Publié le 28 Avril 2025

KIRA B: NEIGE DE SANG SUR OSLO de Steven Belly

Fille adoptive de Mack Bolan, alias L’Exécuteur, apparue dans Le Réseau Phenix, Kira parcourt le monde pour combattre les méchants. Sorte d’activiste anarcho-punk adepte des nouvelles technologie, Kira débarque cette fois à Oslo. Là, elle enquête sur le meurtre de deux de ses amis, lié à des divulgations de documents ultra-secrets sur la plateforme des lanceurs d’alerte d’Infoleak. Mais les morts se multiplient rapidement et la geek de choc aura fort à faire pour sauver sa peau.


Moins classiquement bourrin que son papa, Kira combine différents personnages de littérature populaire en un tout harmonieux. Entre SAS, L’Exécuteur et l’héroïne de MILLENIUM, Kira recourt beaucoup à la technologie et ses aventures, quoiqu’inscrites dans les conventions du roman pulp pour homme, possèdent un côté technothriller appréciable. 


Nous retrouvons donc les principales caractéristiques de ces bouquins de gare : une héroïne sexy et bisexuelle (ouf, nous avons donc droit à des scènes de séductions de jolies demoiselles plus ou moins en détresse), des rebondissements, de l’action, des fusillades, une touche de sadisme…
Steven Belly n’aura jamais le Goncourt. De toutes façons il n’existe pas, le nom est un ps

eudonyme collectif pour une série d’auteurs plus ou moins doués qui ont illustrés les aventures de Kira et de L’Exécuteur. Dans l’ensemble, NEIGE DE SANG SUR OSLO remplit parfaitement son contrat alors ce n’est pas de la grande littérature mais le bouquin offre 200 pages de divertissement explosif et efficace. Aucune raison de s’en priver si on aime le bourrinage agrémenté d’un petit côté politique-fiction et de questionnements relativement pertinents sur la liberté de la presse, la force de l’information et les « guerres » médiatiques du début du XXIème siècle. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Technothriller, #Roman de gare, #Kira, #Exécuteur

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Publié le 20 Avril 2025

SUCCUBUS VENDETTA de Frédéric Czilinder

Voici un intéressant roman qui reprend quelques procédés bien connus des amateurs de page-turners horrifiques biberonnés à Stephen King et Dean Koontz. Beaucoup de personnages, une narration qui passe de l’un à l’autre, une ville en apparence bien sous tous rapport mais qui dissimule de nombreux secrets, des références et hommages, notamment musicaux…


 Nous sommes à Dunwich, là aussi une petite ville qui éveille l’intérêt des afficionados de H.P. Lovecraft par un été caniculaire. Tout débute par une scène mêlant horreur et érotisme voyant l’alcoolique local périr dans un accident de voiture suspect. Une jeune fille un peu trop sexy a été aperçue sur les lieux et serait peut-être responsable de sa mort. Dès lors les autorités enquêtent…Pendant ce temps deux amies très dissemblables continuent leur existence : d’un côté une populaire « Poupée Barbie », de l’autre sa meilleure amie gothique. Bientôt, l’irruption d’un type très séduisant brouille les cartes et la situation dérape.


Intéressant, SUCCUBUS VENDETTA manque sans doute d’un petit quelque chose pour se montrer une vraie réussite. La plume de l’auteur est efficace, l’intrigue bien menée (elle évoque vaguement le GHOST STORY de Peter Straub, dans une version plus adolescente) et le cocktail de fantastique, d’horreur et d’érotisme fonctionne tout en restant dans un côté « young adult » accessible. Le triangle amoureux qui se crée entre les héroïnes et le séduisant inconnu parait crédible et cette partie du roman est sans doute la plus réussie. Malheureusement, on trouve également des longueurs et le récit aurait sans doute bénéficié d’un « montage » plus court et nerveux. 


Toutefois, l’objet-livre en lui-même mérite néanmoins les éloges avec sa couverture incitative, ses illustrations immersives et sa pagination aérée et agréable. Sentiment mitigé au final mais cette tentative devrait trouver son public. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Erotique, #Young Adults, #Fantastique

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Publié le 16 Avril 2025

LA HORDE de Graham Brown & Clive Cussler

Graham Brown, toujours parrainé par Clive Cussler, livre ici le dixième volet des aventures de Kurt Austin et de la NUMA. Au programme, un récit très proche de James Bond avec un mégalomane du Moyen-Orient décidé à s’assurer la suprématie mondiale. Son arme ? Une horde de nanorobots destructeurs lâchés dans les océans et capables de, littéralement, tout dévorer. Bateau, humain, etc. Et surtout de modifier les températures maritimes pour provoquer d’épouvantables catastrophes climatiques. Kurt et sa bande vont devoir, une fois de plus, sauver le monde.

Difficile d’encore trouver les arguments pour parler des romans de la « marque » Clive Cussler. Les habitués savent à quoi s’en tenir depuis plusieurs décennies…Un prologue historique liant ancien et moderne, des aventures rondement menées, des chapitres très courts (une soixantaine, d’environ 6 ou 7 pages en moyenne), une action conduite en parallèle par plusieurs personnages principaux, de grosses scènes d’action, un peu de politique-fiction, un soupçon de science-fiction anticipative (ici avec des nanotechnologies destructrices),…Après une enquête assez rapide, Kurt, tel James Bond mâtiné d’une bonne dose d’Indiana Jones (et d’un soupçon de Tintin / Bob Morane pour nous les Belges) découvrent une partie de la menace que fait peser sur la planète un énième cinglé. Dès lors nous aurons courses poursuites, combats, fusillades, explosions et situations apparemment inextricables dont les héros se tirent toutefois sans pratiquement une égratignure à la dernière seconde.

Ce n’est pas toujours crédible mais c’est rondement mené, très professionnel, très efficace, très page-turner à l’américaine et on y apprend quelques petites choses sur les nouvelles technologies ou les océans. Alors certes cela ressemble à du roman pulp style « men’s adventure » en mieux écrit et en plus épais (on frôle les 500 pages à chaque bouquin) mais cela procure le divertissement escompté.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Clive Cussler, #Aventures, #Technothriller

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Publié le 4 Avril 2025

A VOTE d'Isaac Asimov

Cette nouvelle, une des plus célèbres d’Asimov, a déjà connu de nombreuses publications, notamment dans ESPACE VITAL, LE ROBOT QUI REVAIT et l’anthologie HISTOIRES DE DEMAIN, parfois sous d’autres titres (« le votant » ou « devoir civique »). La réédition dans la collection « Dyschronique » ne s’imposait peut-être pas mais a le mérite de remettre en lumière ce texte emblématique d’Asimov (long d’environ 25 pages) accompagné de notes explicatives sur le contexte, d’une présentation et de pistes de lecture (et de visionnage) suggérées, le tout formant un agréable petit bouquin d’une soixantaine de pages. Parmi les « bonus » on trouve ainsi quelques considérations historiques sur le rôle des sondages.

L’idée, très simple (mais comme souvent avec Asimov il fallait y penser !), imagine le point culminant des élections sous l’emprise des sondages d’opinions. Multivac, le fameux ordinateur « héros » de nombreuses nouvelles du Bon Docteur, sélectionne, par un long processus, le citoyen américain le plus représentatif. Une fois choisi, ce sera lui, et lui seul, qui pourra voter pour élire le prochain président. D’abord enthousiaste, Norman, brave quidam satisfait du système, voit la situation lui échappait lorsqu’il apparait évident qu’il risque bien d’être l’élu sur lequel pèse l’avenir de la nation…

Si le postulat de départ est difficile à admettre (quel est la valeur d’un sondage limité à un seul individu ?), le propos est ailleurs. Asimov joue ici la satire, imagine l’aboutissement terminal de la démocratie totalement à la merci des médias et des sondages. Asimov remet aussi au premier plan l’importance du vote et suggère qu’auparavant un seul vote pouvait faire la différence. Dans son anticipation une seule personne représente la démocratie, avec tous les risques possibles.

Courte nouvelle « engagée », A VOTE manque peut-être d’une chute mémorable (pourtant une des spécialités de l’auteur) mais fonctionne cependant comme une parabole politique à la fois efficace et amusante. Un petit texte spéculatif qui invite à la réflexion et parle du présent avec l’excuse d’une situation future. Le propre de la SF.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Isaac Asimov, #Nouvelle, #science-fiction, #Humour

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