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Publié le 4 Novembre 2022

BATMAN: UN DEUIL DANS LA FAMILLE de Jim Starlin

Ce récit constitue un des événements les plus « scandaleux » de l’histoire de DC Comics. Retour en arrière : Dick Grayson est devenu Nightwing, laissant Batman sans partenaire. D’où la création d’un nouveau Robin, le bad boy Jason Todd. Succédant au très gentillet Dick, Jason éprouve bien des difficultés à s’imposer auprès des lecteurs. Problème : que faire de ce personnage voulu populaire et finalement peu apprécié ?

DC Comics imagine donc un coup marketing : permettre aux lecteurs de décider de son sort via un coup de téléphone à la rédaction. Les comics entrent dans l’ère de l’interactivité. Pour sauver Robin tapez deux, on se retrouve après une page de publicité.

Jason part donc à la recherche de sa maman disparue et, en Ethiopie, tombe sur un os nommé Joker. Va-t-il survivre à cette rencontre ? Le lectorat décida que non. Du coup, les auteurs y allèrent franco : le « garçon merveille » deuxième génération se fait rétamer à coup de barre à mine. Puis une bombe scelle son destin (pas de spoiler, le titre du recueil est suffisamment explicite). Batman bascule peu à peu dans le côté obscur et Superman apparait pour sauver les meubles. Pour les plus fragiles, Jason reviendra d’entre les morts mais c’est une autre histoire…

Typique de son époque, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre quelque peu schizophrène dans sa narration, passant de moments naïfs, voire gnan-gnan, à d’autres nettement plus sombres et violents. Il anticipe cependant le basculement des aventures de Batman vers davantage de noirceur au cours des années ultérieures.

Les dialogues accusent le même défaut, parfois pertinents, parfois médiocres, et les couleurs flashy semblent d’un autre temps. Les dessins sont néanmoins réussis et, dans leur genre quelque peu daté, efficaces, tout comme la mise en scène des planches. La narration fonctionne, elle aussi, de belle manière avec un côté feuilletonnesque marqué et une tendance au cliffhanger à la manière des serials d’antan. Cela se lit donc sans déplaisir.

En dépit de ses bémols, l’ensemble reste donc agréable et, quoiqu’on en dise, peut être considéré comme un incontournable de la Bat-chronologie. Sans être un classique pour des raisons intrinsèques, UN DEUIL DANS LA FAMILLE se montre suffisamment marquant et important pour s’imposer comme une lecture conseillée aux fans du Chevalier Noir.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC Comics, #DC, #Batman, #Superhéros, #Superman

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Publié le 28 Octobre 2022

SUICIDE SQUAD TOME 1: TÊTES BRULEES d'Adam Glass

Premier recueil de la Suicide Squad, période New 52, daté du début des années 2010 et publié en français pour accompagner la sortie du médiocre (premier) film.

D’une main de fer, Amanda Waller dirige une belle bande de criminels hétéroclites choisis parce qu’ils ont passé avec succès un test bien barbare (dans les premières planches). Du coup, le meilleur assassin du monde, Deadshot, voisine avec la toujours cinglée Harley Quinn, un El Diablo en quête de rédemption, le monstrueux King Shark, etc. L’ensemble, au point de vue scénaristique, n’évolue pas beaucoup d’une intrigue à l’autre : après la création de l’équipe, on implante une mini bombe dans le cou de chacun des membres de la Squad pour les expédier direct sur le terrain. Après tout ce sont des criminels irrécupérables alors autant qu’ils servent à quelque chose.

Dès lors les intrigues adoptent un ton assez proche d’un croisement entre « Mission Impossible » et les « Douze Salopards ». De l’action, des vilains de seconde zone aisément sacrifiables et forcément sacrifiés (avec des giclées de sang pour rendre le tout plus cool), un rythme soutenu qui ne laisse pas le temps de souffler (dès qu’une mission se termine nos « héros » sont envoyés combattre ailleurs) et un humour très sarcastique. Bref, du nihilisme rigolo : nos méchants ne reviennent pas vivants du récit, à l’exception des stars maisons (Deadshot et Harley) qui, eux, s’en sortiront forcément à chaque fois.

D’une aventure à l’autre, l’équipe se renouvelle tranquillement, on rappelle même Captain Boomerang pour ajouter un nom connu au « générique » mais, dans l’ensemble, il ne faut pas s’attendre à de vraies surprises dans cette histoire. Quoique les auteurs misent sur les coups de théâtre, les morts inattendues et les cliffhangers, la prévisibilité reste la norme, sachant que les « stars » ne peuvent périr et que seuls les vilains ringards connaitront un sort sinistre.

De plus, après une centaine de pages, les redondances commencent déjà à rendre le tout très linéaire. Certains passages étonnent un peu mais pas dans le bon sens du terme : malgré sa folie envers le Joker, Harley se la joue ultra-sexe et se jette littéralement sur un Deadshot qui n’en demandait pas tant. Cela aura par la suite (dans le tome 2) des conséquences. La deuxième histoire de ces TETES BRULEES se focalise d’ailleurs sur notre Harley (vroum vroum !) qui tente de récupérer le visage arraché de son poussin. On explore également, mais sans doute un peu trop rapidement, la transformation de la psy introvertie en psychopathe sous l’influence du Joker.

A l’image du (premier) film « Suicide Squad », cette série joue la carte du « trop plein » et de l’outrance, avec une certaine subversion de pacotille plaquée sur une histoire qui, finalement, exploite assez peu le côté « criminels » de nos anti-héros. Seuls King Shark se montre amusant avec sa manie de bouffer tout ce qui passe à portée de ses mâchoires. Le côté brutal est, lui aussi, finalement peu assumé : beaucoup de morts certes mais seulement chez les « chemises rouges » comme on dit dans « Star Trek ».

Au niveau des dessins, partagés par une demi-douzaine de dessinateurs, ils sont inégaux et pas toujours très réussis, bref dans une « moyenne basse ». Rien de honteux mais un manque d’homogénéité quelque peu problématique et aucune chance que le lecteur ne s’arrête longuement sur une case pour l’admirer. A l’image du tome dans son ensemble, les dessins « font le job » mais ne laissent pas de souvenirs marquants. Avouons néanmoins que le cliffhanger final titille la curiosité et pousse à la lecture de la suite. Mais sans enthousiasme excessif…

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Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Comic Book, #DC, #DC Comics, #Superhéros

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Publié le 3 Juin 2022

SUPERMAN: RED SON

Publié dans la gamme « elsewhere », donc hors continuité, cette aventure propose une cauchemardesque dystopie uchronique (sauf pour les électeurs décérébrés de la Rance Insoumise). Jugez plutôt : Superman n’atterrit pas au pays de la liberté mais bien en enfer, autrement dit dans un kolkhoze de l’autre côté du rideau de fer. Là ses parents adoptifs lui inculquent les « valeurs » abjectes du communisme et Super Coco devient le fervent zélote de la puante idéologie de Stalline.

Bien des années plus tard, Superman, aussi sûr de son bon droit qu’un Jean-Cul Mélanchon en campagne, devient le serviteur du peuple et surtout de son petit Père. Car notre arme de propagande extra-terrestre se transforme en bras droit tout-puissant du camarade Stalline. A la mort de celui-ci, notre Super Rouge prend carrément sa place et devient chef de l’URSS puis, avec l’aide de la convertie Wonder Woman, de pratiquement tous les pays du monde. Seuls les fiers Etats-Unis résistent encore, cernés de toute part par la peste rouge. La dernière terre de liberté dans un monde pourri par le socialisme triomphant.

Car imaginez si vous le pouvez l’horreur d’un monde où le Soviet Suprême est un extraterrestre quasiment immortel au cerveau empoisonné par le communisme. Ce  n’est plus un reich de mille ans c’est un gauchisme éternel, Fabien Roussel en serait tout émoustillé s’il lisait des comics.

Même le chef du KGB trouve qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de Russie. Seul adversaire sur son terrain : un gamin dont les parents ont été abattus par la police soviétique et qui, vingt ans plus tard, combat dans l’ombre sous l’identité du Batman. Pendant ce temps, aux USA, le Daily Planet met la clé sous la porte (les gens ne lisent sans doute plus que l’Huma). Lois, elle, a épousé l’homme le plus intelligent du monde, Lex Luthor, accessoirement candidat à la succession de JFK et probablement le seul type au monde a pouvoir lutter efficacement contre Super Coco.  Luthor multiplie les inventions et créations (Bizarro and co) pour purger le monde du mal et trouve même le valeureux Hal Jordan pour lui confier un anneau étrange afin de l’aider dans sa croisade.

Un grand récit épique, qui montre à quel point l’univers DC a échappé au pire et comment, le cerveau bousillé par une idéologie infecte, Superman passe à l’Ennemi. Heureusement, Luthor finira par triompher dans un happy-end tempéré par un excellent retournement de situation à base de paradoxe temporel. Une bonne histoire, quelques notes d’humour, des clins d’œil et références à l’univers DC bien intégrés et des dessins de qualité pour une très belle réussite.

Un excellent comics et une belle dénonciation d’un régime politique immonde, à conseiller à tous, même aux électeurs de Poutou qui, peut-être ouvrirons les yeux sur leur conception du monde.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #DC, #DC Comics, #Comic Book, #Superhéros, #Superman, #Uchronie

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Publié le 8 Avril 2022

FLASH REBIRTH 3: LE RETOUR DES LASCARS

Le grand retour des Lascars ! L’arc principal (en quatre épisodes) de cette troisième fournée du rebirth du bolide écarlate bat le rappel de ses méchants les plus emblématiques, une équipe de vilains ayant connu de nombreuses itérations mais toujours dirigée par l’ambigu Captain Cold. Les Lascars, en effet, possède un code de l’honneur prononcé et se posent en voleurs non violents mais aussi en défenseurs de Central City. Ces derniers temps beaucoup les ont même considérés comme des héros, notamment lorsqu’ils ont combattu aux côtés de Flash les troupes simiesques de Gorilla Grodd.

L’intrigue n’est donc pas vraiment originale puisqu’elle reprend la classique opposition entre Flash et Cold, sans doute plus proches qu’ils ne voudront jamais l’admettre, avec le « vilain » décidé à partir en beauté après un dernier gros coup. Le rythme est sympathique (parfois un peu rapide dans sa dernière partie assez expédiée), les dessins inégaux (on passe de planches soignées à d’autres presque bâclées ce qui s’explique par l’intervention de pas moins de quatre dessinateurs différents), les relations entre les Lascars bien gérées, avec quelques révélations efficaces (en particuliers concernant Heatwave),…Bref cela se lit avec plaisir quoiqu’on ne trouve ici rien de fondamentalement novateur : après tout Flash combat les Lascars depuis plus d’un demi-siècle. L’écriture, elle, reste simpliste : les événements se succèdent de manière prévisible (Flash feint d’être tué par Heatwave pour le suivre et trouver le repaire des Lascars) et le tout manque de véritables enjeux. Néanmoins, les dialogues sont corrects et les relations entre les protagonistes crédibles, ce qui constitue déjà un bon point pour ce genre de comics « mainstream ».

Pour compléter le sommaire, ce tome 3 propose un petit arc (deux épisodes) consacré à la recherche du père de Wally West. Ce n’est pas très passionnant, on n’échappe pas aux facilités (Kid Flash maitrise instantanément les boomerangs aussi bien que Captain Boomerang) mais, finalement, l’intrigue principale marque enfin une évolution avec la révélation par Flash de sa véritable identité.

Enfin un petit « standalone » consacré à Iris clôt ce tome. Une enquête assez quelconque mais pas déplaisante au sujet de la mystérieuse disparition des victimes de Godspeed qui se conclut par un twist final attendu depuis une dizaine de numéros.

En résumé, FLASH REBIRTH TOME 3 constitue une lecture agréable mais son manque de véritables enjeux empêche d’emporter une totale adhésion. De plus, les lignes narratives sans surprise et les dessins inégaux diminuent l’enthousiasme procuré par des récits globalement plaisants et une bonne gestion des relations entre les différents protagonistes. On attend donc la suite sans impatience excessive mais en se promettant d’être néanmoins au rendez-vous.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC, #Superhéros

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Publié le 22 Octobre 2021

BATMAN: DEATH METAL TOME 1 de Scott Snyder

Et voilà, après 80 ans, Bruce Wayne s’est mis à écouter Bolt Thrower et s’est découvert une passion pour Carcass…euh en fait pas tout à fait. BATMAN DEATH METAL s’inscrit dans la lignée des précédents événements « metal » initiés par Scott Snyder. Nous sommes donc dans le même univers dans lequel Batman affronte plusieurs versions de lui-même et en particuliers Le Batman Qui Rit, alter-ego d’un monde parallèle devenu seigneur tout-puissant. Bon, pour bien comprendre ce BATMAN DEATH METAL il eut sans doute fallu lire d’abord BATMAN METAL, LE BATMAN QUI RIT, NEW JUSTICE, LES INFECTES et DOOM WAR. Mais ça faisait beaucoup de pages, de temps et d’argent. Pas grave, on comprend l’essentiel : Perpetua, une entité toute puissante, a été libérée suite à la destruction du Mur Source, laissant le Batman Qui Rit détruire le Multivers et devenir maitre du monde avec son armée composée de Chevaliers Noirs maléfiques. Bref, le monde va mal. Superman est prisonnier dans le soleil, Wonder Woman garde les Enfers, Swamp Thing est en pièces détachées et Aquaman règne sur les mers en compagnie d’une sorte de Bat-Cthulhu (si si !). Alors quand tout va mal on appelle qui ? SOS Batman bien sûr ! Le Croisé à la Cape reprend les armes et mène la résistance.

Snyder se lâche assez rapidement, confond souvent vitesse et précipitation ou générosité et trop plein mais il faut avouer qu’on prend un certain plaisir à cette version déjantée de Batman façon fantasy délirante dans laquelle on croise même un euh…bat-dinosaure ? Est-ce bien raisonnable ? Sans doute pas. Mais le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Et on passe un bon moment même si des portions du scénario semblent ne pas tenir debout, qu’une poignée de référence restent incompréhensibles à quiconque n’a pas lu toute la continuité DC (Snyder aime son univers, DC et ne se prive pas du private joke et du fan service) et que tout ça, finalement, ne parait destiné qu’à un énième affrontement entre entités surpuissantes. Bref, aussi agréable que soit ce premier tome (et il est indéniablement fun, ce qui, pour un comics mainstream, est déjà beaucoup !), on devine que le final laissera une impression de « tout ça pour ça » qui ne fera jamais de cette saga un classique. Mais qu’importe, prenons le plaisir comme il vient !

Au final, BATMAN DEATH METAL assume justement le côté jusqu’au boutiste du death metal originel : ce n’est pas très fin, ça se partage entre passage contemplatif / apaisé un brin pataud et accélérations fulgurantes qui laissent sur le carreau, les idées vont de l’ultra basique répété en boucle au coup de génie occasionnel mais, dans l’ensemble, pour peu qu’on ait envie d’en prendre « plein la gueule », ça remplit son contrat de défoulement divertissant. En ce sens, oui, on peut dire que Snyder a réussi un comics death metal, pour le meilleur et pour le pire.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC, #Justice League, #Superhéros, #science-fiction

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Publié le 9 Octobre 2021

BATMAN DETECTIVE TOME 2: MEDIEVAL de Peter Tomasi

Avec ce deuxième tome, Peter Tomasi amène dans le comic un vilain emblématique du jeu vidéo Batman Arkham. Le Chevalier d’Arkham débarque donc dans le petit univers du Chevalier Noir, jugé trop modéré et ne pouvant plus rendre la justice comme il se doit. Bref, notre méchant / justicier / vigilant / cinglé (rayer les mentions inutiles) s’apparente à une sorte de déclinaison plus hargneuse et brutale du Batman, un nouvel adversaire qui, une fois de plus, voudrait bien être calife à la place du calife ou plutôt défenseur de Gotham à la place du Croisé à la Cape.

Origines convenues, motivations banales…rien de vraiment novateur ou innovant pour un simili Punisher (oups, ça c’est chez la concurrence) assez ridicule dans sa tenue médiévale. Présence en guest-star de la Man-Bat féminine et (dans la seconde histoire) du Spectre mais tout ça ne parvient pas à convaincre. Nous sommes dans le niveau le plus basique des histoires super-héroïques, tellement cliché que ça se voudrait archétypal mais, en réalité, ça n’est qu’ennuyeux.

Si la mort des chauve-souris et le semblant d’énigme qui en découle laisse espérer un récit potable, la suite se conforme simplement à une tradition dépassée : présentation du méchant, pseudo-enquête, dévoilement des origines et intentions du Chevalier, bastons, bastons et encore bastons.

Nous avons la désagréable impression de retourner aux sources du comics, à l’époque du « méchant du mois » qui venait commettre quelques délits avant d’être assommé par le héros. Sauf que ce qui prenait jadis une vingtaine de pages en prend à présent 160…

Bref, difficile de se passionner pour cette histoire ultra convenue qui se lit sans déplaisir (c’est rythmé, il y a du fan service, pas mal d’action et les dessins, quoiqu’un peu trop cartoonesque, restent corrects) mais ne provoque absolument aucune palpitation et s’oublie aussitôt le volume refermé.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC, #Comic Book

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Publié le 3 Septembre 2021

BATMAN REBIRTH TOME 12: LA CITE DE BANE

La conclusion de l’arc et du travail de Tom King entamé voici bien longtemps, plus précisément avec le lancement de « Rebirth » en 2016. Du coup, le lecteur a pu suivre le scénariste le long d’une bonne centaine d’épisodes variablement inspirés. Dire qu’il y a une trentaine d’années la norme était encore de conclure son récit au terme des 22 pages mensuelles.

Bruce Wayne a été abandonné à son triste sort par Thomas, son père venu d’un monde parallèle. Bane s’est imposé comme chef suprême de Gotham sans que cela ne perturbe vraiment les autorités : le super vilain, soutenu par Lex Luthor et épaulé par une petite armée de méchants, a rétabli l’ordre à Gotham, ce que Batman n’avait jamais réussi à accomplir. Du coup, Gotham est devenu « sa » cité. Tout a l’air tranquille et sécurisé mais, évidemment, en réalité rien ne fonctionne vraiment dans le nouveau monde de Bane. Du coup le Batman reprend les armes, accompagné de Catwoman, pour récupérer sa ville.

La conclusion se montre, cette fois, à la hauteur en dépit d’une certaine tendance à tirer en longueur (onze chapitres seront nécessaires à boucler cette CITE DE BANE qui propose la conclusion de toutes les sous-intrigues développées depuis plus de trois ans).

Le run de Tom King s’avère, au final, intéressant en dépit d’un début plutôt pataud (les 4 ou 5 premiers volumes sont inégaux, aux mieux potables, au pire sans grand intérêt) mais l’intrigue s’améliore au fil du temps et ouvre un vaste univers qui récapitule les événements marquants (la rencontre de Bruce et Sélina, le KNIGHTFALL et le FLASHPOINT) tout en préparant la suite. Le scénariste nous offre également la mort d’un personnage central ce qui donne toujours un bon coup de pied dans le statu quo (jusqu’à ce qu’il soit – on le suppose – rétabli).

Les dessins sont, eux, majoritairement grandioses avec de très beaux décors, des couleurs et une lumière parfaitement « eye candy » et une « iconisation » adéquate du duo Batman / Catwoman.

Si de menus bémols sont présents, ils n’entament guère la réussite d’un comics hautement réjouissante à savourer d’une traite pour bien en apprécier l’intrigue complexe et enchevêtrée qui joue avec la chronologie pour offrir une grande fresque qui fait honneur à des héros légendaires.

BATMAN REBIRTH TOME 12: LA CITE DE BANE
BATMAN REBIRTH TOME 12: LA CITE DE BANE

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Rédigé par hellrick

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Publié le 27 Août 2021

BATMAN REBIRTH TOME 11: LA CHUTE ET LES DECHUS de Tom King

Et voici Batman de retour dans le « monde réel » après s’être échappé d’un véritable labyrinthe de cauchemars au cours du tome précédent. Il va devoir, une fois de plus, se confronter à Bane, dont le plan sera finalement dévoilé. Bane est devenu maitre d’Arkham et s’est associé à une armée de super vilains (comment ? Pourquoi ?...Euh disons que c’est ainsi) que va combattre le Chevalier Noir.

L’intrigue propose également d’approfondir la relation bizarrement filiale entre Bruce et Thomas Wayne, ce-dernier étant un Batman issu d’une réalité alternative qui nous renvoie au fameux Flashpoint. C’est certainement la partie la plus intéressante de ce tome en demi-teinte qui alterne dialogues un brin pompeux, passages bavards et action bourrine. Les considérations sur ce lien existant entre Thomas et son « pas tout à fait » fils, Bruce, maintiennent cependant l’intérêt et donnent lieu à des scènes réussies dans lesquelles on sent l’ambition du scénariste. Toutefois, l’intrigue globale avance lentement et parait parfois aussi aride que le désert parcouru par les deux « Batman ».

Tom King s’approchant de la fin de son grand arc narratif, initié voici un bout de temps (le début de Batman Rebirth, en fait), il se permet de récapituler les événements ayant conduits à la situation actuelle. Cela permet de rafraichir la mémoire des lecteurs et de les conduire tranquillement vers la « Cité de Bane » qui servira de conclusion en apothéose à cette longue saga. Les dessins très réussis dans l’ensemble (même si la présence de deux dessinateurs différents s’avère quelque peu déstabilisante pour les amateurs d’une unité artistique à la manière de l’école européenne) sont un plus indéniable.

Les histoires de compléments venant enrichir ce tome assez bref sont, pour leur part, anecdotiques, on se concentrera donc sur l’arc principal qui sert surtout d’indispensable transition avant la grande conclusion attendue.

BATMAN REBIRTH TOME 11: LA CHUTE ET LES DECHUS de Tom King

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Rédigé par hellrick

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Publié le 20 Août 2021

BATMAN REBIRTH TOME 10: CAUCHEMARS de Tom Kings

En 168 pages, ce tome qui comprend sept épisodes (Batman #61-63, #66-69) rassemble l’arc « Cauchemars », un récit assez particulier composés de textes pratiquement indépendants. Ceux-ci font suite à l’annulation du mariage de Bruce Wayne avec Selina alias Catwoman. Tom King se charge du scénario global qui, de prime abord, parait déstabilisant.

Dans le premier épisode, « Vraiment d’un seul coup », le scénariste imagine une uchronie : Bruce Wayne voit ses parents assassinés mais il existe déjà un Batman. Celui-ci va se charger de traquer le meurtrier. La conclusion n’en est pas moins cauchemardesque pour le petit Bruce.

La suite confronte Batman à Pyg dans une histoire aux graphismes très particuliers et colorés qui provoqueront l’adhésion ou le rejet sans condition. La fin nous dévoile une partie de la vérité : il s’agit d’une « métaphore, un mythe, un conte…un rêve ».

Ensuite Batman rencontre John Constantine tandis qu’il revit une partie de sa relation avec une Catwoman finalement abattue par un sniper.

La rencontre entre Batman et Cat’ est une nouvelle fois au centre du récit suivant, durant un long interrogatoire façon polar entre Selina et The Question.

Détour par le « film muet » pour la suite, une très longue poursuite entre Batman et un Joker assimilé au Coyote des dessins animés qui déclare simplement « bip bip ». Le tout illustre le mouvement perpétuel des deux ennemis se courant inlassablement après sans jamais pouvoir sortir du statu quo.

L’arc s’achève de manière plus humoristique puisque Selina et Lois Lane profitent d’un diner entre Bruce et Superman pour investir la Forteresse de Solitude au cours d’une soirée bien arrosée. La morale en est finalement simple, et sous-tend tout le récit : sans ennemi à combattre, Batman est inutile. Batman doit être Batman. Et le plus grand cauchemar de Bruce serait un monde pacifié dans lequel le Chevalier Noir n’aurait plus de raison d’être. On n’imagine donc pas Batman heureux…

Tom King arrive ici au terme (ou du moins à « un » terme) de son exploration de la psychologie et des névroses de Batman. C’est donc un arc important qui permet de préparer la suite mais qui peut déstabiliser par son côté « puzzle » et son intrigue éclatée. Cette dernière n’est amenée à ne faire réellement sens que si le lecteur l’envisage dans sa globalité. Elle gagne donc à être ainsi  rassemblée en volume et à se lire d’une traite, les passages plus faibles étant compensés par les plus réussis.

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Rédigé par hellrick

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Publié le 12 Août 2021

BATMAN DETECTIVE TOME 1: MYTHOLOGIE de Peter Tomasi

Et voilà, le grand jour est arrivé : Detective Comics atteint son millième numéro ! Pour l’occasion débarque ce premier tome d’une nouvelle « série » chez Urban qui reprend la dernière ligne droite avant cet événement : les N° 994 à 999 de la saga du Dark Knight. Intitulé « Mythologie », cet arc commence pratiquement par une double page totalement iconique : un Batman tout en muscles et en ombres encrées voltige, accroché à son grappin, au-dessus des toits de Gotham. En légende : « un chevalier noir entend l’appel ». Belle entrée en matière…

Et voici le héros plongé dans une histoire sordide : la découverte d’un couple assassiné, maquillé et vêtu comme Thomas et Martha Wayne ! La prochaine victime sera Leslie, aide de longue date du protecteur de Gotham, victime du gaz hilarant du Joker. Puis Alfred est transpercé d’un coup d’épée par un inconnu affublé du costume de…Zorro ! Pas de doute, quelqu’un cherche à briser Bruce Wayne en s’attaquant à tout ceux qui l’ont conduit à devenir le Batman ! Qui peut bien s’en prendre ainsi à la « mythologie » du héros ?

Loin des enquêtes de la Bat family, ce début de run assuré par Peter Tomasi revient aux fondamentaux et, comme le suggère le titre choisi pour cette série, se concentre davantage sur les talents d’enquêteurs du Caped Crusader. Le ton évolue d’ailleurs entre sérieux et humour, notamment lorsque le héros, prisonnier d’un aquarium géant peuplés de requins, s’en tire grâce à un gadget de son casque avant de voir surgir des…piranhas ! On se croirait presque revenu à l’époque de la série télé des sixties et on se demande si Batman possède encore sa bombe anti-requin…

Faisant écho à l’arc « Cauchemar » de la série BATMAN REBIRTH, le final réassène une nouvelle fois des vérités aujourd’hui acquises : la croisade de Batman ne connaitra jamais de fin, Gotham aura toujours besoin d’un Batman et Bruce ne pourra jamais vivre une existence normale.

Cependant, en dépit d’un récit efficace, l conclusion de cet arc laisse toutefois songeur et constitue indéniablement une déception. Elle accentue simplement l’impression (volontaire ?) que depuis quelques années Batman n’est plus seulement torturé et instable mais complètement cinglé. Et que la suspension d’incrédulité demandée au lecteur est de plus en plus conséquente…

Globalement, l’ensemble se lit sans déplaisir mais, comme mentionné précédemment, le final n’est tout simplement pas à la hauteur d’un véritable « batman détective ». Reste un arc plaisant, mouvementé, servi par des dessins de très bons niveaux et l’introduction, à la toute fin, d’un nouvel antagoniste, le Chevalier d’Arkham. Un début en demi-teinte mais suffisamment satisfaisant pour donner au lecteur l’envie de poursuivre les aventures du Chevalier Noir détective…

BATMAN DETECTIVE TOME 1: MYTHOLOGIE de Peter Tomasi

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Comic Book, #DC

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