ANNIHILATION (Au commencement + Les Hérauts de Galactus) de Keith Giffen

Publié le 11 Août 2017

ANNIHILATION (Au commencement + Les Hérauts de Galactus) de Keith Giffen

Grand crossover ayant relancé le versant « cosmique » (bien mal en point) de Marvel au cours de l’année 2006, ANNIHILATION a été (plusieurs fois) republié par Panini en deux gros volumes bien épais. L’événement débute en effet par un prologue centré sur Drax le Destructeur avant de se prolonger par quatre mini-séries de quatre épisodes chacune consacrées aux principaux personnages du récit (Nova, Silver Surfer, Ronan l’accusateur et le Super Skrull). La saga principale, « Annihilation », se découpe ensuite en six épisodes, ce qui nous donne une intrigue épique et riche :

Annihilus envoie, depuis la Zone Négative, une armée de vaisseaux de combats surnommé la Vague d’Annihilation. De nombreuses planètes sont dévastées, notamment Xandar, berceau de la force de maintien de l’ordre galactique du Nova Corps. Ces « flics de l’espace » sont anéantis, laissant pour seuls survivants le terrien Richard Rider accompagné de Drax le Destructeur et la jeune terrienne combative Cammi. Après cette entrée en matière prometteuse, la saga se consacre à ses quatre principaux protagonistes.

Nous commençons avec Nova, alias Richard Rider, dernier survivant du corps spatial Nova Corps, qui reçoit dans son esprit toute la puissance cosmique et les souvenirs des Xandariens avant de devenir Nova Prime. Avec l’aide de Drax et Cammi, Richard parcourt l’espace, bientôt rejoint par Quasar, et défend ceux qui fuient devant la Vague d’Annihilation. Voici une grande aventure épique, un space opera au scénario intéressant et aux dessins très réussis. Bref, du tout bon pour entamer la série.

La suite, consacrée au Silver Surfer, s’avère tout aussi efficace et suit les aventures de notre magnifique héros (graphiquement, le Surfer a toujours été une réussite exceptionnelle d’une grande pureté et il est ici superbement mis en valeur) associés à d’autres anciens hérauts de Galactus comme Firelord. Nous assistons également à la mort d’Air-Walker et à la capture de Terrax et de Morg. Le Surfer va devoir retrouver son ancien statut afin de protéger le Dévoreur de Mondes, remplaçant même Stardust tandis que Firelord mène le combat contre la Vague d’Annhilation. Pendant ce temps Thanos, le Titan fou, s’allie avec Annihilus. Encore une belle réussite pour ce grand affrontement spatial plein d’énergie mais également de passages plus intimistes efficaces. Le tout est servi par un dessin de grande qualité qui rend la lecture de cette mini -série très attrayante.

La suite (qui conclut le premier recueil) présente Ronan l’Accusateur, un personnage assez peu connu (du moins à l’époque puisqu’il fait aujourd’hui partie du Marvel Cinematographic Universe et apparait dans « Les Gardiens de la Galaxie »). Ces quatre épisodes sont en-deçà du reste de la saga, que ce soit au niveau du scénario (un peu confus) et du dessin (avec un rendu pas très plaisant entre le cartoon et le manga). Si ce n’est pas désagréable, on éprouve quelques peines à s’intéresser au sort de Ronan, à son tour accusé à tort et en fuite afin d’échapper aux Krees. Il compte sur Tana Nile pour prouver son innocence mais celle-ci meurt dans un combat contre la Vague d’Annihilation…Ronan doit alors sauver l’empire Kree sans pouvoir prouver son innocence.

 

ANNIHILATION (Au commencement + Les Hérauts de Galactus) de Keith Giffen

Le second recueil s’ouvre sur la mini-série consacrée au Super-Skrull, personnage assez travaillé et joliment caractérisé. Jadis transformé par les savants de l’empire Skrull afin d’acquérir les pouvoirs combinés des Fantastiques, le fameux héros Kl’rt, alias le Super-Skrull, tente de sauver son fils, lequel vit sur une planète menacée par la Vague d’Annihilation. Aidé par un gamin Skrull, R’Kin, le Super-Skrull tente de neutraliser un immense vaisseau capable d’anéantir des planètes entières… Si les dessins, une fois encore d’inspiration cartoons et pas toujours très soignés, gâchent le plaisir de lecture, cette intrigue donnant, pour une fois, la vedette à un super-vilain se révèle bien écrite et riche en rebondissements dont certains franchement inattendus. En plaçant en tête d’affiche du récit un criminel galactique comme le Super-Skrull, la série évite le manichéisme et peut proposer des passages plus violents et cruels que de coutume, notamment lorsque notre « héros », trahi, se venge. De la belle ouvrage avant d’entamer le plat de résistance, à savoir les six chapitres de la mini-série « Annihilation » proprement dite.

Nous sommes 205 jours après le début des hostilités et Richard Rider mène la résistance contre la Vague d’Annihilation en rassemblant ses forces composées de Peter Quill, l’ancien Star-Lord des Gardiens de la Galaxie, Drax, Ronan et Gamora, aidé par les anciens hérauts de Galactus à savoir Firelord, Red Shift, et Stardust. Annihilus, après avoir capturé Galactus et le Surfer, se lance sur la piste des autres hérauts du Dévoreur de Monde afin de s’emparer du Pouvoir cosmique. Le reste de l’histoire va montrer les différents jeux d’alliances entre les forces en présence et fera intervenir de nombreux personnages comme Moondragon et Phyla-Vell. Une belle mini-série, au souffle épique indéniable, que retranscrit un découpage très cinématographique et en version scope puisque les planches sont souvent constituées de cinq cases horizontales, lesquelles donnent l’ampleur nécessaire à un récit entrecoupé de pleines pages effectives, notamment lors des nombreuses mises à mort.

Pour conclure cet important event, le second volume se termine avec la mini-série Les Hérauts de Galactus, intéressante pour connaitre la destinée de ces personnages mais dans l’ensemble assez anecdotique.

ANNIHILATION (Au commencement + Les Hérauts de Galactus) de Keith Giffen

Pour les amateurs de grande saga cosmique avec des super-héros aux pouvoirs incommensurables dont les actes entrainent, forcément, des destructions gigantesques (on parle ici de systèmes planétaires entiers anéantis), ANNIHILATION demeure, dix ans après sa sortie, la manière idéale d’aborder le versant spatial de l’univers Marvel. La réussite, commerciale et critique, de la série entraina une séquelle (ANNIHILATION CONQUEST), une nouvelle saga consacrée à Nova et une incarnation modernisée des Gardiens de la Galaxie sur laquelle se base les long-métrages cinéma.

Une belle réussite en dépit de ses scories (des intrigues secondaires évidemment inégales, un dessin pas toujours approprié et, fatalement, quelques longueurs puisque le récit approche, dans sa globalité, les 600 pages).

ANNIHILATION (Au commencement + Les Hérauts de Galactus) de Keith Giffen

Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #science-fiction

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