Publié le 31 Mars 2023
Sous le pseudo d’Ella Normandy, Vampirella travaille à présent pour le Vatican. Lorsqu’elle reçoit un message angoissé de Monseigneur Criswell, la vampire n’hésite pas et part à la rescousse d’une fillette de six ans, Emma, enlevée par son père satanique. Elle devient alors la principale protagoniste d’un vaste rituel impliquant Ethan Shroud et ses séides du chaos aidé par Lady Umbra,. Par la suite elle rejoint une organisation surnaturelle, la Kabale, et lutte contre une épidémie transformant les humains en goules enragées… Elle croisera la route de nombreux « maudits » célèbres comme Faust, le Docteur Moreau, John Dee, Cain, etc.
Créé en 1969, Vampirella est, à l’époque de ces récits (aux alentours de 2010), chez Dynamite. Pour ce run, la firme demande à Nancy Collins (LE LOUP DEBOUT, LA VOLUPTE DU SANG,…) de rédiger les scénarios. Spécialiste de l’horreur, Collins convoque le bestiaire traditionnel du genre et toutes les variations sur le vampire : les seigneurs / saigneurs de la nuit élégants, les krasues, les Nosferatus, etc. On voyage en Amérique, en Asie, en Grèce, en Europe de l’Est, en France (avec un couvent où les nonnes s’amusent entre elles et invoquent Satan), etc. aux côtés d’une Vampirella marquée, au sens propre, par ses ennemis et lâchées par le Vatican qui la soupçonne d’être passée du côté obscur.
Plus de 400 pages, les douze épisodes et l’annual de Nancy A. Collins sont donc rassemblés dans ce comic très sympa à condition d’être resté un grand gamin car le récit s’adresse majoritairement aux adolescents. Avec ses poses sexy (mais sans véritable érotisme) et ses scènes gentiment gore (mais jamais malsaine), VAMPIRELLA attire immanquablement l’œil du teenager avide de fille badass capable de dégommer du monstre à longueur de pages.
Ce copieux Omnibus ne nécessite aucune connaissance préalable du personnage et permet de plonger immédiatement dans une histoire paradoxalement linéaire et riches en rebondissements. Les surprises et révélations s’enchainent de manière mécanique et bien huilée, dans une tradition à l’américaine parfaitement calibrée mais efficace. Le tout se montre par conséquent très divertissant à condition de savoir à quoi s’attendre.