Publié le 30 Novembre 2018

AVIS DE TEMPÊTE (LES DOSSIERS DRESDEN TOME 1) de Jim Butcher

Peu de nouveauté pour cette série d’Urban Fantasy assez proche de la Bit-Lit : on y retrouve d’ailleurs bien des tares de ce genre (qui doivent être des qualités pour les afficionados) avec ce cocktail de polar, de fantastique et de romance plutôt convenu et souvent bavard.

Harry Dresden est magicien, comme Potter et Houdini. Et lorsque la police de Chicago se trouve confrontée à un cas qui dépasse ses compétences c’est à lui qu’elle s’en remet pour lutter contre les forces ténébreuses.

Sorte de pendant masculin des héroïnes séduisantes et pleines de ressources de la bit-lit, Harry Dresden mène donc l’enquête au fil des pages mais cet aspect polar s’avère très classique. On retrouve l’habituel mélange de premier et de second degré qui se joue des clichés du détective privé en saupoudrant l’enquête d’un trait d’humour. Malheureusement l’énigme policière en elle-même se révèle très mince et pas vraiment passionnante malgré la présence de tous les éléments traditionnels de la série noire : présence menaçante de la pègre, coups bas et trahisons dans le milieu du crime organisé, sans oublier les relations conflictuelles du héros avec les forces de l’ordre. Classique.

Le côté fantastique convoque, pour sa part, les créatures coutumières de la Urban Fantasy avec des fées, des démons et des magiciens auxquels s’ajoutent des philtres d’amour et des potions diverses. Un bestiaire pas spécialement original.

Enfin, la romance tente d’épaissir la personnalité de Harry Dresden mais reste convenue, on remarque simplement l’inversion des codes habituelles de la bit-lit : ici on dépeint un héros masculin quelque peu loser confronté à plusieurs belles femmes qui viennent troubler son existence routinière. Jim Butcher éviter l’érotisme (pratiquement inexistant pour une fois) mais reste dans les clichés du genre.

Au final, si les aventures d’Harry Dresden ne sont pas déplaisantes et permettent de passer un relatif bon moment de détente, elles ne s’éloignent guère des schémas établis par les cadors de la fantasy urbaine ou de la romance paranormale. Bref, ce décalque masculin des premiers Anita Blake (avant le grand basculement sexuel) demeure agréable mais peut-être pas suffisamment original ou convaincant pour qu’on ait envie de se plonger dans les tomes suivants.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Fantasy, #Polar, #bit-lit, #Urban Fantasy

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Publié le 28 Novembre 2018

L'EXECUTEUR: SANG POUR SANG A SAN SALVADOR de Chuck Rogers

Mack Bolan part pour le San Salvador afin de stopper les agissements d’un redoutable gang mafieux. Mais la situation est encore pire que prévue puisque les criminels se sont associés avec des terroristes arabes d’Al Quaida afin d’infecter les Etats Unis avec le virus de la variole. La course contre la montre débute pour empêcher l’apocalypse bactériologique promise !

Datant de 2006, le roman, comme bien d’autres « EXECUTEUR » de cette époque illustre le changement de paradigme de la série (du moins en ce qui concerne les romans américains et non pas les « adaptations » françaises): Bolan n’est plus seulement le tueur de mafieux des premiers volumes, il est à présent un agent du gouvernement décidé à contribuer à la « guerre contre la terreur » en zigouillant du terroriste arabe à tour de bras.

Toujours emballé en environ deux cents pages, l’ensemble se veut un classique divertissement « pour hommes » focalisé sur une action toujours soutenue et souvent très violente. Le prolifique auteur Chuck Rogers, une fois de plus inspiré, déroule son intrigue à cent à l’heure et multiplie les passages explosifs à la manière d’un blockbuster hollywoodien (le roman donnerait certainement un film super excitant) qui ne laisse aucunement le temps de souffler au lecteur, lequel pardonne ainsi certaines invraisemblances ou passages un peu trop tirés par les cheveux. Mais qu’importe, n’est-ce pas une constance du genre depuis la glorieuse époque de la Cannon, compagnie qui eut surement rêvé de porter à l’écran les aventures de Bolan. Comme dans « Delta Force » ou « Invasion USA », notre invincible héros surgit toujours là où le terrorisme menace le mode de vie américain afin d’en découdre avec tous les ennemis du monde libre.

On note aussi quelques clins d’œil typiquement bis puisque le grand méchant se nomme Jess Franco et qu’il est aidé dans ses œuvres par la séduisante et dangereuse Soledad Miranda Korda. Les connaisseurs apprécieront le clin d’œil. Bref, du divertissement rondement mené et l’assurance d’une lecture tout à fait plaisante pour les fans de l’Exécuteur.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Exécuteur, #Gérard de Villiers, #Polar, #Thriller, #Espionnage

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Publié le 26 Novembre 2018

PERIODE D'ESSAI d'Isaac Asimov
PERIODE D'ESSAI d'Isaac Asimov

Jadis (au milieu des années ’70) découpé en quatre recueils distincts (DANGEREUSE CALLISTO, NOEL SUR GANYMEDE, CHRONO MINETS et LA MERE DES MONDES), ce pavé de près de 1 100 pages (intitulé dans son édition originale « The Early Asimov ») fut finalement traduit et rassemblé en un unique volume en 2016. Il rassemble 27 nouvelles de jeunesses écrites par le Grand Maitre de la science-fiction durant sa troisième décennie. Bien sûr certains textes importants, déjà abondamment publiés (comme « Quand les ténèbres viendront ») n’y figurent pas et le recueil omet logiquement tous les textes relevant des cycles de FONDATION et des ROBOTS. N’empêche, l’amateur du bon docteur y trouvera largement son compte.

Si certains récits paraissent à présent trop classiques, stéréotypés ou manquent tout simplement de maitrise, difficile de faire la fine bouche en se rappelant qu’Asimov les écrivit à 20 ans et qu’elles sont néanmoins, pour la plupart, dans la bonne moyenne de la SF encore tâtonnante de cet âge d’or (l’entre-deux Guerres).

Asimov étant souvent présenté comme vaniteux ou austère, les textes explicatifs très intéressants qui accompagnent chaque récits tempère l’opinion que l’on peut avoir de l’écrivain : il se montre certes confiant dans ses capacités mais fait également preuve de modestie, reconnaissant la faiblesse de certains textes (« Cette histoire n'est pas bonne, je le reconnais, mais non dépourvue d'un certain intérêt. »), admet la supériorité d’autres auteurs (Heinlein notamment) et l’apport déterminant de l’éditeur John W. Campbell (d’Astounding). Ce-dernier, par ses conseils pertinents, s’avère prépondérant dans la construction du style Asimov, permettant une progression indéniable dans la qualité de ses textes, lesquels deviennent plus long et mieux construits, moins schématiques également dans la caractérisation de ses protagonistes, au départ très clichés, Asimov n’ayant pas encore de véritable « expérience de vie », notamment dans ses relations amoureuses lors de l’écriture de ses premiers  récits.

Les lecteurs actuels pourront certes trouver beaucoup de ces nouvelles décevantes ou inabouties (ébauches de thèmes que d’autres – ou Asimov lui-même – développeront bien mieux par la suite) mais, pourtant, leur lecture se révèle agréables.

A quelques exceptions près, la plupart sont intéressantes, proposant d’ailleurs des éléments qui reviendront par la suite dans l’œuvre d’Asimov, comme le concept de psycho-histoire et Trantor qui apparaissent dans « Homo Sol » avant de trouver leur véritable ampleur avec FONDATION.

Bien sûr, la naïveté de certains juvéniles reste évidente (« L’arme trop effroyable pour être utilisée ») mais l’humour fonctionne (par exemple dans « Le Petit Bonhomme du métro » écrit en collaboration avec Frederick Pohl qui questionne le besoin des humains de divinité ou « Super Neutron » qui préfigure les réunions du Club des Veufs Noirs).

Plus axée sur le fantastique « Auteur Auteur » explore le thème (exploité par Stephen King dans LA PART DES TENEBRES) du personnage de roman qui prend vie pour demander des comptes puis menacer son créateur. « Arrêt de mort » traite des fameux robots positroniques tandis que « Aucun rapport » s’inscrit dans la tradition des espèces animales ayant accédés à l’intelligence (dans la lignée de LA PLANETE DES SINGES ou DEMAIN LES CHIENS) avec ses ursidés archéologues accueillant des réfugiés chimpanzés alors que le monde s’approche de la destruction nucléaire.

Forcément inégal, sans doute mineur par rapport aux chefs d’œuvres ultérieurs du Bon Docteur, PERIODE D’ESSAI se lit pourtant avec une facilité et un plaisir incroyable et ces 1 100 pages se dévorent si vite que le lecteur a ensuite pour seule envie de se plonger davantage dans l’œuvre d’Asimov, par exemple en piochant dans ses innombrables nouvelles ou en s’attelant à sa monumentale autobiographie. En résumé : sitôt l’ouvrage refermé on en redemande. Une somme !

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Publié le 23 Novembre 2018

ANTi-GLACE de Stephen Baxter

Roman steampunk et uchronique, ANTI-GLACE débute de belle manière : en pleine guerre de Crimée les Anglais utilisent une nouvelle arme de destruction massive, l’anti-glace, laquelle met un terme brutal au conflit à la manière d’Hiroshima un siècle plus tard. Après cette démonstration dévastatrice, le fabuleux matériau n’a plus connu d’utilisation militaire mais suffit à assurer la suprématie de l’Angleterre sur le reste du monde. Cependant, d’autres conflits ne peuvent être évités. La Prusse s’apprête ainsi à entrer en guerre contre la France. De son côté, Ned Vickars, jeune diplomate anglais, se voit chargé de couvrir l’exposition universelle de Manchester, en 1870. Il y rencontre Françoise, une jeune Française dont il tombe amoureux, puis part pour la Belgique où il fait la connaissance de Sir Traveller, grand spécialiste de l’anti-glace et inventeur de génié. Hélas un attentat mené par un révolutionnaire franc-tireur le précipite aux côtés de l’inventeur, dans un vaisseau spatial, vers la lune et sans espoir de retour.

Délaissant (en partie) la hard-science, Stephen Baxter se lance dans l’aventure uchronique mais sans se départir de tous ses tics. Ainsi, il explique de manière scientifique (ou du moins plausible) une rocambolesque intrigue rendant un hommage appuyé à Jules Verne et H.G. Wells, là où les auteurs précités restaient flous sur les moyens d’atteindre la lune (le célèbre boulet de canon de Verne), Baxter tente de crédibiliser son récit.  Malheureusement, tout cela n’est pas toujours très passionnant : les discussions pseudo savantes alourdissent cet ANTI-GLACE qui eut gagné à verser plus volontiers dans le merveilleux.

L’auteur y ajoute en outre des palabres politiques, notamment des considérations sociales ou des discours sur l’anarchisme, qui paraissent tomber comme des cheveux dans une soupe parfois indigeste. Le rythme reste cependant soutenu (le bouquin fait moins de 300 pages) mais ne parvient pas toujours à maintenir l’intérêt…Paradoxalement, le cœur du livre (le voyage spatial qui en occupe une bonne moitié des pages) s’avère beaucoup moins intéressant que l’introduction et la conclusion, lesquelles possèdent une ampleur plus importante et se montrent plus imaginative dans leur recréation uchronique.

Au final, cette anti-glace s’avère un simple prétexte pour permettre un voyage vers la lune alors qu’on eut aimé voir Baxter développer davantage le côté uchronique et les avancées technologiques rendues possibles par ce nouveau matériau fabuleux.

Un titre relativement divertissant et facile d’accès (loin des gros pavé hard SF ultérieurs de Baxter) mais malheureusement seulement à demi convaincant.

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Publié le 22 Novembre 2018

STAR WARS - LA CITADELLE HURLANTE

Second cross over dans l’univers STAR WARS, cette fois entre la série mère et la petite nouvelle, DOCTOR APHRA. Pour ceux qui ne suivent pas cette dernière, Aphra est un peu l’équivalent d’Indiana Jones version féminine (et lesbienne) accompagnée de deux droïdes psychopathes (décalques évidents de C3PO et R2D2), Triple 0 et BT. Un peu à l’image de Han Solo, Aphra est une racaille sympa : elle trahit tout le monde, s’attire toujours les pires ennuis mais, finalement, on l’aime bien quand même. Même Luke l’apprécie et pourtant elle l’expédie toutes les vingt pages dans les griffes d’une reine complètement cinglée. Le fermier s’en offusque t’il ? A peine puisqu’il insiste « c’est mon amie ». Avec des amis comme ça…

Bref, Aphra possède un cristal dans lequel est enfermé « l’âme » d’un Jedi et Luke, toujours aussi naïf, accepte de l’aider en se rendant sur une planète perdue où vit la reine Ktath’atn, laquelle offre une forte récompense, chaque année, à qui lui apportera une « curiosité ». Bien sûr, un fermier pouvant manipuler la force se révèle un bon candidat.

A partir de ces prémices déjà zarbies, l’intrigue part dans tous les sens : des symbiotes extraterrestres vaguement inspirés d’Alien prennent possession d’Han et de Luke pour les transformer en zombies agressifs, un wookie retourné à l’état bestial dévaste une citadelle (hurlante donc) et une méchante reine fume du Jedi (si, si ! prends c’est de la bonne !) pour aspirer la force vitale de Luke à la manière d’un vampire, le récit n’étant pas avare de références au cinéma d’épouvante gothique rétro.

STAR WARS - LA CITADELLE HURLANTE

Ni très cohérent ni très vraisemblable (les réactions des personnages paraissent souvent forcées ou peu crédibles mais nécessaires à l’avancée d’une histoire bien… fumeuse), LA CITADELLE HURLANTE multiplie les coups tordus, les rebondissements incroyables de fin de chapitres et les trahisons. Quelques bons passages, des scènes « WTF » rigolotes et les considérations humoristiques (qui n’évoluent guère mais restent amusante) de nos droïdes meurtriers occupent ces 120 pages d’un intérêt discutable mais globalement divertissantes.

Au niveau des dessins, l’album se montre, là aussi, fort inégal : on apprécie le très beau travail de Marco Checchetto qui propose une ambiance futuriste pluvieuse avant d’alterner entre le photo réalisme de Salvador Larocca (avec ces visages douteux) et le trait beaucoup moins précis, proche du cartoon, d’Andréa Broccardo. 

Ce crossover s’est attiré bien des critiques pour son intrigue déjantée qui s’éloignerait trop du « canon » STAR WAR. Personnellement je trouve qu’il s’agit plutôt d’une qualité avec son mélange d’aventures pulp, de science-fiction déjantée et de passages horrifiques. Quoique le récit n’aura aucune véritable conséquence (à la manière des vieux STAR WARS CLASSICS jadis publiés dans Titan) sur l’intrigue globale développée par ce nouvel univers étendu il n’est pas déplaisant pour autant avec ses références diverses (ALIEN, DRACULA,…), ses dialogues souvent amusant et son rythme soutenu. On a lu bien pire dans les comics récents (LA GUERRE SECRETE DE YODA par exemple) et l’ensemble, certes vite lu et vite oublié, reste donc distrayant et plaisant en dépit de ses défauts. Pas si mal !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Space Opera, #Star Wars, #science-fiction, #Comic Book

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Publié le 19 Novembre 2018

LA VAPEUR DU PASSE d'Henri Vernes

Pour sa soixante-deuxième aventure, publiée au début des 60’s, Bob Morane se retrouve, cette fois, en Sibérie, en reportage en compagnie de l’inévitable Bill Ballantine. Leur avion passe au travers d’une étrange brume verdâtre et une créature volante le percute, ce qui provoque son écrasement et la mort du pilote. Devenus piétons par la force des choses, les deux amis finissent par rejoindre une équipe d’archéologues, menés par une charmante Russe, qui explorent une antique cité. Peu après une mystérieuse « vapeur du passé », probablement d’origine extra-terrestre, ramène à la vie une poignée de dinosaures…Et voilà la petite bande menée par Bob contraint d’affronter ces créatures venues de la nuit des temps.

Voici un roman tout à fait plaisant et réussi, dans la grande tradition de Bob Morane, à savoir qu’il comprend tous les éléments nécessaires à une bonne aventure : de l’action, du fantastique / science-fiction, un bon rythme, des innovations (ici une brume bizarre qui ramène des dinosaures à la vie) et de bonnes valeurs positives. Bien sûr, on y retrouve aussi un côté gentiment naïf et suranné loin des standards actuels de la littérature jeunesse (qui n’hésite plus à parler de sexe ou de violences) mais qui rend, finalement, le tout attachant.

Pas la peine d’en dire davantage, les amateurs de l’aventurier trouveront largement leur compte avec cette VAPEUR DU PASSE : un roman très divertissant d’ailleurs fréquemment cité lorsqu’il s’agit de lister les meilleurs « Bob Morane ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantastique, #Jeunesse, #science-fiction, #Bob Morane

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Publié le 14 Novembre 2018

DERNIER HOLOCAUSTE de Sapir & Murphy

Le meurtre de deux Israéliens, dont les corps découpés ont été assemblés pour former un swastika, attire l’attention de l’organisation Cure. Remo et Chiun (très excité à l’idée de fouler un sol que nul maître de Sinanju n’a parcouru depuis l’époque d’Hérode le calomnié) débarquent en Israël et tentent d’empêcher un groupe d’ancien Nazi d’atomiser le pays.

Moins délirant que de coutume, ce volume de L’IMPLACABLE propose quelques commentaires politiques étonnants pour une série ayant toujours privilégié l’humour et l’aventure, loin des considérations à la SAS. Cependant, l’essentiel reste ici l’action avec le schéma classique de la menace atomique, la poursuite des criminels nazis et la résurgence d’un hypothétique quatrième Reich.

L’humour reste donc bien présent, parfois grinçant (« on a balancé son corps au-delà des lignes ennemies ce qui n’est pas difficile puisqu’Israël est entourée d’ennemis »), parfois déjanté, avec les habituelles réparties entre Chiun et Remo. Le vieux maître se désole une nouvelle fois de rater les derniers épisodes de son interminables soap de fin d’après-midi (« Quand tournent les planètes »). Il rappelle aussi que « le petit Allemand moustachu » a mal fini parce qu’il a oublié de régler le maitre de Sinanju (du coup, mort de trouille il s’est suicidé avec sa compagne !) et, bien sûr, ne perd pas une occasion de railler le mode de vie occidental et le manque de concentration de son « stupide disciple » avant, au final, de se trouver des affinités avec les Juifs.

Bref, DERNIER HOLOCAUSTE constitue un divertissement très plaisant pour les inconditionnels de cette interminable saga d’aventures.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Gérard de Villiers, #Roman de gare, #Implacable

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Publié le 12 Novembre 2018

DANS L'ENFER VERT DE LA RAMBOSPLOITATION de Claude Gaillard

Premier titre de la collection « Génération VHS », DANS L’ENFER VERT DE LA RAMBOSPLOITATION  nous replonge dans la glorieuse époque des vidéoclubs du milieu des années ’80, à une époque où chaque grands succès cinématographiques se voyait décliné en innombrables imitations plus ou moins fidèles et réussies (souvent moins que plus évidemment).

Le livre, au format d’une cassette vidéo d’antan, compte 160 pages. Il débute par un indispensable retour aux sources consacré au personnage de John Rambo. On l’oublie souvent mais avant d’être la machine de guerre impitoyable de RAMBO II et RAMBO III, il fut d’abord un homme brisé revenant de la guerre pour retrouver un pays qui ne l’accepte plus et qu’il ne comprend plus. Bref, le bonhomme, tiré d’un roman de David Morrell, était dans sa première apparition loin du fier représentant de l’Amérique qu’il deviendra ultérieurement au point  d’être moqué par les Guignols de l’Info.

Claude Gaillard s’intéresse ensuite aux « enfants de Rambo » comme le Chuck Norris du réjouissant INVASION USA ou des sympathiques PORTES DISPARUS.  Après un détour par Arnold et son formidable COMMANDO et un coup de projecteur sur Dolph Lundgren et son SCORPION ROUGE, le bouquin propose une analyse du phénomène « rambosploitation » au travers de quelques exemples représentatifs (AMERICAN WARRIOR, L’AUBE ROUGE, THE EXTERMINATOR,…).

Le gros du livre (une cinquantaine de pages) égrène ensuite les décalques de RAMBO produits de par le monde (essentiellement en Italie, aux USA et aux Philippines) comme  STRIKE COMMANDO, THUNDER, SLASH LE DECOUPEUR, BLASTFIGHTER L’EXECUTEUR, ROLF L’EXTERMINATEUR (on note l’imagination des titres), etc. Le tout est richement illustré de belles reproductions d’affiches peintes d’époque. Ces œuvres, immédiatement évocatrices, donnent envie de fouiller les Cash Converter dans l’espoir de mettre la main sur ces petits films oubliés. Le tout est assorti d’une poignée d’anecdotes et des filmographies des principaux acteurs ayant œuvrés dans le cinéma musclé des années 80 comme Mark Gregory, Ron Kristoff, Ron Marcini, etc.

Enfin, Claude Gaillard nous propose quelques curiosités (le dessin animé RAMBO, les parodies pornos du mythe, les jouets dérivés, etc.)

Bref, un tour d’horizon très plaisant (on regrette seulement l’absence de critiques plus développées pour chacun des films proposés ce qui aurait été bien pratique pour se retrouver dans cette jungle de séries B) agrémenté en bonus dvd du mythique ULTIME COMBAT, nanar de compétition (5/5 sur Nanarland) reconstituant l’enfer du Vietnam dans les forêts californiennes.

Du beau boulot et vivement les prochains titres de la collection !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #cinéma, #beau livre, #génération VHS, #cinéma bis

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Publié le 9 Novembre 2018

DOC SAVAGE - UP FROM EARTH’s CENTER de Lester Dent

Cette ultime aventure de Doc Savage (la 181ème!) envoie carrément l’Homme de Bronze au centre de la terre pour y découvrir, non pas Pellucidar, mais bien l’Enfer…au sens chrétien du terme. L’intrigue débute par la découverte, par le psychiatre Kark Linningen, d’un géologue disparu depuis des mois, Gilmore. Ce-dernier est descendu dans une caverne menant au cœur de la terre avant de découvrir la porte de l’enfer. Décidé à l’aider, Karl propose d’organiser une expédition afin de découvrir la vérité. Bien sûr, Doc Savage, accompagné de Monk Mayfair et Ham Brooks, se joint à l’aventure. Peu après, Gilmore disparait d’une pièce close et, à sa place, se tient le mystérieux Mr Wail, lequel prétend être un démon ayant ramené Gilmore en enfer.

Après cette mise en place intrigante (en dépit de quelques longueurs et ce malgré la brièveté du roman), Lester Dent expédie sa petite équipe dans un univers sous-terrain fantastique habité par des créatures surnaturelles. Le roman effectue ainsi une plongée étonnante dans le monde de la fantasy horrifique à la Lovecraft quoique l’auteur laisse la porte ouverte à une (peu credible) explication rationnelle avant une ultime pirouette relançant la thèse du surnaturelle.

Déstabilisant et fort éloigné des premières aventures de Doc Savage, ce roman n’en est pas moins original et fort divertissant avec un mélange d’aventures et de fantastique très pulp fort plaisant.

Merci à Russel pour m’avoir envoyé sa traduction personnelle, le livre étant toujours inédit en français.

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Publié le 5 Novembre 2018

COEUR DE PHENIX (CHRONIQUE DES FEALS TOME 1) de Mathieu Gaborit

Premier tome d’une nouvelle trilogie de Fantasy, CŒUR DE PHENIX se situe dans l’Empire de Grif’ et s’intéresse à la Guilde des Phéniciers, dont les membres consacrent leur vie aux légendaires Phénix. Pour assurer la paix dans l’Empire, le meilleur disciple de la Guilde, Januel, doit orchestrer la renaissance du phénix impérial. Malheureusement, les ennemis de l’Empire, représentés par les Charognards, exercent leur sinistre influence et aboutissent à la mort de l’Empereur, obligeant Januel à prendre la fuite.

CŒUR DE PHENIX se révèle un roman de Fantasy intéressant dans lequel Gaborit développe un bestiaire rarement rencontré : les phénix, les griffons, etc. Ils forment les Féals et leur univers donne au livre sa richesse et son originalité. L’ennemi est ici la Charogne, le classique grand Mal. Le roman va donc se construire autour de  la personnalité assez effacée de Januel, héros classique destiné  à triompher les ténèbres, aidé dans sa quête par Scende, une belle guerrière mercenaire dotée de redoutable lames licornes.

Comme de nombreux romans de Fantasy, surtout ceux divisés en plusieurs tome, CŒUR DE PHENIX souffre d’un rythme haché parfois problématique : en résumé on débute très fort et très vite avant de ralentir le récit afin d’explorer les subtilités du monde (ou M’Onde) décrit puis on repart pied au plancher dans les dernières pages en multipliant les rebondissements mais en laissant la fin suffisamment ouverte pour donner au lecteur l’envie de se plonger dans le deuxième tome. Ou pas. Car, en dépit de l’originalité des créatures l’ensemble ne m’a pas suffisamment convaincu pour me donner envie de continuer cette histoire. Les inconditionnels de Fantasy devraient toutefois y trouver leur content et se montrer plus indulgents.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantasy, #Jeunesse

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