SPIDERMAN EPIC COLLECTION: THE GOBLIN's LAST STAND de Stan Lee

Publié le 5 Mai 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: THE GOBLIN's LAST STAND de Stan Lee

Comme bien des Epic, ce copieux recueil alterne le bon et le moins bon, voire le dispensable, nous sommes en plein dans le "Silver Age" des comics, période charnière entre la folie excentrique du début des sixties et le côté plus sérieux des décennies ultérieures.

Voici donc près de 2 ans d'Amazing Spider Man collectés avec, en point d'orgue, le fameux épisode "The Night Gwen Stacy Died", toujours considéré comme un des plus choquant, surprenant et réussi de toute l'histoire de Spidey, voire de Marvel Comics. Les deux épisodes principaux, auxquels s'ajoute une sorte de conclusion traitant du deuil de nos protagonistes s'avèrent immanquables même si le surgissement de Luke Cage pour quelques pages de bastons n'apporte rien à l'histoire.

Parmi les autres intrigues mémorables, le combat entre Hammerhead et Doc Octopus se révèle également efficace, tante May se retrouvant au cœur de cette guerre de territoire entre les deux caïds du crime. La tantine, perpétuellement un pied (et la moitié du second) dans la tombe prend même fait et cause pour Doc Ock qu'elle considère comme un héros en butte à cette menace de Spiderman. Notre héros perd son masque (récupéré par JJJ), s'équipe d'un exosquelette et finit menacé par May armée d'un révolver.

Notre araignée du quartier se retrouve également au Canada pour combattre Hulk et, bien sûr, personne ne remarqur que Peter Parker et Spidey sont un peu trop souvent au même endroit. A part ça rien à signaler mais une classique et amusante bataille de super-héros.

L'ensemble de cet Epic est comme toujours nourri des traditionnelles querelles, triangles amoureux et autres intrigues de soap-opéra avec le retour de Flash du Viêt-Nam, les sorties entre amis, les problèmes d'addiction de Harry Osborn, les disputes amicales entre Gwen et Mary-Jane, etc.  Des intrigues plutôt bien menées, crédibles et convaincantes, nettement plus agréables à suivre que les querelles ridicules des Fantastic Four de la même époque, par exemple.

Evidemment, tout n'est pas aussi réussi, avec une série d'épisodes sans intérêt et parfois même gênant. Dans "The spider-slayer" nous retrouvons une énième fois J Jonah Jameson se liant ave Spencer Smythe pour vaincre Spidey à l'aide d'un robot tueur. La seule innovation de cet arc en trois parties réside dans l'utilisation prophétique de drones de surveillance policière détournés à des fins criminelles. Agréable pour les nostalgiques mais un peu léger.

L'apparition de Dr Strange ne sauve pas vraiment "Vengeance from Vietnam" mais, au moins, Gwen finit par s'opposer à la Terrible Tantine. Celle-ci traite Peter comme un bébé depuis une centaine d'épisodes et Gwen lui claque ses quatre vérités, du coup l'ancêtre part en balade.  

Un autre arc narratif introduit le Gibbon, un super-héros ringard désirant devenir le partenaire de Spidey. Une fois rejeté par ce-dernier, il se tourne vers Kraven le Chasseur. Quelques bonnes idées mais beaucoup de maladresses et un traitement des personnages cette fois peu crédible avec un Spidey détestable rend le tout assez terne. Dommage car l'idée n'était pas mauvaise.

Spidey replonge ensuite dans la politique avec le peu convaincant "Countdown to Chaos", trois épisodes qui constituent une actualisation d'un récit identique publié en noir et blanc dans le Spider-man Magazine quelques années auparavant. Il implique un politicien véreux manipulant un super-vilain et, par extension, le public, pour gagner une élection. Pas très crédible ni réussi mais on salue l'originalité de l'histoire et son côté plus "sérieux".

Dans l'ensemble, THE GOBLIN's LAST STAND alterne le bon et le moins bon ce qui devrait lui octroyer une simple moyenne mais la présence de l'arc dédié à la mort de Gwen emporte cet Epic et le rend incontournable pour les fans.

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