LA MER SILENCIEUSE de Jack Du Brul & Clive Cussler

Publié le 17 Août 2020

LA MER SILENCIEUSE de Jack Du Brul & Clive Cussler

Jack Du Brul est un auteur américain de techno-thrillers né en 1968 créateur du personnage de Philip Mercer, héros de huit romans parus entre 1998 et 2015. En 2005, Du Brul prend la suite de Craig Dirgo pour écrire en collaboration (hum !) avec Clive Cussler, les dossiers de l’Oregon. Il commence son « run » sur la série avec QUAR MORTEL et le termine huit ans plus tard avec MIRAGE.

Septième roman de la saga, LA MER SILENCIEUSE s’avère totalement classique et bien dans la manière des romans de Cussler : un thriller maritime qui mêle action, aventure, un brin d’anticipation technologique, une solide dose de politique fiction et une pointe d’histoire puisque, comme tous les « Cussler », le bouquin débute par un prologue historique. Ici, l’exploration d’une île menée par cinq frères juste avant l’attaque contre Pearl Harbour. LA MER SILENCIEUSE effectue alors un bon temporel d’une soixantaine d’années pour suivre les efforts de Juan Cabrillo, capitaine du navire suréquipé Oregon, afin de récupérer un satellite qui s’est écrasé en Argentine. Les membres de l’Oregon vont ainsi se retrouver au cœur d’intrigues politiques avec une menace de guerre de l’Argentine appuyée par la Chine qui décide carrément d’annexer l’Antarctique. Les différents intervenants tentent également de mettre la main sur l’épave d’un navire chinois  prétendument maudit, La mer silencieuse.

Toujours inspiré par les grands héros de l’aventure (on le répète à chaque chronique d’un Cussler mais ces différents héros, que ce soit Cabrillo ou Dirk Pitt, sont incontestablement les héritiers de James Bond et d’Indiana Jones avec un soupçon de Tintin et de Bob Morane), LA MER SILENCIEUSE trahit néanmoins le prédominance de Du Brul sur Cussler : ici beaucoup moins de mystère et de notes historiques, l’essentiel du roman se contente de décrire une course poursuite entre diverses factions antagonistes. Le roman constitue donc un concentré d’action avec son quota obligatoire de poursuites, fusillades, bagarres, etc. L’écriture, pour sa part, parait aussi un peu plus simple et plus « pulp » que les « véritables » Cussler (il est évident que l’auteur n’est, ici, qu’un superviseur voire un prête-nom !) mais Du Brul utilise, lui aussi, tous les trucs habituels du « page turner » à l’américain : chapitres très courts, dialogues nombreux, multiplication des points de vue pour maintenir le suspense et cliffhangers nombreux afin de relancer l’intérêt.

Si le scénario n’est pas très original ni novateur et si le roman manque un peu de scènes « bigger than life » (que l’on trouvait, par exemple, dans SAHARA, ONDE DE CHOC ou RAZ DE MAREE) ou d’un authentique sense of wonder (difficile de passer après RENFLOUEZ LE TITANIC ou ATLANTIDE en terme de dépaysement), LA MER SILENCIEUSE demeure un très plaisant divertissement qui saura contenter les fans de techno-thriller maritime.  

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Technothriller

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