horreur

Publié le 26 Octobre 2025

STIFF THINGS: THE SPLATTERPORN ANTHOLOGY

Voici une anthologie de nouvelles horrifiques particulièrement extrêmes donc à ne pas mettre entre toutes les mains. Si le splatterpunk se caractérise souvent, au-delà des mutilations sanguinolentes, par de nombreuses scènes disons…osées, ce recueil va encore plus loin. Publiée sous la bannière du « splatter porn », le lecteur sait à quoi s’attendre : du gore et du cul. Bref, ça va être dégueulasse et comme disaient les tontons « c’est du brutal ». Ou, comme l’écrivait un chroniqueur « voici de la comédie romantique feel good, sauf qu'elle contient beaucoup plus de fluides corporels et de sang et en fait aucune partie feel good. À moins de considérez la nécrophilie, le viol, la mutilation et la torture comme romantique ».

Les fragiles facilement offusqués peuvent donc préparer leur trigger warning… et se les mettre bien profond dans le fondement. Nous ne sommes pas dans le «  mummy porn », ni le « spicy ». Bref, ce n’est pas gentillet. Ni même pas érotique. Et si certains considèrent tout cela excitant une consultation psy s’impose peut-être. Evidemment, comme toutes anthologies de ce style, l’ensemble se montre inégale. On débute avec un « Modern Celebrity » plaisant dans lequel un couple recrute un sans-abri pour participer à un sex-show diffusé en direct sur Internet. Le lecteur comprend rapidement où l’auteur nous conduit mais le tout demeure efficace. La suite ? A boire et à manger…Les nouvelles combinent horreur extrême et perversions sexuelles de manière radicalement outrancière, au point de verser dans l’humour noir et de devenir drôles pour les plus dérangés. D’ailleurs les meilleures (ou du moins les plus mémorables) sont volontairement humoristiques : l’hommage à Iron Maiden (du moins dans le titre) « Charlotte the Harlot » et le clin d’œil à Robert Bloch avec « The Penis of Marquis de Sade ».

Bref, les auteurs sont pour la plupart inconnus mais on repère cependant Eric LaRocca (auteur de la brutale romance lesbienne THINGS I’VE GOTTEN WORSE SINCE WE LAST SPOKE) et Kristoffer Triana, récompensé de pas mal de prix dans le domaine du splatterpunk. Deux valeurs sures qui ne déçoivent pas.

Malgré un côté quelque peu répétitif (mieux vaut picorer ses récits de temps en temps et non pas les lire d’une traite) et quelques histoires peu intéressantes, cela reste une anthologie décente pour découvrir ce sous-sous-genre littéraire particulier. Et les histoires courtes lui conviennent mieux que les romans…

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Gore, #Porno, #Splatterpunk, #Splatterporn, #Horreur, #Recueil de nouvelles

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Publié le 13 Octobre 2025

PETRIFIED de Graham Masterton

Les romans de Graham Masterton, depuis une quinzaine d’années, sont souvent « hit » ou « miss », autrement dit pour une réussite on trouve généralement deux ratés. Hélas, PETRIFIED appartient à cette deuxième catégorie. Second volet des aventures de Nathan Underhill (après BASILISK), nous retrouvons donc notre scientifique persuadé que les créatures mythologiques ont un jour existe. Il essaie ainsi de recréer le légendaire Phénix dans l’espoir de guérir les blessures des grands brûlés. Un autre savant tente, de son côté, de redonner vie aux Gargouilles, jadis pétrifiées par les membres de l’Eglise, afin, bien sûr, de devenir le maitre du monde (rire sardonique !). A cela s’ajoute une enquête policière assez classique et un père désespéré d’avoir causé un accident de voiture dans lequel sa petite fille a été défigurée par le feu. Secouez tout cela et vous obtenez un cocktail assez indigeste, qui ressemble à l’équivalent littéraire d’un téléfilm SyFy ou The Asylum. Rien n’est donc très plausible, c’est le moins qu’on puisse dire, dans ce récit qui a toutefois le mérite d’avancer à bon rythme et sans trop laisser le temps au lecteur de s’interroger sur toutes les invraisemblances proposées.


Le problème de PETRIFIED est qu’il est impossible d’arriver à une suspension d’incrédulité suffisante pour accepter les décisions des personnages (avec une mention pour le savant qui s’automutile pour tester son remède). Et que ces derniers acceptent bien trop facilement l’existence du surnaturel. Deux éléments qui, associés au sérieux papal de l’intrigue (alors qu’avec de tels prémices il eut sans doute été plus judicieux de jouer la carte de l’excès autoparodique) rendent le tout difficile à terminer. Encore une fois seule la pagination réduite et le rythme soutenu permettent de le lire jusqu’au bout, le métier de l’auteur sauvant ce qui peut l’être…c’est-à-dire pas grand-chose.

Sans doute un des plus mauvais romans de Masterton…

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Graham Masterton, #Horreur, #Fantastique

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Publié le 15 Septembre 2025

CRUEL JAWS de Brad Carter

Dernier film de Bruno Mattei à avoir bénéficié d’une sortie en salles, « Cruel Jaws » n’est sans doute pas la meilleure œuvre du réalisateur bis italien mais il bénéficie, depuis trois décennies, d’un vague culte chez les cinéphages pervers. Le métrage, en effet, se veut une fausse séquelle des « Dents de la mer », au point d’être sorti dans plusieurs pays sous l’appellation frauduleuse de « Jaws 5 ». En réalité il s’agit surtout d’un décalque assumé des deux premiers films dont Mattei reprend tous les éléments principaux : attaque d’un squale, maire qui refuse de fermer les plages, mesures de sécurité inefficace, capture d’un requin (qui ne sera pas le bon), régate de véliplanchistes qui tourne au carnage, hélicoptère attaqué et petite équipe déterminée s’en allant traquer la bestiole durant le troisième acte. Mattei y reprenait carrément la musique de « Star Wars » tout en recyclant les plans d’effets spéciaux de « Deep Blood » et « La mort au large ».

Bref, Brad Carter a du boulot pour transformer tout cela en un roman intéressant. Mais le bonhomme n’a peur de rien et fit subir le même traitement aux deux meilleurs films de Mattei : « Virus Cannibale » et « Les rats de Manhattan ». L’auteur développe ainsi les personnages (très schématiques dans le long-métrage), accentue le côté complotiste à peine évoqué (ici, le requin est clairement une arme biologique ayant échappé au contrôle de l’armée) et donne du rythme à l’ensemble en privilégiant les chapitres courts qui passent d’un protagoniste à un autre. Il ajoute également de nombreuses scènes érotiques, l’intervention de mafieux caricaturaux, un épilogue qui évoque immédiatement les séries B science-fictionnels horrifiques d’antan, des références et autres clins d’œil (par exemple à Mattei) et situe le récit dans une sorte d’univers parallèle à la temporalité incertaine : l’intrigue parait parfois se dérouler dans les années 90 et parfois à notre époque.

N'ayant pas à souffrir de stock-shots visibles, d’effets spéciaux ratés ou d’acteurs médiocres, CRUEL JAWS le roman réussit là où « Cruel Jaws » le film échouait en partie. Si la version cinéma demeurait distrayante quoique souvent foireuse, le bouquin se montre tout aussi distrayant (sinon plus) mais parvient, en outre, à fonctionner comme un authentique bon livre d’horreur pulp façon « agressions animales ». Dès lors on espère voir traduites les autres novélizations du bonhomme, dont celle du redoutablement nul « Mardi Gras Massacre ».

 

 

 

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Cinéma, #Novélization, #Compact Horreur, #Pulp, #Sharksploitation

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Publié le 10 Septembre 2025

LE COMMANDEUR: SECRET OF BASHAMAY de Michel Honaker

Le commandeur débute sa carrière chez Média 1000, éditeur spécialisé dans l’érotisme hard. Un choix curieux. Par la suite il poursuit ses aventures chez Fleuve Noir Anticipation. Un choix tout aussi curieux car on n’y trouve nulle trace de science-fiction mais plutôt un mélange de fantasy urbaine, de fantastique et d’horreur saupoudré d’érotisme. Par la suite la série sera adaptée pour un public plus jeune chez Rageot.

Dans ce nouveau tome, le Commandeur affronte une ancienne déesse de la mort, Al Lat ,et se lance sur la piste d’une sorte de Necronomicon préislamique, le Bashamay. Au cours de son périple il combat un djinn et s’oppose à diverses manifestations magiques. Le récit se montre donc très court, ramassé sur moins de 200 pages, avec son héros alcoolique revenu de tout, sorte d’enquêteur du surnaturel à la John Constantine mâtiné de Solomon Kane. L’essentiel ? Des chapitres courts, nerveux, avec de nombreux passages sexuels et une bonne dose de violence quasiment gore. Bref, de la bonne littérature de gare, très classique mais efficace, qui déroule son récit sur un rythme rapide sans laisser au lecteur le temps de s’ennuyer. Le personnage reste suffisamment intéressant pour nous offrir une dose d’évasion appréciable et si le roman n’égale pas les meilleures réussites de l’auteur il demeure plaisant et divertissant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Pulp, #Roman de gare, #Horreur, #Erotique

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Publié le 1 Août 2025

L'HOMME DU SOUTERRAIN de Ramsey Campbell

Publié au Masque en 1979, ce recueil de nouvelles fit découvrir Ramsey Campbell au public français. Comme le précise la postface de Richard D. Nolan, Campbell délaissait alors ses premières influences très proches de Lovecraft (il n’en subsiste que d’infimes traces dans une ou deux nouvelles).

Cette anthologie n’a pas d’équivalent anglophone mais puise essentiellement dans les recueils originaux « The Height of the Scream” et “Demons by Daylight”. La plupart des nouvelles ressortent d’un fantastique moderne dans lequel l’épouvante est insidieuse et où l’étrangeté est de mise, laissant de côté les conventions coutumières (pas de vampires, loups-garous…ni même de monstres cosmiques tentaculaires) pour une ambiance onirique quelque peu Lynchienne pourrait-on dire de manière anachronique. Cependant, excepté quelques vraies réussites (notamment la première histoire, qui donne son titre à l’anthologie), les récits laissent une impression plus que mitigées : peu (ou pas) de frissons, une narration parfois confuse ou difficile à suivre, un ancrage très seventies dans les thématiques libertaires et une absence de chute qui rend le tout assez vain.

Pas vraiment conseillé mais certains lecteurs pourraient appréciés ces nouvelles, dans un style bien différent de ce que proposera ensuite Campbell en roman.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #Nouvelles (recueil)

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Publié le 25 Juillet 2025

CROAK CREEK MANIACS de Violaine de Charnage

La nouvelle livraison de Violaine constitue un hommage au père fondateur du gore et à son meilleur film, « 2 000 Maniacs », réalisé voici 60 ans ! Nous voyageons donc dans les Etats-Unis et plus précisément dans une petite ville du Sud (très) profond, Croak Creek. A la suite de divers événements survenus voici bien longtemps, la communauté voue un culte aux grenouilles, lesquelles vivent par milliers dans le bled. Malheureusement, comme on le sait, le Français les préfère à l’ail et bien cuites. Dès lors, les habitants de Croak  Creek ont pris l’habitude, tous les dix ans, de massacrer joyeusement ces bouffeurs de grenouilles histoire d’égaliser le score entre les humains et les batraciens.

Dans la tradition de la collection Gore et de ses dérivés (Maniac, Trash, Karnage,…), ce roman déroule son intrigue de manière très ramassée, en 198 pages bien tassées qui se lisent très facilement. Le récit propose en effet un rythme soutenu, avec des détails bienvenus et des touches d’humour très efficaces qui compensent l’inévitable prévisibilité des événements. Les personnages, eux, sont tous fort bien typés et mémorables : le héros possède une histoire personnelle intéressante, les méchants sont fort plaisamment brossés et les victimes désignées sont, elles, stupides et caricaturales à souhait dans la tradition du slasher. En particulier les gonzesses, résumées justement à un surnom lié à la taille de leurs nichons.

Comme dans son modèle d’Hershell Gordon Lewis, Violaine cherche ici le bel équilibre entre le gore et la comédie et aboutit à une excellent histoire comico-sanglante. Les éléments trash se parent toujours d’un second degré bien senti, en particulier dans la scène culte de cannibalisme avec ingestion involontaire de stérilet. L’horreur se fait donc bien dégoulinante mais évite la surenchère stérile pour une approche certes rentre-dedans mais pas vomitive. Car nous sommes ici dans le domaine de la comédie gore (ou splatter comedy) avec quelques tortures revisitant Intervilles et autres jeux à la manière de 2000 Maniacs.

Moins porté sur l’extrême malsain que les ENTRAILLES DE L’HORREUR ou le porno-gore que SCREAMING BOYS / SLASHER ISLAND, voici une excellente lecture horrifique qui trouve la parfaite balance entre intrigue prenante, personnages réussis, passages saignants, rigolade, clins d’œil assumés (même Pleasant Valley apparait !) et détails saugrenus qui élèvent le résultat au-delà du simple hommage à « 2000 Maniacs ». Bref, c’est l’été, les canicules s’emballent, les anthropophages s’amusent à dépecer du Frenchie sous un soleil de plomb et le lecteur passe un bon moment.  

Vivement conseillé !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Gore, #Humour, #Horreur, #Splatterpunk

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Publié le 19 Mai 2025

PLUS NOIR QUE NOIR de Stephen King

Le King nous revient avec un nouveau recueil de nouvelles, toujours une valeur sûre chez l’écrivain du Maine. Car si le bonhomme se laisse souvent aller, dans ses romans, au délayage parfois excessif, il reste un des maitres incontestables du format court. Enfin, relativement court. Car le King oscille ici entre la très courte nouvelle « à chute » et la novella / roman court.

Dans le premier format on pointe « la cinquième étape » et son alcoolique repenti très content d’expliquer son parcours à un inconnu. On s’amuse aussi avec le très malchanceux « Finn » kidnappé et torturé par erreur car confondu avec un autre. « Ecran Rouge » se montre également efficace même si le thème n’est pas neuf et la chute un brin attendue. « Le spécialiste des turbulences » est plus original mais pas inédit puisqu’on trouvait cette histoire dans le recueil CLASSES TOUS RISQUES. « Les Rêveurs » constitue une sorte d’hommage à Lovecraft avec un détour à la « From Beyond », par-delà le mur du sommeil… « L’homme aux réponses » rappelle de son côté « La Quatrième dimension » avec ce quidam qui, a trois reprises, croisera la route d’une créature capable de répondre à toutes les questions.

Du côté des récits longs, « Le Mauvais Rêve de Danny Coughlin » est un très bon romans courts au sujet d’un homme ayant la vision d’une femme assassinée. Il dénonce le crime mais se voit ensuite traqué et harcelé par un flic maniaque persuadé qu’il a commis le meurtre. « Deux crapules pleins de talent » est une histoire plus humoristique qui renouvelle le thème éternel du pacte avec le diable. « Serpents à sonnette », enfin, reprend le héros de CUJO, quarante ans plus tard et toujours hanté par la mort de son fils…il va rencontrer une autre forme de hantise, personnifiée par deux enfants jadis tués par des serpents.

Excepté un ou deux textes un peu plus faibles, voici un excellent recueil du King, marqué par l’actualité (réchauffement climatique, élections américaines et surtout Covid, présent dans presque tous les textes) qui oscille entre fantastique et épouvante.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Stephen King, #Recueil de nouvelles, #Fantastique, #Horreur, #Thriller

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Publié le 20 Avril 2025

SUCCUBUS VENDETTA de Frédéric Czilinder

Voici un intéressant roman qui reprend quelques procédés bien connus des amateurs de page-turners horrifiques biberonnés à Stephen King et Dean Koontz. Beaucoup de personnages, une narration qui passe de l’un à l’autre, une ville en apparence bien sous tous rapport mais qui dissimule de nombreux secrets, des références et hommages, notamment musicaux…


 Nous sommes à Dunwich, là aussi une petite ville qui éveille l’intérêt des afficionados de H.P. Lovecraft par un été caniculaire. Tout débute par une scène mêlant horreur et érotisme voyant l’alcoolique local périr dans un accident de voiture suspect. Une jeune fille un peu trop sexy a été aperçue sur les lieux et serait peut-être responsable de sa mort. Dès lors les autorités enquêtent…Pendant ce temps deux amies très dissemblables continuent leur existence : d’un côté une populaire « Poupée Barbie », de l’autre sa meilleure amie gothique. Bientôt, l’irruption d’un type très séduisant brouille les cartes et la situation dérape.


Intéressant, SUCCUBUS VENDETTA manque sans doute d’un petit quelque chose pour se montrer une vraie réussite. La plume de l’auteur est efficace, l’intrigue bien menée (elle évoque vaguement le GHOST STORY de Peter Straub, dans une version plus adolescente) et le cocktail de fantastique, d’horreur et d’érotisme fonctionne tout en restant dans un côté « young adult » accessible. Le triangle amoureux qui se crée entre les héroïnes et le séduisant inconnu parait crédible et cette partie du roman est sans doute la plus réussie. Malheureusement, on trouve également des longueurs et le récit aurait sans doute bénéficié d’un « montage » plus court et nerveux. 


Toutefois, l’objet-livre en lui-même mérite néanmoins les éloges avec sa couverture incitative, ses illustrations immersives et sa pagination aérée et agréable. Sentiment mitigé au final mais cette tentative devrait trouver son public. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Erotique, #Young Adults, #Fantastique

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Publié le 14 Mars 2025

ANTHOLOGIE WEIRD TALES: LA PRESENCE MONSTRUEUSE de Stéphane Bourgoin

On connait les anthologies thématiques de Jacques Sadoul sur les revues pulp américaines, en voici une autre, par Stéphane Bourgoin. Publiée à Amiens, dans la collection Pulp, chez Encrage, voici donc une collection de huit récits horrifiques proposés jadis par la revue Weird Tales. Ils datent des années 1924 à 1947 et convie les grands noms de l’époque. Franke Belknap Long, Robert Bloch, Edmond Hamilton, Ray Bradbury et bien sûr Lovecraft (pour une nouvelle alors inédite mais depuis reprises dans maints recueils). Bourgoin accompagne le tout d’une préface et d’une filmographie, ainsi que d’une présentation des différents auteurs.

 La nouvelle qui donne son titre à cette compilation reste sans doute la meilleure, les autres étant assez inégales, pas désagréables mais relativement anecdotiques. « Les lunettes de l’au-delà » de Robert Bloch s’avère cependant agréable et bien menée.

Au final, près de 250 pages d’un fantastique quelque peu suranné mais intéressant et qui permet d’approcher de la diversité des thématiques utilisées dans les pulps de ces années-là. On en ressort donc plutôt satisfait et, pour les amateurs de curiosités et d’horreur à l’ancienne, un peu dans l’esprit des Contes de la crypte, le voyage n’est pas désagréable.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #weird tales, #Recueil de nouvelles, #Fantastique, #Horreur, #Golden Age

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Publié le 5 Mars 2025

EAUX DORMANTES de Carl Laymon

Richard Laymon, spécialiste du splatter punk plusieurs fois publié chez Gore, s’est aussi permis une incartade dans la littérature horrifique pour jeunes adultes sous le pseudo transparent de Carl Laymon. Amusant de voir un auteur réputé pour ses dégueulasseries marcher ainsi sur les plates-bandes d’un R.L. Stine.

L’intrigue débute par la découverte, par deux jeunes gens, d’un squelette, sur une île perdue au milieu d’un lac. Nos héros, Burt et Sammy, sont par la suite averti qu’il s’agit d’un vampire. Bien sûr leur chien a malencontreusement retiré le pieux fiché dans la poitrine du défunt. Et ce qui devait arriver…arrive.

Douzième volume de la collection jeunesse « Spectres – Haute tension » qui en compte quarante-deux (et peuvent se lire indépendamment), EAUX DORMANTES ne cherche jamais à réinventer la roue. Un vampire avide de sang humain revient à la vie après qu’on lui ait retiré le pieu qui transperce son squelette et c’est parti pour les clichés de l’horreur light avec des attaques de créatures nocturnes changées en chauve-souris, un petit suspense sur l’identité du monstre, quelques rebondissements et une tendance à maintenir le suspense de manière assez artificielle (là encore tout comme Stine)…

Nous sommes en plein poncifs, façon « Club des Cinq » contre les suceurs de sang et le final (apparemment imposé par les éditeurs) n’arrange rien en proposant une conclusion banale et un twist déjà utilisé bien trop souvent. Toutefois, dans l’ensemble, ça reste une honnête lecture mais davantage destiné à un public de jeunes adolescents. Les adultes liront, de leur côté, les « vrais » Richard Laymon.  

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Young Adults, #Fantastique, #Horreur, #Jeunesse

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