HOLLYLWOOD SUR MEURTRE de Stuart Palmer

Publié le 7 Février 2024

HOLLYLWOOD SUR MEURTRE de Stuart Palmer

L’Américain Stuart Palmer (1905 – 1968) exerce différents petits boulots avant de proposer en 1932 son premier roman policier, MEURTRE DANS L’AQUARIUM, où débute également son héroïne récurrente, Hildegarde Withers, institutrice dans la quarantaine qui seconde efficacement l’inspecteur Oscar Piper. Quatorze romans (six seront traduits en français) et quatre recueils de nouvelles lui seront consacrés, sans oublier six films tournés durant les années ’30.

Dans cette nouvelle enquête, Miss Withers est conviée à Hollywood pour devenir conseillère technique sur une grosse production de la Mammoth consacrée à la fameuse meurtrière Lizzy Borden. Elle rencontre rapidement un scénariste qui se confie à elle et affirme se sentir menacé. Or, celui-ci meurt accidentellement peu de temps après en voulant punaiser un poster : il tombe de sa chaise et se brise les cervicales. Un accident ? Pas pour Miss Withers, persuadée qu’il s’agit d’un crime camouflé. Le coupable serait un certain Derek Laval, personnage peu recommandable et totalement insaisissable.

L’intrigue policière s’avère bien menée et efficace, complexe sans être inutilement embrouillée, avec de nombreux rebondissements parfois surprenants. Le cadre hollywoodien choisit se révèle en outre original, avec beaucoup de notes humoristiques adroitement disséminées par l’auteur qui devait s’y connaitre puisqu’il était lui-même scénariste. Le producteur se montre particulièrement bien brossé : après avoir engagé Miss Withers pour veiller à l’exactitude historique de son film il n’hésite pas à travestir la réalité pour les besoins du spectacle. L’effacée Lizzy Borden devient donc une reine de beauté, une romance est ajoutée à l’affaire et l’arme du crime, une petite hachette, devient une hallebarde médiévale afin de rendre le long-métrage plus grandiose.

Bien sûr, après bien des erreurs et des fausses pistes, Miss Withers découvrira l’assassin qu’elle forcera à se confesser en utilisant une méthode extrêmement spéciale qui témoigne de l’originalité et du sens de l’humour de Stuart Palmer.

En dépit de quelques invraisemblances (est-il vraiment impossible pour un criminel de briser le cou de sa victime à mains nues ? On peut en douter), l’énigme fonctionne, les dialogues entre Miss Withers et son ami inspecteur sont très vivants et le rythme est soutenu, aidé par la brièveté du roman (moins de 200 pages) et l’humour constant. Un agréable “policier” à l’ancienne.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit

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