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Publié le 20 Juin 2024

LOUP SOLITAIRE TOME 4: LE GOUFFRE MAUDIT de Joe Dever

Encore une belle aventure pour Loup Solitaire. Probablement la meilleure des quatre premières (qui sont pourtant toutes de bons niveaux). Encore une fois les disciplines Kai rendent le jeu très intéressant : selon que l’on maitrise l’une ou l’autre on est guidé dans une direction ou une autre. Comme c’est déjà la quatrième mission le joueur possède pas mal de disciplines et, comme pour les précédentes aventures, l’orientation, la guérison, la chasse et le camouflage brillent : la première permet d’effectuer les bons choix, la seconde de regagner des points de vue, la troisième de ne pas en perdre à cause de la fin et la dernière nous évite quelques combats. Ces derniers sont assez nombreux mais avec le Glaive de Sommers c’est évidemment plus facile et cette arme légendaire sera également fort utile contre le Big Boss final.

Au niveau du déroulé en lui-même, on peut diviser le livre en plusieurs parties, ce qui le rend très agréable et pas redondant. Dans la première on dirige une petite armée et on rencontre divers personnages comme des troubadours. Par la suite tous les hommes meurent, c’est inévitable, il faut s’y préparer les 2/3 de l’aventure se feront, comme toujours, en solitaire. Donc il faudra parcourir une partie du récit dans des tunnels puis retrouver un capitaine et se réfugier dans une tour de guet pour affronter les ennemis. Le final consiste à empêcher un sacrifice et combattre le Big Boss, une partie un peu courte et pas très difficile (à condition d’avoir le Glaive).

Une fois encore Joe Dever livre une très belle aventure qui évite la plupart des pièges dans lesquels tombent de nombreux livres dont vous êtes le héros. Ici pas de « True One Path » mais plusieurs routes possibles pour parvenir à la fin, pas d’objet indispensable à réussir (même si certains rendent la vie plus facile) et pas de déambulations interminables à coup de « prenez vous à gauche ou à droite ? » mais des choix plus intéressants et des PNJ qui réagissent de manière logique.

Globalement, la difficulté est modérée et il est possible de réussir en 2 ou 3 essais (il y a quelques paragraphes « pan ! vous êtes morts » mais peu nombreux) et le tout s’avère très agréable et immersif.

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Publié le 8 Mars 2024

AVENGERS & FANTASTIC FOUR: EMPYRE de Dan Slott

(critique commune aux 4 volumes soft-cover)

Dans la Maison des Idées on aime le recyclage, c’est bien connu. Du coup on revient régulièrement aux sagas considérées comme majeures comme la Guerre des Kree et des Skrull (personnellement je n’ai jamais accroché à ce space-opéra grandiloquent truffé de deus ex machina). Bref, on repart pour un tour avec Hulkling, un des Jeunes Vengeurs intronisé empereur car né d’une princesse Skrull et du héros légendaire des Krees, Captain Mar-Vell. Les deux peuples s’unissent pour lutter contre les Cotatis, une race végétale devenue très agressive. D’ailleurs ces derniers, que l’on pensait gentils et alliés des Avengers, se révèlent menaçants et désireux d’attaquer la Terre. D’où l’arrivée de personnages attendus (Fantastic Four, Avengers) ou pas (qu’est-ce que Conan vient faire dans cette galère ?). On nous reparle également de Swordsman, Mantis, etc. Toute cette mythologie venant d’un autre soi-disant classique (là encore je n’ai jamais accroché), la saga de la Madone Céleste.


Cross-over oblige, on y retrouve beaucoup de personnages assez anecdotiques (Ka-Zar) ou parachuté là (Miss Hulk) mais dans l’ensemble ces presque 700 pages (réparties sur 4 épais soft-covers) se suivent agréablement. L’intérêt principal repose sur Hulkling et ses actions / décisions, ainsi que sa relation avec son mari Wiccan. Comme il s’agit de personnages secondaires, les scénaristes sont plus libres et les rebondissements moins prévisibles. Mais le néophyte peut se sentir un peu perdu. Bref, du pour et du contre.

L’emballage space-opéra / science-fantasy est, lui, variablement convaincant avec souvent beaucoup de détours pas toujours nécessaires. Malgré tout le lecteur reste intéressé par les évènements et n’envisage pas de décrocher, curieux de connaitre la suite d’un récit d’ampleur plutôt bien géré. On aurait sans doute pu se contenter de l’intrigue principale et de quelques tie-ins sans s’obliger à lire tous les épisodes annexes mais, pour finir, la bonne qualité des scénarios et la cohérence des dessins rend le tout plaisant.


Sans être un event incontournable de Marvel (depuis CIVIL WAR y en a-t-il eu un seul ?), EMPYRE demeure une lecture sympathique et divertissante, ce qui le met dans le haut du panier « événementiel » de la Maison des Idées.

 

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Publié le 28 Juillet 2023

ATLANTIS ATTAQUE de Rob Liefeld

Après le succès d'EVOLUTIONARY WAR, Marvel décide de poursuivre ses "events" avec un énorme crossover qui s'étend sur la plupart des numéros "annuals" de 1989. L'intrigue? Très (trop!) compliquée, au point que l'on finit par s'en désintéresser complètement.

En gros, Ghaur arrive sur terre et réussit à convaincre Llyra, la souveraine de la Lémurie, de former une alliance pour ramener à la vie Seth le dieu serpent. Pour cela il a besoin de nombreux artefacts mystiques qu'il veut fondre pour créer une nouvelle Couronne du Serpent. Mais ce n'est pas tout! Ghaur tente également de rallier à sa cause Attuma, le souverain atlante, afin qu'il envahisse la surface, ce qui permettra en réalité à Ghaur de détruire l'Atlantide, laissée sans défense. Ghaur veut également affaiblir les humains et former une armée. Pour cela il s'associe à la Société du Serpent et utilise un sérum crée par Vipère pour transformer les toxicomanes en monstres reptiliens avec l'aide de l'ancien dictateur romain Tyrannus. Enfin, pour donner à Seth une descendance, Ghaur kidnappe sept super héroïnes destinées à tomber enceintes du dieu serpent.

Marvel rassemble ici son rooster de célébrités. Ils sont venus, ils sont tous là! De Iron Man à Captain America, de Spiderman à Daredevil, des X Men aux Fantastic Four en passant par les Avengers. Comme souvent, la cohabitation de héros surpuissants (type Thor ou Hulk) avec des héros urbains (Spiderman, DD, La Cape et l'Epée) et des anti héros typés vigilants (Punisher, Moon Knight,…) fonctionnent mal dans le cadre d'un crossover. Personne ne semble réellement à sa place et les scénaristes doivent multiplier les sous-intrigues pour "caser" leurs héros. Si l'omnibus commence de manière agréable avec les vilains ridicules mais fun de la Société du Serpent, la suite déçoit, excepté quelques passages plaisants comme ceux sur la drogue de substitution injectée aux toxicos…pour les change en serpents humanoïdes.

Une belle brochette de scénaristes comme Steve Englehart, Peter David, Roy Thomas, David Michelinie, etc. tentent de raconter une intrigue cohérente mais le tout fatigue rapidement. Du côté des dessins, très typés par leur époque (la charnière eighties / nineties donc gros muscles et gros seins) ce n'est pas toujours la joie non plus.

Au final, plus on avance dans la lecture et moins ATLANTIS ATTACKS passionne. Ou intéresse. Le récit, délayé à l'extrême, aboutit au final à une confrontation épique mais dont le lecteur se fiche après les centaines de pages précédentes. Un véritable naufrage et, à l'exception de quelques épisodes plaisants, un ratage quasi-total et un des pires crossovers de la Maison des (hum!) idées.

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Publié le 3 Mars 2023

AVENGERS: LA GUERRE KREE SKRULLS de Roy Thomas

Considéré comme un classique et un des premiers événements cosmiques d’importance de Marvel, ce récit très ancré dans son époque a malheureusement fort mal vieilli. De plus, la guerre entre les deux espèces extraterrestres n’a, en réalité, par vraiment lieu. Si Roy Thomas verse dans la science-fiction et s’inspire de quelques classiques du genre, en particulier « Les survivants de l’infini » et « Le voyage fantastique », l’intrigue, confuse, ressemble à un micmac d’influences diverses. L’auteur l’agrémente d’une allégorie politique pas vraiment subtile avec la présence d’un sénateur modelé sur McCarthy. Après un séjour prolongé dans la Zone Négative, le Captain Marvel débarque sur Terre et rencontre les Avengers, composés à cette époque de la Vision, Quicksilver, la Sorcière Rouge et Goliath, alias Clint Barton. Par la suite, entre d’innombrables flash-back, l’histoire se dévoile et met en scène, en vrac, Annihilus, une sentinelle kree, les Quatre Fantastique, les anciens Avengers (Thor, Iron Man et Cap’), Ant-Man, Wasp, Ronan l’Accusateur, le Super Skrull, l’Intelligence Suprême, Flèche Noire et ses Inhumains, les Mandroïds, Carol Danvers, etc. Tout cela avance de manière erratique, s’attardant longuement sur certains passages pour ensuite en expédier d’autres en quelques cases.

Même en tenant compte de la naïveté inhérente aux comics du début des 70’s, les réactions souvent ridicules des personnages, encore accentuées par la bêtise abyssale des dialogues, rendent la lecture peu enthousiasmante. Toutefois, tout n’est pas négatif pour autant : les dessins de Neal Adams sont excellents avec quelques pages époustouflantes et l’épisode où Ant-Man, miniaturisé, explore l’intérieur de la Vision agonisante reste un grand moment de comic-book inventif et psychédélique. Lors du climax, Rick Jones convoque également un tas de super-héros oubliés ou imaginaires issus de son imagination pour combattre les Kree.

Dommage que l’intrigue parte à ce point en tous sens, multipliant les rebondissements et les développements narratifs dont certains se révèlent simplement incompréhensibles. Ou complètement stupides. Ou les deux.

A force de n’importe quoi et d’écriture maladroite, l’intérêt finit logiquement par se déliter. Toutes les interactions entre Captain Marvel (super balèze au point qu’il éclipse tous les autres) et Rick Jones deviennent rapidement redondantes, Quicksilver est insupportable avec sa possessivité maladive envers sa sœur et seul Vision bénéficie d’un traitement acceptable mais traditionnel dans son opposition humain / machine. De plus, les bulles de dialogues ou de pensées, lourdement explicatives, tirent l’histoire en longueur. Du remplissage entre les passages d’action : de la bagarre pour un oui / pour un non. De la bagarre tout aussi soporifique (voire davantage) que les séquences de dialogues. Lorsque survient le grand combat final le lecteur a perdu toute passion pour cette escarmouche qui s’annonçait pourtant dantesque.

Bizarrement, le récit demeure apprécié d’une partie des fans, ce qui explique ses nombreuses rééditions. Gageons que, comme pour LES GUERRES SECRETES, les amateurs se souviennent davantage de leurs réactions émerveillées à leur première lecture que de leur mine déconfite à la relecture. Bref, quelques bons moments dans un ensemble pas franchement passionnant mais à lire pour son importance historique. Sans plus.

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Publié le 10 Décembre 2022

ICE LIMIT de Preston & Child

Le duo Preston & Child est surtout connu pour son long cycle consacré à Pendergast, une série de romans policiers teintés de surnaturel. Ils ont également livré quelques bouquins indépendants dont ce ICE LIMIT qui, après un début prometteur, s'embourbe…

L'intrigue, au départ, s'annonce pourtant intéressante: un collectionneur ultra-riche (ça aide!) décide de récupérer une gigantesque météorite tombée sur une ile au sud du Chili. Mais la masse du corps céleste nécessite une organisation sans faille et une fine équipe se propose d'effectuer le rapatriement contre une énorme somme d'argent. C'est le début d'une aventure maritime d'abord plaisante, dans un mélange d'action et de thriller saupoudré d'une touche de science-fiction et d'extrapolations scientifiques. ICE LIMIT évoque ainsi les premiers livres de Clive Cussler avec un défi apparemment impossible (style RENFLOUEZ LE TITANIC!) et un navire hyper sophistiqué camouflé en vieux raffiot (comme dans la saga de l'Oregon).

Malheureusement, tout ça ne tient pas la distance, d'autant que le duo cède à la mode si actuelle du délayage…500 pages pour une aventure assez simple qui eut été nettement plus palpitante en 300. Le rythme se montre donc défaillant ce qui, dans un bouquin estampillé "thriller d'action", s'avère problématique. Il n'est pas question ici de regretter de privilégier l'ambiance ou un climat posé, simplement de pointer un manque de péripéties rédhibitoire associé à des protagonistes souvent clichés. On n'échappe même pas à la capitaine de navire dont l'alcoolisme a ruiné la carrière mais qui cherche la rédemption. C'est toutefois la protagoniste la plus "humaine", les autres étant trop schématiques même si certains sont sympathiques ou intéressants, notamment le capitaine chilien érigé en grand méchant et qui, finalement, cherche seulement à défendre son pays contre les Américains très envahissants. Les romances inévitables permettent en outre de tirer davantage à la ligne et n'apportent pas grand-chose au récit. Ce-dernier se conclut par une (trop) longue bataille navale façon blockbuster hollywoodien mais sans réussir à maintenir l'intérêt. De plus, les termes maritimes et techniques alourdissent ce bouquin trop partagé entre une volonté "savante" et "instructive", voire didactique, façon techno-thriller et le pur divertissement d'aventures. Là encore, neuf romans sur dix de Clive Cussler (ou ses collaborateurs / nègres) se montrent plus convaincants.

Les dernières pages, elles, tentent d'élever le propos avec un petit côté philosophico-scientifique qui révèle la véritable nature de la météorite. Les auteurs annoncent ainsi la suite, A COMME APOCALYPSE qu'on espère plus palpitant. En résumé voici un roman décevant dont on pourra survoler quelques passages rébarbatifs pour en connaitre l'issue, plus intéressante mais un peu trop "ouverte" pour ne pas laisser, là aussi, une impression mitigée. Dommage car le début laissait espérer un bouquin plus palpitant et intéressant. Un coup dans l'eau.

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Publié le 3 Décembre 2022

AVENGERS FOREVER de Kurt Busiek et Carlo Pacheco

Vaste saga en douze épisodes, ce comics très dense (il demande un temps de lecture conséquent, beaucoup d'attention et une bonne connaissance de l'univers Marvel) nous entraine aux côtés de Rick Jones, l'homme qui a jadis rassemblé les Avengers. Or, après la guerre entre les Krees et Skrulls, Rick Jones s'est découvert de nouveaux pouvoirs. Il fut par la suite le side-kick de Hulk et même Captain Marvel. A la suite d'un concours de circonstances compliquées, Rick rassemble une équipe hétéroclite d'Avengers issus de différentes époques. Captain America, venant de dévoiler les manigances politiques de l'Empire Secret, doute du bien-fondé de sa mission. Hawkeye n'a plus son équipement et se contente d'un banal arc et de quelques flèches. Le Pourpoint Jaune, un Hank Pym en pleine crise de personnalité qui s'apprête à convoler avec Wasp, voisine avec Goliath, un autre avatar de Pym venu d'une autre ligne temporelle. L'équipe comprend également le fils de Captain Marvel et la super-vilaine Songbird, en provenance d'un futur où elle a rejoint le camp des Avengers.

Tout ce petit monde se retrouve embarqué dans une guerre temporelle dans laquelle s'affronte le Pharaon Rama-Tu, l'assoiffé de pouvoir Kang le Conquérant et l'érudit plus "pacifique" Immortus. Trois versions du même être à différentes époques. Or Kang, connaissant son destin, celui de renoncer à la conquête pour devenir le plus sage Immortus, s'y refuse et entraine les Avengers dans une "guerre modificatrice" comme aurait dit Fritz Leiber.

Kurt Busiek se propose de revisiter quatre décennies de continuité Marvel, gommant certaines anomalies en invoquant la présence de nos vilains, Kang et/ou Immortus, qui manipulent le conntinuum. Le résultat est impressionnant, redonnant à l'univers en roue libre de la Maison des Idées une belle cohérence. Est-ce toujours simple à suivre? Non, loin de là!  Nous sommes dans un gros comics "adulte" et ambitieux, loin des petites castagnes sur vingt pages des débuts des Avengers. La lecture doit être lente, attentive et, surtout, se reporter aux très intéressantes notes de fin de volume, lesquelles se révèlent très éclairantes et explicatives. Même ainsi le volume ne se destine pas aux novices. Ceux qui ne connaissent les Avengers que par quelques BD des années 80 ou par les films du MCU se sentiront complètement largués dès la fin du premier chapitre. C'est ainsi. Il existe de nombreuses sagas réussies et plus abordables pour les lecteurs qui ne souhaitent pas un tel investissement, notamment UNDER SIEGE.

AVENGERS FOREVER dose adroitement le spectaculaire, avec des scènes de batailles impressionnantes impliquant parfois des dizaines d'adversaires, et l'intimiste. Le personnage de Captain America est fort bien brossé: déjà en proie au doute et déprimé il se désole des visions de l'avenir et finit par remettre en cause le bien-fondé d'un combat apparemment perdu d'avance. Mais Kang / Immortus s'avère tout aussi réussi, les tentatives du premier pour en pas devenir le second étant aussi une belle illustration de l'inéluctabilité du temps qui passe.

Servi par les excellents dessins de Carlos Pacheco (décédé en novembre 2022), AVENGERS FOREVER, originellement publié en 1998, demeure, un quart de siècle après sa sortie initiale, un classique absolu de Marvel et un des meilleurs récits des Avengers.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Avengers, #Marvel Comics, #Superhéros, #Voyage dans le temps

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