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Publié le 26 Août 2025

IRON MAN EPIC COLLECTION: TEN RINGS TO RULE THE WORLD de Bill Mantlo

Forcément, vu le titre choisi, ce recueil ramène sur le devant de la scène le Mandarin, le plus fameux ennemi d’Iron Man. Le héros voyage également dans l’espace, rencontre le Valet de Cœur, un super héros très oublié (et oubliable) que Marvel tentait à l’époque d’imposer… Pendant ce temps, une intrigue plus intéressante voit le méchant légendaire Midas s’emparer de la compagnie de Stark, lequel se met étrangement en couple avec la super vilaine Madame Masque. Mais ce n’est pas tout et un nouveau Guardsman est de la partie, relançant la culpabilité de notre héros responsable de la mort du premier Guardsman. Enfin, Ultimo revient et le héros japonais Sunfire s’invite à la fête pour une classique histoire où on se tape d’abord l’un sur l’autre avant de devenir copain comme cochon.

Ce tome ne fait guère avancer un récit global qui respecte les vœux de Stan Lee (donner l’illusion du changement tout en racontant toujours un peu la même chose). L’essentiel de l’intrigue consiste donc à aligner des combats contre des « vilains du mois » (pour la plupart anecdotiques et oubliés) entrecoupé d’un soap-opéra parfois amusant et parfois lassant basé sur les amours contrariées de Stark. On s’amuse aussi de l’armure super sophistiquée de Stark qui inclut des patins à roulette (pour suivre la mode de l’époque) et se recharge sur une prise électrique. Malgré tout notre héros s’avère régulièrement en panne et doit trouver une solution pour vaincre ses ennemis avec une armure quasiment dénuée de puissance.

Le tout n’est pas vraiment innovant ni transcendant mais demeure un run agréable quoique souvent sous-estimé voire négligé. Une certaine efficacité se dégage de ces épisodes très traditionnels mais qui agréables pour les amateurs de comic-books de consommation courante bien ficelé. Si aucun des récits proposés ne peut prétendre, individuellement, au titre de classique, l’ensemble s’avère solide et plaisant avec des dessins de bonne qualité et des scénarios passables du débutant Bill Mantlo. Des apparitions incongrues (comme celle du Monstre de Frankenstein) compense le manque de tension et rendent l’ensemble correct. Mais nous sommes encore loin d’une réussite totale comme LE DIABLE EN BOUTEILLE ou LA GUERRE DES ARMURES.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Iron Man, #Marvel Epic Collection, #Superhéros, #Comic Book

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Publié le 21 Août 2025

IRON MAN EPIC COLLECTION: WAR OF THE SUPER VILLAINS

Reprenant les épisodes Iron Man #68-91 and Annual #3, cette collection au titre bien choisi se concentre sur le Black Lama, un vilain qui orchestre (pour des raisons assez floues) une véritable guerre entre différents super criminels.

Au programme ? Mandarin contre Griffe Jaune, M.O.D.O.K. contre le Penseur Fou, le Contrôleur et ses disques d’esclavage, un Homme Molécule réincarné, etc. Parallèlement, Michael O’Brien, un flic new yorkais, lance une enquête visant à prouver la culpabilité de Stark dans la mort de son frère, le Guardsman (un simili Iron Man. Stark repart également au Viêt-Nam et croise la route de Man-Thing. Et l’armure du Vengeur doré bénéficie (hum !) d’un nez aux côtés des fameux patins à roulettes qui semblaient tellement cool à cette époque.

En dépit d’intrigues qui ne mènent parfois nulle part, de digressions incongrues et d’un côté soap-opéra parfois très daté, le volume reste agréable. Mieux vaut sans doute survoler certains des épisodes les plus médiocres pour se concentrer sur les intrigues efficaces et ne pas tout lire d’une traite sous peine de succomber sous les redites et les lourdeurs mais, dans l’ensemble, WAR OF THE SUPER VILLAINS demeure agréable pour les amateurs d’Iron Man.

 

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Publié le 7 Juin 2024

AMAZING SPIDER MAN: LES DERNIERS RESTES de Nick Spenser

Après le soft reboot de RETOUR AUX FONDAMENTAUX, Nick Spenser a poursuivi ses aventures aux côtés du Tisseur avec deux volumes très différents. Dans le premier, AMIS OU ENNEMIS, nous sommes dans l’humour pur, avec un Boomerang survolté qui emmène innocemment Peter Parker passer une soirée au Bar sans Nom dans lequel se réunissent des tas de super vilains ringards. Le tome 3, L’ŒUVRE D’UNE VIE, était plus sérieux et confrontait Jameson a ses erreurs passées et aux nombreux super vilains qu’il a contribué à créer (Scorpion, Spider Slayer, etc.). La suite, CHASSES, se montrait plus rentre-dedans et proposait une classique mais efficace battle royale de vilains orchestrée bien évidemment par Kraven. Petit à petit, Spenser introduit une intrigue plus vaste, avec l’apparition mystérieuse d’un individu couvert de bandages, l’âme sœur (Kindred). Les tomes suivants se diversifient avec DANS LES COULISSES qui inclut le retour de Mysterio et une version féminine des Sinister Six…Bon c’est amusant mais tout ça semble surtout délayé plus que de raison et la trame principale apparait ténue. Spenser enchaine avec le crossover ABSOLUTE CARNAGE puis propose un anecdotique 2099 dans lequel le Spidey du futur débarque en 2019 pour assister aux machinations de Fatalis et…c’est à peu près tout.

Le gros morceau du run de Spenser arrive avec LE RETOUR DU BOUFFON VERT et, surtout, le retour du fameux Rédempteur, un individu complètement cinglé responsable de la mort de Jean DeWolf voici des décennies et aujourd’hui ressuscité et doté de nouveaux pouvoirs : il peut « absorber » les péchés de ses victimes.

Et nous voici presqu’au grand final avec les révélations promises pour ces derniers restes…

Spider-Man a jeté Norman Osborn hors du vaisseau et le Rédempteur lui tire dessus. Puis les alliés de Spidey sont possédés par leurs péchés et l’attaquent. La situation dégénère et notre Araignée du quartier doit demander l’aide du Doctor Strange pour se tirer de ce mauvais pas.

Et voici les grandes révélations, Kindred n’est autre que…attention…Harry Osbourne. L’ancien meilleur pote de Peter mort et revenu à la vie un nombre incalculable de fois et cette fois mystérieusement doté de nouveaux pouvoirs…Comment ? pourquoi ? On ne le sait pas. Ce sera peut-être expliqué dans un tie-in ou un futur volume. Ou oublié. Ou retcon. Bref, Spencer tire sur la corde et se replonge joyeusement dans le passé : le Rédempteur, Harry, le pacte de Peter avec Méphisto, tout ça ne date pas d’hier. Il faut, coute que coute, faire tenir une continuité devenue impossible après des centaines d’épisodes contradictoires.

Tout ça est long, ça dure depuis cinquante numéro (dix fois plus que la saga originelle du Rédempteur, bien meilleure), les révélations sont attendues et les plus vieux lecteurs auront sans doute l’impression d’avoir lu ça plusieurs fois, que ce soient les passages d’action ou les séquences dialoguées /romantiques / intimistes entre Spidey et MJ. Et les dessins sont très inégaux.
La moitié des DERNIERS RESTES se consacre en prime à des épisodes spéciaux à l’intérêt quasi nul consacré à l’Ordre de la Toile soit les habituels Web Warriors plus Strange et Black Cat embarqués dans des aventures purement anecdotiques.

Dans l’ensemble cette quasi-conclusion du run de Spenser (qui se prolonge ensuite dans LA RANCON) peine vraiment à passionner, à l’image des tomes antérieurs. Une période quantitativement frénétique (avec plusieurs épisodes par mois) mais qualitativement très moyenne dont on retiendra surtout l’intéressant CHASSES et quelques passages amusants avec ce ringard de Boomerang. C’est peu.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Spiderman, #Marvel Comics, #Comic Book, #Superhéros

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Publié le 8 Mars 2024

AVENGERS & FANTASTIC FOUR: EMPYRE de Dan Slott

(critique commune aux 4 volumes soft-cover)

Dans la Maison des Idées on aime le recyclage, c’est bien connu. Du coup on revient régulièrement aux sagas considérées comme majeures comme la Guerre des Kree et des Skrull (personnellement je n’ai jamais accroché à ce space-opéra grandiloquent truffé de deus ex machina). Bref, on repart pour un tour avec Hulkling, un des Jeunes Vengeurs intronisé empereur car né d’une princesse Skrull et du héros légendaire des Krees, Captain Mar-Vell. Les deux peuples s’unissent pour lutter contre les Cotatis, une race végétale devenue très agressive. D’ailleurs ces derniers, que l’on pensait gentils et alliés des Avengers, se révèlent menaçants et désireux d’attaquer la Terre. D’où l’arrivée de personnages attendus (Fantastic Four, Avengers) ou pas (qu’est-ce que Conan vient faire dans cette galère ?). On nous reparle également de Swordsman, Mantis, etc. Toute cette mythologie venant d’un autre soi-disant classique (là encore je n’ai jamais accroché), la saga de la Madone Céleste.


Cross-over oblige, on y retrouve beaucoup de personnages assez anecdotiques (Ka-Zar) ou parachuté là (Miss Hulk) mais dans l’ensemble ces presque 700 pages (réparties sur 4 épais soft-covers) se suivent agréablement. L’intérêt principal repose sur Hulkling et ses actions / décisions, ainsi que sa relation avec son mari Wiccan. Comme il s’agit de personnages secondaires, les scénaristes sont plus libres et les rebondissements moins prévisibles. Mais le néophyte peut se sentir un peu perdu. Bref, du pour et du contre.

L’emballage space-opéra / science-fantasy est, lui, variablement convaincant avec souvent beaucoup de détours pas toujours nécessaires. Malgré tout le lecteur reste intéressé par les évènements et n’envisage pas de décrocher, curieux de connaitre la suite d’un récit d’ampleur plutôt bien géré. On aurait sans doute pu se contenter de l’intrigue principale et de quelques tie-ins sans s’obliger à lire tous les épisodes annexes mais, pour finir, la bonne qualité des scénarios et la cohérence des dessins rend le tout plaisant.


Sans être un event incontournable de Marvel (depuis CIVIL WAR y en a-t-il eu un seul ?), EMPYRE demeure une lecture sympathique et divertissante, ce qui le met dans le haut du panier « événementiel » de la Maison des Idées.

 

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Publié le 9 Février 2024

THE SIXTH GUN tome 3 à 5 de Cullen BunnTHE SIXTH GUN tome 3 à 5 de Cullen BunnTHE SIXTH GUN tome 3 à 5 de Cullen Bunn

Nous continuons nos pérégrinations dans l’Ouest fantastique des Six Révolvers, toujours partagées entre aventures, western, fantasy et surnaturel. Un ensemble efficace saupoudré d’une pincée d’horreur.

Telle la communauté de l’anneau, les principaux protagonistes de la saga vont être séparés : Drake disparait après une attaque menée contre le train convoyant le corps du général Hume. La veuve de notre gradé lâche, en effet, un nouveau sorcier, assisté d’une momie, sur nos amis. Gord, pour sa part, explore une ancienne demeure liée à son passé d’esclave et se confronte à des événements anciens et douloureux en retrouvant les fantômes de sa famille. Nous faisons également davantage connaissance avec l’Epée d’Abraham, des religieux s’étant jurés de protéger le monde contre diverses menaces et, notamment, contre les six révolvers annonciateurs de l’apocalypse.

Avec ce troisième tome, le rythme reprend de belle manière en convoquant les clichés de l’Ouest, comme l’attaque d’un train, pour les détourner. N’ayant jamais peur de mélanger les mythes, les auteurs font  même intervenir une momie dont nous apprendrons plus tard la triste histoire personnelle. Dans le même registre, ce volume nous renseigne sur la triste vie de Gord, confronté à des choix aux lourdes conséquences. Le scénariste prend le temps d’explorer le passé (et le passif) de ses principaux protagonistes et mêle avec bonheur scène d’action, passages délirants mais réussis (cette momie !) et moments plus intimistes.

Le quatrième tome nous conduit jusqu’à la ville de Penance. Drake est torturé par de nouveaux protagonistes. Le récit avance rapidement, répond à quelques questions pour en poser de nouvelles tandis que l’action ne faiblit pas, en particulier lors d’un épisode dénué de dialogue uniquement basé sur l’aspect graphique.

Dans le cinquième volet, Drake et Betty se perdent durant une tempête de neige surnaturelle et aboutissent dans un étrange « au-delà » hanté par le démon indien protéiforme Wendigo. Gord, de son côté, est bien décidé à débarrasser le monde des six révolvers et, pour cela, s’associe à Kirby Hale et à la momie Asher Cobb. Tout ce petit monde rencontre également les Chevaliers de Salomon, une secte mystérieuse à laquelle a jadis appartenu Drake. Dommage qu’en dépit du titre (LA MALEDICTION DU WENDIGO) ce monstre du folklore indien n’ait guère d’impact sur le récit.

Toujours fort bien écrit et joliment dessiné avec un style classique et un découpage sobre, THE SIXTH GUN maintient le cap d’une très belle réussite, à lire et à relire avec plaisir. Ces trois tomes constituent donc un véritable bonheur pour les amateurs de western fantastique.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Fantastique, #Western

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Publié le 2 Février 2024

BATMAN: SHADOW WAR de Joshua Williamson

Voici un event / crossover dans le petit monde de Gotham qui reprend les séries Batman, Robin et Deathstroke.

L’intrigue voit Ra’s Al Ghul, pas en forme, décider de se rendre aux autorités en compagnie de Talia qui est contre cette idée mais, en bonne fifille à son papa, accepte d’aller vraisemblablement pourrir en prison. Oracle prévient Batman qui se demande ce que tout cela dissimule. Or, dès son discours lors de son arrestation, Ra’s, qui promettait de s’amender et de passer du bon côté de la Force, se fait descendre par Deathstroke…

Dans ce comic envisagé comme un blockbuster nous retrouvons l’indispensable Batou, au cœur d’une guéguerre entre le clan des Ghul et celui de Deathstroke. Comme toutes ces tueries risquent de causer des dommages collatéraux, Batou charge sa bande d’encapés, la Batman Inc, de protéger la population.

Comme tous les events de ce style, SHADOW WAR alterne le bon, le dispensable et le correct. Une fois de plus le plus grand détective du monde ne semble pas si intelligent que ça et, une fois de plus, il semble faire tout son possible pour foirer sa relation avec Damian. On a cependant beaucoup de rebondissements, d’action et de ninjas, ce qui reste appréciable. Et en dépit de la profusion de dessinateurs, l’ensemble demeure cohérent et plutôt agréable à l’œil. Bien sûr on devine que malgré la volonté de DC de bousculer le statu quo, tout ça restera assez anecdotique : on quitte les personnages comme on les a rencontrés au début du volume, ou presque. Et, évidemment, dans un monde comic en perpétuel refonte / crossover / reboot la fin semi-ouverte laisse le champ libre au prochain crossover de la Distinguée Concurrence qui, dès son titre (DARK CRISIS ON INFINITE EARTH) annonce la couleur et la volonté de titiller la fibre nostalgique du lecteur. Dans l’ensemble ce SHADOW WAR s’impose comme un petit crossover, tout à fait dispensable mais pas désagréable et même plutôt agréable dans l’ensemble.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #DC Comics, #DC crossovers, #Superhéros, #Comic Book

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Publié le 18 Décembre 2023

STAR WARS: L'AGE D'OR DES SITH / LA CHUTE DES SITH de Kevin J. Anderson
STAR WARS: L'AGE D'OR DES SITH / LA CHUTE DES SITH de Kevin J. Anderson

Ces deux premiers volumes du cycle de « la légende des Jedi » forment une intrigue complète consacrée à Jori et Gav Daragon. Ils cherchent la gloire et la richesse et, pour se faire, ne trouvent rien de mieux que d’effectuer un bond dans l’hyper-espace sans savoir où ils vont. Pas de bol, nos frères et sœurs (tiens donc) aboutissent dans le légendaire Empire Sith où Naga Sadow tente de s’imposer comme le seul et légitime Seigneur Noir. A côté de ça nous avons une autre intrigue consacrée à la Reine Teta qui tente de pacifier et maintenir une République fragile en ces temps troublés.

Bien sûr, nous sommes dans le très lointain passé d’une galaxie très lointaine, environ 5 000 ans avant les événements décrits dans les films « Star Wars ». Pourtant, nous retrouvons des points communs assez évidents avec ces frères et sœurs aux capacités de Jedi encore inexploitées qui se retrouvent dans une guerre galactique un peu « à l’insu de leur plein gré ».

Si nous sommes cinq millénaires avant le « canon cinématographique » de la saga, les fondamentaux sont présents, parfois agréablement modifiés : les vaisseaux spatiaux ont un design plus organique et élégant, les sabres lasers sont alimentés par une petite batterie portative, etc.

Kevin J. Anderson possède du métier et un savoir-faire solide (à défaut de se montrer toujours très original ou inspiré comme en témoignent ses préquelles à DUNE qui lui valurent une assez mauvaise réputation chez les amateurs exigeants de SF) et ces deux tomes sont donc corrects et plaisants. On sent que l’auteur connait bien l’univers, qu’il sait adroitement l’exploiter en empruntant de ci, de là pour livrer une intrigue nouvelle et pourtant très référentielle. Disons que le bonhomme annonce ce qui sera reproché à la post-trilogie Disney : c’est chouette, ça se regarde, on retrouve du familier un peu modifié (mais pas trop) mais c’est quand même pas mal du réchauffé.

Ces deux volumes ont beau se dérouler cinquante siècles avant la bataille de Yavin, on y retrouve le même esprit que dans l’insurpassable trilogue initiale de « Star Wars ». Sans grande subtilité, Anderson rejoue la vieille rengaine du Bien contre le Mal, de manière très manichéenne et sans surprise, y compris lors de l’épilogue attendu. Les dessins, eux, sont corrects, assez typiques du comic-book maintream de leur époque (la seconde moitié des années ’90). Donc, encore une fois, c’est une lecture potable, distrayante et sans prise de tête. Jamais la BD ne nous tombe des mains en dépit d’une longueur conséquente (environ 300 pages pour les deux volumes) mais jamais on ne se dit, non plus, « ouah c’est cool ». On reste donc fermement ancré dans la moyenne, à tout niveau (dessin, scénario, intérêt pour les amateurs de « l’Histoire » de cet univers). On peut s’en contenter mais faire l’impasse n’est pas dramatique.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Star Wars, #Univers Etendu Star Wars

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Publié le 15 Décembre 2023

DEVIL's REIGN (A Marvel Event) de Chip Zdarsky

Pour apprécier cette saga il faut admettre une série de « suspensions d’incrédulité » assez énormes. Par exemple Fisk, ancien caïd du crime, est aujourd’hui le très aimé maire de New York. Lorsqu’il décide que les super-héros sont interdits dans sa ville il semble avoir tout pouvoir. Le gouvernement américain n’a-t-il pas son mot à dire ? Sans doute pas. D’ailleurs les new-yorkais approuvent tous son idée. Pas une voix dissonante, ou presque. Du coup on chasse les héros urbains mais aussi les Fantastic Four qui ont sauvé la ville et la terre un paquet de fois. Une fois les encapés hors la loi Fisk va-t-il se tourner vers une escouade de flics pour maintenir l’ordre ? Pas du tout, il recourt à une nouvelle équipe de Thunderbolt composée des très instables Agony, Electro (la version à nichons), Rhino, etc. Le meilleur moyen pour que tout dérape…

Bon, tout ça rappelle pas mal CIVIL WAR, « event » tellement devenu culte que Marvel se résout régulièrement à le reproduire avec toujours la même thématique : les super-slips doivent-ils (peuvent-ils ?) incarner la justice, surtout lorsqu’ils le font à visage masqué. Une problématique qui doit résonner chez les Américains, lesquels ont porté aux nues cet « event » comme précédemment CIVIL WAR. Bon.

L’intrigue générale de DEVIL’s REIGN semble cependant plus restreinte que celle de CIVIL WAR qui était, lui, un vrai « event » global. Ici, tout tourne surtout autour de Daredevil et du Caïd, le second cherchant à éliminer le premier et a re-découvrir son identité secrète qu’il a oublié, comme le reste du monde. Du coup on croise les habituels héros urbains, comme Luke Cage, Elektra, Captain America, Punisher, etc.

Avec les 3 tomes, le lecteur peut apprécier l’intégralité du récit, avec les nombreux tie-ins plus ou moins intéressants. Ainsi celui sur le Winter Soldier fonctionne très bien et s’avère fort joliment dessiné. Ceux sur Elektra et Emma Frost sont également (au moins) intéressants. En revanche se farcir les abracadabrantes intrigues sur les Octopus supérieurs venus de mondes parallèles constitue un supplice. C’est long, c’est confus, c’est…juste mauvais en fait.

Avec ces trois tomes, le lecteur a donc une épaisse brique de 500 pages dans laquelle il faudra faire le tri pour ne garder que l’intrigue générale (intéressante à défaut d’originale) et les meilleurs tie-ins. La conclusion laisse beaucoup de chose en suspens, ne fait pas vraiment avancer le statu quo mais donne envie de poursuivre avec les aventures de DD et Elektra face au Red Fist. Dans l’ensemble, DEVIL’s REIGN est donc un « event » réussi en dépit de ses évidentes faiblesses et de certaines sous-intrigues dispensables, voire nulles.

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Publié le 12 Septembre 2023

JANE FOSTER : THE SAGA OF THE MIGHTY THOR de Jason Aaron

Le run de Jason Aaron sur Thor, qui prend place durant la seconde décennie du XXIème siècle, s’impose déjà comme un classique absolu non seulement du personnage mais également de Marvel dans son ensemble. Au cinéma, l’arc consacré à la déesse du tonnerre a malheureusement été traité à la mode bouffonne dans le parfois drôle mais souvent piteux « Thor : Love and Thunder ». Mieux vaut retourner à la source !

Aaron débute avec THE GOD BUTCHER et poursuit avec, successivement, GOD BOMB, THE ACCURSED et LAST DAYS OF MIDGARD avant de se poursuivre par la mort du Gardien dans le crossover ORIGINAL SIN. A la fin de cet événement, Thor Odinson («protector of mankind ») devient indigne de porter la cape et de lever le marteau. Qui est la nouvelle déesse du tonnerre ? Le scénariste maintient le suspense durant une dizaine d’épisodes (THUNDER IN HER VEINS et le bien nommé WHO HOLD THE HAMMER ?) mais ce recueil vend la mèche : il s’agit de Jane Foster, ancienne petite amie de Thor atteinte d’un cancer et à l’agonie. Qu’elle soit jugée digne de brandir Mjolnir ne plait guère au Père de Tout, ce vieux bougon d’Odin. Jane Foster, de son côté, voit son traitement échouer. Elle décide cependant de passer ses dernières semaines à protéger la Terre et affronte Loki, les Géants de Glace, Odin, le PDG démoniaque de Roxxon (accessoirement le Minotaure), le nouveau Samouraï d’Argent high tech, etc. Car la Guerre des Royaumes se profile et s’annonce dévastatrice…

Le scénario de Jason Aaron est excellent, avec une vraie caractérisation des personnages et un côté mortifère assumé. La mort attend Jane Foster, la fin attend les Royaumes,… Si Aaron est seul maître à bord de l’intrigue, les dessinateurs sont nombreux mais tous excellents : Russell Dauterman, Jorge Molina, Marguerite Sauvage, Stev Epting, Mahmud Asrur. Globalement, le niveau est fantastique avec des planches de toute beauté sous une superbe couverture photoréaliste.

En près de 500 pages, ce volume reprend l’essentiel de la saga de Jane Foster: THOR (2014) #1-8; MIGHTY THOR (2015) #1-5, #8-11 et #13-14; GENERATIONS: UNWORTHY THOR AND MIGHTY THOR; et quelques extraits de THOR ANNUAL (2015) #1. De quoi posséder la majorité de ce récit légendaire sur la Déesse du Tonnerre sans se ruiner.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Thor, #Marvel Comics, #Comic Book, #Superhéros

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Publié le 10 Août 2023

FABLES – INTEGRALE 1 de Bill Willingham

Relecture et réinterprétation « sérieuse et adulte » des contes de fées, FABLES débute après que les Fables (les personnages des récits) ont été chassés de leurs royaumes enchantés par l’Adversaire. Dès lors, les Fables trouvent refuge à New York et vivent parmi les hommes, exceptés les créatures trop « inhumaines » forcées de vivre recluses dans une ferme isolée. Dans la première histoire de ce recueil (qui reprend les 3 premiers arcs de la série), Rose Rouge, la sœur de Blanche Neige, est assassinée. L’enquête est confiée au shérif Bigby, alias le Grand Méchant Loup. Les principaux suspects sont Barbe Bleue, ex-amant de Rose et serial killer bien connu, et Jack, un glandeur vivant toujours dans le souvenir de ses haricots magiques.

Les contes de fées se terminent, les héros se marient, ils ont beaucoup d’enfants et vivent heureux. Mais en fait ils se disputent, se séparent et parfois s’entretuent. Nos Fables se désolent aussi de rester les êtres jadis imaginés, ils sont immortels (tant que les humains se souviennent d’eux) mais ne changent pas, ne grandissent pas, etc. Le premier arc fonctionne parfaitement et plante le décor tout en offrant une enquête policière prenante et réussie avec une révélation finale certes déjà lue mais bien amenée.

Le deuxième arc du récit s’inspire, comme son titre le laisse supposer, de LA FERME DES ANIMAUX : les Fables exilées à la ferme se révoltent. C’est fort efficace, drôle et violent et les petits cochons en prennent plein la figure.

Le dernier arc, un peu moins réussi, s’intéresse à la romance (c’est le titre) entre Blanche Neige et le Grand Méchant Loup.

Le scénariste reprend ici les personnages et les dépoussièrent, les rend en quelque sorte « réels » sans pour autant verser dans la parodie facile. Il transforme le Prince Charmant en séducteur passant d’une conquête à une autre, fait de Barbe Bleu un tueur en série fin escrimeur, etc. Pour les plus jeunes, tout cela a certainement (fortement) inspiré la plaisante série « Once Upon A Time » aux postulats étrangement similaires. Mais la version dessinée est plus caustique et réussie.

FABLES a connu de nombreuses éditions francophones (chez Panini puis Urban). Après les albums cartonnés, la réédition en intégrale voici aujourd’hui la nouvelle version au format de poche « Nomad » pour des recueils entre le comics d’antan et le manga. Le tout offre plus de 400 pages de lecture pour moins de 10 euros. De quoi lire (enfin !) toute la saga (en dix tomes) sans se ruiner.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Fantasy, #Fantastique

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