L'HYBRIDE de Steve Vance

Publié le 24 Janvier 2024

L'HYBRIDE de Steve Vance

Steve Vance partage sa carrière entre l’horreur et les comic-books, ayant notamment travaillé sur la plupart des héros DC (WonderWoman, Batman, Supermant) mais aussi sur les bandes dessinées des Simpsons. Il semble apprécier les métamorphes et autres change-formes comme en témoignent ses romans (non traduits) THE HYDE EFFECT et SHAPES aux titres révélateurs. Avec L’HYBRIDE il s’attaque, par la bande, au mythe du Big Foot.

Les Clayton, un couple sans enfant dans la trentaine, adopte le jeune Terry, un petit garçon apparemment parfait. Mais, vers 8 ans, le gamin commence à changer et son attitude devient hostile. Sa physionomie se modifie également et un passé ancestral remonte à la surface : il serait le descendant d’une race non-humaine de Big Foot vivant caché parmi les Hommes. Jusqu’à ce qu’un leader les mène à la suprématie mondiale ?

Etrange bouquin qui à le mérite d’une certaine originalité, L’HYBRIDE débute de manière intéressante et mystérieuse avec cet enfant bizarre dont on ignore la véritable nature. Assez rapidement, l’auteur effectue un lien avec le mythe du Big Foot et développe une petite intrigue basée sur le droit à la différence et l’amour filial plus fort que tout.

Hélas, à mi-parcours, le soufflet retombe et le bouquin tombe dans les clichés de la série B d’horreur, souvent au mépris de toute vraisemblance. Le point de non-retour est atteint lorsque Terry agresse ses voisins et tente de violer la fille sans que cela ne suscite de réactions particulières. Attention cependant, il est possible que la version originale soit plus crédible et développée, la version française ayant été amputée de près de 75 pages pour tenir dans le format de la collection « Gore ». Le dernier tiers de L’HYBRIDE, en roue libre, ne fonctionne tout simplement pas avec ses événements successifs décrits à la manière d’un compte rendu journaliste. Des passages importants sont ainsi résumés en deux ou trois lignes, le traducteur devant probablement condenser des chapitres entiers en quelques mots. Le roman se résume alors à « l’hybride fait ceci puis cela » sans que le lecteur se sente le moins du monde concerné. Dommage car les cent premières pages se montraient efficaces. Malheureusement, L’HYBRIDE déçoit et mériterait, peut-être, une réédition intégrale et une traduction plus soignée. En l’état ne reste qu’un bouquin très moyen qui se lit vite mais s’oublie aussitôt.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Gore

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