LA FLEUR DE VERRE de George R.R. Martin

Publié le 17 Septembre 2019

LA FLEUR DE VERRE de George R.R. Martin

Cet enième recueil de Martin, paru chez Actu SF en 2014 (puis réédité par les mêmes en 2017) commence avec « Fleur de verre » une nouvelle de science-fiction confuse à laquelle je n’ai absolument pas accroché. Elle m’est tombée des mains au point d’avoir enchainé directement sur la suite.

Tiré de l’anthologie CHANSONS DE LA TERRE MOURANTE en hommage à Jack Vance, « une nuit au chalet du lac » nous emmène donc dans une auberge mal fréquentée mais célèbre pour son plat d’anguilles siffleuses (hélas celles-ci ont disparus depuis longtemps). Un bon récit de Fantasy étrange, décalé et humoristique, un hommage certes appliqué mais très plaisant dans lequel on entre assez facilement en dépit des particularités de cet univers pré-apocalypse.

« Les hommes aux aiguilles », jadis publié dans Fiction, bénéficie d’un nouveau tour de piste et reprend à son compte la célèbre légende urbaine des apprentis médecins droguant des déshérités pour alimenter un trafic d’organes. Le récit, très proche de ce que proposait jadis des BD horrifiques comme TALES FROM THE CRYPT, fonctionne agréablement en dépit d’une conclusion attendue.

On poursuit avec « cette bonne vieille Mélodie » dans lequel un homme ayant réussi voir réapparaitre dans sa vie une ancienne copine de fac complètement paumée et détraquée dont il ne parvient plus à se débarrasser. Une belle réussite de fantastique horrifique bien mené.

Avec son ambiance à la Stephen King (il a d’ailleurs écrit plusieurs textes sur le sujet), « Le régime du singe » constitue une autre nouvelle fort efficace sur le thème d’un obèse prêt à tout pour perdre du poids.

On termine le recueil avec le très court « On ferme », parodie déjantée des histoires apocalyptiques, un texte mineur mais amusant.

L’antédiluvien « Y a que les gosses qui ont peur du noir » complète le sommaire, écrite par un Martin adolescent dans un style proche des comics. Objectivement ça n’a pas grand intérêt excepté pour le fan qui mesurera le parcours accompli par l’auteur.

Le recueil se termine par une courte interview de Martin, un petit bonus dispensable mais pas désagréable à l’image des spots promo accompagnant les dvd.

A noter que « Fleur de verre », « cette bonne vieille Mélodie », « Le régime du singe » et l’antédiluvien « Y a que les gosses qui ont peur du noir » figurent également au sommaire de l’indispensable R.R.RÉTROSPECTIVE.

En bref, un recueil assez inégal que l’on conseillera surtout pour « Les hommes aux aiguilles », les fans de Martin ayant sans doute déjà les autres textes les plus intéressants dans R.R.RÉTROSPECTIVE ou CHANSONS DE LA TERRE MOURANTE.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Fantasy, #Horreur, #Recueil de nouvelles, #science-fiction

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