STAR WARS - LES X WINGS 2: LE JEU DE LA MORT de Michael Stackpole
Publié le 27 Décembre 2017
Voici le deuxième tome de la décalogie des X Wings, débutée par Michaël A. Stackpole. LE JEU DE LA MORT prolonge l’intrigue entamée dans L’ESCADRON ROGUE (et qui se poursuivra dans les deux romans suivants de la saga). Nous sommes en l’an 6 de la guerre entre l’Empire et la Rébellion (« La Guerre des étoiles » constituant le point de départ chronologique de ces récits) dans ce qu’il est, aujourd’hui, convenu d’appeler l’ancien Univers Etendu, rendu Légendaire depuis la décision de sortir ces aventures de la continuité officielle et de les remplacer par de nouveaux romans et, bien sûr, par les films post « Le Réveil de la Force ».
Toutefois, de bonnes histoires restent de bonnes histoires, inutile donc de jeter le bébé avec l’eau du bain : il est toujours permis de lire ces bouquins et d’y prendre plaisir. D’autant que la série X Wings s’éloigne des principaux protagonistes (Luke Skywalker, Solo, Leia, etc.) pour se focaliser sur des personnages moins connus, des quasi anonymes qui, pourtant, œuvrent eux-aussi, dans l’ombre, pour abattre un Empire certes vacillant mais toujours dangereux. Il n’est donc pas nécessaire d’effectuer une délicate opération de jonglage entre l’ancienne et la nouvelle continuité pour s’y retrouver quoique les références à la « mythologie constitutive » restent nombreuses.
Les Rebelles de l’Escadron Rogue continuent leur combat contre l’Empire et recrutent de nouveaux membres comme Aril Nunb et Pash Cracken. La Rébellion, notamment dirigée par la Princesse Leia Organa, décide, pour marquer les esprits et réaliser un coup d’éclat, de reconquérir le cœur même de l’Empire, la planète Coruscant. Pour cela, les rebelles ont besoin de l’aide des criminels du Soleil Noir, emprisonnés sur Kessel. Une première mission va ainsi s’organiser afin de les libérer. Pendant ce temps, la chef impériale Ysanne Isard se propose de balancer un virus qui s’attaque aux non-humains : si ce virus peut être neutralisé aisément par le bacta, l’idée consiste à appauvrir la Rébellion, forcée de dilapider ses ressources pour sauver ses alliés sous peine d’être accusée de xénophobie. Les Rogue menés par Wedge, les Rebelles (comme Winter) et les agents du Soleil Noir s’infiltrent de leur côté sur Coruscant afin de s’emparer de ce qui fut jadis le cœur du pouvoir impérial.
Entre space-opéra, roman d’espionnage à base de mission secrète et d’infiltrations à haut risque, LE JEU DE LA MORT s’affranchit des incontournables héros de la trilogie cinématographique (n’oublions pas que le roman date de 1996 et s’appuie donc sur les épisodes IV à VI uniquement) pour créer ses propres personnages et développer ses intrigues personnelles.
Outre l’action rondement menée, on note aussi quelques idées intéressantes : deux ans après le fiasco d’Endor et la destruction de l’Etoile Noire, l’Empire, par une habile propagande, parvient à rejeter la faute sur les Rebelles et même à se poser en victime d’une bande de terroristes galactiques. L’auteur laisse aussi entendre que, pour beaucoup, vivre sous la domination impériale ou sous l’autorité de la République ne change pas grand-chose, voir même que la vie était plus simple sous l’Empire puisqu’on « savait ce qu’on avait à faire » et qu’à présent « tout part à vau- l’eau ». En s’associant à des criminels notoires comme les membres du Soleil Noir, l’Alliance Rebelle joue donc un jeu risqué et son idée de s’emparer de Coruscant pourrait se retourner contre elle : en concentrant ses forces sur cette planète l’Alliance devient une cible plus évidente.
Avec ses 300 pages nerveuses, son rythme soutenu, ses références obligatoires (mais non point envahissantes), LE JEU DE LA MORT devrait satisfaire les amateurs de Star Wars mais aussi les « simples » lecteurs de space-opéra guerrier. Divertissant à souhait, le roman, à l’image des classiques du serial, se termine sur un cliffhanger réussi qui donne envie de se plonger illico dans le troisième tome!