fantasy

Publié le 10 Octobre 2019

LES AIGLES DE VISHAN LOUR de Pierre Bottero

Ce court roman (davantage une longue nouvelle en réalité) a été publié une première fois en 2005 dans un numéro « spécial Heroic Fantasy » du magazine « Je bouquine ». Après la mort de l’auteur et afin que l’ensemble de son œuvre « fantasy » soit facilement accessible, le texte a été réimprimé chez Rageot. C’est intéressant pour les fans de Bottero, les inconditionnels diraient-on, car la majorité du public risque de trouver ce petit bouquin un peu cher : 12 euros pour environ 80 pages. Ces considérations pécuniaires mises à part, l’ouvrage s’avère plaisant mais quelque peu décevant.

On y découvre deux jeunes héros attachants (Plume et Esteblan, l’une est une voleuse / aventurière, l’autre un apprenti chevalier au cœur pur), un univers prometteur mais encore peu développé (nous ne sommes qu’aux prémices d’une aventure plus grandiose), un récit rapide et efficace…et puis voilà, le lecteur parvient déjà au terme de ce récit qui annonçait probablement une suite. Or, forcément, celle-ci ne verra jamais le jour, nous laissant légitiment frustrés.

Cependant, l’ensemble demeure plaisant. Nous sommes dans de la fantasy « young adults » classique avec de belles valeurs, des rebondissements, des créatures fabuleuses et la promesse d’aventures ultérieures d’une toute autre ampleur que nous ne pouvons qu’imaginer. Le style est alerte, précis, rythmé, très abordable et cette petite histoire remplit son contrat de divertissement. Le tout se lit en une petite heure et pourrait servir d’introduction à la Fantasy pour les plus jeunes à qui on peut la lire dès le plus jeune âge, ou presque (à partir de six – sept ans sans doute).

Bref, LES AIGLES DE VISHAN LOUR constitue moins une œuvre réellement aboutie qu’une passerelle pour explorer le monde plus vaste de la littérature de l’imaginaire. C’était sans doute le but de l’auteur en 2015 et c’est toujours le but quinze ans plus tard : initier les plus jeunes à la Fantasy de qualité.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Jeunesse, #Roman court (novella)

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Publié le 17 Septembre 2019

LA FLEUR DE VERRE de George R.R. Martin

Cet enième recueil de Martin, paru chez Actu SF en 2014 (puis réédité par les mêmes en 2017) commence avec « Fleur de verre » une nouvelle de science-fiction confuse à laquelle je n’ai absolument pas accroché. Elle m’est tombée des mains au point d’avoir enchainé directement sur la suite.

Tiré de l’anthologie CHANSONS DE LA TERRE MOURANTE en hommage à Jack Vance, « une nuit au chalet du lac » nous emmène donc dans une auberge mal fréquentée mais célèbre pour son plat d’anguilles siffleuses (hélas celles-ci ont disparus depuis longtemps). Un bon récit de Fantasy étrange, décalé et humoristique, un hommage certes appliqué mais très plaisant dans lequel on entre assez facilement en dépit des particularités de cet univers pré-apocalypse.

« Les hommes aux aiguilles », jadis publié dans Fiction, bénéficie d’un nouveau tour de piste et reprend à son compte la célèbre légende urbaine des apprentis médecins droguant des déshérités pour alimenter un trafic d’organes. Le récit, très proche de ce que proposait jadis des BD horrifiques comme TALES FROM THE CRYPT, fonctionne agréablement en dépit d’une conclusion attendue.

On poursuit avec « cette bonne vieille Mélodie » dans lequel un homme ayant réussi voir réapparaitre dans sa vie une ancienne copine de fac complètement paumée et détraquée dont il ne parvient plus à se débarrasser. Une belle réussite de fantastique horrifique bien mené.

Avec son ambiance à la Stephen King (il a d’ailleurs écrit plusieurs textes sur le sujet), « Le régime du singe » constitue une autre nouvelle fort efficace sur le thème d’un obèse prêt à tout pour perdre du poids.

On termine le recueil avec le très court « On ferme », parodie déjantée des histoires apocalyptiques, un texte mineur mais amusant.

L’antédiluvien « Y a que les gosses qui ont peur du noir » complète le sommaire, écrite par un Martin adolescent dans un style proche des comics. Objectivement ça n’a pas grand intérêt excepté pour le fan qui mesurera le parcours accompli par l’auteur.

Le recueil se termine par une courte interview de Martin, un petit bonus dispensable mais pas désagréable à l’image des spots promo accompagnant les dvd.

A noter que « Fleur de verre », « cette bonne vieille Mélodie », « Le régime du singe » et l’antédiluvien « Y a que les gosses qui ont peur du noir » figurent également au sommaire de l’indispensable R.R.RÉTROSPECTIVE.

En bref, un recueil assez inégal que l’on conseillera surtout pour « Les hommes aux aiguilles », les fans de Martin ayant sans doute déjà les autres textes les plus intéressants dans R.R.RÉTROSPECTIVE ou CHANSONS DE LA TERRE MOURANTE.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Fantasy, #Horreur, #Recueil de nouvelles, #science-fiction

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Publié le 4 Septembre 2019

L’ŒUF DE DRAGON (90 ANS AVANT LE TRONE DE FER) de GEORGE R.R. MARTIN

 

Situé dans l’univers du TRONE DE FER mais 90 ans avant les événements contés dans les romans principaux (et la série) ce court roman suit les pas d’un Chevalier Errant, Dunk, escorté d’Aegon, dit l’œuf, jeune homme de sang royal. Dunk survit en effectuant divers tournois et le voici invité chez Jehan le Ménétrier afin de jouter pour célébrer les noces de Lord Beurpuits. Le gagnant du tournoi recevra un inestimable œuf de Dragon. Mais, durant les festivités, divers complots sont ourdis. Dunk et son écuyer vont s’y trouver mêlés.

Nous abordons ici le monde de Westeros (avec les Targaryen, les Stark, les Fer-Nés, le Nord, etc.) par la petite histoire, celle d’un vieux chevalier errant piégé malgré lui au coeur de diverses intrigues de cour. L’histoire est donc nettement moins spectaculaire mais n’en reste pas moins intéressante et on y retrouve les jeux d’alliances et autres manigances qui assureront le succès du TRONE DE FER. Comme dans cette saga, l’univers ici détaillé se veut réaliste, nous sommes clairement dans un Moyen-âge alternatif dans lequel la magie et les côtés fantastiques de l’Heroic Fantasy n’ont droit qu’à la portion congrue. Les joutes médiévales sont donc reconstituées avec précision et Martin s’attarde sur l’ambiance très « jeu du cirque » de ces combats codifiés.

Bref, une très agréable novella dans l’univers du TRONE DE FER qui pourrait même plaire à ceux qui, comme moi (ouch) n’accroche guère à l’œuvre maitresse dans son versant littéraire.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Historique, #Roman court (novella)

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Publié le 30 Août 2019

NIGHT OCEAN d'Howard P. Lovecraft

Ce recueil édité en 1986, sans équivalent en langue anglaise, s’apparente à une collection de « fond de tiroirs » mais reste intéressant pour l’inconditionnel de Lovecraft qui y trouvera de nombreuses curiosités jusque là difficilement accessibles. Sunand Tryambak Joshi, considéré comme le plus grand spécialiste mondial de HPL, offre donc une introduction explicative concernant Lovecraft avant une série de récits d’intérêt divers. De nombreux textes constituent des collaborations : Robert H. Barlow et HPL proposent ainsi l’atmosphérique « L’Océan de la nuit » ainsi que « Bataille au fond des siècles » et « Cosmos effondrés ». Ce-dernier constitue une autre curiosité littéraire bâtie sur le principe du cadavre exquis, Robert H. Barlow et HPL ayant alterné les paragraphes (sous le pseudonyme commun de Hammond Eggleston). Sur le même principe, « Le défi d’outre-espace » mérite l’attention par sa collaboration exceptionnelle entre HPL, Catherine L. Moore, Abraham Merritt, Robert E. Howard et Frank Belknap Long. Toutefois, tout cela n’est pas franchement transcendant.

Henry S. Whitehead propose « Piège », un court récit science-fictionnel, aujourd’hui très classique (mais probablement original à l’époque de sa rédaction) sur un étrange miroir maudit (de Loki) et sur la possibilité de s’y retrouver coincer. Pas mal.

Les autres textes se caractérisent par leur brièveté, certains ne faisant que deux pages (« Souvenir ») tandis que les plus longs comme « Le peuple ancien » s’étendent sur une douzaine. On retient aussi la fameuse « Histoire du Necronomicon » véritable pierre sur lequel s’est construit le mythe de Cthulhu et quelques récits mineurs mais plaisants comme « Les chats d’Ulthar » ou « Nyarlathotep »

Enfin, « Le livre de raison » consiste en une suite de notes brèves et d’idées de nouvelles rédigées par Lovecraft : 45 pages susceptibles d’inspirer les épigones du maitre (ils ne se sont pas privés pour y puiser, en particulier Derleth, justifiant ainsi de prétendues « collaborations » posthumes) et quelques conseils pour écrire du fantastique.

Pour le grand public, NIGHT OCEAN risque de paraitre anecdotique voire d’un intérêt discutable : peu de textes vraiment majeurs et beaucoup de fragments ou de récits inachevés qui font office de documents ou de testaments. Pour les inconditionnels de Lovecraft, par contre, ce recueil se montre indispensable afin de mieux cerner la variété des thèmes abordés par l’écrivain : fantastique, horreur, fantasy, science-fiction, humour, histoire, essai, etc.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Fantasy, #Golden Age, #Horreur, #Lovecraft, #Recueil de nouvelles

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Publié le 23 Août 2019

SONYA LA ROUSSE de Robert E. Howard

Ce recueil rassemble trois longues nouvelles de Robert E. Howard dans un registre tenant bien davantage du récit « historique » et de « cape et épée » que de la Fantasy ayant rendu célèbre l’écrivain.

La première, « Sonya la rouge » (alias « L’ombre du vautour » dans les recueils plus récents…cette manie des éditeurs de changer des titres pourtant bien connus) se déroule à Vienne, en 1529, alors que la ville est assiégée par les troupes de Soliman. On y découvre une héroïne de poigne, la célèbre Red Sonja, popularisée par le comic et le cinéma (dans le plaisant et pas si mauvais qu’on l’a prétendu « Kalidor », revoyez le en blu ray ça reste un divertissement agréable) mais ici restituée dans la vision d’Howard, en réalité très éloignée de l’Amazone en slip popularisée par la bande dessinée. L’intrigue est classique, avec sa ville assiégée et ses combattants qui tentent de repousser les assauts d’un adversaire apparemment invincible mais on passe un bon moment devant le souffle épique de ces soixante pages de bruit et de fureur bien tassées.

La suite, « le Lion de Tibériade », se montre également réussi avec sa vengeance murement préparée, sa cruauté et son efficacité.

Peut-être le meilleur des trois récits, « Les cavaliers de l’Armageddon » (ou « les cavaliers de la tempête ») conte les aventures de Cahal Ruadh, ancien roi irlandais échouée aux abords de Jérusalem. Devant la menace d’une horde barbare déferlant vers la ville sainte il va unifier pour un temps les chrétiens et les musulmans.

A la manière des feuilletonnistes et des romanciers à la Dumas, Howard se soucie moins de vérité historique que de présenter un cadre crédible pour conter ses récits enlevés, violents et peuplés de personnages haut en couleur, souvent tour à tour héroïque et salauds, emportés dans le tourbillon de l’Histoire. Dépaysant et divertissant à souhait.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Historique, #Fantasy, #Golden Age

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Publié le 21 Août 2019

GUIDE DES GENRES ET SOUS GENRES DE L’IMAGINAIRE d'Apophis

Ce guide, disponible gratuitement en ebook, constitue la version remaniée de treize articles parus sur le blog d’Apophis. Le bonhomme s’est donc lancé dans un projet un peu fou : créer une taxonomie des littératures de l’imaginaire cohérente et érudite en environ 200 pages. Pari un peu fou car selon les pays les définitions varient…et les spécialistes éprouvent également les pires difficultés à s’accorder. Mais ce n’est pas grave car l’important est de permettre aux lecteurs débutants d’avoir un panorama des littératures de l’imaginaire.

Tout d’abord, Apophis distingue science-fiction, fantastique et fantasy en utilisant la « parabole du chat » pour expliquer clairement aux néophytes ce que sont ces genres majeurs de l’imaginaire. Jusque là tout est simple et abordable par tous.

La suite se montre plus pointue et s’adresse davantage aux connaisseurs ou à ceux qui souhaitent élargir leur horizon. On explore ainsi les différentes branches de la fantasy (high, heroic, grim,…), de la SF (militaire, anticipation, space opera, etc.). On aborde aussi les récents développements de la Fantasy qui viennent (enfin !) mettre un peu de nouveauté dans un genre dominé par le médiéval fantastique d’inspiration européenne en situant leur intrigue dans des époques différentes (renaissance par exemple) ou dans des contrées peu communes (Afrique, Inde,…réelle ou fantasmée voire imaginaire).

Les innombrables dérivés du « punk » littéraire sont évidemment couverts : l’ancêtre cyberpunk, le très riche et populaire steampunk, les émergeants biopunk, nanopunk, solarpunk, etc.

A chaque fois Apophis aborde le sous-genre en donnant ses principales caractéristiques : sciences dures vs sciences molles, complexité des personnages, richesses de l’écriture, ancrage spatio temporel, etc.

Tout cela donne parfois l’impression de vouloir couper les cheveux en quatre (ce n’est pas la faute de l’auteur mais bien des romanciers eux-mêmes souvent contents de catégoriser leur œuvre dans un nouveau sous-genre dont ils seraient l’unique représentant…comme le superbe EMPIRE ELECTRIQUE qui se définit comme « Voltapunk ») mais les listes de lecture proposées s’avèrent bien pratiques. D’une part elles aident à situer un sous-genre en proposant des titres connus et, d’autres part, elles offrent une multitude de pistes de lecture pour ceuw qui souhaitent approfondir la « fantasy à mousquets inspirées des TROIS MOUSQUETAIRES » ou « la science-fiction de terre mourante ».

En résumé un guide pratique, complet, ludique et gratuit…Que demander de plus ?

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Publié le 6 Août 2019

LE JARDIN DES SILENCES de Mélanie Fazi

Auteur rare, Mélanie Fazi signe son troisième recueil de nouvelles (on lui doit également deux romans et un récit biographique) qui relèvent d’un fantastique délicat, épuré, dans lequel les protagonistes et leurs émotions se montrent plus importantes que les phénomènes paranormaux rencontrés.

Ecrivant relativement peu (3 ou 4 nouvelles par an), fort occupée par ses activités de traductrice, Mélanie Fazi se revendique de Lisa Tuttle mais on peut également évoquer, en vrac, Stephen King, Graham Joyce, Ray Bradbury, Neil Gaiman, etc.

Les douze textes réunis ici (issus de publications antérieures dans diverses anthologies ou inédits) sont à la fois différents dans leurs thèmes et cohérents dans leur ambiance, conférant une belle homogénéité à un recueil dans lequel le lecteur peut piocher à sa guise. Chacun, évidemment, préférera l’une ou l’autre de ces nouvelles, ce qui est normal pour une telle collection de textes courts mais on pointera cependant quelques réussites incontestables, tout en délicatesse et émotion, comme l’excellente « Le jardin des silences » ou le sublime « Trois renards » qui termine d’excellente manière ce parcours dans l’étrange. Et puis comment ne pas évoquer « Les sœurs de la tarasque », chef d’œuvre de fantasy féminine qui revisite le mythe du dragon d’une manière totalement originale. Ces petits bijoux (de dix à trente pages) se savourent avec un plaisir complet : une écriture fine et précise, des phrases ciselées, un vocabulaire toujours bien choisi sans être excessivement précieux,…Mélanie Fazi possède du métier (sans doute en partie de part, justement, son métier de traductrice) et le talent nécessaire pour que les récits proposés coulent merveilleusement sous sa plume.

A une époque encombrée de pavés fantastique / fantasy délayant leur maigre intrigue sur des pages et des pages (voire des tomes et des tomes !), lire ce recueil constitue une vraie cure de jouvence et une plongée dans un fantastique en demi-teinte, pratiquement accepté et normalisé, où l’on croise des routes qui mènent vers « ailleurs », d’étranges fantômes, des animaux éthérés appréciant la musique et deux contes de Noel à lire au coin du feu.

Vivement conseillé.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Fantasy, #Recueil de nouvelles

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Publié le 31 Juillet 2019

LE CHANT DU DRAGON d'Anne McCaffrey

La vaste saga de Pern se poursuit avec ce nouvel épisode (le troisième publié, en 1976) qui débute la trilogie dite des « harpistes », une série qui se déroule à la même époque (précisément sept ans plus tard) que la trilogie initiale entamée avec LE VOL DU DRAGON. McCaffrey, à la demande de son éditeur, proposa donc trois nouveaux romans destinés aux « young adult » et susceptibles d’attirer un public à la fois jeune et féminin. L’écrivain va reprendre certains éléments d’une série de nouvelles qui formeront ultérieurement sa trilogie consacrée à la CHANTEUSE CRISTAL.

Dans LE CHANT DU DRAGON nous suivons la vie de Menolly, musicienne émérite qui a enseigné aux enfants du Fort de Mer les ballades des harpistes après le décès de maitre Petiron. Mais ses parents estiment que ce métier n’est pas approprié à une femme et ils lui intiment de ne plus chanter, composer ou jouer de la musique. Menolly finit par s’enfuir en dépit de la menace des Fils qui pèsent sur Pern et découvre les légendaires lézards de feu, des petites créatures proches des fameux Dragons.

Anne McCaffrey offre ici une science-fantasy plaisante, destinée aux adolescents mais lisible par tous les âges, qui questionne la place des femmes dans son univers médiéval, ces dernières ne pouvant accéder à la profession de harpiste. Or ceux-ci ont la tâche de transmettre l’Histoire et les connaissances aux enfants dans une société ayant globalement renoncé à la technologie. McCaffrey explore ici l’univers des harpistes, leur importance dans cet univers jusqu’ici dominé par les Chevaliers Dragons (héros des précédents romans), et déroule une histoire assez linéaire et prévisible mais cependant plaisante à suivre,  notamment de par sa pagination restreinte (environ 250 pages). Agréable et relativement original dans la Fantasy cette histoire centrée sur le pouvoir de la musique devrait contenter les amateurs du vaste univers de Pern.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Jeunesse, #science-fiction

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Publié le 19 Juillet 2019

69 (anthologie SF Q)

Publiée en 2009 pour fêter les quarante ans de la fameuse « année érotique », cette anthologie variée se relit agréablement dix ans plus tard, alors que les médias fêtent les victoires d’Eddy Merckx, l’été psychédélique, Woodstock, la libération sexuelle ou les premiers pas de l’Homme sur la lune. Sous une jolie couverture très pop typique des sixties, Charlotte Volper rassemble ici douze textes de l’imaginaire francophone teintés d’érotisme.

Stéphane Beauverger ouvre le bal avec un plaisant “Eddy Merckx n’est jamais allé à Vérone” qui revient sur cette fameuse année 1969. Pas de science-fiction dans ce récit de littérature générale néanmoins plaisant qui constitue en tout cas une belle introduction à ce recueil.

La suite est diverse avec quelques thématiques classiques mais plutôt bien menées. Evolution de la sexualité grâce à divers « améliorations » façon sex toys futuristes, androïdes de plaisir, cinéma interactif permettant de se replonger au temps de l’empire romain en l’an 69 (ou LXIX pour faire plus local), hantise, succube, vampirisme, sabbat, potion « magique », relations entre hommes et extraterrestres,…

A partir du thème classique du succube (y a t’il thématique plus banale pour un récit érotico fantastique ?), Jean-Marc Ligny livre ainsi un très efficace « Vestiges de l’amour ». Autre thème bateau, les lunettes magiques qui titillent la libido du savant fou du très référentiel et délicieusement désuet « Louise ionisée » de Norbert Merjagnan, auteur de la fameuse saga des TOURS DE SAMARANTE. Toujours délicate, Mélanie Fazi propose un texte de « dresseuse d’automate » subtil et réussi, lauréat du prix Masterton, « Miroir de porcelaine ».

Joel Wintrebert, avec le plus long « Camélions » développe en une vingtaine de pages un autre thème récurrent (au moins depuis PJ Farmer) de la « sexe-fiction » avec cette planète étrange et ces unions (contre nature ?) entre une jeune femme et des créatures extraterrestres.

Au final, cette anthologie (parue à la même époque que l’intéressante mais plus inégale COSMIC EROTICA) constitue une jolie réussite allant du fantastique à la science-fiction en passant par l’épouvante et la fantasy, tous les textes étant empreints d’un érotisme allant, pour sa part, du plus délicat au plus cru.

Conseillé.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Erotique, #Fantastique, #Fantasy, #Recueil de nouvelles, #science-fiction

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Publié le 13 Juillet 2019

SORCELAME d'Alexandre Malagoli

Un adolescent orphelin ayant vécu de manière insouciante doit ainsi quitter son village après l’arrivée des cruels membres de la Fraternité. Il part sur les routes avec son amie d’enfance, rencontre un maitre Harpiste mystérieux ayant renoncé à la violence

Ce premier tome d’une tétralogie constitue une fantasy plaisante que l’on pourrait dédaigneusement qualifier de « big commercial fantasy ». On y retrouve, en effet, tous les éléments classiques du genre, l’auteur semblant calquer une partie de sa narration sur l’insurpassable modèle que demeure LE SEIGNEUR DES ANNEAUX.

Trolls, nains, elfes, fraternité malfaisante, princesse en révolte contre son tyrannique papa, élu partant à l’aventure, prophétie, adversaire tout puissant, arme magique,… SORCELAME ne révolutionne pas la Fantasy mais propose un récit plaisant, très orienté « young adult » (les deux principaux protagonistes ont d’ailleurs 15 ans), qui se lit sans aspérité. Le style se montre ainsi simple, les chapitres courts (33 pour un peu plus de 220 pages grand format) et l’alternance entre les parcours des deux héros (un jeune berger orphelin et une princesse entrainée aux arts martiaux les plus létaux) permet de maintenir l’intérêt du lecteur en conférant à l’ensemble un rythme soutenu.

Bien évidemment nos protagonistes se retrouvent dans le dernier acte au cours duquel l’auteur se lâche dans la grosse Fantasy avec la découverte (qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe pour permettre à l’intrigue d’avancer) d’une épée magique appelée Sorcelame, la révélation (attendue) de leur rôle dans cette histoire et le réveil d’un pouvoir maléfique ancien symbolisé par la Mère Stérile. Un combat quelque peu expédié termine ce premier opus.

Tous les ingrédients étant à présent en place l’histoire peut sereinement se poursuivre dans le deuxième tome. Et, si ce premier volume très classique laisse le lecteur quelque peu sur sa faim, le roman reste suffisamment rythmé et agréable pour susciter le désir de découvrir la suite, LA SEPTIME ETOILE.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Jeunesse

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