Publié le 31 Juillet 2023

LA COLONIE DU DIABLE de James Rollins

James Paul Czajkowski écrit, sous le nom de James Clemens, des aventures de Fantasy et, sous celui de James Rollins, des techno-thrillers. Il apprécie le pulp, l'aventure, Doc Savage et Edgar Rice Burroughs, ce qui lui vaut d'être choisi pour novéliser "Indiana Jones et le royaume du crane de Crystal". En 2004, il touche le pactole avec la première aventure de la Sigman Force, TONNERRE DE SABLE. 16 autres (pour l'instant!) suivront.

LA COLONIE DU DIABLE reste dans la tradition des techno-thrillers d'action typés "page turner" à l'américaine, de la pure littérature de divertissement entre Ian Flemming, Clive Cussler, Steve Berry et Dan Brown. Un mélange un peu classique mais toujours efficace de mystères, de conspirations, de politique-fiction, de religiosité et d'aventures mouvementées avec une bonne louche de films d'actions blockbusters, des productions Cannon des eighties (celles avec Chuck Norris) aux plus récents "Benjamin Gates".

Dans ce roman, Rollins s'intéresse à l'histoire de l'Amérique et à ses Pères Fondateurs, lesquels auraient bien sûr caché diverses informations qui joueront un rôle important deux siècles plus tard, à notre époque. Fasciné par les Mormons, l'auteur y ajoute des considérations sur les tribus perdues d'Israël et leurs liens avec les Amérindiens. Une bonne manière d'entremêler des événements historiques avec d'autres, inventés ou spéculés. Et de visiter divers sites remarquables comme Yellowstone ou Fort Knox. Tout en empêchant la fin du monde et en confrontant la Sigma Force à de méchants terroristes venus de Belgique!

Malgré quelques longueurs et un excès classique du genre (il semble impossible aux auteurs de rester sous la barre des 600 pages), le roman reste très rythmé avec de courts chapitres qui précisent le jour, l'heure et le lieu de l'action. Si les théories pseudo-scientifiques avancées sont capilotractées et le final un peu en deçà des espérances, LA COLONIE DU DIABLE remplit son contrat d'évasion et d'explosions. Si Michael Bay savait lire voilà le genre de bouquin qu'il pourrait adapter au cinéma en restant fidèle à son style de prédilection.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Action, #Technothriller

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Publié le 28 Juillet 2023

ATLANTIS ATTAQUE de Rob Liefeld

Après le succès d'EVOLUTIONARY WAR, Marvel décide de poursuivre ses "events" avec un énorme crossover qui s'étend sur la plupart des numéros "annuals" de 1989. L'intrigue? Très (trop!) compliquée, au point que l'on finit par s'en désintéresser complètement.

En gros, Ghaur arrive sur terre et réussit à convaincre Llyra, la souveraine de la Lémurie, de former une alliance pour ramener à la vie Seth le dieu serpent. Pour cela il a besoin de nombreux artefacts mystiques qu'il veut fondre pour créer une nouvelle Couronne du Serpent. Mais ce n'est pas tout! Ghaur tente également de rallier à sa cause Attuma, le souverain atlante, afin qu'il envahisse la surface, ce qui permettra en réalité à Ghaur de détruire l'Atlantide, laissée sans défense. Ghaur veut également affaiblir les humains et former une armée. Pour cela il s'associe à la Société du Serpent et utilise un sérum crée par Vipère pour transformer les toxicomanes en monstres reptiliens avec l'aide de l'ancien dictateur romain Tyrannus. Enfin, pour donner à Seth une descendance, Ghaur kidnappe sept super héroïnes destinées à tomber enceintes du dieu serpent.

Marvel rassemble ici son rooster de célébrités. Ils sont venus, ils sont tous là! De Iron Man à Captain America, de Spiderman à Daredevil, des X Men aux Fantastic Four en passant par les Avengers. Comme souvent, la cohabitation de héros surpuissants (type Thor ou Hulk) avec des héros urbains (Spiderman, DD, La Cape et l'Epée) et des anti héros typés vigilants (Punisher, Moon Knight,…) fonctionnent mal dans le cadre d'un crossover. Personne ne semble réellement à sa place et les scénaristes doivent multiplier les sous-intrigues pour "caser" leurs héros. Si l'omnibus commence de manière agréable avec les vilains ridicules mais fun de la Société du Serpent, la suite déçoit, excepté quelques passages plaisants comme ceux sur la drogue de substitution injectée aux toxicos…pour les change en serpents humanoïdes.

Une belle brochette de scénaristes comme Steve Englehart, Peter David, Roy Thomas, David Michelinie, etc. tentent de raconter une intrigue cohérente mais le tout fatigue rapidement. Du côté des dessins, très typés par leur époque (la charnière eighties / nineties donc gros muscles et gros seins) ce n'est pas toujours la joie non plus.

Au final, plus on avance dans la lecture et moins ATLANTIS ATTACKS passionne. Ou intéresse. Le récit, délayé à l'extrême, aboutit au final à une confrontation épique mais dont le lecteur se fiche après les centaines de pages précédentes. Un véritable naufrage et, à l'exception de quelques épisodes plaisants, un ratage quasi-total et un des pires crossovers de la Maison des (hum!) idées.

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Publié le 27 Juillet 2023

DARWINIA de Robert Charles Wilson

Robert Charles Wilson est un des meilleurs écrivains de SF de notre époque, grand spécialiste des récits vertigineux basés sur le "high concept". On lui doit ainsi d'incroyables réussites comme SPIN, BLIND LAKE ou LES CHRONOLITHES, entre hard science et sense of wonder. L'auteur part souvent d'une idée forte, susceptible de développements immenses et d'intrigues incroyablement surprenantes. Une fois encore DARWINIA démarre très fort: dans cette uchronie, l'Europe disparait complètement en 1912. Où sont passé les habitants, les villes, les bâtiments? Personne ne le sait. A la place du continent disparu existe à présent la Darwinie, une terre inexplorée que vont tenter d'explorer, puis de coloniser, les humains.

Avec DARWINIA, le romancier décloisonne les genres: aventures, roman historique, romance, uchronie, science-fiction, voire fantasy…Tout parait donc pour le mieux…oui mais, en fait, l'ensemble peine quelque peu à convaincre. Nous avons, d'un côté, les aventures d'un jeune candide, le photographe Guilford Law, partit découvrir ce nouveau monde avec sa faune dangereuse, sa flore étrange, ses mystères, etc. Un récit façon "monde perdu" dans la lignée de Burroughs (fréquemment mentionné dans le texte) ou même de Verne (idem). Mais, l'auteur s'intéresse également à l'épouse (qui se croit veuve) du héros, laquelle refait sa vie de son côté. Et à un étrange personnage habité par une sorte de dieu extraterrestre. Ces trois lignes narratives sont entrecoupées par une série d'interludes métaphysiques, philosophiques et, surtout, un peu abscons et inutiles.

DARWINIA n'est pas un mauvais roman, loin de là, et certaines idées sont mêmes brillantes avec des questionnements sur l'immortalité, la place de la religion (plus à même de pouvoir "expliquer" ce "miracle" que la science, totalement larguée) mais l'ensemble reste un brin boiteux. Le bouquin semble se perdre dans les différentes pistes évoquées et l'uchronie laisse à désirer: certes l'Europe a disparu et la Darwinie devient une sorte de colonie des Etats-Unis tout puissants mais que se passe t'il dans le reste du monde?

Le roman s'annonçait comme une "simple" aventure uchronique où une poignée d'explorateurs allaient découvrir un continent nouveau mystérieux. Wilson fait plus que ça et cette partie n'occupe, en réalité, qu'environ un tiers du récit. Hélas le reste n'est pas aussi intéressant que prévu: trop de digressions, une intrigue à base de dieu extraterrestre poussive et des interludes nourris de techno babillages épuisants. On en ressort donc plus déçu que convaincu même si le talent de l'auteur sauve globalement les meubles: à condition de survoler les insupportablement ennuyeux "interludes", DARWINIA reste un honnête roman de science-fiction. Mais, de la part de Robert Charles Wilson, on espérait mieux.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Uchronie

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Publié le 26 Juillet 2023

LOUP SOLITAIRE TOME 2: LA TRAVERSEE INFERNALE de Joe Dever

Deuxième épisode de la saga du Loup Solitaire, un classique du LDVELH (Livre Dont Vous Êtes Le Héros). Cette fois, le principe repose sur la quête d'un objet tout puissant, le Glaive de Sommer. Le lecteur / joueur dispose de 40 jours pour le trouver et le ramener au Sommerlund, assiégé par les Maitres des Ténèbres.

La quête se divise en trois parties: tout d'abord se rendre à Port Bax. Au départ cela semble simple mais bien sûr le bateau coule, l'équipement est perdu et il faudra continuer à pied.

Deuxième partie: un voyage en diligence de sept jours en compagnie de cinq individus dont un traitre qui cherche à tuer le héros (du coup mieux vaut se méfier et ne pas manger ou boire n'importe quoi!).

Suite du voyage, encore à pied, avec pour but de se rendre à l'ambassade et de présenter le sceau d'Hammerdal. Si on l'a perdu, pas la peine de continuer, le jeu aussi est perdu.

Ensuite il faudra combattre des Monstres de l'Enfer et, pour cela, disposer d'une Lance Magique (ou à défaut du pouvoir de communiquer avec les animaux)…sans une de ses possibilités c'est à nouveau perdu.

Enfin, une petite partie beaucoup plus facile, presque un épilogue, raconte le combat du héros (armé du glaive donc hyper balèze) contre des pirates et des bateaux fantômes.

Beaucoup plus difficile que la première aventure de Loup Solitaire, cette seconde histoire est plus riche mais également frustrante. Sans posséder un certain objet (une lance magique), il est impossible de réussir, excepté si on dispose de la communication animale. Autrement dit, on peut arriver à la fin du livre et se retrouver battu sans rien pouvoir faire. L'auteur utilise également beaucoup plus de "mauvaise direction / porte / chemin = mort", un procédé toujours un peu frustrant. Outre la communication animale, les disciplines les plus utiles sont Sixième Sens et Orientation qui évitent de tomber dans bien des pièges. Guérison permet également de regagner les PV perdus, quasiment indispensable pour remonter la pente après un combat aux jets de dés malheureux;

Autre problème: durant la première partie un espion se cache parmi les passagers de la diligence et tente de supprimer le héros. L'auteur aurait du semer quelques indices sur son identité mais il n'en est (apparemment) rien: trouver le coupable se fait donc au petit bonheur la chance entre les cinq personnages. Encore plus frustrant: le choix n'aura aucune incidence réelle sur la suite! Que Loup solitaire démasque et tue le coupable ou qu'il supprime par erreur un innocent ne change rien au déroulé de l'aventure.

En dépit de ces défauts, LA TRAVERSEE INFERNALE reste un bon LDVELH avec une intrigue bien pensée qui change des sempiternels donjons crawlers. Exceptés quelques passages où le hasard se montre trop présent (il est souvent impossible de choisir objectivement – via des indices – la bonne direction), le tout offre un bon plaisir de lecture. 

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Publié le 25 Juillet 2023

TROUPE 52 de Nick Cutter

Roman estampillé thriller pourtant purement horrifique, voire bien craspec / gore par endroit, TROUPE 52 s'intéresse à une poignée de scouts aux tempéraments très différents partis camper avec leur "chef". Ils se retrouvent sur une île isolée pour trois jours de camping dans la nature sauvage canadienne. Tim Riggs se doute que "ses" scouts vont bientôt se trouver trop grands ou trop vieux pour participer à ce genre de virée. A quatorze ans, leurs priorités ont changés. Donc autant profité de cette dernière année. Et ce même lorsque surgit un type bizarre, émacié, voire squelettique, qui se dit affamé. Tim Riggs le laisserait bien à son sort mais lorsqu'on est médecin et investit des préceptes du scoutisme on se doit de porter secours à son prochain. Même lorsque celui-ci a été infecté par un virus mortel expérimental qui développe chez lui une faim insatiable.

Planqué sous le pseudo de Nick Cutter, l'auteur canadien Craig Davidson (auteur de DE ROUILLE ET D'OS porté à l'écran sous le même titre) livre un roman bien ficelé et efficace en dépit de quelques longueurs. Il eut sans doute été possible de dégraisser le tout d'une centaine de pages pour le rendre encore plus percutant. Néanmoins, dans l'ensemble, TROUPE 52 remplit son contrat, entre SA MAJESTE DES MOUCHES et un film comme "Cabin Fever", avec une construction habile (que l'auteur avoue humblement avoir repris de CARRIE de Stephen King) qui entremêle la ligne narrative principale avec des extraits de journaux, des commentaires, des interrogatoires menés à postériori, etc. Cela permet de crédibiliser un récit qui marque des points par la caractérisation soignée et fouillée de ses protagonistes (un petit côté STAND BY ME qui tourne mal?).

Fan autoproclamé de Stephen King et Dean Koontz (cela se voit), Davidson voulait leur rendre hommage avec un pur roman d'horreur, beaucoup moins littéraire et nettement plus violent que sa production habituelle. Conseillé par son agent il prend donc un pseudonyme pour cette joyeuse boucherie écrite en six semaines à base de vers parasites et de gamins rendus fous par la faim et la soif de sang. Inspiré par une exposition traitant notamment des fameux ténias, l'auteur imagine des créatures féroces et grouillantes qui dévorent leurs porteurs de l'intérieurs et les pousse à se nourrir toujours davantage…de tout et (littéralement) de n'importe quoi. Secouez le tout sur une île avec cinq gamins (dont un sérieusement dérangé du bocal) et un chef scout contaminé, sans espoir de s'en sortir (l'armée ayant placé la zone en quarantaine et tant pis!) et vous avez un bon roman d'horreur.

Sans verser dans les excès gore gratuits, l'auteur s'approche du splatterpunk par sa volonté d'en rajouter dans le cradingue: le bouquin pue la charogne, la décomposition, la merde et le vomi. Soucieux de plaire à son lectorat, Cutter déclare "plus j'en rajoute plus mes lecteurs aiment ça". Bref, malgré ses quelques défauts (on le répète mais ça traine un peu) voilà le parfait roman d'horreur pour l'été.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur

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Publié le 23 Juillet 2023

LES FRERES CORSES d'Alexandre Dumas

Court roman (un peu moins de 200 pages), moins connu que les classiques de l'auteur, LES FRERES CORSES a pourtant été adapté au cinéma à de nombreuses reprises. On ne compte pas moins d'une vingtaine de films sur le sujet, la plus connue étant probablement celle avec Geoffrey Horne et Gerard Barray.

Publié en 1844, l'intrigue débute trois ans plus tôt. Le narrateur voyage en Corse où il est accueilli dans la maison d'une veuve, Savilia de Franchi, mère de deux jumeaux au destin très différents. Lucien est resté fidèle à ses origines corses et vit pour l'honneur et la vendetta. Louis, parti à Paris, exerce comme avocat loin de la violence. Il n'a même jamais touché une épée ou un pistolet. Séparé à la naissance par la chirurgie, les deux frères sont restés très liés, au point de pouvoir ressentir leurs émotions respectives, y compris à de très longues distances. Pendant que Lucien essaie de stopper une vendetta de plusieurs années entre les Orlandi et Colona, son frère est défié en duel par un libertin…

LES FRERES CORSES est un récit d'aventures largement teinté de fantastique, pris ici au sérieux. Que ce soient les apparitions des défunts venant avertir les héros, la télépathie développée entre les jumeaux et ce frère qui revient d'entre les morts pour permettre d'être vengé, l'intrigue baigne dans le surnaturel. Cela donne une coloration intéressante à une intrigue qui oppose la vie en Corse et à Paris, avec leur code d'honneur et leur manière de résoudre les problèmes. D'un côté la vendetta, de l'autre le duel. Deux façons très codifiées de faire couler le sang.

LES FRERES CORSES est donc un court roman à l'écriture très agréable qui se lit facilement, l'occasion de se frotter à un auteur classique sans passer par ses romans les plus épais.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantastique, #Historique

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Publié le 5 Juillet 2023

LA LEGENDE DE MARCHE MORT de David Gemmell

Druss, le vieux guerrier, voit les hordes de combattants s’approcher de Dros Delnoch. Les murailles sont tombées, la fin est proche. Mais Druss a toujours sa hache. Toujours vivant, toujours debout. Et la mort marche avec lui. Il discute avec un jeune soldat avant la bataille décisive (celle décrite dans LEGENDE) et il lui parle de sa jeunesse.

Trente ans plus tôt, Druss et son ami le poète Sieben participent aux jeux devant un roi foi. A la suite d’une querelle, l’adversaire de Druss tombe dans un guet-apens. Il sauve Druss mais, mortellement touché, ne peut espérer survivre. Sauf si Druss ramène des territoires Nadir les pierres de guérison.

Avec Gemmell c’est le retour de la fantasy héroïque comme on n’en avait plus lu depuis Howard. Muscles, sueurs, haches et épées. Des amitiés viriles, des combats désespérés, des sièges où une centaine de braves défendent un lieu clé contre des milliers d’adversaires. Druss, le héros récurent de Gemmell, traverse les époques et les romans. Une touche de magie, des dialogues emphatiques (auxquels seul un Schwarzy des 80’s pourrait rendre justice à l’écran), des intrigues riches en personnages mémorables et en scènes marquantes. Druss c’est un archétype, un héros pur et dur, avec un code de l’honneur inflexible, le genre à risquer sa vie pour honorer la parole donnée. Un Homme avec un grand H et une énorme hache pour fracasser la tête de ceux qui croisent sa route et ne respectent pas son code.

Le déroulé général est certes simple mais le roman n’en est pas moins d’une grande richesse et évite le manichéisme. Ici les ennemis s’apprécient parfois davantage que les amis. Ce qui n’empêche pas des combats sanglants qui laissent bien des protagonistes sur le carreau.

Cette troisième aventure de Druss constitue donc une autre réussite éclatante, dénué du gras pesant qui alourdit de trop nombreux récits de Fantasy. Et la plume de Gemmell, comme celle de Howard, est toujours aussi vive et alerte. Le cycle Drenaï de l’auteur reste un des plus important et réussi de la Fantasy et LA LEGENDE DE MARCHE MORT s’avère comme les précédents passionnant et enlevé.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantasy, #Aventures, #David Gemmell

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Publié le 4 Juillet 2023

BATMAN: THE JOKER WAR SAGA de James Tynion IVBATMAN: THE JOKER WAR SAGA de James Tynion IV

Chronique des tomes 1 et 2 VF.

Dans le monde de Batman, les « events » se succèdent, dans une optique blockbuster. Après l’attaque du Sphynx puis de Bane (dans l’arc CITY OF BANE), c’est à présent le Joker qui passe à l’attaque. Il élabore un plan très compliqué avec l’aide de Deathstroke et d’une bande de clowns pour voler la fortune de Bruce Wayne. Il est aidé par ses anciens complices, liés par un pacte depuis des années : Sphynx, Pingouin et Catwoman, laquelle a évidemment depuis changé de camp. Batman, de son côté, bénéficie de l’aide d’une Harley repentie qui n’apprécie guère Punchline, la nouvelle copine de Monsieur J.

Privé de sa fortune, perturbé par la mort d’Alfred et son mariage raté, le Caped Crusader n’a plus la forme. Il finira cependant par rassembler la bat-family pour contre-attaquer lors du grand final. Les deux tomes de cette saga (le troisième est anecdotique) se révèlent efficaces, avec une bonne intrigue générale. Les dessins sont, pour la plupart, très réussis et l’équilibre entre l’intimiste et le spectaculaire bien dosé. Les tie-ins sont variablement intéressants mais, dans l’ensemble, réussis. Ils approfondissent les personnages secondaires comme les nouveaux Punchline et Clown Hunter et développent d’anciennes connaissances : Batgirl, Nightwing, Poison Ivy, Harley,…Tout le petit monde de Batman est donc au rendez-vous.

Deux tomes épais pour environ 500 pages d’aventure façon Batman des années 2020 : c’est cinématographique, inspiré par les blockbusters, sombre et violent (mais sans vraies conséquences), intimiste et référentiel. Le tout se montre défoulant, avec pour le deuxième tome de grosses scènes d’action et un énième combat au finish qui, en réalité, change peu le status quo de la série. Mais, après un run de Tom King largement en demi-teinte, ce gros événement réussit l’essentiel : rassurer les fans avec un récit bien mené.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC Comics, #DC crossovers, #Comic Book

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Publié le 3 Juillet 2023

LA NUIT DES SPECTRES de Stephen Laws

Stephen Laws a écrit un paquet de romans d'horreur lors du grand boom du genre dans les années '80. Une demi-douzaine ont été traduits chez nous et, pour la plupart, sont de belles petites réussites. TRAIN FANTOME, LE VEUR, GIDEON et MACABRE se révèlent ainsi très plaisants et seuls DARKFALL ne parait pas à la hauteur des titres précités.

De son côté, LA NUIT DES SPECTRES traite d'une malédiction avec un petit côté CA. Une bande d'amis se retrouve, dix ans après leur séparation, dans la ligne de mire d'une créature mythologique meurtrière. Ils formaient, durant leurs années universitaires, un cercle comprenant six hommes et une femme, Pandora. La seule règle? Ne jamais sortir avec Pandora, sous peine de rompre l'équilibre amical et de voir leur cercle se désintégrer. Toutefois les copains se perdent classiquement de vue une fois leurs études terminées (nous sommes 30 ans avant les réseaux sociaux). Mais, au milieu des années '80, l'un des six hommes meurt de manière étrange. Plus bizarre encore, il disparait de la photo de groupe des membres du cercle.

Prototype du roman horrifique des années '80, LA NUIT DES SPECTRES est issue de l'école anglaise, celle des Graham Masterton ou Guy N. Smith, celle qui n'hésite jamais à aller trop loin et à sacrifier la vraisemblance sur l'autel de la scène choc.

LA NUIT DES SPECTRES joue la carte du saugrenu, un peu à l'image de "Poltergeist", avec son pantin de bois animé de mauvaises intentions, des sculptures qui prennent vie, diverses créatures agressives, etc. Le terme de "spectres" doit, en effet, être ici pris au sens large puisque, pour les membres du club amical, il désigne tout ce qui peut vous faire du tort ou vous mettre des bâtons dans les roues. Les passages effrayants et sanglants s'enchainent donc de belle manière, avec une énergie appréciable, l'auteur bouclant son roman en tout juste 300 pages là où d'autres en aurait usé le double.

Si la première moitié, plus mystérieuse, fonctionne davantage que la deuxième partie, plus convenue et prévisible, l'utilisation d'une créature surnaturelle peu employée en littérature (et au cinéma), les références à la pop culture et les clins d'œil à la Hammer et à Peter Cushing font de LA NUIT DES SPECTRES un très plaisant page turner horrifique à redécouvrir.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #J'ai lu Epouvante, #Fantastique, #Horreur

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