Publié le 23 Septembre 2024
Septième épais volume de la collection « epic » consacrée aux Quatre Fantastiques. Il compile les épisodes 105 à 125, datés du tout début des 70’s et fait suite aux volumes « classiques » du duo Stan Lee / Jack Kirby. Malheureusement, ce tome tourne rapidement en rond et ne retrouve pas l’enthousiasme roboratif des précédents écrits par Stan Lee (et ses acolytes) et dessinés par Jack Kirbi, remplacé ici par John Buscema.
Les nouveautés sont assez rares mais les fans apprécieront de retrouver Doctor Doom, cette fois allié des Fantastiques, ou le retour de Galactus avec les inévitables complications entrainées pour le Surfer. C’est aussi l’époque où Richards tente inlassablement de rendre son apparence humaine à Ben, amoureux d’Alicia, tandis que Johnny se lamente de l’absence de Crystal. On visite encore la Zone Négative et le Gardien apparait avec parcimonie pour sauver la Terre de l’anéantissement. De bonnes choses mais aussi des épisodes très inégaux dont certains apparaissent comme du remplissage, se contentant de multiplier les combats jusqu’à épuiser les plus indulgents. Les intrigues s’avèrent également très verbeuses, un défaut récurrent des auteurs de l’époque, sans doute en mal de reconnaissance. En effets, ils surchargent les cases d’informations redondantes qui, souvent, se contentent de décrire ce que le lecteur comprend d’un simple coup d’œil par le dessin.
Les motivations des personnages oscillent elles aussi entre le crédible bien développé et l’absurde qui risque de donner des envies de « facepalm » répété aux lecteurs actuels. Avouns que même les plus nostalgiques et indulgents trouveront certains scénarios particulièrement ringards et stupides. Ainsi, nous avons droit à de nombreux « vilains of the week » sans grande envergure qui se contentent de menacer la planète avant d’être battu sans grande difficulté par les FF. Ces derniers réagissent d’ailleurs de manière très excessive et, parfois possédés, se retournent contre leurs camarades : La Chose, la Torche et Mr Fantastic ont ainsi leur « crise de folie ». Même lorsqu’ils sont « normaux », les chamailleries de Ben et Johnny se révèlent vite lassantes et leur manière très puérile de tout casser bêtement finissent par fatiguer le lecteur.
Si les sagas se déroulant dans la Zone Négative, mettant en scène Over Mind ou Galactus sont amusantes, épiques et prenantes, les autres épisodes paraissent moyens, voire médiocres. Bref, ce tome trop naïf (certes une caractéristique des FF mais apparaissant ici plus énervante que dans les volumes antérieurs) laisse le lecteur avec une impression mitigée. Un « Epic » trop inégal pour passionner toutefois suffisamment plaisant pour se lire sans trop ennui. Mais difficile de le considérer autrement que « moyen ».