LE MANOIR DE LA DOUARIERE d'E.C.R. Lorac

Publié le 11 Janvier 2024

LE MANOIR DE LA DOUARIERE d'E.C.R. Lorac

Romancière britannique membre du « détection club », E.C.R. Lorac (décédé en 1958), écrivit de très nombreux whodunit durant l’âge d’or du genre, restant cependant toujours un peu dans l’ombre de Christie, Wentworth, Brand, Sayers, etc. Récemment, une dizaine de ses bouquins ont été réédité dans les « crime classics » de la British Library, remettant en avant cette écrivaine quelque peu oubliée. En France, 26 de ses romans furent jadis publiés au « Masque ».

La plupart de ses oeurves mettent en scène l’inspecteur McDonald, de Scotland Yard. Ce-dernier arrive donc dans le bled tranquille de Milham in the Moor, dans le Devon, à la suite de la mort étrange de Sœur Monica. Cette dernière dirigeait d’une main de fer l’orphelinat local et avait une réputation de « sainte »…qui s’efface une fois les premières investigations effectuées. Comme toujours, le limier dévoile les dessous pas reluisant de la petite communauté, quitte à s’attirer l’antipathie des locaux.

Nous sommes en plein cosy mystery et l’essentiel de l’intrigue tourne autour des tentatives de l’inspecteur pour surmonter l’hostilité des villageois, pas très content de cette intrusion sur « leurs » terres. Les personnages sont intéressants, bien brossés en quelques lignes évocatrices et le style, classique mais alerte, associé à des dialogues vivants, rend l’ensemble très agréable.

Ecrit en 1952, le livre témoigne aussi des changements de société après la Seconde Guerre Mondiale. Bien sûr, certains comportements et motivations pourront sembler aujourd’hui incroyables, il faudra donc se remettre dans le contexte de l’époque. L’énigme en elle-même n’est pas des plus complexes et il n’y aura pas vraiment de rebondissements durant l’enquête (pas de nouveaux meurtres ni de révélations fracassantes), seulement un faisceau d’indices qui conduira à démasquer le coupable, un brin évident avouons-le. Mais on peut aussi saluer Lorac pour jouer « franc jeu » avec son lecteur. Malgré ses défauts, LE MANOIR DE LA DOUARIERE reste un très agréable whodunit « vintage », traditionnel et charmant, à lire à l’heure du thé.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Golden Age, #Whodunit, #Policier, #Cosy Mystery, #E.C.R. Lorac

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