Publié le 14 Août 2024
Le Britannique Andy McDermott s’est lancé voici une petite vingtaine d’années dans le blockbuster littéraire avec sa saga consacrée à Wilde et Chase. Des romans d’aventures qui évoquent Clive Cussler, Dan Brown, Steve Berry et les films de James Bond ou d’Indiana Jones, voire la série télé « L’amour du risque » pour les plus vieux. Bref, de purs divertissements rondement menés : l’auteur en est aujourd’hui au dix-huitième volume mais seuls les quatre premiers ont été traduits à l’heure actuelle.
L’intrigue suit ici celle du premier opus et la découverte par notre couple mal assorti de l’Atlantide. Mais voici que la recherche d’un nouveau vestige légendaire, le Tombeau d’Hercule, met la sécurité du monde en péril. Le dynamique duo va croiser la route de Richard Yuen, milliardaire chinois mal intentionné et de son ultra sexy épouse Lady Sophia, ex-femme d’Eddie.
Si LE TOMBEAU D’HERCULE titille les apprentis Indiana Jones, honnêtement, il s’agit surtout d’un simple prétexte, un McGuffin, nécessaire à relancer une action qui ne faiblit jamais. Dès lors il ne faut pas en attendre un fond historique prononcé ni une énigme complexe, plutôt un déluge d’action. Le côté aventures historiques d’un Cussler ou les aspects complotistes ésotériques d’un Dan Brown laissent place à une course poursuite très rythmée, l’équivalent romanesque d’un film de Michael Bay ou d’une adaptation de jeu vidéo à la Tomb Raider ou Uncharted. Est-ce à dire que le bouquin est mauvais ? Non. Loin de là. A condition bien sûr de savoir à quoi s’attendre, c’est-à-dire à des fusillades et des explosions non-stop entrecoupées de chamailleries de couple façon « A la poursuite du diamant vert », de références pop culture geek placées comme autant de fan-service et de quelques légères touches d’humour dans un ensemble sinon violent et sérieux.
Certes, le bouquin souffre de quelques longueurs (pourquoi toujours vouloir calibrer ce genre de livre autour des 500 pages alors que 400 suffiraient amplement), de dialogues souvent clichés (avec un côté « punchline » dignes de Chuck Norris version années 80) et de scènes d’action parfois longuettes (cette manie de détailler les événements comme si nous assistions à des passages au ralenti dans un film de Snyder) mais LE TOMBEAU D’HERCULE reste un très estimable divertissement dont on ne veut pas dire de mal tant il réussit son pari : offrir quelques heures d’évasion bien appréciable, à lire sur son transat en été.