batman

Publié le 23 Avril 2018

SUPERMAN / BATMAN TOME 2 de Jeph Loeb

Etrange tome composé de deux longs arcs (en six chapitres chacun) à la fois dissemblable et finalement proches dans leur thématique puisque nous sommes dans un univers alternatif, un « elsewhere » où l’Histoire bien connue à pris une autre direction.

Ainsi, dans le premier récit « Pouvoir Absolu », trois êtres humains venus du futur (le XXXIème siècle de la Légion) interviennent pour modifier notre temps. Ils empêchent les Kent d’élever le petit Clark et tuent le meurtrier des parents de Bruce Wayne avant de s’imposer en parents adoptifs des deux garçonnets. Ces derniers vont devenir des despotes après que les principaux membres de la Justice League (Flash, Aquaman, le Martian Manhunter et Green Lantern) aient été éliminés de cette ligne temporelle. Seule Wonder Woman semble pouvoir arrêter nos deux tyrans. L’auteur va dès lors jouer de la continuité et des différentes possibilités de l’univers DC en balançant dans son intrigue Jonah Hex, Kamandi, la Légion des Super Héros, Oncle Sam, Ra’s Al Ghul et bien d’autres qui interviennent pour modifier le continuum.

Tout cela s’avère plutôt plaisant à lire mais également fort confus et finalement assez prévisible (un comble pour une histoire qui part pourtant dans tous les sens). L’intrigue aurait mérité davantage de développement, notamment dans les conséquences de la prise de pouvoir planétaire par nos deux héros. Ici, le scénario enchaine les retournements de situation mais manque un peu de profondeur, seule la relation entre Batman et Superman, devenu « frères » méritent une réelle attention. Reste un récit qui avance à cent à l’heure (ce qui constitue autant un défaut qu’une qualité) bien illustré par un talentueux Carlos Pacheco. Du blockbuster largement en deçà des possibilités offertes par son pitch de départ mais néanmoins agréable.

SUPERMAN / BATMAN TOME 2 de Jeph Loeb

La suite, « Vengeance », se veut dans la continuité d’EMPEREUR JOKER et fait revenir le fameux Elfe de la Cinquième Dimension au nom imprononçable, Mxyztplk. D’où une intrigue qui s’oriente rapidement vers un foutoir général où interviennent une équipe de super héros rétro, les Maximums, Bat Mite, Captain Atom, Darkseid et Bizarro (accompagné de Batzarro), ces derniers s’exprimant toujours en disant l’inverse de ce qu’ils souhaitent. Tout ça s’avère franchement foutraque, confus et pour tout dire rapidement indigeste, ce qui aurait pu fonctionner sur deux ou trois épisodes maximum étant étiré sur six chapitres bien longuet. Les dessins très cartonnesques d’Ed Mc Guiness n’aident guère eux non plus à apprécier ce récit quoiqu’’ils s’accordent d’une certaine façon au caractère déjanté de l’intrigue.

L’album comprend également un intéressant (et superbement dessiné) épisode centré sur Supergirl dont les conséquences se feront sentir dans INFINITE CRISIS et, pour terminer, un étrange récit composite (une foultitude de dessinateurs et de scénaristes interviennent) pour rendre hommage à Sam, le fils de Jeph Loeb décédé d’un cancer à 17 ans.

En résumé un album en demi-teinte : un premier arc très sympathique en dépit de son côté un peu en deçà des attentes voisine avec un second franchement dispensable et deux récits annexes finalement anecdotiques.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman, #Justice League, #Green Lantern, #Superman

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Publié le 27 Février 2018

JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD
JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD

Vaste crossover ayant couru sur onze numéros, cette belle réussite fut publiée par Urban dans trois mensuels kiosque (JUSTICE LEAGUE REBIRTH 7 et SUICIDE SQUAD REBIRTH 5 et 6) puis rassemblé dans un gros volume rassemblant la mini-série (Justice League Vs Suicide Squad en 6 épisodes) et les tie-in (Justice League 12 et 13) et Suicide Squad 8, 9 et 10) soit plus de 330 pages de comics. La réalisation est-elle à la hauteur des attentes ? Globalement oui.  Si le scénario n’est guère original, sa mise en scène se montre inspirée en adoptant un ton adéquat (crédible dans l’ensemble) et en proposant à intervalles réguliers des twists capables de relancer l’intérêt.

Batman se méfie de la Force Spéciale X, autrement dit la Suicide Squad d’Amanda Waller qui emploie des super-vilains en échange de remise de peine. Il informe la Justice League qui prend les choses en main et tente de stopper l’Escadron. Cependant, une troisième équipe, dirigée par Max Lord et comprenant les membres de la première Squad d’Amanda Waller, intervient, forçant la Suicide Squad à s’associer à la Ligue de Justice.

JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD

Joliment dessiné, JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD constitue bien sûr une tentative de DC Comics de susciter l’intérêt du public pour des personnages popularisés par les longs-métrages « Suicide Squad » (un naufrage !) et « Justice League » (maladroit mais déjà nettement plus réussi) mais l’entreprise fonctionne de belle manière. Le personnage principal est ici Amanda Waller, plus détestable et manipulatrice que jamais, mais les autres intervenants sont également réussis, en particulier Lobo qui nous offre un beau numéro en « mec plus ultra ». Killer Frost, partagée entre le Bien et le Mal, se révèle, elle-aussi, très intéressante et son développement, au cours de l’histoire, s’avère bien géré jusqu’à sa rédemption qui l’amène, au final, dans le camp de la Ligue.

Si le ton se veut sérieux, quelques notes d’humour allègent l’atmosphère, en particulier grâce au toujours aussi ringard et macho Captain Boomerang. Les raisons pour l’affrontement entre les deux équipes se révèlent de leur côté bien exposées et vraisemblables, on échappe au syndrome du « tapons nous d’abord et réfléchissons ensuite » coutumier à ce genre de combat homérique. L’intervention de Max Lord et de son équipe constitue pour sa part une bonne idée qui fait dévier l’intrigue dans une direction plus intéressante que la simple baston quoique les derniers épisodes offrent aux lecteurs le lot attendu de pif-paf.

JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD

Alors que Marvel peine à proposer un crossover réellement passionnant depuis CIVIL WAR, le premier « gros event » de la renaissance DC s’impose comme une réussite éclatante : protagonistes développés, action enthousiasmante, touches d’humour sympathiques, réactions crédibles des belligérants, scénario parfaitement négocié jusqu’à sa conclusion (et même son épilogue), dessins dans l’ensemble d’excellent niveau,…

Bref, JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD se révèle LA grande réussite du DC Rebirth. Pour les amateurs de ces deux équipes ou, plus généralement, pour les fans de comics super héroïque, voici donc un immanquable !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Aventures, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman, #Justice League

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Publié le 23 Février 2018

JUSTICE LEAGUE REBIRTH - TOME 2: ETAT DE TERREUR de Brian Hitch et co.

Ce recueil comprend deux arcs assez courts liés entre eux puisque le premier a des conséquences sur le second. La première histoire, assez rapidement expédiée sur deux numéros, concerne l’infestation de la Ligue de Justice par la peur. La Ligue finit par maitriser la menace avec l’aide de la nouvelle Green Lantern, Jessica. On reparle aussi de leurs précédents adversaires, les Semblables, dont les attaques ont laissé des traces. Au final, beaucoup de blessés mais un seul décès (peu crédible évidemment). Or, peu après, les membres de la Ligue sont attaqués par une sorte de virus informatique. Lorsqu’il apparait que le mari de la défunte est un hacker de génie ce-dernier devient, forcément, le principal suspect. Mais est-ce bien lui le coupable ?

JUSTICE LEAGUE REBIRTH - TOME 2: ETAT DE TERREUR de Brian Hitch et co.

Voici donc deux arcs assez classiques : si le premier se montre peu passionnant le second s’avère plus intéressant avec cette menace mystérieuse qui s’en prend à la Ligue. Bien sûr le suspect, rapidement identifié, n’est pas coupable, il voulait seulement jouer les Robin des Bois en prenant un peu d’argent à Luthor et Wayne pour aider les victimes des destructions causées par la Ligue. Le twist se voit d’ailleurs à des kilomètres. La dernière partie se limite à un gros affrontement entre la Ligue et une armée de super vilains appâtés par la perspective d’obtenir la fortune combinée de Luthor et Wayne.

Rien de bien neuf surtout que les méchants en question manquent d’ampleur : à part Amazo nous avons droit aux seconds couteaux (Verglas ressemble à un ersatz de Captain Cold) ou à de la figuration (L’Epouvantail peut effrayer à Gotham mais contre la Ligue il ne fait clairement pas le poids. Et en parlant de poids Giganta ne sert toujours clairement à rien) mais le tout se laisse cependant lire avec plaisir si on accepte le postulat « blockbuster » d’un récit que l’on eut aimé un peu plus profond et travaillé. En effet, la confrontation des membres de la Ligue avec leurs peurs cachées puis le retournement de leurs armes suite à l’infestation informatique (avec une attaque des systèmes de sécurités de la batcave) pouvait donner lieu à un récit plus intéressant que la simple « grosse baston ». Mais le scénariste, empêtré dans ses travers (le « toujours plus »), ne peut se permettre de passer trop de temps sur l’intrigue proprement dite puisqu’il doit fournir son quota de « destruction porn » (la moitié de la pagination abuse du pif paf) illustrées de manière correcte par les différents dessinateurs même si on remarque un manque de précision dans les décors et personnages d’arrière-plan souvent à peine esquissés.

Les fondamentaux sont néanmoins de la partie (Batman et Superslip s’empoignent…quelle originalité !), quelques notations s’avèrent sympathiques (l’incapacité de Flash à s’adapter à un monde qu’il juge trop lent, les doutes de Jessica) mais les maladresses sont présentes (la conclusion des deux arcs est bien trop rapide) et certains dialogues sonnent vraiment faux (Aquaman qui s’exclame en plein combat devant un Simon dépassé par son anneau « ce ne serait pas arrivé à Hal Jordan » bonjour la camaraderie !) mais la présentation des personnages humains reste correcte. La famille endeuillée, par exemple, est crédible avant l’arrivée d’un délire à base de hacking et de virus informatique surpuissant.

 

JUSTICE LEAGUE REBIRTH - TOME 2: ETAT DE TERREUR de Brian Hitch et co.

Tout ça ne vole pas bien haut mais, au final, cette deuxième salve pour la Justice Leage renaissance demeure un bon « blockbuster » super héroïque qui assure sa mission de divertissement explosif. Il ne faut pas en attendre davantage sous peine d’être déçu.

 

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Publié le 6 Janvier 2018

BATMAN - LA NUIT DES MONSTRES

Ce premier crossover du batverse de l’ère « rebirth » impacte les trois principales séries consacrées au Chevalier Noir : Batman, Detective Comics et Nightwing.

L’intrigue ne cherche guère la complexité : Hugo Strange infecte quelques cadavres avec le venin de Bane et crée quatre monstres gigantesques qui menacent Gotham alors qu’un ouragan s’annonce. Après la mort supposée de Red Robin (les lecteurs de Detective Comics savent que Tim s’en est sorti) et l’affaire de Gotham (cf. Batman rebirth tome 1), le Caped Crusader refuse de perdre encore une fois ses alliés et adopte une attitude très rigide et protectrice, laissant par exemple Gotham Girl et Duke Thomas de côté alors que les monstres attaquent la ville.

Le scénariste se lâche donc pour proposer des destructions massives en pagaille dans un esprit proche des kaiju-eiga ou, pour les Américains, des plus récents PACIFIC RIM et GODZILLA, une parenté entretenue par un climat déchainé. Les combats se déroulent donc sous une pluie battante et les immeubles sont pulvérisés par les créatures géantes. Tout cela se montre fort plaisant mais également quelque peu répétitif, avec des scènes à grand spectacle, de « nouveaux jouets » dissimulés par Batman (notamment de nouvelles motos), les Tours Wayne qui servent d’ultime ligne de défense en cas d’urgence, etc. Vu la situation on peut s’étonner que la Ligue de Justice n’intervienne pas pour se confronter à une menace aussi démesurée. Evidemment, l’équipe des « batmen » saura défaire les monstres sans l’intervention des héros les plus puissants. Ni Lantern ni Superslip ne seront de la partie. Peu crédible mais sympathique.

BATMAN - LA NUIT DES MONSTRES

Heureusement, pour suppléer à ce côté invraisemblable, les dessins sont plaisants, en particuliers ceux de Riley Rossmo sur Batman dont le style, assez personnel, convient bien au Chevalier Noir. L’artiste livre ici un travail de toute beauté et il suffit pour s’en convaincre d’admirer l’impressionnant monstre gluant qui apparait en pleine page dans Batman N°8.

Bref, ce premier crossover réussit son pari de divertissement à grand spectacle et en donne pour son argent au lecteur friand de monstres géants. Si la caractérisation des protagonistes demeure sommaire on note un progrès pour les héros qui apprennent, peu à peu, à travailler en équipe. Ainsi la pièce rapportée Gueule d’Argile, ex super vilain passé du bon côté de la force, sert d’armure vivante à Batman dans une séquence originale et mémorable.

En résumé, LA NUIT DES MONSTRES constitue un bon petit « blockbuster super héroïque » qui développe les différentes intrigues lancées dans les trois séries principales du Batverse tout en donnant la priorité à une action tonitruante. Un bon moment.

 

 

BATMAN - LA NUIT DES MONSTRES

(contenu : Batman Rebirth #7-8 + Detective Comics #941-942 + Nightwing Rebirth #5-6)

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Comic Book, #DC, #Superhéros, #Batman

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Publié le 15 Novembre 2017

JUSTICE LEAGUE REBIRTH - TOME 1 de Bryan Hitch, Tony S. Daniel, Jesus Merino

En ce jour où l'attente prend fin pour voir débarquer dans les salles de cinéma la plus célèbre équipe d'encapés de tous les temps penchons nous sur sa version dessinée issue du récent "rebirth" de l'univers DC.

D’emblée, Urban annonce que nous serons « dans la démesure » et « au-delà du spectaculaire » avec cette nouvelle mouture de la célèbre Ligue de Justice. Soit, il faut donc se résigner à ce que le titre « Justice League » ne propose plus que de la destruction massive à répétition. Après tout, si c’est bien fait, pourquoi pas ? Or, ce n’est pas vraiment le cas…

Le problème principal de la série réside dans son aspect réchauffé : une menace extraterrestre monstrueuse, des destructions colossales, les membres de la ligue qui agissent – du mieux qu’ils peuvent – en solo avant de se rassembler pour faire front commun, etc.

Du déjà lu et relu, tout comme l’intervention du « nouveau » Superman et la méfiance de Batman à son égard. On a l’impression de lire une version remaniée des premières aventures de la renaissance datant d’il y a (seulement !) six ans. Nous avons droit évidement à de nouveaux ennemis, les Semblables, qui dérobent les pouvoirs des héros et provoquent des séismes et autres tsunamis. Tout cela cause vraisemblablement des millions de morts mais, rassurez-vous, à la fin du récit la vie continue comme si de rien n’était.
 

JUSTICE LEAGUE REBIRTH - TOME 1 de Bryan Hitch, Tony S. Daniel, Jesus Merino

Tout cela sent la fainéantise assumée, que ce soit au niveau du scénario (plus convenu tu meurs !), de sa résolution bâclée (parce que les vilains ont beau sembler hyper puissant au sixième épisode ils doivent perdre en deux temps trois mouvements), de ses dialogues bien pauvres, de son humour plaqué de ci de là pour rendre l’ensemble plus digeste.

Est-ce à dire que ce rebirth de la Justice League est totalement mauvais ? Non, pas vraiment. Les dessins se situent dans une bonne moyenne et l’action frénétique rend le tout aussi insignifiant que vaguement divertissement à condition de revoir son ambition à la baisse et de ne rien attendre de plus de cette équipe emblématique qu’une suite de combats dantesques.

Au final, le lecteur se retrouve avec l’équivalent dessiné d’un « Transformers » ou d’une autre super production de ce type : ça se laisse regarder (ou lire), ce n’est pas désagréable sur le moment mais, en y repensant, on se dit que tout cela vole quand même plus bas qu’un Superman fatigué.

Nous sommes donc loin d’un indispensable pour cette livraison aux enjeux inversement proportionnels aux destructions causées par les envahisseurs. A lire et à oublier.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Fantastique, #Comic Book, #DC, #Batman

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Publié le 10 Novembre 2017

DETECTIVE COMICS REBIRTH - LA COLONIE de  James Tynion IV et Eddy Barrows

A l’occasion du rebirth, Detective Comics (qui a retrouvé sa numérotation historique) rassemble une nouvelle équipe de héros patronnés par l’inévitable Batman. Ce-dernier constate que les super-héros sont surveillés et, craignant une attaque à leur encontre, engage sa cousine Katy Kane, alias Batwoman, pour entrainer Red Robin (Tim Drake), Spoiler, Orphan et l’ancien vilain Gueule d’Argile. Le groupe nouvellement formé ne tarde pas à affronter une organisation paramilitaire aux méthodes expéditives inspirées de celles de Batman et dirigée par le propre père de Batwoman (et donc l’oncle de Bruce Wayne).

Ces épisodes introductifs servent surtout à justifier la réunion de personnages disparates sous l’autorité de Batman, figure tutélaire apparemment indispensable aux héros de Gotham. Cependant, officiellement, la direction de l’équipe échoit à Batwoman, personnage intéressant et cousine de Batman virée de l’armée en raison de son homosexualité. Malheureusement, le scénario ne creuse pas vraiment les différents protagonistes qui se voient rapidement plongés dans l’action. Celle-ci s’avère efficace et permet de belles scènes spectaculaires (notamment l’attaque des drones) bien servies par un dessin de qualité. Toutefois, la justification de la présence de Gueule d’Argile s’avère légère et le final, qui joue la carte de l’émotion, fonctionne adroitement…du moins jusqu’au coup de théâtre un peu trop attendu et, surtout, déjà vu et revu dans trop de comics.

DETECTIVE COMICS REBIRTH - LA COLONIE de  James Tynion IV et Eddy Barrows

Si ce climax intervient sans doute trop tôt, alors que l’équipe vient de se former, cela permettra peut-être de resserrer les liens entre les personnages afin de les contraindre à travailler davantage en tant qu’unité. Ici, en effet, ils restent essentiellement une addition de personnalités disparates pas vraiment creusées.

En dépit de ces bémols, ce premier tome se lit avec plaisir : l’intrigue, certes banale et quelque peu prévisible, reste suffisamment intéressante pour maintenir l’attention et les dessins de très bonne qualité rendent l’ensemble fort plaisant. Cela atténue, pour les vieux lecteurs de comics, l’impression d’assister à une énième redite, à savoir le rassemblement pour des raisons un brin vaseuses, de divers personnages  secondaires.

On attend à présent la suite pour se forger une opinion plus précise sur une série que l’on peut qualifier, pour l’instant, de prometteuse.

DETECTIVE COMICS REBIRTH - LA COLONIE de  James Tynion IV et Eddy Barrows

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Comic Book, #DC, #Batman

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Publié le 7 Novembre 2017

LA GUERRE DE DARKSEID de Geoff Johns et Jay Fabok

Régulièrement, les deux éternels concurrents du comic-book américain, à savoir DC Comics et Marvel, se lancent dans d’énormes récits qui impliquent la plupart de leurs personnages et s’étalent sur des dizaines de numéros.  Ces crossovers impactent, forcément, toutes les séries phares de leurs éditeurs respectifs et, malgré des qualités souvent discutables, exercent sur les fans un pouvoir d’attraction non négligeables qui se traduit par conséquent par un accroissement des ventes. La recette fonctionne si bien (du moins commercialement) que Marvel vit à présent en état de crossover quasi permanent, proposant un ou deux « events » chaque année. DC Comics n’est pas en reste, évidemment comme en témoigne ce copieux DARKSEID WAR.

LA GUERRE DE DARKSEID de Geoff Johns et Jay Fabok

Le dernier grand crossover en date (2014), FOREVER EVIL, s’était imposé comme une jolie réussite pour l’éditeur en proposant un concept solide et un récit haletant. Deux ans plus tard, la Ligue de Justice est au cœur d’un nouvel événement d’importance, la « Guerre de Darkseid », divisée en trois chapitres.

Le premier commence en France dans le N°1 du magazine « Justice League Universe » publié chez Urban et concerne la guerre que se livrent Darkseid et le tout puissant Anti Monitor. Ce premier chapitre se conclut par la défaite de Darkseid et l’accession au statut divin de la plupart des membres de la Ligue. Batman devient ainsi le dieu de la connaissance et s’empare du fauteuil de Moebius tandis que Flash, possédé, devient le dieu de la mort.

Un second chapitre présente les conséquences, pour nos héros, de ces nouveaux pouvoirs, ce qu’approfondissent six one shot sur les différents protagonistes déifiés. La fin épique de cette guerre s’étend sur une quarantaine de pages riches en action mais aussi en surprises et en révélations : l’identité du Joker dévoilée à Batman, l’accession au pouvoir de Lex Luthor, un secret lié à Wonder Woman, etc. 

LA GUERRE DE DARKSEID de Geoff Johns et Jay Fabok

Bien des crossovers sont inutilement complexes (pour ne pas dire incompréhensibles aux non-initiés) mais, en dépit de ses nombreux personnages et de sa longueur, DARKSEID WAR reste très digeste et étonnamment fluide. Servi par des dessins d’une constante (grande) qualité de Jay Fabok ce run est déjà un véritable plaisir visuel.

Nous sommes ici, en effet, dans l’aspect le plus destructeur de DC, dans le blockbuster dessiné qui ne recule devant aucune surenchère pour maintenir l’attention : révélations distillées à intervalles réguliers, cliffhangers, action frénétique,…La patte Geoff Johns pour un récit d’ampleur tout simplement gigantesque dans lequel tous les personnages principaux de l’éditeur viennent effectuer un petit tour de piste.

Une belle réussite pour DC Comics et à coup sûr un comic extrêmement bien ficelé et plaisant. Pour ceux qui ont raté sa publication kiosque et sa réédition sous forme de deux tomes cartonnés, Urban Comics ressort une nouvelle fois la bête à l’occasion de ses cinq ans sous la forme d’un omnibus grand format riche en bonus de près de 500 pages. Il vous en coutera 39 euros mais, franchement, ça les vaut !

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Publié le 31 Octobre 2017

BATMAN REBIRTH - MON NOM EST GOTHAM de Tom King, Scott Snyder & David Finch

Quoiqu’appartenant au grand coup artistique et (surtout ?) marketing « Rebirth », cette nouvelle livraison de Batman s’appuie sur ses acquis et sur le très long run de Scott Snyder (52 épisodes !) au cours duquel nous vîmes, entre autre, Gordon revêtir l’armure d’un nouveau Batman pour suppléer à l’absence d’un Bruce Wayne amnésique.

A présent, Bruce a récupéré la cape et forme un nouvel allié, Duke Thomas. Toutefois, lorsque des terroristes abattent un avion en plein vol, Batman doit se résoudre à se sacrifier pour sauver les passagers. Le Chevalier Noir aurait péri sans l’intervention de deux nouveaux venus aux immenses pouvoirs, Gotham et sa sœur, Gotham Girl.

Les sept épisodes proposés vont donc tourner autour des relations entre le Caped Crusader et ses nouveaux alliés à qui il inspire une admiration sans borne. Bien sûr, tout cela va mal finir mais le scénariste se montre adroit dans la construction de son récit et rend le tout efficace et crédible. Les interventions, en filigrane, d’Amanda Waller et de deux méchants (le Psychopirate et Hugo Strange) sont par contre anecdotiques et peu convaincantes. A vrai dire, il eut été judicieux de s’en passer pour accentuer encore la relation particulière que noue Batman et son nouveau disciple, Gotham. L’histoire personnelle de ce-dernier, similaire à celle du petit Bruce, en fait une sorte de version 2.0. du Chevalier Noir…en gros un « super Batman » ayant des pouvoirs équivalents à ceux de Superman.

BATMAN REBIRTH - MON NOM EST GOTHAM de Tom King, Scott Snyder & David Finch

 

De son côté, Batman envisage de plus en plus sereinement sa fin prochaine, inéluctable (en réalité hautement improbable à moins d’un effondrement généralisé des ventes…mais passons) : n’ayant pas de pouvoirs surhumains il finira, fatalement, par tomber sur un adversaire dont il ne pourra venir à bout. D’où son envie de former des successeurs afin de passer le flambeau, que ce soit à Dick Grayson ou à d’autres, comme ce nouveau venu Duke.

Tout cela n’est pas follement original mais le récit se montre bien construit, sans « trous narratifs », sans cinquante références obscures (Grant Morrison, c’est de toi que je parle), sans un excès de violence ou un ton ultra sombre (Scott Snyder, c’est de toi que je parle) tout en restant adulte et intéressant. L’intrigue offre en outre une bonne caractérisation d’un Batman redevenu, enfin, à la fois détective, playboy, héros et formateur de ses jeunes associés. Et, sans être exceptionnel, le dessin est d’un bon niveau, ce qui permet quelques planches iconiques comme cette arrivée surprise de la League, menée par Superman, pour stopper Gotham.

Un bon début pour ce rebirth de Batman, en espérant que la suite soit à la hauteur…

BATMAN REBIRTH - MON NOM EST GOTHAM de Tom King, Scott Snyder & David Finch

L'intrigue est disponible intégralement dans les numéros 1, 2 et 3 du kiosque "Batman Rebirth" ou en recueil, toujours chez Urban Comics.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC, #Batman

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Publié le 12 Octobre 2017

CATWOMAN A ROME de Jeff Loeb et Tim Sale

Le dynamique duo composé du scénariste Jeff Loeb et du dessinateur Tim Sale propose une série (originellement publiée en six épisodes) centrée sur le personnage de Catwoman. Sorte de spin-off de leurs deux sagas phares (UN LONG HALLOWEEN et AMERE VICTOIRE), ce voyage en Italie adopte un ton plus décontracté.

Selina Kyle débarque à Rome en compagnie du Sphinx afin de faire la lumière sur ses origines, qu’elles soupçonnent liées à la célèbre famille mafieuse des Falcone. Catwoman va affronter des mafieux équipés d’armes en provenance directe de Gotham, notamment le venin du Joker et le frigo-flingue de Mr Freeze. La belle cambrioleuse reçoit ensuite pour mission de dérober un joyau mythique, la bague du premier parrain de tous les parrains, laquelle donne à son possesseur un pouvoir absolu sur la mafia. Elle doit pour cela pénétrer au Vatican et s’emparer du bijou, caché dans le socle de la Pietà de Michel-Ange. Mais Cheetah débarque pour compliquer la situation.

CATWOMAN A ROME de Jeff Loeb et Tim Sale

Si ce comic-book n’est pas révolutionnaire dans son scénario, cela n’empêche pas l’intrigue de fonctionner efficacement en mettant l’accent sur le romantisme et même l’humour, notamment grâce aux relations conflictuelles entre Catwoman et le Sphynx. Bien sûr, cette histoire, plus légère, ne possède pas la profondeur des deux précédents travaux du duo dans l’univers de Batman mais CATWOMAN A ROME se révèle néanmoins plaisant et largement au-dessus du tout-venant.

 

CATWOMAN A ROME de Jeff Loeb et Tim Sale

Bien rythmé (les chapitres sont autant de jours passés loin de Gotham), très abordable pour le néophyte, délaissant la surenchère super-héroïque au profit d’une ambiance de film noir (la série est d’ailleurs sous-titrée « A murder mystery »), CATWOMAN A ROME met superbement en valeur l’héroïne (et ses formes) grâce à un dessin magnifique et à un travail exemplaire sur la colorisation. Certaines pleines pages, de toute beauté, méritent à elles seule l’achat de cette bande dessinée. Un titre souvent qualifié de mineur mais néanmoins très agréable à lire et à regarder. Et, franchement, des oeuvrettes « mineures » de cette qualité on aimerait en lire plus souvent dans un univers comic actuel encombré de titres boursouflé, incompréhensibles sans posséder cinquante références et interminables. Conseillé !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Whodunit, #Aventures, #Comic Book, #DC, #Batman

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Publié le 5 Octobre 2017

BATGIRL AND THE BIRDS OF PREY - Qui est Oracle?

Les Birds of Prey, groupe à géométrie variable composé de diverses super-héroïnes de l’univers Batman, a connu bien des bouleversements (résumés dans les deux pages introductives bien pensées pour les novices) au fil des années et des changements dans l’univers DC. Avec le Rebirth, nous avons droit à une nouvelle incarnation des Oiseaux suite à la réunion entre Black Canary, Batgirl et Huntress. Nos trois héroïnes de charme unissent en effet leur force pour traquer un mystérieux Oracle (l’alias sous lequel oeuvrait Barbara Gordon après avoir été paralysée par les balles du Joker) qui semble tout connaitre de nos demoiselles.

BATGIRL AND THE BIRDS OF PREY - Qui est Oracle?

Comme bien des récits servant à poser les bases d’un nouveau groupe et d’un nouveau statu quo, cet arc développe une intrigue assez basique qui constitue surtout un prétexte à rassembler notre trio de charme. Les sœurs Benson, responsables du scénario de la série à succès (mais pourtant bien ennuyeuse) « Les 100 » s’attaquent donc à Batgirl, Black Canary et Huntress afin de les redéfinir pour cette nouvelle continuité basée sur l’ancienne sans toutefois faire totalement table rase de la précédente pour ceux qui suivent et comprennent encore quelque chose à la ligne temporelle à géométrie variable de chez DC. Mais bon, que l’on ait suivi ou pas les séries mettant en scène nos héroïnes, ce récit parvient à convaincre en utilisant une narration sans temps mort, une trame générale policière et mystérieuse et un rythme enlevé qui toutefois laissent nos demoiselles s’exprimer.

BATGIRL AND THE BIRDS OF PREY - Qui est Oracle?

Les révélations du final sont pour leur part inattendues et laissent la porte grande ouverte à un cliffhanger plutôt efficace (quoique plus classique et prévisible) qui démontrent l’indéniable passif (le mot semble bien choisi) de nos scénaristes dans le domaine de la série télévisée pour ados aux intrigues tarabiscotées et interminables. Un bémol finalement léger vu le bon niveau général de ce récit toutefois gâché par des graphismes horribles. En effet, au niveau des planches, celles de Claire Roe sont franchement ratées avec des visages anguleux et disgracieux posés sur des corps mal dessinés. Un amateurisme bâclé qui rend la lecture pénible. Heureusement, à mi-parcours, Roge Antonio prend le relais pour des dessins bien plus réussis que les gribouillages des premiers épisodes et permet de terminer cette histoire sur une impression nettement plus positive.

Rien d’indispensable et aucune chance de voir un jour QUI EST ORACLE ? figurait dans un top des meilleurs récits de DC comics mais un bon moment sans prétention proposé à un prix très attractif. On peut donc s’y risquer si on apprécie les Birds of Prey.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC, #Superhéros, #Batman

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