novella (roman court)

Publié le 27 Octobre 2023

L'HOMME QUI EBRANLA LA TERRE de Kenneth Robeson

Un Doc Savage mi-figue mi-raisin. Certes il est toujours agréable de se replonger dans ces aventures pulp échevelées. Voulues prospectives et science-fictionnelle à leur sortie, dans les années ’30, elles apparaissent aujourd’hui délicieusement surannées et rétro, avec leurs inventions improbables (pour la plupart largement dépassées par la technologie des décennies ultérieures) et leur naïveté confondante. A vrai dire, à présent, elles pourraient passer pour des romans de rétro fiction, presque steampunk (bien qu’ils se situent un demi-siècle après l’époque classique du genre).

Doc Savage est toujours infaillible, invincible, asexué, un mélange de Superman et de Tintin possédant toutes les qualités imaginables. A se demander pourquoi il s’encombre de ces 5 acolytes, présentés comme des génies mais qui, en réalité, passent leur temps à se chamailler et à se vanner assez stupidement. Bref, pas grave, l’aventure avance à belle allure et le lecteur n’a guère le temps de s’ennuyer même, comme ici, lorsque le récit part dans tous les sens au risque de devenir brouillon. Nous avons donc un super-vilain mystérieux qui tire les ficelles et provoque des séismes. Il trouve sur sa route Savage et sa clique, lesquels partent le traquer jusqu’au Chili. 

On se perd un peu avec ces vrais / faux John Acres (le chef de la police – pas si – secrète) et le climax est malheureusement expédié un peu rapidement, comme si l’auteur avait atteint le maximum de pages disponibles et ne savait pas trop comment conclure ce roman. Mais, dans l’ensemble, le contrat de divertissement est rempli.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Doc Savage, #Novella (roman court), #Pulp, #Roman de gare

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Publié le 17 Octobre 2023

CAMPING SAUVAGE de R.L. Stine

R.L. Stine c’est l’institution du « young adult » fantastique avec sa série « Chair de poule » ou, ici, « fear Street » destiné à un public un peu plus âgé, disons adolescent. Le roman est assez classique, une sorte de « Délivrance » pour les plus jeunes avec une intrigue emballée sur 120 pages bien aérées. Donc nous avons un trio de demoiselles qui décident de partir en randonnée à la montagne. Très vites elles tombent sur trois gentils randonneurs, tout mignons musclés et bien organisés. La perspective d’un week-end girls only s’éloigne devant les sourires de nos bellâtres…sans doute trop proprets pour être honnêtes. Du coup la balade se transforme rapidement en survival.

CAMPING SAUVAGE est une pure lecture détente, terminée en moins de deux heures (soit moins que les ¾ des films actuels) qui remplit son contrat. Stine ne s’appesantit pas sur les détails ou les descriptions, il donne le minimum pour épurer le tout. A la manière des feuilletonnistes il conclut chacun des courts chapitres par un cliffhanger, un procédé parfois un brin gratuit ou facile mais qui participe au mécanisme d’une lecture volontiers addictive. Evidemment, si on y regarde d’un peu plus prêt les ficelles sont épaisses : les motivations de nos méchants sont vagues, leur transformation de gentils garçons en psychopathes peu crédibles et l’héroïne ne réagit pas toujours de manière très vraisemblable, tout comme les réactions des vilains. Mais bon, malgré tout, le lecteur passe un bon moment et la lecture s’avère si rapide qu’au final on n’a guère le temps de s’appesantir sur ces détails.

En résumé, un divertissement prévisible mais plaisant.

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Publié le 9 Août 2023

LE TEMPS D'UN SOUFFLE, JE M'ATTARDE de Roger Zelazny

Ecrite en 1966, cette longue nouvelle / très court roman de Zelazny s'intéresse, avec 50 ans d'avance, au thème de l'intelligence artificielle. Ici, un ordinateur très puissant s'interroge sur ce qui définit l'humanité.

Tout comme le fameux HOMME BICENTENAIRE d'Asimov, Gel, le super calculateur désire devenir humain. Cette quête l'occupe durant des siècles. Car l'Homme a disparu et la Terre a été ravagée par une catastrophe. Dès lors, avant de disparaitre, l'Homme a inventé des machines pensantes chargées de rebâtir le monde. L'une d'elle, Gel, la plus puissante, se questionne et utilise une partie de son temps libre afin d'en savoir plus sur ses créateurs. Qu'est-ce qu'une émotion, se demande la machine? Ce qu'il voit est-il de l'art ou du cochon?

En une cinquantaine de pages, Zelazny livre une réflexion globalement toujours pertinente sur les questions de l'humanité et de l'intelligence artificielle. Comme le texte précité d'Asimov ou d'autres de Simak à la même époque, l'auteur cherche moins le côté scientifique / technique / prophétique que l'émerveillement poétique du récit. Finalement, il traite plus de l'Homme (pourtant absent) que du robot.

Cette novella, parait-il la préférée de l'auteur, fut publiée une première fois dans le LIVRE D'OR consacré à l'auteur en 1983. Jamais rééditée depuis, elle est ici republiée assortie d'une série de commentaires sur le contexte de l'histoire et ses implications pour la science-fiction. Une belle initiative de la part de la collection "dyschronique" du Passager Clandestin qui permet de redécouvrir des textes oubliés de façon intéressante et ludique accompagnés de « bonus » souvent plaisants.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Novella (roman court)

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Publié le 14 Juin 2023

SOUR CANDY de Kealan Patrick Burke

Etrange novella, SOUR CANDY offre beaucoup sur seulement une petite centaine de pages. Nous suivons Phil Pendleton et son fils Adam, un père et un fils ordinaires qui se promènent ensemble dans les parcs, visitent les foires du comté, les musées et les zoos. Phil se montre peut-être trop conciliant envers Adam, lequel manque de discipline et perd parfois son sang-froid. Certains pourrait même considérer Adam comme trop gâté. D'autres diraient qu'une telle indulgence commence à peser sur le père, compte tenu de la dégradation de son état de santé.

Ce que personne ne sait, c'est que Phil est un prisonnier et que, jusqu'à il y a quelques semaines et une rencontre fortuite dans une épicerie, il n'avait jamais vu l'enfant de sa vie. Entré dans un magasin pour acheter des confiseries Phil s’est retrouvé pris au piège d’un gamin maléfique et qu’il se voit, entre autres, condamner à ne plus s’alimenter que des bonbons sûrs.

En une centaine de pages, l’auteur offre une bonne novella, très efficace et « creepy » avec son enfant très méchant et ses retournements de situations efficacement distillés. Plus porté sur l’horreur psychologique que les excès graphiques, l’auteur ne sombre pas dans le splatterpunk mais donne néanmoins dans la littérature coup de poing. Lauréat d’un Bram Stocker Award (quand même !) et influencé par les grands noms du genre (King, Straub, Matheson, McCammon, etc.), Kealan Patrick Burke mérite donc la découverte et ce « bonbon amère » donne envie d’en lire davantage.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Novella (roman court), #Horreur, #Splatterpunk, #Fantastique

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Publié le 3 Juin 2023

Rédigé par hellrick

Publié dans #Novella (roman court), #science-fiction, #Humour, #Dystopie

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Publié le 11 Mai 2023

LES 200 CLITORIS DE MARIE BONAPARTE d'Alix Lemel

Dans ce cours essai romancé, nous suivons l'opposition entre Freud et sa disciple française, Marie Bonaparte au sujet d'une question oh combien centrale de la psychanalyse. Pour Sigmund, le clitoris est un "pénis vestigial": il n'a qu'une utilité transitoire et masturbatoire pour la jeune fille avant qu'elle ne devienne une vraie femme par la découverte du le plaisir vaginal. D'ailleurs, en cas de problème, la chirurgie est là et si Freud conseille une excision symbolique afin que la femme puisse se mettre sous la domination de l'Homme, il n'est pas contre une excision réelle pour les récalcitrantes. Marie Bonaparte n'est pas tout à fait d'accord, d'ailleurs elle a eu beau recourir trois fois à la chirurgie, rien n'y fait, dans sa pratique le clitoris reste supérieur au vagin. Une position qu'elle explique dans un article pseudoscientifique après avoir, selon ses dires, rassemblé un échantillon de 200 clitoris afin de voir si le bouton fonctionne, même éloigné du vagin. Or il semble que le problème vienne de là.

Descendante de Napoléon, la princesse vit en outre un étrange ménage à trois avec son mari, homosexuel honteux, et le compagnon de celui-ci qui la rejoint dans leur lit. Elle s'intéresse à la sexualité et à la psychanalyse mais ne trouve pas de vraie réponse à son questionnement. En effet elle est clitoridienne, ce qui parait inconcevable pour Sigmund, pour qui seul la sexualité vaginale présente un intérêt. Fondatrice de la société de psychanalyse française, opposée à Lacan et sauveuse de son "cher père" Sigmund (elle organise son exil lors de la prise de pouvoir par les Nazis), Marie s'interroge: comment concilier sa position clitoridienne avec celle, vaginale, de Freud? Elle tente d'y parvenir par la chirurgie (elle rapproche son clitoris de son vagin par trois opérations successives) et par l'analyse mais aucune des deux méthodes ne fonctionnent réellement.

Mais Marie Bonaparte, qui se livre à une analyse "psy" des textes d'Edgar Poe, se retrouve également dans "La lettre volée" et récupère la correspondance de Sigmund, lequel entretient pendant des années une relation épistolaire passionnée avec un confrère fort proche d'une relation homosexuelle. Or le grand homme se montre honteux. Il préfère que tout ça ne se sache pas, ce qui le met en position de faiblesse face à Marie Bonaparte et son clito agressif. Le chasseur d'hystériques fait profil bas…

En 115 pages, l'auteur nous amuse avec ce récit tellement incroyable qu'il ne pouvait être qu'authentique et déboulonne un peu plus la statue de Freud. Un duel philosophique érudit et énergique qui se lit très vite, instructif et divertissant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Essai, #Novella (roman court), #Humour, #Biographie

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Publié le 8 Mai 2023

ENFER CLOS de Claude Ecken

Livre réputé et considéré comme "coup de poing", ENFER CLOS débute à la Libération. Toute une famille se retrouve dans la tourmente de la folie des libérateurs, lesquels en profitent pour exercer leur petite vengeance mesquine sur ceux ayant collaborés. Bernadette et Suzie ont couché avec le Boche, elles seront tondues, battues et violées en place publique. Guillaume est un déserteur, il est montré du doigt. Seul Clément, le chef de famille, se pose en héros de la Nation… mais il a surtout aimé voler les collabos et détrousser les cadavres pour amasser sa petite fortune. Bref, nos quatre individus refusent l'infamie et, plutôt que d'affronter encore le regard des autres, décident de s'enfermer dans leur maison. Sans plus jamais en sortir…

Après le plaisamment vomitif LA PESTE VERTE publié chez Gore, Ecken livre un bouquin court et brutal qui enferme ses protagonistes dans une maison dont ils ne sortiront plus jamais, incapables de se confronter aux autres. ENFER CLOS part d'une bonne idée et saura satisfaire l'amateur de littérature rentre-dedans. Ecken y va franco avec de la violence brute, des viols collectifs, du cannibalisme, de l'inceste, des tueries bien saignantes,…Il n'épargne pas son lecteur mais, malheureusement, le tout tourne en rond. Il eut sans doute fallu résumer le tout sous la forme d'une nouvelle ou, au contraire, l'étendre à un roman plus nuancé. Ici, l'auteur résume 40 ans en une centaine de pages (le livre en compte 135), ce qui rend l'écoulement du temps problématique. Difficile d'admettre les basculements des personnages, Ecken zappant la dégradation psychologique de ces quatre protagonistes pour passer d'une scène choc à une autre. Toutefois, en raison de sa radicalité, la lecture reste intéressante et Ecken plonge bien volontiers dans la merde, le sang et le foutre. Pour cela il lui sera beaucoup pardonné.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Novella (roman court)

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Publié le 13 Février 2023

LEGION: A FLEUR DE PEAU de Brandon Sanderson

Le retour de Stephen, détective souffrant d'un syndrome de personnalités multiples : il voit des "aspects", c'est-à-dire des personnes qui n'existent pas et qui sont autant de facettes de lui-même. Pourtant, ces "créations" aident Stephen dans ses enquêtes, chacune disposant de compétences exclusives: expertise en combat, psychologie, tir au révolver, etc.

Brandon Sanderson reprend le principal protagoniste de sa longue nouvelle LEGION pour une nouvelle enquête, cette fois d'un peu plus de 200 pages. Ce court roman peut néanmoins se lire de manière indépendante puisque l'auteur débute doucement son récit, rappelant subtilement au lecteur le concept.

L'énigme, de son côté, donne plus classiquement dans le policier mais revisité par la science-fiction tendance cyberpunk. Stephen recherche ici un homme transformé, après sa mort, en une sorte de disque dur géant où sont stockées des informations importantes.

A FLEUR DE PEAU ne traine pas en route: avec sa pagination restreinte, l'auteur, pourtant réputé pour ses pavés, doit aller vite et assurer un rythme enlevé. Le côté polar l'oblige à avancer sans trainer vers la résolution du mystère et les éléments science-fictionnels ou les questionnements plus philosophiques (au sens large) se greffent naturellement sur le récit.

L'exploration de la "maladie" du héros se fait par petites touches, permettant au lecteur de s'intéresser davantage à ce personnage attachant, voire fascinant par ses personnalités multiples bien trempées et parfois tentées par une certaine indépendance. Ces velléités d'émancipation ajoutent quelques notes d'humour qui allègent la lecture et la rendent très plaisante.

Avec ce deuxième tome plus consistant que le premier, Sanderson réussit un beau patchwork entre science-fiction, comédie, thriller et mystère policier traditionnel. Vivement conseillé!

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Novella (roman court), #Thriller, #Cyberpunk, #science-fiction

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Publié le 5 Janvier 2023

LEGION de Brandon Sanderson

Spécialiste des romans très (mais alors très) longs, Sanderson propose parfois des novellas comme ce LEGION qui se centre sur Stephen Ledds. Un personnage profondément atypique et dérangé qui vit entouré d’une troupe d’hallucinations générées par ses personnalités multiples. Ces « avatars » sont dotés, comme Ledds, de capacités incroyables qui amène ce / ces héros (« nous sommes plusieurs ») à enquêter sur une invention révolutionnaire capable de photographier le passé. Dès lors, Ledds voisine avec ces différents « aspects » de lui-même, passant du calme savant au déjanté adepte du flingue. Chaque hallucination lui apporte son aide, ce qui lui sera bien utile au cours d'un récit mené tambour battant.


L’intrigue, elle, fonctionne comme un techno-thriller en vogue avec son invention mystérieuse, ses questionnements philosophico-historico—religieux (que faire de cette découverte permettant de prouver l’exactitude, ou non, des faits historiques?), ses méchants terroristes, son énigme à l’américaine (Jésus qui es-tu ?) et son rythme enlevé. Mais là où Dan Brown, Clive Cussler ou Steve Berry se répandent souvent sur 500 pages bien tassées, Sanderson se contente de 100 pages pour emballer son récit. Une contrainte à la fois agréable (le court roman se lit en moins de deux heures) et frustrante car l'idée de départ aurait permis davantage de développements. Même si l'auteur reviendra ultérieurement à son protagoniste "multiple", on en ressort un peu frustré.


Victime de sa concision, LEGION n'en reste pas moins une lecture divertissante, dans l’esprit d’un pilote de série télé rondement menée, entre polar, aventure, énigme et science-fiction. Une agréable récréation à déguster d'une traite.
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Novella (roman court), #Polar, #Thriller, #science-fiction

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Publié le 2 Janvier 2023

LA SURVIE DE MOLLY SOUTHBOURNE de Tade Thompson

Après l’excellente novella LES MEURTRES DE MOLLY SOUTHBOURNE, Tade Thompson en propose une suite. Exercice délicat mais celle-ci réussit l’exploit d’en prolonger habilement l’univers sans sombrer dans la simple redite.

L’étrange Molly Southbourne créait des clones agressifs d’elles-mêmes à partir de son sang, l’obligeant à prendre d’infinies précautions pour ne pas se laisser déborder par ses versions maléfiques qui cherchaient à la supprimer. Molly devait, par conséquent, lutter régulièrement contre les « molly », ses doubles aux intentions floues. Le premier opus aboutissait ainsi à une œuvre fascinante et déstabilisante, oscillant entre science-fiction et body horror bien sanglante. Le genre de roman (court) qu’aurait aimé adapter avec bonheur le David Cronenberg de « Videodrome » ou le Brian Yuzna de « Society ».

Dans ce second volet, la Molly originelle est morte, laissant à un de ses doppelgängers, bref à une de ses « molly » le soin de poursuivre son existence. La nouvelle Molly est en outre débarrassée de cette malédiction saignante puisque les doubles sont stériles et ne produisent pas de nouvelles déclinaisons. Toutefois, son existence n’est pas simple. La « molly » devenue « Molly » perçoit toujours les souvenirs de son original et, dans le même temps, rencontre une autre femme, Tamara, également affligée de la malédiction du sang. Mais les doubles de Tamara ne veulent nullement la tuer, dès lors quels sont les rapports de Tamara avec ses propres créations, avec ses "tamaras?".

Cette deuxième livraison reste dans la lignée de la précédente, l'effet de surprise en moins évidemment. Ce qui ne veut pas dire que Tade Thompson ne peut pas nous surprendre avec ce personnage troublé.

Le fantastique teinté de psychologie (et même de problèmes psychiatriques) de l'écrivain reste efficace et s'apparente à une métaphore avec cette héroïne qui tente de dépasser sa condition, d'échapper au traumatisme antérieur et d'enfin atteindre une certaine plénitude. Bref, notre Molly se reconstruit après un événement dramatique dans un processus de deuil abordé ici de manière allégorique.

Si le premier volet tenait surtout de l'horreur intimiste, cette suite développe une ampleur supplémentaire et s'apparente à un thriller mêlant science-fiction et action, le tout dans une ambiance très particulière illustrée par un vocabulaire soutenu et un emploi des termes médicaux précis (l'auteur étant psychiatre).

Une suite différente mais tout aussi réussie, à lire impérativement.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Horreur, #Novella (roman court)

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