dc comics

Publié le 20 Janvier 2023

SUICIDE SQUAD TOME 3: DISCIPLINE & CHATIMENT d'Adam Glass & co

La série se poursuit avec les mêmes qualités et défauts que précédemment quoique l’intrigue prenne enfin une certaine épaisseur. Deadshot et, surtout, Harley tiennent toujours les rôles principaux du récit. Le début fait ainsi intervenir le Joker et la rupture entre la foldingue et son poussin prend rapidement des proportions assez…sanglantes.

Au niveau du dessin, les changements sont quelque peu déstabilisants, les histoires centrales ont, par exemple, un trait plus anguleux et moins fin qui tranchent avec les autres. Rien ne se démarque de toute façon vraiment à ce niveau, on reste dans une moyenne correcte mais surtout passe-partout. Bref, pas honteux mais pas de quoi arrêter sa lecture pour admirer l’une ou l’autre case. Peut-être voulu tant le maitre mot semble être aller vite, garder le rythme et multiplier les surprises et autres retournements de situations voulus surprenants mais, en réalité, assez prévisibles. Malgré le titre de l’équipe personne ne reste en effet mort bien longtemps. Par conséquent les chapitres qui s’achèvent sur le décès d’un personnage important ont toutes les chances de, par la suite, révéler qu’untel n’est pas vraiment mort.

Ce troisième tome propose une bonne dose de violences avec beaucoup de giclée de sang, un ton brutal contrebalancé par de nombreuses vannes vachardes ou sexuellement connotées. Amusant mais sans jamais aller trop loin. Bon, on ne s’attend pas à THE BOYS mais on espérait un peu plus de rentre-dedans non politiquement correct, un peu plus de causticité aussi. Ce n'est pas vraiment le cas.

Les récits partent toujours un peu dans tous les sens. Adam Glass avait tenté de donner une certaine cohérence à ce fatras en développant une intrigue au long cours basée sur l’organisation Basilik mais le passage de témoin à Alex Kot réoriente le tout dans une direction différente. D’où l’impression d’une série qui ne sait pas sur quel pied danser, avec le souci de donner du divertissement « cool et gore » aux lecteurs dans un carcan finalement grand public qui empêche tout écart réellement malsain ou perturbant.

Bref, de la fausse provoc’ pour une série plutôt décevante : des castagnes à la pelle et des têtes éclatées ne suffisent pas à donner un récit mémorable et si les notes d’humour amusent durant la lecture le tout disparait rapidement des mémoires. Le petit rappel « où en est-on » du début s’avère d’ailleurs utile car ce tome, comme les deux premiers, souffre d’une obsolescence programmée assez élevée. Autrement dit, une lecture pas désagréable mais anecdotique qu’on ne peut pas vraiment la conseiller excepté aux amateurs de défoulement popcorn vite lu et vite oublié. Très moyen.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC Comics, #Superhéros

Repost0

Publié le 18 Décembre 2022

SUICIDE SQUAD TOME 2: LA LOI DE LA JUNGLE d'Adam Glass

Et hop, on prend (presque) les mêmes et on recommence pour un deuxième tome. Vu le nombre élevé de morts (mais, on le rappelle, toujours dans les troisièmes couteaux), le casting de l’équipe spéciale X évolue régulièrement. Les têtes d’affiches, Deadshot et Harley, restent néanmoins présentes et les missions ne changent pas vraiment d’un tome à l’autre. Il s’agit, cette fois, de démanteler l’organisation Basilik. En apparence rien de compliqué pour nos super vilains plus ou moins repentis. Mais la situation se complique car un traitre a infiltré la Squad pour dégommer Amanda Waller, la grande chef.

Ce deuxième tome ne surprend guère quoique les scénaristes multiplient les petits rebondissements pour maintenir l’intérêt. Parfois le lecteur se laisse prendre, parfois ce côté "cliffhange" parait un peu forcé. L’humour fonctionne cependant agréablement, King Shark ayant la manie de dévorer ses coéquipiers par exemple. Le problème du premier tome demeure: trop de personnages pour que les scénaristes puissent réellement développer leurs interactions. Par conséquent Deadshot reste le personnage le plus travaillé et assure la responsabilité de l'équipe. De son côté, Harley joue encore une fois à la foldingue vaguement nympho, ce qui amuse un temps mais finit par lasser. Les intrigues assument leur côté « bis qui tâche » sans craindre de verser dans l’outrance mais ce qui divertit à petite dose peut vite conduire à l’indigestion. Une fois encore, le tout ne parvient pas à assumer réellement le côté déjanté et outrancier des prémices. On demeure donc dans une pseudo provocation assez anodine et inoffensive, du trash tout public.

Les dessins, confiés à une palanquée de dessinateurs assez passe-partout, dépassent rarement une honnête moyenne. A l’image de la série dans son ensemble ils partent dans tous les sens. Un peu de comédie, quelques touches caustiques, de l’action à profusion, de la violence « décomplexée », une Harley sexy comme une moto rutilante : tout ça ne vole décidément pas bien haut. Comme pour le volume précédent, le cliffhanger final encourage néanmoins à poursuivre une aventure certes divertissante mais trop anecdotique pour susciter une réelle adhésion. Une lecture sans prétention mais revisiter la série d'un bloc en montre toutefois les limites criantes et le côté répétitif.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #BD, #Batman, #DC Comics, #Superhéros, #Humour

Repost0

Publié le 4 Novembre 2022

BATMAN: UN DEUIL DANS LA FAMILLE de Jim Starlin

Ce récit constitue un des événements les plus « scandaleux » de l’histoire de DC Comics. Retour en arrière : Dick Grayson est devenu Nightwing, laissant Batman sans partenaire. D’où la création d’un nouveau Robin, le bad boy Jason Todd. Succédant au très gentillet Dick, Jason éprouve bien des difficultés à s’imposer auprès des lecteurs. Problème : que faire de ce personnage voulu populaire et finalement peu apprécié ?

DC Comics imagine donc un coup marketing : permettre aux lecteurs de décider de son sort via un coup de téléphone à la rédaction. Les comics entrent dans l’ère de l’interactivité. Pour sauver Robin tapez deux, on se retrouve après une page de publicité.

Jason part donc à la recherche de sa maman disparue et, en Ethiopie, tombe sur un os nommé Joker. Va-t-il survivre à cette rencontre ? Le lectorat décida que non. Du coup, les auteurs y allèrent franco : le « garçon merveille » deuxième génération se fait rétamer à coup de barre à mine. Puis une bombe scelle son destin (pas de spoiler, le titre du recueil est suffisamment explicite). Batman bascule peu à peu dans le côté obscur et Superman apparait pour sauver les meubles. Pour les plus fragiles, Jason reviendra d’entre les morts mais c’est une autre histoire…

Typique de son époque, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre quelque peu schizophrène dans sa narration, passant de moments naïfs, voire gnan-gnan, à d’autres nettement plus sombres et violents. Il anticipe cependant le basculement des aventures de Batman vers davantage de noirceur au cours des années ultérieures.

Les dialogues accusent le même défaut, parfois pertinents, parfois médiocres, et les couleurs flashy semblent d’un autre temps. Les dessins sont néanmoins réussis et, dans leur genre quelque peu daté, efficaces, tout comme la mise en scène des planches. La narration fonctionne, elle aussi, de belle manière avec un côté feuilletonnesque marqué et une tendance au cliffhanger à la manière des serials d’antan. Cela se lit donc sans déplaisir.

En dépit de ses bémols, l’ensemble reste donc agréable et, quoiqu’on en dise, peut être considéré comme un incontournable de la Bat-chronologie. Sans être un classique pour des raisons intrinsèques, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre suffisamment marquant et important pour s’imposer comme une lecture conseillée aux fans du Chevalier Noir.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC Comics, #DC, #Batman, #Superhéros, #Superman

Repost0

Publié le 28 Octobre 2022

SUICIDE SQUAD TOME 1: TÊTES BRULEES d'Adam Glass

Premier recueil de la Suicide Squad, période New 52, daté du début des années 2010 et publié en français pour accompagner la sortie du médiocre (premier) film.

D’une main de fer, Amanda Waller dirige une belle bande de criminels hétéroclites choisis parce qu’ils ont passé avec succès un test bien barbare (dans les premières planches). Du coup, le meilleur assassin du monde, Deadshot, voisine avec la toujours cinglée Harley Quinn, un El Diablo en quête de rédemption, le monstrueux King Shark, etc. L’ensemble, au point de vue scénaristique, n’évolue pas beaucoup d’une intrigue à l’autre : après la création de l’équipe, on implante une mini bombe dans le cou de chacun des membres de la Squad pour les expédier direct sur le terrain. Après tout ce sont des criminels irrécupérables alors autant qu’ils servent à quelque chose.

Dès lors les intrigues adoptent un ton assez proche d’un croisement entre « Mission Impossible » et les « Douze Salopards ». De l’action, des vilains de seconde zone aisément sacrifiables et forcément sacrifiés (avec des giclées de sang pour rendre le tout plus cool), un rythme soutenu qui ne laisse pas le temps de souffler (dès qu’une mission se termine nos « héros » sont envoyés combattre ailleurs) et un humour très sarcastique. Bref, du nihilisme rigolo : nos méchants ne reviennent pas vivants du récit, à l’exception des stars maisons (Deadshot et Harley) qui, eux, s’en sortiront forcément à chaque fois.

D’une aventure à l’autre, l’équipe se renouvelle tranquillement, on rappelle même Captain Boomerang pour ajouter un nom connu au « générique » mais, dans l’ensemble, il ne faut pas s’attendre à de vraies surprises dans cette histoire. Quoique les auteurs misent sur les coups de théâtre, les morts inattendues et les cliffhangers, la prévisibilité reste la norme, sachant que les « stars » ne peuvent périr et que seuls les vilains ringards connaitront un sort sinistre.

De plus, après une centaine de pages, les redondances commencent déjà à rendre le tout très linéaire. Certains passages étonnent un peu mais pas dans le bon sens du terme : malgré sa folie envers le Joker, Harley se la joue ultra-sexe et se jette littéralement sur un Deadshot qui n’en demandait pas tant. Cela aura par la suite (dans le tome 2) des conséquences. La deuxième histoire de ces TETES BRULEES se focalise d’ailleurs sur notre Harley (vroum vroum !) qui tente de récupérer le visage arraché de son poussin. On explore également, mais sans doute un peu trop rapidement, la transformation de la psy introvertie en psychopathe sous l’influence du Joker.

A l’image du (premier) film « Suicide Squad », cette série joue la carte du « trop plein » et de l’outrance, avec une certaine subversion de pacotille plaquée sur une histoire qui, finalement, exploite assez peu le côté « criminels » de nos anti-héros. Seuls King Shark se montre amusant avec sa manie de bouffer tout ce qui passe à portée de ses mâchoires. Le côté brutal est, lui aussi, finalement peu assumé : beaucoup de morts certes mais seulement chez les « chemises rouges » comme on dit dans « Star Trek ».

Au niveau des dessins, partagés par une demi-douzaine de dessinateurs, ils sont inégaux et pas toujours très réussis, bref dans une « moyenne basse ». Rien de honteux mais un manque d’homogénéité quelque peu problématique et aucune chance que le lecteur ne s’arrête longuement sur une case pour l’admirer. A l’image du tome dans son ensemble, les dessins « font le job » mais ne laissent pas de souvenirs marquants. Avouons néanmoins que le cliffhanger final titille la curiosité et pousse à la lecture de la suite. Mais sans enthousiasme excessif…

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Comic Book, #DC, #DC Comics, #Superhéros

Repost0

Publié le 2 Septembre 2022

GREEN LANTERN: ION LE PORTE-FLAMME de Ron Marz

Kyle Rayner le Green Lantern est devenu…autre chose. Rebaptisé Ion il est à présent le détenteur d’un pouvoir incommensurable. Après avoir appris à le maitriser, il évolue dans diverses aventures, combat un alien belliqueux dans une arène extraterrestre, affronte le fils de Darkseid avec l’aide de Donna Troy et doit faire face à la mystérieuse maladie de sa mère.

Ce recueil reprend plusieurs aventures de Ion. Les six premiers épisodes constituent l’intégralité de la saga du Porte Flamme dans laquelle Kyle apprend notamment qu’il est devenu une « sauvegarde » vivante pour les Gardiens d’Oa. L’intrigue se situe après INFINITY CRISIS et GREEN LANTERN : RECHARGE. Bref, durant 150 pages ou presque Kyle apprend à maitriser ses nouveaux pouvoirs, se souvient de ses anciennes conquêtes, de ses anciens ennemis, rencontre d’autres Green Lantern (Hal surtout) et même une version « alternative » de Green Lantern venue d’un monde parallèle en compagnie de Atom et Flash (eux-aussi en version modifiée).

Avec ce volume, le lecteur possède l’intégralité des dernières aventures de Kyle en tant qu’Ion. Normalement, cela devrait donc constituer une intrigue complexe auto-suffisante. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Une bonne connaissance du monde DC s’avère d’ailleurs nécessaire pour aborder l’intrigue. Mais de cela on a l’habitude. Le pire ? Tout ça semble partir un peu dans tous les sens, passant d’une aventure type « origin story » à un récit de fantasy spatiale pour se terminer façon drame intime avec le décès de la mère de Kyle. Divers combats contre les méchants se succèdent (Nero, Effigie, le fils de Darkseid) sans que l’ensemble ne parvienne à se montrer réellement cohérent. Ou passionnant.

LE PORTE FLAMME constitue donc un arc assez quelconque, qui sert surtout d’introduction pour la suite, ré-établit les bases (Hal en tant que chef de corps, les Gardiens, etc.) et annonce le run de Geoff Johns sur le héros. La dernière planche annonce logiquement la suite, SINESTRO CORPS WAR. Malgré des dessins irréprochables et parfois même somptueux, le tout se lit sans déplaisir mais sans jamais s’élever au-dessus de la moyenne. Bof.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Comic Book, #DC Comics, #Green Lantern, #Superhéros

Repost0

Publié le 3 Juin 2022

SUPERMAN: RED SON

Publié dans la gamme « elsewhere », donc hors continuité, cette aventure propose une cauchemardesque dystopie uchronique (sauf pour les électeurs décérébrés de la Rance Insoumise). Jugez plutôt : Superman n’atterrit pas au pays de la liberté mais bien en enfer, autrement dit dans un kolkhoze de l’autre côté du rideau de fer. Là ses parents adoptifs lui inculquent les « valeurs » abjectes du communisme et Super Coco devient le fervent zélote de la puante idéologie de Stalline.

Bien des années plus tard, Superman, aussi sûr de son bon droit qu’un Jean-Cul Mélanchon en campagne, devient le serviteur du peuple et surtout de son petit Père. Car notre arme de propagande extra-terrestre se transforme en bras droit tout-puissant du camarade Stalline. A la mort de celui-ci, notre Super Rouge prend carrément sa place et devient chef de l’URSS puis, avec l’aide de la convertie Wonder Woman, de pratiquement tous les pays du monde. Seuls les fiers Etats-Unis résistent encore, cernés de toute part par la peste rouge. La dernière terre de liberté dans un monde pourri par le socialisme triomphant.

Car imaginez si vous le pouvez l’horreur d’un monde où le Soviet Suprême est un extraterrestre quasiment immortel au cerveau empoisonné par le communisme. Ce  n’est plus un reich de mille ans c’est un gauchisme éternel, Fabien Roussel en serait tout émoustillé s’il lisait des comics.

Même le chef du KGB trouve qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de Russie. Seul adversaire sur son terrain : un gamin dont les parents ont été abattus par la police soviétique et qui, vingt ans plus tard, combat dans l’ombre sous l’identité du Batman. Pendant ce temps, aux USA, le Daily Planet met la clé sous la porte (les gens ne lisent sans doute plus que l’Huma). Lois, elle, a épousé l’homme le plus intelligent du monde, Lex Luthor, accessoirement candidat à la succession de JFK et probablement le seul type au monde a pouvoir lutter efficacement contre Super Coco.  Luthor multiplie les inventions et créations (Bizarro and co) pour purger le monde du mal et trouve même le valeureux Hal Jordan pour lui confier un anneau étrange afin de l’aider dans sa croisade.

Un grand récit épique, qui montre à quel point l’univers DC a échappé au pire et comment, le cerveau bousillé par une idéologie infecte, Superman passe à l’Ennemi. Heureusement, Luthor finira par triompher dans un happy-end tempéré par un excellent retournement de situation à base de paradoxe temporel. Une bonne histoire, quelques notes d’humour, des clins d’œil et références à l’univers DC bien intégrés et des dessins de qualité pour une très belle réussite.

Un excellent comics et une belle dénonciation d’un régime politique immonde, à conseiller à tous, même aux électeurs de Poutou qui, peut-être ouvrirons les yeux sur leur conception du monde.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #DC, #DC Comics, #Comic Book, #Superhéros, #Superman, #Uchronie

Repost0

Publié le 19 Mars 2021

LA MALEDICTION QUI S'ABATTIT SUR GOTHAM

Publié dans la gamme Elseworld (des récits hors continuités) de DC au tout début des années 2000, LA MALEDICTION QUI S’ABATTIT SUR GOTHAM suit une expédition de sauvetage organisée, en 1928, par Bruce Wayne partie à la recherche non pas des Montagnes Hallucinées (quoique…) mais bien d’une précédente expédition lancée par Oswald Cobblepot. Wayne découvre un bloc de glace et une créature tentaculaire avant de rentrer à Gotham où divers événements étranges surviennent. Pas de doute, « la chose s’en vient ».

Mike Mignola, ultra célébré pour son HELLBOY également pétri de références lovecraftiennes, imagine cette histoire uchronique après le succès de son GOTHAM BY GASLIGHT, déclinaison steampunk du Chevalier Noir sortie en 1989. Dans LA MALEDICTION QUI S’ABATTIT SUR GOTHAM le lecteur retrouve plusieurs personnages familiers de l’univers « Batman » comme Double Face, le Pingouin, Man Bat, Oliver Queen, etc. Le démon rimeur Etrigan est également de la partie, ce qui constitue un plus à mon sens (il est toujours agréable de revoir cet étonnant et intriguant Etrigan !). Certains personnages sont conformes (globalement) à leur version classique, d’autres diffèrent de manière plus ou moins drastique. Nous sommes devant une réinvention de la mythologie de l’Homme chauve-souris bien réalisée et suffisamment rafraichissante pour emporter l’adhésion.

LA MALEDICTION QUI S'ABATTIT SUR GOTHAM

L’intrigue, de son côté, s’avère un brin touffue et parfois légèrement confuse. Elle traite d’un grimoire maudit, sorte de Necronomicon bis rédigé par Ra’s Al Ghul avant que ce-dernier ne soit dévoré vivant par un être invisible. Oui, cela rappelle quelque chose…Au-delà des nombreux clins d’œil à Lovecraft (on croise le maire Whateley ou Ludwig Prinn, entre autres), l’histoire se développe à la manière d’un pulp avec des personnages costumés qui utilisent une technologie (alors) futuriste pour combattre des créatures surnaturelles. Bref, DOC SAVAGE ou THE SHADOW ne sont pas très loin et la présence de Talia donne aussi à l’ensemble un côté polar de série noire délicieusement suranné avec leurs vamps aux mystérieuses intentions qui croisent la route des héros. 

Au niveau des dessins, Troy Nixey dessine de manière très similaire à Mike Mignola et les amateurs d’HELLBOY seront donc en terrain connu. C’est joli et efficace, bref du bon boulot !

Sans être un incontournable absolu, LA MALEDICTION QUI S’ABATTIT SUR GOTHAM constitue une lecture plaisante, une fusion convaincante entre l’univers de Batman, les romans pulp des années ’30 et les horreurs indicibles chères à Lovecraft. Pour qui aime les crossovers improbables (ceux où Batman se bat contre Dracula ou des aliens…) cette BD s’avère un divertissant très estimable à lire ou à relire.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Fantastique, #Horreur, #Lovecraft, #Superhéros, #DC Comics

Repost0