Publié le 11 Décembre 2023
Une nouvelle aventure particulièrement outrancière et outrageuse pour Rémo ! Tant mieux. Le bouquin tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge (les états arabes riches grâce au pétrole, les compagnies pétrolières, les pseudo-hippies antisionistes, etc.) de manière irrévérencieuse et divertissante. Bref, la série reste fidèle à sa manière habituelle : de l’action, beaucoup d’humour et des dialogues savoureux entre Chiun et son disciple, Rémo, dit « oreille de cochon ».
L'État de Lobynia, au Moyen-Orient, fournit du pétrole aux États-Unis depuis des années, mais lorsque le colonel Baraka succède au roi à la suite d'un coup d'État, il change de politique. L'arrêt des livraisons de pétrole menace l'ensemble de l'économie américaine. Baraka a de grands projets, mais aussi de gros ennuis. D'abord Remo a pour mission de rétablir le flux de pétrole avant que l'industrie américaine ne s'arrête. Et Chiun détient un contrat vieux de plusieurs siècles pour protéger les rois de Lobynia, y compris celui chassé par Baraka. Chiun prend ses responsabilités très au sérieux...mais son pendant maléfique Nuihc, s’associe avec Baraka.
Difficile d’écrire du neuf sur cette série. Certes tous les romans se ressemblent dans leurs mécanismes mais (à de rares exceptions près), ils sont tous de bonne qualité : des intrigues simples mais efficaces, des répliques humoristiques qui font mouche, des scènes d’action rondement menées et, surtout, deux héros impayables dont les joutes verbales rendent la lecture mémorable. POUR QUELQUES BARILS DE PLUS y ajoute un fond socio-politique plus développé et encore davantage de cynisme pour un résultat très sympa qui donne le sourire au lecteur.
L’implacable est vraiment une saga fun et décomplexée, sans prise de tête et toujours agréable. Pour une série comptant plus d’une centaine de titres, il est plaisant de constater qu’elle reste d’un bon niveau, offrant l’assurance d’un divertissement bien emballé et souvent drôle. Ce n’est pas de la littérature pour prix parisiens ou pour bobos, c’est juste deux cents et quelques pages de plaisir venu tout droit des halls de gare !