dc comics

Publié le 2 Février 2024

BATMAN: SHADOW WAR de Joshua Williamson

Voici un event / crossover dans le petit monde de Gotham qui reprend les séries Batman, Robin et Deathstroke.

L’intrigue voit Ra’s Al Ghul, pas en forme, décider de se rendre aux autorités en compagnie de Talia qui est contre cette idée mais, en bonne fifille à son papa, accepte d’aller vraisemblablement pourrir en prison. Oracle prévient Batman qui se demande ce que tout cela dissimule. Or, dès son discours lors de son arrestation, Ra’s, qui promettait de s’amender et de passer du bon côté de la Force, se fait descendre par Deathstroke…

Dans ce comic envisagé comme un blockbuster nous retrouvons l’indispensable Batou, au cœur d’une guéguerre entre le clan des Ghul et celui de Deathstroke. Comme toutes ces tueries risquent de causer des dommages collatéraux, Batou charge sa bande d’encapés, la Batman Inc, de protéger la population.

Comme tous les events de ce style, SHADOW WAR alterne le bon, le dispensable et le correct. Une fois de plus le plus grand détective du monde ne semble pas si intelligent que ça et, une fois de plus, il semble faire tout son possible pour foirer sa relation avec Damian. On a cependant beaucoup de rebondissements, d’action et de ninjas, ce qui reste appréciable. Et en dépit de la profusion de dessinateurs, l’ensemble demeure cohérent et plutôt agréable à l’œil. Bien sûr on devine que malgré la volonté de DC de bousculer le statu quo, tout ça restera assez anecdotique : on quitte les personnages comme on les a rencontrés au début du volume, ou presque. Et, évidemment, dans un monde comic en perpétuel refonte / crossover / reboot la fin semi-ouverte laisse le champ libre au prochain crossover de la Distinguée Concurrence qui, dès son titre (DARK CRISIS ON INFINITE EARTH) annonce la couleur et la volonté de titiller la fibre nostalgique du lecteur. Dans l’ensemble ce SHADOW WAR s’impose comme un petit crossover, tout à fait dispensable mais pas désagréable et même plutôt agréable dans l’ensemble.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC Comics, #DC crossovers, #Superhéros, #Comic Book

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Publié le 21 Décembre 2023

INFINITY CRISIS PRELUDE 1 de Dave Gibbons, Bill Willingham, etc.

Premier gros bouquin qui annonce la « crise infinie » censée rebattre les cartes de l’univers DC au début des années 2000 tout comme la célèbre CRISIS IN INFINITE EARTHS 20 ans plus tôt.

Le premier arc s’intéresse à la guerre entre Rann et Thanagar. On y retrouve Hawkman, Hawkgirl, Adam Strange et plein de personnages secondaires sans intérêt que personne ne connait excepté ceux qui ont fait un doctorat en DC Comicologie. Le scénario est faible, comme pas mal d’event DC il se limite à des batailles incessantes sans aucune véritable tension durant 150 pages. Tout se termine par une fin ouverte qui laisse l’impression d’un grand vide à peine lisible grâce à la qualité des dessins. Mais cette intrigue a vraiment trop peu à offrir pour susciter l’enthousiasme.

Le deuxième arc, « Jour de Vengeance » se centre sur un des êtres les plus puissants de l’univers DC, le Spectre, incarnation de la vengeance divine et veritable punisseur des pêcheurs. Lorsqu’il croise la route de la très puissante (elle-aussi) Eclipso, notre Spectre perd toute retenue et sens commun pour s’en aller détruire le Mal à la racine, à savoir la Magie. Du coup nos sorciers se réfugient dans un Bar inconnu, l’Oblivion, en attendant de pouvoir contre-attaquer. On y croise le chimpanzé détective Chimp, sorte de Sherlock primate, et l’Enchanteresse. Les autres héros ne sont pas vraiment connus même si Shazam finit par venir donner un coup de main à nos seconds couteaux, lesquels imaginent un plan pour neutraliser le Spectre avec l’aide d’un petite goth-lolita aux pouvoirs énormes.

Le résultat donne un récit amusant, avec des blagues efficaces et une vraie tension tant le Spectre parait impossible à vaincre. Le tout reste également étonnamment accessible (une vraie gageure pour les crossovers DC souvent à la limite de l’incompréhensible pour le large public) et énergique. Une lecture pas indispensable mais plaisante, servi par des dessins réussis, qui se termine de façon semi-ouverte en annonçant la crise infinie imminente.

Dans l’ensemble, un big book correct, composé d’un premier récit d’une grande futilité et d’un deuxième pas vraiment mémorable mais au moins divertissant et d’une lecture agréable. Ca se lit donc gentiment mais ce n’est absolument pas indispensable, même pour aborder l’INFINITY CRISIS à venir.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #DC Comics, #DC crossovers, #Superhéros, #Green Lantern

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Publié le 4 Août 2023

BATMAN WHITE KNIGHT de Sean Murphy

Batman n'est-il pas à son meilleur lorsqu'il s'affranchit de la (trop) pesante continuité pour évoluer dans des intrigues indépendantes façon "elseworld"? Bien possible comme le prouve Sean Murphy avec ce "what if?" (comme aurait dit Marvel) dans lequel le Batman va trop loin. Obsédé par sa soif de justice qui confine à la folie il disjoncte totalement et devient un véritable danger public. Qui pourra se dresser sur la route du chevalier noir? Peut-être un chevalier blanc personnifié par le Joker, guéri de sa folie (ou pas?) et redevenu Jack Napier, lequel se lance dans la politique. Il déclare la Chauve-Souris hors la loi et rassemble une poignée de super flics encadrés par d'anciens de la bat-family comme Nightwing et Batgirl. Tous les superslips (exceptés les renégats) opèrent à présent sous l'autorité de la police de Gotham.

Nous avons donc ici une histoire complète de près de 250 pages (ensuite prolongée par diverses déclinaisons comme CURSE OF THE WHITE KNIGHT, BEYOND THE WHITE KNIGHT, etc.). Sean Murphy, après l’iconoclaste PUNK ROCK JESUS, avait livré un THE WAKE qui m’avait laissé sur ma faim malgré ses qualités visuelles. BATMAN WHITE KNIGHT, cette fois, bénéficie d’un scénario très solide et efficace. Une fois les prémices un brin capilotractées acceptées, le récit fonctionne parfaitement et l’osmose entre ce récit en forme de polar / noir et le trait du dessinateur se révèle idéale. L’opposition entre le Joker et Batman est bien traitée, le premier essayant de démontrer que le second (complètement fermé à toutes remarques) est une plaie pour Gotham. L’intrigue pointe un élément rarement évoqué : le coût colossal pour la ville des actions du justicier.

BATMAN WHITE KNIGHT s’inscrit déjà dans les classiques de la mythologie du Croisé encapé, à côté des incontournables KILLING JOKE, THE LONG HALLOWEEN, THE DARK KNIGHT RETURNS et quelques autres.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC Comics, #Superhéros

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Publié le 4 Juillet 2023

BATMAN: THE JOKER WAR SAGA de James Tynion IVBATMAN: THE JOKER WAR SAGA de James Tynion IV

Chronique des tomes 1 et 2 VF.

Dans le monde de Batman, les « events » se succèdent, dans une optique blockbuster. Après l’attaque du Sphynx puis de Bane (dans l’arc CITY OF BANE), c’est à présent le Joker qui passe à l’attaque. Il élabore un plan très compliqué avec l’aide de Deathstroke et d’une bande de clowns pour voler la fortune de Bruce Wayne. Il est aidé par ses anciens complices, liés par un pacte depuis des années : Sphynx, Pingouin et Catwoman, laquelle a évidemment depuis changé de camp. Batman, de son côté, bénéficie de l’aide d’une Harley repentie qui n’apprécie guère Punchline, la nouvelle copine de Monsieur J.

Privé de sa fortune, perturbé par la mort d’Alfred et son mariage raté, le Caped Crusader n’a plus la forme. Il finira cependant par rassembler la bat-family pour contre-attaquer lors du grand final. Les deux tomes de cette saga (le troisième est anecdotique) se révèlent efficaces, avec une bonne intrigue générale. Les dessins sont, pour la plupart, très réussis et l’équilibre entre l’intimiste et le spectaculaire bien dosé. Les tie-ins sont variablement intéressants mais, dans l’ensemble, réussis. Ils approfondissent les personnages secondaires comme les nouveaux Punchline et Clown Hunter et développent d’anciennes connaissances : Batgirl, Nightwing, Poison Ivy, Harley,…Tout le petit monde de Batman est donc au rendez-vous.

Deux tomes épais pour environ 500 pages d’aventure façon Batman des années 2020 : c’est cinématographique, inspiré par les blockbusters, sombre et violent (mais sans vraies conséquences), intimiste et référentiel. Le tout se montre défoulant, avec pour le deuxième tome de grosses scènes d’action et un énième combat au finish qui, en réalité, change peu le status quo de la série. Mais, après un run de Tom King largement en demi-teinte, ce gros événement réussit l’essentiel : rassurer les fans avec un récit bien mené.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC Comics, #DC crossovers, #Comic Book

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Publié le 22 Juin 2023

BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)
BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)

Après un premier tome inégal mais globalement distrayant, les deuxièmes et troisièmes tomes de la vaste saga censée remodeler (une fois de plus !) le CDU s’étaient éparpillés dans des tie-ins d’intérêt variables. Quelques bons épisodes sur The Flash ou avec les Teen Titans ne pouvaient compenser une intrigue générale brouillonne. L’impression générale restait donc celle d’un récit qui n’avance pas, noyé dans une multitude de références et de clins d’œil à des titres antérieurs.

Le résultat finissait par perdre le lecteur, même familier de cet univers. La question était donc de savoir comment tout cela allait (enfin !) se terminer. Heureusement, voici le dernier tome de cette saga, quand même longue de plus de mille pages ! Résultat ? Quelques moments réussis, quelques fulgurances mais, à nouveau, beaucoup de longueurs et de digressions lassantes.

L’intrigue, elle, demeure quasiment incompréhensible : un immense « boom boom » qui ne laisse pratiquement jamais le lecteur souffler ou reprendre son souffle. Pire, la construction erratique (une trame générale simpliste mais complexifiée par de nombreux à-côtés) rend finalement l’ensemble imbuvable.

Au terme de ces 4 gros tomes (sans compter BATMAN METAL et ses dérivés, ce qui nous donne quand même des milliers de pages) l’univers DC est une fois de plus reconstruit. Et donc ? Le multivers devient omnivers et tout ce qui a un jour existé…a bel et bien existé. Bref, c’est reparti pour une nouvelle continuité et une nouvelle ère jusqu’à la prochaine « crise » qui remettra tout à plat.

Dans l’ensemble et malgré quelques bons moments (trop rares), tout ce bazar de METAL / DEATH METAL apparait finalement comme un gros soufflet indigeste. On est content d’arriver au bout, certain de ne jamais avoir l’envie de s’y replonger…mais DC n’en ayant jamais fini, dès l’année suivante DARK CRISIS ON INFINITE EARTH permit à l’éditeur de s’astiquer une fois de plus le multivers (ou l’omnivers).

BATMAN: DEATH METAL (tome 2 à 4)

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Rédigé par hellrick

Publié dans #DC Comics, #DC crossovers, #Batman, #Superman, #The Flash, #Justice League

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Publié le 20 Janvier 2023

SUICIDE SQUAD TOME 3: DISCIPLINE & CHATIMENT d'Adam Glass & co

La série se poursuit avec les mêmes qualités et défauts que précédemment quoique l’intrigue prenne enfin une certaine épaisseur. Deadshot et, surtout, Harley tiennent toujours les rôles principaux du récit. Le début fait ainsi intervenir le Joker et la rupture entre la foldingue et son poussin prend rapidement des proportions assez…sanglantes.

Au niveau du dessin, les changements sont quelque peu déstabilisants, les histoires centrales ont, par exemple, un trait plus anguleux et moins fin qui tranchent avec les autres. Rien ne se démarque de toute façon vraiment à ce niveau, on reste dans une moyenne correcte mais surtout passe-partout. Bref, pas honteux mais pas de quoi arrêter sa lecture pour admirer l’une ou l’autre case. Peut-être voulu tant le maitre mot semble être aller vite, garder le rythme et multiplier les surprises et autres retournements de situations voulus surprenants mais, en réalité, assez prévisibles. Malgré le titre de l’équipe personne ne reste en effet mort bien longtemps. Par conséquent les chapitres qui s’achèvent sur le décès d’un personnage important ont toutes les chances de, par la suite, révéler qu’untel n’est pas vraiment mort.

Ce troisième tome propose une bonne dose de violences avec beaucoup de giclée de sang, un ton brutal contrebalancé par de nombreuses vannes vachardes ou sexuellement connotées. Amusant mais sans jamais aller trop loin. Bon, on ne s’attend pas à THE BOYS mais on espérait un peu plus de rentre-dedans non politiquement correct, un peu plus de causticité aussi. Ce n'est pas vraiment le cas.

Les récits partent toujours un peu dans tous les sens. Adam Glass avait tenté de donner une certaine cohérence à ce fatras en développant une intrigue au long cours basée sur l’organisation Basilik mais le passage de témoin à Alex Kot réoriente le tout dans une direction différente. D’où l’impression d’une série qui ne sait pas sur quel pied danser, avec le souci de donner du divertissement « cool et gore » aux lecteurs dans un carcan finalement grand public qui empêche tout écart réellement malsain ou perturbant.

Bref, de la fausse provoc’ pour une série plutôt décevante : des castagnes à la pelle et des têtes éclatées ne suffisent pas à donner un récit mémorable et si les notes d’humour amusent durant la lecture le tout disparait rapidement des mémoires. Le petit rappel « où en est-on » du début s’avère d’ailleurs utile car ce tome, comme les deux premiers, souffre d’une obsolescence programmée assez élevée. Autrement dit, une lecture pas désagréable mais anecdotique qu’on ne peut pas vraiment la conseiller excepté aux amateurs de défoulement popcorn vite lu et vite oublié. Très moyen.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC Comics, #Superhéros

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Publié le 18 Décembre 2022

SUICIDE SQUAD TOME 2: LA LOI DE LA JUNGLE d'Adam Glass

Et hop, on prend (presque) les mêmes et on recommence pour un deuxième tome. Vu le nombre élevé de morts (mais, on le rappelle, toujours dans les troisièmes couteaux), le casting de l’équipe spéciale X évolue régulièrement. Les têtes d’affiches, Deadshot et Harley, restent néanmoins présentes et les missions ne changent pas vraiment d’un tome à l’autre. Il s’agit, cette fois, de démanteler l’organisation Basilik. En apparence rien de compliqué pour nos super vilains plus ou moins repentis. Mais la situation se complique car un traitre a infiltré la Squad pour dégommer Amanda Waller, la grande chef.

Ce deuxième tome ne surprend guère quoique les scénaristes multiplient les petits rebondissements pour maintenir l’intérêt. Parfois le lecteur se laisse prendre, parfois ce côté "cliffhange" parait un peu forcé. L’humour fonctionne cependant agréablement, King Shark ayant la manie de dévorer ses coéquipiers par exemple. Le problème du premier tome demeure: trop de personnages pour que les scénaristes puissent réellement développer leurs interactions. Par conséquent Deadshot reste le personnage le plus travaillé et assure la responsabilité de l'équipe. De son côté, Harley joue encore une fois à la foldingue vaguement nympho, ce qui amuse un temps mais finit par lasser. Les intrigues assument leur côté « bis qui tâche » sans craindre de verser dans l’outrance mais ce qui divertit à petite dose peut vite conduire à l’indigestion. Une fois encore, le tout ne parvient pas à assumer réellement le côté déjanté et outrancier des prémices. On demeure donc dans une pseudo provocation assez anodine et inoffensive, du trash tout public.

Les dessins, confiés à une palanquée de dessinateurs assez passe-partout, dépassent rarement une honnête moyenne. A l’image de la série dans son ensemble ils partent dans tous les sens. Un peu de comédie, quelques touches caustiques, de l’action à profusion, de la violence « décomplexée », une Harley sexy comme une moto rutilante : tout ça ne vole décidément pas bien haut. Comme pour le volume précédent, le cliffhanger final encourage néanmoins à poursuivre une aventure certes divertissante mais trop anecdotique pour susciter une réelle adhésion. Une lecture sans prétention mais revisiter la série d'un bloc en montre toutefois les limites criantes et le côté répétitif.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #BD, #Batman, #DC Comics, #Superhéros, #Humour

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Publié le 4 Novembre 2022

BATMAN: UN DEUIL DANS LA FAMILLE de Jim Starlin

Ce récit constitue un des événements les plus « scandaleux » de l’histoire de DC Comics. Retour en arrière : Dick Grayson est devenu Nightwing, laissant Batman sans partenaire. D’où la création d’un nouveau Robin, le bad boy Jason Todd. Succédant au très gentillet Dick, Jason éprouve bien des difficultés à s’imposer auprès des lecteurs. Problème : que faire de ce personnage voulu populaire et finalement peu apprécié ?

DC Comics imagine donc un coup marketing : permettre aux lecteurs de décider de son sort via un coup de téléphone à la rédaction. Les comics entrent dans l’ère de l’interactivité. Pour sauver Robin tapez deux, on se retrouve après une page de publicité.

Jason part donc à la recherche de sa maman disparue et, en Ethiopie, tombe sur un os nommé Joker. Va-t-il survivre à cette rencontre ? Le lectorat décida que non. Du coup, les auteurs y allèrent franco : le « garçon merveille » deuxième génération se fait rétamer à coup de barre à mine. Puis une bombe scelle son destin (pas de spoiler, le titre du recueil est suffisamment explicite). Batman bascule peu à peu dans le côté obscur et Superman apparait pour sauver les meubles. Pour les plus fragiles, Jason reviendra d’entre les morts mais c’est une autre histoire…

Typique de son époque, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre quelque peu schizophrène dans sa narration, passant de moments naïfs, voire gnan-gnan, à d’autres nettement plus sombres et violents. Il anticipe cependant le basculement des aventures de Batman vers davantage de noirceur au cours des années ultérieures.

Les dialogues accusent le même défaut, parfois pertinents, parfois médiocres, et les couleurs flashy semblent d’un autre temps. Les dessins sont néanmoins réussis et, dans leur genre quelque peu daté, efficaces, tout comme la mise en scène des planches. La narration fonctionne, elle aussi, de belle manière avec un côté feuilletonnesque marqué et une tendance au cliffhanger à la manière des serials d’antan. Cela se lit donc sans déplaisir.

En dépit de ses bémols, l’ensemble reste donc agréable et, quoiqu’on en dise, peut être considéré comme un incontournable de la Bat-chronologie. Sans être un classique pour des raisons intrinsèques, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre suffisamment marquant et important pour s’imposer comme une lecture conseillée aux fans du Chevalier Noir.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC Comics, #DC, #Batman, #Superhéros, #Superman

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Publié le 28 Octobre 2022

SUICIDE SQUAD TOME 1: TÊTES BRULEES d'Adam Glass

Premier recueil de la Suicide Squad, période New 52, daté du début des années 2010 et publié en français pour accompagner la sortie du médiocre (premier) film.

D’une main de fer, Amanda Waller dirige une belle bande de criminels hétéroclites choisis parce qu’ils ont passé avec succès un test bien barbare (dans les premières planches). Du coup, le meilleur assassin du monde, Deadshot, voisine avec la toujours cinglée Harley Quinn, un El Diablo en quête de rédemption, le monstrueux King Shark, etc. L’ensemble, au point de vue scénaristique, n’évolue pas beaucoup d’une intrigue à l’autre : après la création de l’équipe, on implante une mini bombe dans le cou de chacun des membres de la Squad pour les expédier direct sur le terrain. Après tout ce sont des criminels irrécupérables alors autant qu’ils servent à quelque chose.

Dès lors les intrigues adoptent un ton assez proche d’un croisement entre « Mission Impossible » et les « Douze Salopards ». De l’action, des vilains de seconde zone aisément sacrifiables et forcément sacrifiés (avec des giclées de sang pour rendre le tout plus cool), un rythme soutenu qui ne laisse pas le temps de souffler (dès qu’une mission se termine nos « héros » sont envoyés combattre ailleurs) et un humour très sarcastique. Bref, du nihilisme rigolo : nos méchants ne reviennent pas vivants du récit, à l’exception des stars maisons (Deadshot et Harley) qui, eux, s’en sortiront forcément à chaque fois.

D’une aventure à l’autre, l’équipe se renouvelle tranquillement, on rappelle même Captain Boomerang pour ajouter un nom connu au « générique » mais, dans l’ensemble, il ne faut pas s’attendre à de vraies surprises dans cette histoire. Quoique les auteurs misent sur les coups de théâtre, les morts inattendues et les cliffhangers, la prévisibilité reste la norme, sachant que les « stars » ne peuvent périr et que seuls les vilains ringards connaitront un sort sinistre.

De plus, après une centaine de pages, les redondances commencent déjà à rendre le tout très linéaire. Certains passages étonnent un peu mais pas dans le bon sens du terme : malgré sa folie envers le Joker, Harley se la joue ultra-sexe et se jette littéralement sur un Deadshot qui n’en demandait pas tant. Cela aura par la suite (dans le tome 2) des conséquences. La deuxième histoire de ces TETES BRULEES se focalise d’ailleurs sur notre Harley (vroum vroum !) qui tente de récupérer le visage arraché de son poussin. On explore également, mais sans doute un peu trop rapidement, la transformation de la psy introvertie en psychopathe sous l’influence du Joker.

A l’image du (premier) film « Suicide Squad », cette série joue la carte du « trop plein » et de l’outrance, avec une certaine subversion de pacotille plaquée sur une histoire qui, finalement, exploite assez peu le côté « criminels » de nos anti-héros. Seuls King Shark se montre amusant avec sa manie de bouffer tout ce qui passe à portée de ses mâchoires. Le côté brutal est, lui aussi, finalement peu assumé : beaucoup de morts certes mais seulement chez les « chemises rouges » comme on dit dans « Star Trek ».

Au niveau des dessins, partagés par une demi-douzaine de dessinateurs, ils sont inégaux et pas toujours très réussis, bref dans une « moyenne basse ». Rien de honteux mais un manque d’homogénéité quelque peu problématique et aucune chance que le lecteur ne s’arrête longuement sur une case pour l’admirer. A l’image du tome dans son ensemble, les dessins « font le job » mais ne laissent pas de souvenirs marquants. Avouons néanmoins que le cliffhanger final titille la curiosité et pousse à la lecture de la suite. Mais sans enthousiasme excessif…

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Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Comic Book, #DC, #DC Comics, #Superhéros

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Publié le 2 Septembre 2022

GREEN LANTERN: ION LE PORTE-FLAMME de Ron Marz

Kyle Rayner le Green Lantern est devenu…autre chose. Rebaptisé Ion il est à présent le détenteur d’un pouvoir incommensurable. Après avoir appris à le maitriser, il évolue dans diverses aventures, combat un alien belliqueux dans une arène extraterrestre, affronte le fils de Darkseid avec l’aide de Donna Troy et doit faire face à la mystérieuse maladie de sa mère.

Ce recueil reprend plusieurs aventures de Ion. Les six premiers épisodes constituent l’intégralité de la saga du Porte Flamme dans laquelle Kyle apprend notamment qu’il est devenu une « sauvegarde » vivante pour les Gardiens d’Oa. L’intrigue se situe après INFINITY CRISIS et GREEN LANTERN : RECHARGE. Bref, durant 150 pages ou presque Kyle apprend à maitriser ses nouveaux pouvoirs, se souvient de ses anciennes conquêtes, de ses anciens ennemis, rencontre d’autres Green Lantern (Hal surtout) et même une version « alternative » de Green Lantern venue d’un monde parallèle en compagnie de Atom et Flash (eux-aussi en version modifiée).

Avec ce volume, le lecteur possède l’intégralité des dernières aventures de Kyle en tant qu’Ion. Normalement, cela devrait donc constituer une intrigue complexe auto-suffisante. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Une bonne connaissance du monde DC s’avère d’ailleurs nécessaire pour aborder l’intrigue. Mais de cela on a l’habitude. Le pire ? Tout ça semble partir un peu dans tous les sens, passant d’une aventure type « origin story » à un récit de fantasy spatiale pour se terminer façon drame intime avec le décès de la mère de Kyle. Divers combats contre les méchants se succèdent (Nero, Effigie, le fils de Darkseid) sans que l’ensemble ne parvienne à se montrer réellement cohérent. Ou passionnant.

LE PORTE FLAMME constitue donc un arc assez quelconque, qui sert surtout d’introduction pour la suite, ré-établit les bases (Hal en tant que chef de corps, les Gardiens, etc.) et annonce le run de Geoff Johns sur le héros. La dernière planche annonce logiquement la suite, SINESTRO CORPS WAR. Malgré des dessins irréprochables et parfois même somptueux, le tout se lit sans déplaisir mais sans jamais s’élever au-dessus de la moyenne. Bof.

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Rédigé par hellrick

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