Publié le 27 Mars 2025

L'ÎLE DU CRANE d'Anthony Horowitz

Précurseur d’Harry Potter, ce roman possède effectivement quelques similitudes avec la saga de J.K. Rowling mais le ton en est radicalement différent. Ici, nous sommes beaucoup plus dans l’humour absurde avec un ton très proche de Monty Python. Un véritable dynamitage en règle de la fantaisie urbaine dans la tradition d’un Terry Pratchett.


Le héros, David, vit dans une famille complètement loufoque, avec un père en fauteuil roulant (il a reçu trop de coups de son paternel mais approuve totalement les châtiments corporels) qui se dispute continuellement avec son épouse, au point de la poignarder. Mais tout va bien, la famille survit. Ils expédient donc David dans une école sur l’île du crane. Là, David rencontre Jill et Jeffrey et comprend rapidement que l’établissement n’est pas ordinaire. Les profs sont, au choix, des vampires, des loups-garous ou des fantômes. Et les élèves disparaissent parfois.


Une lecture très drôle et une relecture qui reste tout aussi plaisante. Voici un roman typique de l’auteur (et de sa saga Alex Rider) : de l’aventure, du mystère, de l’originalité et une plume bien aiguisée qui multiplie les passages amusants. C’est court et rythmé et l’ensemble divertit parfaitement, laissant cependant la porte ouverte à une suite (tout aussi réussie). 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Fantasy, #Jeunesse, #Humour

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Publié le 21 Mars 2025

LA VAGUE de Boyd Morrison

Collaborateur de Clive Cussler et auteur d’une saga d’aventures rondement menées (avec Tyler Locke), Boyd Morrison propose ici un excellent one-shot au suspense fort bien dosé. Nous sommes dans la droite ligne des films catastrophes des années ’70 ou des métrages apocalyptiques de Roland Emmerich. Nous sommes à Hawai, un paradis touristique menacé par un tsunami consécutif à …chut, n’en disons pas plus, l’origine de la vague géante étant surprenante.

Bref, un expert se demande s’il doit, ou non, avertir la population, craignant une fausse alerte qui le discréditerait. Mais la vague arrive bel et bien vers les côtes, comme en témoigne le décompte des minutes avant qu’elle ne se fracasse sur la plage. Une fois la certitude de la catastrophe c’est trop tard pour évacuer Honolulu et son demi-million d’habitants. La seule solution ? Essayer de limiter les dégâts. Mais la vague est monstrueuse…et elle sera suivie d’autres encore plus gigantesques. Dès lors, Morrison se lâche sur le grand spectacle avec foule en fuite, buildings pulvérisés par les trombes d’eau, etc. Il s’attache à une poignée de personnages dont nous suivons la destinée, parfois tragique, entre deux déferlements dévastateurs. 

Un peu comme dans San Andreas (ou Tremblement de terre pour les plus vieux), la première catastrophe sera suivie d’autres et nos héros, très crédibles, devront multiplier les exploits pour rester en vie.

Morrison connait ses classiques, le bouquin n’innove guère au niveau du scénario et pourtant il réussit un véritable page-turner impossible à lâcher. Alors on pardonne les incohérences, les quelques facilités et les clichés pour profiter d’un divertissement d’action avançant à 100 à l’heure. Une fois le récit lancé et la première vague arrivant sur les côtes, le rythme ne ralentit jamais et le roman propose plus de 200 pages de suspense et d’action non stop.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Catastrophe, #Aventures, #Action

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Publié le 14 Mars 2025

ANTHOLOGIE WEIRD TALES: LA PRESENCE MONSTRUEUSE de Stéphane Bourgoin

On connait les anthologies thématiques de Jacques Sadoul sur les revues pulp américaines, en voici une autre, par Stéphane Bourgoin. Publiée à Amiens, dans la collection Pulp, chez Encrage, voici donc une collection de huit récits horrifiques proposés jadis par la revue Weird Tales. Ils datent des années 1924 à 1947 et convie les grands noms de l’époque. Franke Belknap Long, Robert Bloch, Edmond Hamilton, Ray Bradbury et bien sûr Lovecraft (pour une nouvelle alors inédite mais depuis reprises dans maints recueils). Bourgoin accompagne le tout d’une préface et d’une filmographie, ainsi que d’une présentation des différents auteurs.

 La nouvelle qui donne son titre à cette compilation reste sans doute la meilleure, les autres étant assez inégales, pas désagréables mais relativement anecdotiques. « Les lunettes de l’au-delà » de Robert Bloch s’avère cependant agréable et bien menée.

Au final, près de 250 pages d’un fantastique quelque peu suranné mais intéressant et qui permet d’approcher de la diversité des thématiques utilisées dans les pulps de ces années-là. On en ressort donc plutôt satisfait et, pour les amateurs de curiosités et d’horreur à l’ancienne, un peu dans l’esprit des Contes de la crypte, le voyage n’est pas désagréable.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #weird tales, #Recueil de nouvelles, #Fantastique, #Horreur, #Golden Age

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Publié le 5 Mars 2025

EAUX DORMANTES de Carl Laymon

Richard Laymon, spécialiste du splatter punk plusieurs fois publié chez Gore, s’est aussi permis une incartade dans la littérature horrifique pour jeunes adultes sous le pseudo transparent de Carl Laymon. Amusant de voir un auteur réputé pour ses dégueulasseries marcher ainsi sur les plates-bandes d’un R.L. Stine.

L’intrigue débute par la découverte, par deux jeunes gens, d’un squelette, sur une île perdue au milieu d’un lac. Nos héros, Burt et Sammy, sont par la suite averti qu’il s’agit d’un vampire. Bien sûr leur chien a malencontreusement retiré le pieux fiché dans la poitrine du défunt. Et ce qui devait arriver…arrive.

Douzième volume de la collection jeunesse « Spectres – Haute tension » qui en compte quarante-deux (et peuvent se lire indépendamment), EAUX DORMANTES ne cherche jamais à réinventer la roue. Un vampire avide de sang humain revient à la vie après qu’on lui ait retiré le pieu qui transperce son squelette et c’est parti pour les clichés de l’horreur light avec des attaques de créatures nocturnes changées en chauve-souris, un petit suspense sur l’identité du monstre, quelques rebondissements et une tendance à maintenir le suspense de manière assez artificielle (là encore tout comme Stine)…

Nous sommes en plein poncifs, façon « Club des Cinq » contre les suceurs de sang et le final (apparemment imposé par les éditeurs) n’arrange rien en proposant une conclusion banale et un twist déjà utilisé bien trop souvent. Toutefois, dans l’ensemble, ça reste une honnête lecture mais davantage destiné à un public de jeunes adolescents. Les adultes liront, de leur côté, les « vrais » Richard Laymon.  

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Young Adults, #Fantastique, #Horreur, #Jeunesse

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