Publié le 7 Octobre 2024

JE SUIS VAISSEAU d'Olivier Beranval

Ce pavé de science-fiction bien tassé nous conte les aventures de Vaisseau, une arche stellaire embarquée pour une mission de terraformation de nombreuses planètes. Sous la direction du commandant D’Arcy et de Vaisseau lui-même, l’AI en chef, l’engin s’en va fièrement là où l’homme n’a jamais mis le pied, explorer de nouveaux mondes, etc. La taille du vaisseau et la diversité de l’équipage (avec des mutants capables de s’adapter à divers environnement) en font un véritable monde vivant en autarcie dans lequel les générations se succèdent. Activités en tous genres, terraformation, mutations génétiques pour créer des colons capables de survivre sur des planètes hostiles, Vaisseau et ses sous AI se charge de tout, ou presque. Lorsqu’un accident survient, l’enquête commence pour découvrir les causes de la catastrophe ayant endommagé une partie de Vaisseau. Ce qui permet à l’auteur de décrire les différents mondes (aquatiques, désertiques, sylvestres, etc.) qui constituent l’arche spatiale, chacun ayant sa fonction et sa population.

Entre space-opéra, récit d’arche stellaire et exploration d’un Gros Objet Stupide, JE SUIS VAISSEAU plonge le lecteur en cœur de cette énorme machinerie spatiale. D’où un côté très hard SF / hard science (même si le jargon reste accessible) avec un foisonnement de personnage, une intrigue très secondaire et un rythme fort lent qui privilégie la description à l’action. Le roman semble avoir rencontré son public puisque la plupart des critiques se sont montrées très positives, on me permettra donc de ne pas partager l’enthousiasme général. Je n’ai tout simplement pas accroché et je suis resté complètement sur le carreau de ce livre que certains qualifie même de chef d’œuvre. Il n’est sans doute pas pour moi. Tant pis. Si j’apprécie l’ambition du roman et sa démesure je me contenterais de dire que j’ai éprouvé à sa lecture plus d’ennui poli que de passion.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Space Opera, #Hard Science, #Hard SF, #science-fiction, #A.I.

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Publié le 30 Septembre 2024

HORRIBILIS: MORT DE CITROUILLE de Violaine de Charnage

Violaine de Charnage est aujourd’hui bien connue dans le domaine de l’horreur bien sanglante et brutale avec des titres comme LES ENTRAILLES DE L’HORREUR ou SCREAMING BOYS, sans oublier ses recueils de nouvelles érotico-gore.

Voici un an, l’autrice proposait, à l’occasion d’Halloween, une novella disponible gratuitement, HELL O WEEN. Cette année, elle nous en offre, en quelque sorte, la déclinaison pour les plus jeunes avec MORT DE CITROUILLE, son premier « roman d’horreur pour les enfants » dans la tradition des fameux « Chair de poule » d’antan.

 L’histoire nous conduit en Alsace où divers adolescents se rendent dans un parc de citrouilles à l’occasion d’Halloween. Mais une citrouille mutante, échappée d’un laboratoire, vient y semer la panique et transformer les visiteurs du parc en zombies.

« Tu es invité(e) à fêter Halloween au Parc des Citrouilles, à Krautergersheim, en Alsace !
Inutile de venir déguisé(e), on te fournira un masque très spécial…
Emmène plein d’amis pour rejoindre mon armée zombies (Je plaisante ! Ou pas !?)
On va bien s’amuser !

Signé :
La Citrouille mutante »

MORT DE CITROUILLE est un récit amusant, avec une galerie de personnages attachants, qui se déploie sur 150 pages et se termine par quatre « fins bonus » avec une gradation dans le frisson. On y trouve beaucoup d’action et de rebondissements, tout au long de chapitres courts qui rendent la lecture aisée pour les plus jeunes. Le côté humoristique n’est pas oublié avec beaucoup de passages drôles voire loufoques.

L’autrice reprend les techniques de R.L. Stine (avec ses cliffhangers et ses rappels des événements pour permettre aux enfants de se replonger facilement dans une lecture que l’on peut aisément fractionner en une dizaine de séances d’avant dodo).

Voici donc un très agréable roman de fantastique teinté d’épouvante pour jeunes lecteurs. Bien que l’autrice conseille un âge de 10 ans, un enfant de 7 ans peut apprécier qu’on lui lise cette histoire le soir (« mais pas la fin qui fait le plus peur ») avant le dodo pour quelques rêves de…citrouilles. On espère donc lire prochainement d’autres histoires « horribilis ».

HORRIBILIS: MORT DE CITROUILLE de Violaine de Charnage

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Jeunesse, #Horreur, #Humour

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Publié le 23 Septembre 2024

FANTASTIC FOUR EPIC COLLECTION 7: BATTLE OF THE BEHEMOTHS de Stan Lee

Septième épais volume de la collection « epic » consacrée aux Quatre Fantastiques. Il compile les épisodes 105 à 125, datés du tout début des 70’s et fait suite aux volumes « classiques » du duo Stan Lee / Jack Kirby. Malheureusement, ce tome tourne rapidement en rond et ne retrouve pas l’enthousiasme roboratif des précédents écrits par Stan Lee (et ses acolytes) et dessinés par Jack Kirbi, remplacé ici par John Buscema.

Les nouveautés sont assez rares mais les fans apprécieront de retrouver Doctor Doom, cette fois allié des Fantastiques, ou le retour de Galactus avec les inévitables complications entrainées pour le Surfer. C’est aussi l’époque où Richards tente inlassablement de rendre son apparence humaine à Ben, amoureux d’Alicia, tandis que Johnny se lamente de l’absence de Crystal. On visite encore la Zone Négative et le Gardien apparait avec parcimonie pour sauver la Terre de l’anéantissement. De bonnes choses mais aussi des épisodes très inégaux dont certains apparaissent comme du remplissage, se contentant de multiplier les combats jusqu’à épuiser les plus indulgents. Les intrigues s’avèrent également très verbeuses, un défaut récurrent des auteurs de l’époque, sans doute en mal de reconnaissance. En effets, ils surchargent les cases d’informations redondantes qui, souvent, se contentent de décrire ce que le lecteur comprend d’un simple coup d’œil par le dessin.

Les motivations des personnages oscillent elles aussi entre le crédible bien développé et l’absurde qui risque de donner des envies de « facepalm » répété aux lecteurs actuels. Avouns que même les plus nostalgiques et indulgents trouveront certains scénarios particulièrement ringards et stupides. Ainsi, nous avons droit à de nombreux « vilains of the week » sans grande envergure qui se contentent de menacer la planète avant d’être battu sans grande difficulté par les FF. Ces derniers réagissent d’ailleurs de manière très excessive et, parfois possédés, se retournent contre leurs camarades : La Chose, la Torche et Mr Fantastic ont ainsi leur « crise de folie ». Même lorsqu’ils sont « normaux », les chamailleries de Ben et Johnny se révèlent vite lassantes et leur manière très puérile de tout casser bêtement finissent par fatiguer le lecteur.

Si les sagas se déroulant dans la Zone Négative, mettant en scène Over Mind ou Galactus sont amusantes, épiques et prenantes, les autres épisodes paraissent moyens, voire médiocres. Bref, ce tome trop naïf (certes une caractéristique des FF mais apparaissant ici plus énervante que dans les volumes antérieurs) laisse le lecteur avec une impression mitigée. Un « Epic » trop inégal pour passionner toutefois suffisamment plaisant pour se lire sans trop ennui. Mais difficile de le considérer autrement que « moyen ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Marvel Comics, #Marvel Epic Collection, #Fantastic Four, #Superhéros

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Publié le 20 Septembre 2024

PERRY RHODAN 2: LA TERRE A PEUR de K-H Scheer & C. Darlton

Deuxième volet des aventures de Perry Rhodan, lequel, après être entré en contact sur la lune avec une race extraterrestre, a décidé de fonder une Troisième Force. Son but ? Servir de balance entre les grandes puissances, au bord de la guerre nucléaire en ce début des seventies (le roman a été écrit dix ans plus tôt) en leur donnant, en quelque sorte, un ennemi commun.

Nous avons droit à un résumé des événements au début du livre puis assez régulièrement au cours de la lecture, à l’image des comic-book de la même époque (relisez les Fantastic Four, à chaque épisode on a droit à deux pages de récap’). D’ailleurs cette saga d’anticipation space-opéra se rapproche largement des comics super héroïques avec son scénario improbable, ses rebondissements saugrenus et ses dialogues très naïfs. Nous sommes véritablement entre la Marvel, Star Trek et les sérials à la Flash Gordon. Bref, aux antipodes de la hard-science et, avouons-le, c’est parfois bien agréable.

Si le premier volume gardait un certain réalisme et une volonté de paraitre scientifique, ce deuxième, lui, plonge plus volontiers dans la fantaisie avec l’apparition de mutants nés des radiations atomiques. Ces « enfants de l’atome » ressemblent aux X-Men : un télépathe, un téléporteur, un voyant, etc. Vont-ils s’allier à Rhodan ou tenter de le vaincre ?

Avec LA TERRE A PEUR nous tenons un deuxième volet certes toujours très classique mais efficace, rédigé dans un style simple (avec toutefois un vocabulaire parfois recherché) dans une pure optique de divertissement feuilletonnesque. Le livre réussit donc sa mission : offrir 3 heures d’évasion au lecteur et lui donner envie de poursuivre la saga…

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Publié le 16 Septembre 2024

COURS CHRISTINE COURS de Kasprowiak

La collection Karnage s’enrichit de ce roman intéressant et relativement original. Déjà car l’auteur le situe en partie en Belgique et d’autre part car il combine des éléments de slashers référentiels à une horreur à plus grande échelle. On peut même la qualifier de lovecraftienne puisqu’elle implique un des grimoires maudits du mythe, le Vermiis Mysteris soi-disant écrit par un nécromancien, Ludwig Prinn, brûlé vif à Bruxelles par l’Inquisition.

Le bouquin propose donc un récit qui débute de manière assez classique avec le cocktail habituel de la collection, à savoir un côté thriller émaillé de nombreuses scènes gore et cul, puis dévie vers un récit plus novateur et surprenant.

Nous suivons donc la très dévergondée Christine qui fuit sans véritable but afin d’échapper à un tueur maniaque calqué sur Michael Myers mais affublé d’un masque de Miss Maggie. Une fuite semée d’embuches et, surtout, de nombreux cadavres.

Toujours bien rythmé (avec une pagination réduite à moins de 200 pages), COURS CHRISTINE COURS se veut un hommage au cinéma horrifique des années ’80, l’auteur parsemant son texte de références plus ou moins explicites. En dépit de la violence et de l’érotisme prononcé, le tout possède également un côté outrancier assumé qui flirte souvent avec le second degré voire l’autoparodie, rendant l’ensemble très plaisant à lire et plus « rentre-dedans » que réellement choquant. Un bon cru pour la collection héritière de Gore et Maniac.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Karnage, #Gore, #Splatterpunk

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Publié le 11 Septembre 2024

PERRY RHODAN 1: OPERATION ASTREE de  Karl-Herbert Scheer & Clark Darlton

Perry Rhodan ! Pour certains une légende, pour d’autres une relique. On attaque ce genre de bouquin avec appréhension, en se disant que jamais on ne pourra lire ne serait-ce qu’une petite partie des quelques 4 000 romans ( !!!) que compte cette saga débutée en 1961 et toujours publiée actuellement en Allemagne. Forcément on se dit que cette SF est complètement ringarde et datée…et finalement pas tant que ça. Alors bien sûr les aspects techniques ont pris un coup de vieux mais des bouquins cyberpunks d’auteurs réputés paraissent à présent bien plus antédiluviens. Nous sommes ici dans une sorte de space-opéra narrant les débuts de la conquête de l’espace et la première expédition vers la lune, dirigée par notre héros, Perry Rhodan. Lequel y découvre une civilisation extraterrestre aux pouvoirs colossaux mais au bord de l’extinction par suite d’un excès de télévision. Nos aliens léthargiques sont en pleine décadence et Perry leur vient en aide. Mais il refuse de confisquer pour une seule nation les innovations technologiques extraterrestre, craignant que cela conduise immanquablement à une guerre nucléaire. D’où l’établissement d’une « troisième force », une sorte de mini pays indépendant dans le désert de Gobi servant d’arbitre entre les blocs antagonistes de la Guerre Froide.

Perry Rhodan s’avère une SF anticipative d’assez bonne facture avec un côté pacifique et optimiste à la Star Trek. C’est d’ailleurs vers cet autre monument de la science-fiction que penche la saga allemande, plutôt que vers Star Wars ou autre space-opéra riche en action. Ici nous avons peu de combats, plutôt des affrontements verbaux et l’établissement par le héros d’une force neutre qui bouleverse l’équilibre géopolitique d’une Terre se dirigeant droit vers une guerre mondiale.

Les auteurs possèdent un solide métier de feuilletonistes et le démontrent par un style sans fioriture (mais avec un vocabulaire souvent soutenu) qui va à l’essentiel de façon efficace et prenante. Nous sommes en plein roman populaire et la priorité reste à l’intrigue, bien menée et souvent passionnante, emballée en moins de 200 pages. Tout va donc vite et sans perdre de temps en description inutile : les personnages sont hâtivement brossés, quelque peu caricaturaux avec ce héros totalement irréprochable et cette alien ultra belle. Mais le tout fonctionne et offre un vrai plaisir de lecture là où des romans plus réalistes et développés finissent par lasser. On referme donc ce premier tome en se disant qu’on a passé une belle aventure et qu’on la poursuivra surement pour quelques volumes, sans s’inquiéter de ne jamais pouvoir tout lire.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Perry Rhodan, #Fleuve Noir Anticipation, #science-fiction

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Publié le 5 Septembre 2024

MINDSTAR de Peter F. Hamilton

Dans un proche avenir, en Angleterre…Le pays se relève à peine d’une série de catastrophes : réchauffement climatique, émeutes, surpopulations, guerres et, la pire de toutes, dix ans de socialisme. Heureusement la dictature s’est effondrée permettant le retour d’une politique néo-conservatrice, du libre-échange et du libéralisme. Bref, tout va mieux et, même si ce n’est pas encore le paradis, l’Angleterre repart sur des bases plus saines. Dans cet univers, Greg Mandel, ancien soldat doté d’un implant lui offrant des pouvoirs psy, joue les détectives

Peter Hamilton est aujourd’hui une valeur sûre de la SF surtout actif dans le domaine du space-opéra. Avec ce livre écrit à ses débuts il se situe davantage dans un style alors en vogue qui mélange le cyberpunk et le polar futuriste. Bref, de la science-fiction proche, prophétique sur certains points, déjà dépassé sur d’autres, qui joue aussi la carte de la politique-fiction et du techno-thriller.

Le roman reste malheureusement lent à démarrer et comporte quelques longueurs, les 600 pages n’étaient sans doute pas nécessaires. En effet, l’auteur se perd dans les détails même si l’intrigue générale reste d’une envergure moindre que dans ses futurs space-opéras. On sent le potentiel de l’auteur mais on aurait souhaité qu’un éditeur plus sévère lui demande de couper dans ses digressions pour resserrer son récit. En dépit d’une trame de polar avec enquête, meurtre et rebondissements, MINDSTAR souffre de ce rythme lénifiant et le lecteur finit par se désintéresser de cette intrigue en dépit d’un final plus explosif mais quelque peu précité.

Ca reste une lecture relativement agréable et sans prise de tête mais on en ressort immanquablement un peu déçu.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Cyberpunk, #Thriller

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Publié le 2 Septembre 2024

RING SHOUT: CANTIQUE RITUEL de P. Djeli Clark

 

Ce court roman a obtenu les prix Locus et Nebula. P. Djeli Clark y revisite la fantasy et le fantastique de manière étonnante, faisant écho, par sa manière de refondre les thèmes à sa manière, à la réussite de sa saga des « djinns ». 

Dans ce récit « southern gothique » uchronique, nous suivons l’héroïne, Maryse, décidé à exterminer les Ku Kluxes, des démons extraterrestres invoqués par le Ku Klux Klan par l’intermédiaire de la projection du film « Naissance d’une nation » dans les premières décennies du XXème siècle.

L’auteur mélange ici le fantastique gothique « sudiste », l’uchronie, des événements et personnages historiques authentiques et une horreur cosmique évidemment inspirée par Lovecraft.

Avec une pagination un peu en dessous de 200, le bouquin possède la longueur appropriée pour l’intrigue : cela permet un développement des personnages suffisant sans se perdre dans les détails d’une histoire alternative dont le lecteur ne connaitra pas tout mais dont il saura les éléments essentiels à la compréhension de cet univers.

Avec nuance et sans manichéisme, P. Djeli Clark nous offre un affrontement cosmique entre une poignée de rebelles et une force maléfique alimentée par la haine jusqu’au final explosif qui conclut une série de combats et de rebondissements fort adroitement gérés. De la belle ouvrage et une nouvelle novella de grande qualité pour l’auteur.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Fantasy, #Uchronie, #Lovecraft, #Horreur, #Historique

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Publié le 29 Août 2024

LE MYSTERE DE LA MAISON AUX TROIS ORMES de Valentin Musso

Valentin « le frère de l’autre » Musso nous propose un roman policier à l’ancienne…du moins en apparence. Le résumé proposé est alléchant pour les amateurs de whodunit et de meurtres en chambres closes.

En 1938, le commissaire Forestier est appelé par Yves de Montalabert, un aristocrate qui a reçu des lettres de menace et craint pour sa vie. Le policier se rend chez lui, au cœur de la campagne normande, et découvre que le comte a invité quatre autres personnes : un jeune, la femme d’un riche industriel, un médecin nanti et un général. Ils discutent et lient connaissance mais, le soir, Yves est assassiné dans son bureau, alors que porte et fenêtres sont verrouillées de l’intérieur. Qui plus est, tous les invités possèdent un alibi irréfutable. Forestier tente de résoudre le mystère mais n’est pas au bout de ses surprises…

Dans une ambiance classique et feutrée, voici un whodunit à l’ancienne qui débute comme un hommage à John Dickson Carr puis s’oriente vers un autre clin d’œil (assumé) à Agatha Christie. Difficile d’en dire davantage car le roman ménage son lot de surprise, de coups de théâtre et de rebondissement au long d’une intrigue tordue, la partie « chambre close » ne constituant que la première moitié d’un récit qui prend, par la suite, une autre direction, tout aussi intrigante et réussie. Honnêtement le twist à mi-parcours est incroyable et fera tomber bien des lecteurs de leur chaise…certains n’aimeront pas mais la plupart devraient être bluffés par ce tour de passe-passe. Le roman se divise en réalité en trois parties et compose en quelque sorte trois récits policiers imbriqués mais, encore une fois, mieux vaut laisser la surprise au lecteur.

Concernant le meurtre impossible en lui-même il s’avère de très bonne facture, inspiré par une machination existant dans un classique antérieur mais très bien réalisé et très fair play.

En bref, voici un excellent divertissement policier déjà encensé par bien des amateurs…avec raison.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit, #Impossible Crime, #Meurtre en chambre close

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Publié le 28 Août 2024

LE PENDENTIF MALEFIQUE de R.L. Stine

Quatrième volume de la saga « Fear Street », LE PENDENTIF MALEFIQUE fait donc suite à la trilogie de R.L. Stine. Ce nouveau roman serait écrit en réalité par Brandon Alexander, ce qui explique certaines incohérences avec le reste de la saga. Inutile de chercher la petite bête ou de traquer les incongruités dans cette série, l’arbre généalogique de la famille Fear est trop compliqué pour que le lecteur puisse réellement s’y retrouver. De plus l’important est ailleurs et chaque roman s’apprécie comme un court récit mêlant drame historique, fantastique et une touche d’épouvante à destination des adolescents.

Nora Goode est devenue Nora Fear…pour une seule journée. Le projet d’arrêter le conflit séculaire entre les deux familles par un mariage s’effondre lorsque le manoir Fear disparait dans un incendie. Nora s’enfuit avec le pendentif légué par son époux Daniel en guise de bague de mariage. Le responsable ? L’ancêtre Simon Fear. Enfermée dans un asile, Nora accouche de son fils, Nicholas, le seul susceptible d’échapper à la malédiction, si l’amulette maudite des Fear ne manifeste pas à nouveau son pouvoir.

En moins de 150 pages, l’auteur ne peut se permettre beaucoup de digressions et le rythme est donc très (voire trop) rapide, passant d’une scène à l’autre sans beaucoup de subtilités mais avec une certaine efficacité. Les romans FEAR STREET sont conçus pour un public assez jeune et fonctionnent avec de nombreux rebondissements parfois peu crédibles et des cliffhangers souvent forcés. Si le lecteur prend le temps de « pauser » sa lecture et de s’interroger sur l’intrigue il se rend compte qu’elle est souvent artificielle mais en lisant d’une traite ce petit bouquin on se laisse embarquer par cette histoire agréable et plutôt bien menée. A condition de se prendre au jeu et d’accepter le principe d’un fantastique teinté d’horreur grand public le tout se révèle sympathique et permet deux ou trois heures de détente entre deux bouquins plus exigeants.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #R.L. Stine, #Fear Street - Peur Bleue, #Jeunesse, #Fantastique, #Horreur

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