Ottoman en histoire de Conan.

Enfin, la célèbre « Une sorcière viendra au monde » comprend la fameuse scène de crucifixion reprise dans l’adaptation cinématographique « Conan le Barbare » et considérée comme la plus réussie écrite par Howard. Le reste de la nouvelle est efficace sans être réellement mémorable, avec une méchante reine débauchée prenant la place de sa gentille sœur. Mais le tout se lit avec plaisir et plusieurs passages démontrent la fougue et l’énergie que pouvait déployer Howard : l’intrigue est rythmée, l’écriture fiévreuse, la violence surgit de manière brutale,…Une bonne manière de conclure ce recueil inégal mais appréciable.

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Publié le 12 Mars 2024

LA CONSPIRATION DE ROSWELL de Boyd Morrison

Ancien champion de Jeopardy !, Boyd Morrison effectue ses gammes avec le roman catastrophe LA VAGUE puis propose quatre bouquins mettant en scène l’aventurier Tyler Locke. Des thrillers teintés d’un soupçons de science-fiction et d’ésotérisme possédant également un côté historique développé. Bref, des romans dans la lignée de ceux de Clive Cussler avec lequel il co-signe ensuite six opus de la saga Orégon.

Sorti en 2012, LA CONSPIRATION DE ROSWELL constitue la troisième enquête de Tyler Locke après L’ARCHE et LE CODE MIDAS. Le romancier se situe clairement dans la continuité de Cussler, Steve Berry et Dan Brown avec son protagoniste, un baroudeur escorté d’un géant musclé, toujours partant pour partir à l’aventure aux quatre coins du monde. Une bonne dose de Dirk Pitt, une louche d’Indiana Jones, une cuillère de James Bond et même une pincée de Bob Morane…et vous obtenez un intrépide héros qui, cette fois, tente de dévoiler la vérité sur le supposé accident d’OVNI à Roswell. Car, soixante ans après les faits, une des témoins, à l’époque adolescente, lance des révélations stupéfiantes et affirme être en possession d’un métal légué par un extra-terrestre en 1947. Cette annonce entraine des tas de péripéties, de chassé-croisé et de courses-poursuites effrénées, d’autant que la mamy en question se révèle la grand-mère de Jess, le grand amour de jeunesse de Tyler (oui le monde est petit).

LA CONSPIRATION ROSWELL offre une lecture divertissante et sans prétention quoique non exempt de défauts. Tout d’abord, l’aspect ufologique est assez restreint et même délaissé durant la majorité de la pagination. Dès lors le roman se transforme en une énième course poursuite entre un héros sans défaut et de méchants terroristes russes voulant créer une arme de destruction très massive. Nous retrouvons ainsi le principe du personnage devant résoudre diverses énigmes pour aller d’un point A à un point B où il recevra l’indice nécessaire pour se rendre au point C. Et on recommence. Enigme. Problème. Solution. Attaque des méchants. Echappée de justesse. Hop, le roman repart pour un tour. On y ajoute un mystère célèbre (ici Roswell), un côté historique, du conspirationnisme « grand public » et beaucoup d’action. Le final explosif (on va carrément dans l’espace comme James Bond en son temps) permettrait un blockbuster hollywoodien pétaradant si un cinéaste à la Michael Bay ouvrait un livre de temps en temps.

On connait la musique, déjà utilisée à de nombreuses reprises, Clive Cussler ayant pratiquement inventé le principe voici plus de cinquante ans. Le tout à coup de chapitres courts (cinq ou six pages en moyenne) qui nous permettent de voyager de par le monde et se terminent pratiquement toujours par un cliffhanger. Mais le tout reste, globalement, plaisant. De la littérature « fast food » qui se dévore rapidement et très facilement. Parfois on frôle l’indigestion tellement l’auteur abuse des rebondissements et de l’action pétaradante sans laisser au lecteur le temps de souffler. La double romance se montre, elle, très attendue et les explications finales concernant le mystère de Roswell peuvent décevoir. Mais le tout s’avère sympathique. Typiquement le genre de livre qui laisse peu de souvenirs mais permet de passer un bon moment. Parfois, c’est suffisant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Technothriller, #Thriller

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Publié le 28 Février 2024

LE SURVIVANT 2: LE CAUCHEMAR COMMENCE de Jerry Ahern

La Troisième Guerre mondiale a eu lieu. Alors que l'holocauste nucléaire a tué des millions de personnes. Les États-Unis ne sont plus qu'un souvenir. John Thomas Rourke, ancien officier de la CIA, expert en armement et spécialiste de la survie devient un Survivant. A lui de lutter contre l’horreur absolue : le communisme et les forces d'occupation soviétiques décidées à pacifier (par la force) l'Amérique. Elles commenceront par liquider tous ceux qui pourraient servir de point de ralliement à une résistance armée. Leur première cible ? Samuel Chambers, le seul membre encore en vie du cabinet présidentiel. Alors que le KGB envahit le Texas pour retrouver Chambers, il y trouve également Rourke qui, avec son ami Paul Rubenstein, tente de retrouver sa femme et ses enfants disparus.

La saga du Survivant est devenue un classique de la littérature « pulp » post apocalyptique dans l’esprit des films d’action eighties. Nous sommes ici au croisement de « L’aube rouge » et « Invasion USA », sur une plus grande ampleur encore, la seule limite étant, ici, l’imagination de l’auteur. Pas besoin de tas de dollars pour proposer un spectacle de destructions massives pétaradantes. Alors qu’importe les invraisemblances, l’intrigue ténue, les dialogues à coup de « répliques définitives » et de « one liner » machistes, sans oublier une caractérisation rudimentaire et un manichéisme absolu. Lire le Survivant reste un bon moment de détente, sans trop d’éléments fantaisistes (on reste dans un post-apo crédible et non pas un délire à la Mad Max à l’italien avec mutants et autres monstres irradiés) ni de digressions incongrues : du pur divertissement « boum boum » à lire dans le train sans se prendre la tête.

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Publié le 26 Février 2024

LES SECRETS MAYAS de Thomas Perry et Clive Cussler

Encore une saga sous la plume (ou du moins la « supervision ») de Clive Cussler, celle des Fargo, entamée par Grant Blackwood avec L’OR DE SPARTE. Bon, comme c’est le cinquième opus de la série on zappe les présentations sans toujours comprendre ce que sont vraiment nos Fargo. On note simplement qu’il s’agit d’un couple d’aventuriers milliardaires et apprentis archéologues, adeptes des vins très chers et des vêtements de prix, bref une sorte de déclinaison moderne de la série télé « Pour l’amour du risque » (pour nos plus vieux lecteurs). Mais les Fargo ont grand cœur et après un dévastateur tremblement de terre au Guatemala ils portent assistance à la population en leur fournissant vivres et denrées de premières nécessités. Ils s’emparent également d’un Codex maya mystérieux qu’ils font sortir du pays pour éviter de le voir tomber dans des mains malavisées. Ce qui contrarie fortement une businesswoman peu scrupuleuse associée à des trafiquants de drogue. Les Fargo voient donc leur tête mise à prix et vont devoir ruser pour se sortir de cette dangereuse situation.

Typique de l’école Cussler, le roman débute par un flashback historique avant de se poursuivre à notre époque dans un mélange d’aventures et de thrillers influencés par la vague ésotérique / conspirationniste. Les Fargo ne sont toutefois pas les protagonistes les plus intéressants croisés dans un « Cussler » : ils sont unidimensionnels, possèdent toutes les qualités, n’hésitent même pas une seconde à refuser une somme faramineuse pour un artefact archéologique et se sortent de toutes les situations par leur talent, la chance et leurs relations. On ne trouve aucun érotisme dans le roman, ce qui est un « plus » ou un « moins » selon les sensibilités. Evidemment Rémi, l’héroïne, est d’une beauté renversante, tout le monde s’en doute. Bref, les Fargo c’est quand même le niveau zéro de la caractérisation. Ils sont super riches, super beaux, super intelligents et super bien entourés, au point qu’il parait impossible de ne pas les voir réussir tout ce qu’ils entreprennent. A côté Bob Morane et Doc Savage sont des protagonistes complexes.

Cette caractérisation à la serpe passerait probablement mieux si le récit n’était pas aussi simpliste. L’argument « maya » parait d’ailleurs un simple gimmick. Comme la super criminelle s’adonne aussi au trafic de drogue cet ajout reste anecdotique. Nous sommes loin des meilleurs « Cussler » dans lesquels les aspects historiques et l’aventure moderne se combinent harmonieusement. Evidemment, le véritable auteur, Thomas Perry, est le responsable de ce semi-échec. Néanmoins ne soyons pas trop sévère : le roman se lit sans déplaisir, avec ses chapitres courts, ses rebondissements (parfois téléphonés) et son côté page-turner sans génie toutefois mitonné de manière professionnel. En définitive un bouquin potable, dans une honnête moyenne, quoique décevant en regard des possibilités et du nom de Cussler en gros caractères sur la couverture.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Thriller, #Clive Cussler

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Publié le 11 Décembre 2023

POUR QUELQUES BARILS DE PLUS de Richard Sapir et Warren Murphy

Une nouvelle aventure particulièrement outrancière et outrageuse pour Rémo ! Tant mieux. Le bouquin tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge (les états arabes riches grâce au pétrole, les compagnies pétrolières, les pseudo-hippies antisionistes, etc.) de manière irrévérencieuse et divertissante. Bref, la série reste fidèle à sa manière habituelle : de l’action, beaucoup d’humour et des dialogues savoureux entre Chiun et son disciple, Rémo, dit « oreille de cochon ».

L'État de Lobynia, au Moyen-Orient, fournit du pétrole aux États-Unis depuis des années, mais lorsque le colonel Baraka succède au roi à la suite d'un coup d'État, il change de politique. L'arrêt des livraisons de pétrole menace l'ensemble de l'économie américaine. Baraka a de grands projets, mais aussi de gros ennuis. D'abord Remo a pour mission de rétablir le flux de pétrole avant que l'industrie américaine ne s'arrête. Et Chiun détient un contrat vieux de plusieurs siècles pour protéger les rois de Lobynia, y compris celui chassé par Baraka. Chiun prend ses responsabilités très au sérieux...mais son pendant maléfique Nuihc, s’associe avec Baraka.

Difficile d’écrire du neuf sur cette série. Certes tous les romans se ressemblent dans leurs mécanismes mais (à de rares exceptions près), ils sont tous de bonne qualité : des intrigues simples mais efficaces, des répliques humoristiques qui font mouche, des scènes d’action rondement menées et, surtout, deux héros impayables dont les joutes verbales rendent la lecture mémorable. POUR QUELQUES BARILS DE PLUS y ajoute un fond socio-politique plus développé et encore davantage de cynisme pour un résultat très sympa qui donne le sourire au lecteur.

L’implacable est vraiment une saga fun et décomplexée, sans prise de tête et toujours agréable. Pour une série comptant plus d’une centaine de titres, il est plaisant de constater qu’elle reste d’un bon niveau, offrant l’assurance d’un divertissement bien emballé et souvent drôle. Ce n’est pas de la littérature pour prix parisiens ou pour bobos, c’est juste deux cents et quelques pages de plaisir venu tout droit des halls de gare !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Humour, #Implacable, #Roman de gare

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Publié le 27 Octobre 2023

L'HOMME QUI EBRANLA LA TERRE de Kenneth Robeson

Un Doc Savage mi-figue mi-raisin. Certes il est toujours agréable de se replonger dans ces aventures pulp échevelées. Voulues prospectives et science-fictionnelle à leur sortie, dans les années ’30, elles apparaissent aujourd’hui délicieusement surannées et rétro, avec leurs inventions improbables (pour la plupart largement dépassées par la technologie des décennies ultérieures) et leur naïveté confondante. A vrai dire, à présent, elles pourraient passer pour des romans de rétro fiction, presque steampunk (bien qu’ils se situent un demi-siècle après l’époque classique du genre).

Doc Savage est toujours infaillible, invincible, asexué, un mélange de Superman et de Tintin possédant toutes les qualités imaginables. A se demander pourquoi il s’encombre de ces 5 acolytes, présentés comme des génies mais qui, en réalité, passent leur temps à se chamailler et à se vanner assez stupidement. Bref, pas grave, l’aventure avance à belle allure et le lecteur n’a guère le temps de s’ennuyer même, comme ici, lorsque le récit part dans tous les sens au risque de devenir brouillon. Nous avons donc un super-vilain mystérieux qui tire les ficelles et provoque des séismes. Il trouve sur sa route Savage et sa clique, lesquels partent le traquer jusqu’au Chili. 

On se perd un peu avec ces vrais / faux John Acres (le chef de la police – pas si – secrète) et le climax est malheureusement expédié un peu rapidement, comme si l’auteur avait atteint le maximum de pages disponibles et ne savait pas trop comment conclure ce roman. Mais, dans l’ensemble, le contrat de divertissement est rempli.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Doc Savage, #Novella (roman court), #Pulp, #Roman de gare

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Publié le 22 Octobre 2023

CONAN LE COMMERIEN de Robert E. Howard, Lin Carter et Sprague de Camp

Conan c’est Howard…mais pas seulement. Une quinzaine de nouvelles et un roman ne pouvait satisfaire les fans. Donc durant les sixties Lin Carter et Sprague de Camp se sont décidés à compléter tout ça. D’abord, ils ont choisi de présenter les récits dans un ordre chronologique pour une biographie fantasmée du barbare. Puis ils ont complété des histoires inachevées, remaniés certaines (remplaçant un personnage moins connu par Conan, quitte à modifier l’époque et le lieu), etc. Ils ont aussi effectué des ajouts pour lier l’ensemble et des retraits / censure afin d’uniformiser leur Grande Histoire. Avant d’écrire leurs propres nouvelles dans le monde de Conan, par la suite suivi par bien d’autres auteurs.

Comme le Mythe de Cthulhu, celui du Barbare est à présent gigantesque, entre jeux de rôles, dessins animés, films, comics et autres produits dérivés. Aujourd’hui, les versions originales de Robert E. Howard (REH pour ses fans) sont disponibles dans de belles éditions collectors (et en poche pour les petites bourses). Dans ce cas pourquoi relire les tripatouillages de Carter et de Camp ? Peut-être parce que, n’en déplaise aux puristes, ceux-ci restent fort plaisants et plus divertissant qu’une bonne part de la fantasy épique ampoulée actuelle. Et puis pour les couvertures pulp et excessives aux peintures pleines de fureur. Elles sont sans doute moins classe que les « nouvelles » bien plus sobres (et tristounettes) mais bien plus plaisantes à l’oeil.

Bref, on retrouve ici une poignée de récits classiques comme l’excellent « La reine de la côte noire », l’efficace « la fille du géant du gel » et d’autres nouvelles moins marquantes mais tout aussi divertissantes. En dépit d’une certaine répétition d’un récit à l’autre (tendance accentuée par les pastiches qui donnent un peu trop dans le « Conan vs the monster of the week »), ce recueil reste hautement recommandable.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Fantastique, #Fantasy, #Robert Howard, #Conan

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Publié le 11 Octobre 2023

L'EXECUTEUR - MARDI MASSACRE de Don Pendleton

Deuxième jour pour la dernière semaine de la lutte de Mack Bolan contre la mafia. Le Grand Homme retourne donc en Californie avec son nouvel amour, Rose d’Avril, pour détruire les criminels encore vivants. La série continue de manière classique. Mack et Bolan sont à présent super amoureux (après deux jours !) et Rose est à nouveau capturée par les méchants. Mack viendra évidemment la sauver. Excepté un plan machiavélique orchestré par un des bad guy (quelque peu prévisible cependant) rien de fondamentalement novateur dans ce MARDI MASSACRE.

Le récit est cependant rapide et nerveux, avec simplement quelques références littéraires (en particulier à « Don Quichotte ») pour ralentir l’action. Sinon cela reste très linéaire avec l’extermination attendue des mafieux et des flics corrompus. La romance ajoutée n’est pas réellement une valeur ajoutée (justement !) et ressemble à une love story pour midinette quelque peu incongrue au sein d’une telle série d’action. Les dialogues et les jeux amoureux entre nos tourtereaux évoquent d’ailleurs la caractérisation rudimentaire des comic-book plutôt qu’une véritable passion romantique.

Bref, ce MARDI MASSACRE ne fait guère avancer le récit global. Sans être désagréable, cet « épisode » est donc dispensable mais les fans de la série le liront sans ennui même si on a connu Pendleton plus inspiré.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Roman de gare, #Pulp, #Exécuteur

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