Publié le 29 Août 2024

LE MYSTERE DE LA MAISON AUX TROIS ORMES de Valentin Musso

Valentin « le frère de l’autre » Musso nous propose un roman policier à l’ancienne…du moins en apparence. Le résumé proposé est alléchant pour les amateurs de whodunit et de meurtres en chambres closes.

En 1938, le commissaire Forestier est appelé par Yves de Montalabert, un aristocrate qui a reçu des lettres de menace et craint pour sa vie. Le policier se rend chez lui, au cœur de la campagne normande, et découvre que le comte a invité quatre autres personnes : un jeune, la femme d’un riche industriel, un médecin nanti et un général. Ils discutent et lient connaissance mais, le soir, Yves est assassiné dans son bureau, alors que porte et fenêtres sont verrouillées de l’intérieur. Qui plus est, tous les invités possèdent un alibi irréfutable. Forestier tente de résoudre le mystère mais n’est pas au bout de ses surprises…

Dans une ambiance classique et feutrée, voici un whodunit à l’ancienne qui débute comme un hommage à John Dickson Carr puis s’oriente vers un autre clin d’œil (assumé) à Agatha Christie. Difficile d’en dire davantage car le roman ménage son lot de surprise, de coups de théâtre et de rebondissement au long d’une intrigue tordue, la partie « chambre close » ne constituant que la première moitié d’un récit qui prend, par la suite, une autre direction, tout aussi intrigante et réussie. Honnêtement le twist à mi-parcours est incroyable et fera tomber bien des lecteurs de leur chaise…certains n’aimeront pas mais la plupart devraient être bluffés par ce tour de passe-passe. Le roman se divise en réalité en trois parties et compose en quelque sorte trois récits policiers imbriqués mais, encore une fois, mieux vaut laisser la surprise au lecteur.

Concernant le meurtre impossible en lui-même il s’avère de très bonne facture, inspiré par une machination existant dans un classique antérieur mais très bien réalisé et très fair play.

En bref, voici un excellent divertissement policier déjà encensé par bien des amateurs…avec raison.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit, #Impossible Crime, #Meurtre en chambre close

Repost0

Publié le 28 Août 2024

LE PENDENTIF MALEFIQUE de R.L. Stine

Quatrième volume de la saga « Fear Street », LE PENDENTIF MALEFIQUE fait donc suite à la trilogie de R.L. Stine. Ce nouveau roman serait écrit en réalité par Brandon Alexander, ce qui explique certaines incohérences avec le reste de la saga. Inutile de chercher la petite bête ou de traquer les incongruités dans cette série, l’arbre généalogique de la famille Fear est trop compliqué pour que le lecteur puisse réellement s’y retrouver. De plus l’important est ailleurs et chaque roman s’apprécie comme un court récit mêlant drame historique, fantastique et une touche d’épouvante à destination des adolescents.

Nora Goode est devenue Nora Fear…pour une seule journée. Le projet d’arrêter le conflit séculaire entre les deux familles par un mariage s’effondre lorsque le manoir Fear disparait dans un incendie. Nora s’enfuit avec le pendentif légué par son époux Daniel en guise de bague de mariage. Le responsable ? L’ancêtre Simon Fear. Enfermée dans un asile, Nora accouche de son fils, Nicholas, le seul susceptible d’échapper à la malédiction, si l’amulette maudite des Fear ne manifeste pas à nouveau son pouvoir.

En moins de 150 pages, l’auteur ne peut se permettre beaucoup de digressions et le rythme est donc très (voire trop) rapide, passant d’une scène à l’autre sans beaucoup de subtilités mais avec une certaine efficacité. Les romans FEAR STREET sont conçus pour un public assez jeune et fonctionnent avec de nombreux rebondissements parfois peu crédibles et des cliffhangers souvent forcés. Si le lecteur prend le temps de « pauser » sa lecture et de s’interroger sur l’intrigue il se rend compte qu’elle est souvent artificielle mais en lisant d’une traite ce petit bouquin on se laisse embarquer par cette histoire agréable et plutôt bien menée. A condition de se prendre au jeu et d’accepter le principe d’un fantastique teinté d’horreur grand public le tout se révèle sympathique et permet deux ou trois heures de détente entre deux bouquins plus exigeants.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #R.L. Stine, #Fear Street - Peur Bleue, #Jeunesse, #Fantastique, #Horreur

Repost0

Publié le 26 Août 2024

CRISTAL OF STORMS de Rhianna Pratchett

Voici un des “nouveaux” Défis Fantastiques (ou Fighting Fantasy en VO) écrits par des auteurs ayant une certaine réputation, ici Rhianna Pratchett. Cette dernière a scénarisé de nombreux jeux vidéo (dont des « Tomb Raider »), quelques comics et, bien sûr, elle est la fille de Terry Pratchett. Un background intéressant pour un livre où le bon et le moins bon voisinent.

Tout d’abord l’intrigue est originale et la région de Titan où elle se situe encore inexplorée, il s’agit de Pangaria, un « continent » composé de six îles flottantes maintenues en l’air par la technomancie des Goblins. Or, au début de l’aventure, l’une de ses îles s’écrase dans l’océan, anéantissant au passage pratiquement tous les membres de la Garde Céleste, une sorte de police chargée de protéger Pangaria. Bien sûr, le joueur / lecteur en réchappe…à lui de mener l’enquête pour découvrir qui est le responsable du désastre.

CRYSTAL OF STORMS se distingue de nombreux Défis Fantastiques par son univers « ouvert » avec des choix nombreux. Dès le premier paragraphe le joueur décide de son île natale (sur laquelle il aura des avantages) et peu explorer, au choix, une des trois îles principales de Pangaria. Il faudra divers éléments pour « débloquer » les deux dernières. Les mondes proposés sont également originaux, avec une technologie spécifique, des moyens de transports uniques (des sortes d’ULM qui nécessitent des cristaux pour fonctionner) et des créatures inédites (Cloudkin, Canidor, etc.). Le lecteur va tous les visiter, ce qui est intéressant et ne laisse pas de zones inexplorées (mais diminue grandement la rejouabilité).

Mais, bémols, les trois premières iles se ressemblent très (trop) fortement : on peut y trouver une arme spécifique (qui cause 3 dégâts) et un side-kick bien utile au déroulement du récit. Il faudra beaucoup explorer, ce qui entraine de nombreux combats. Là encore trop de combats. Après en avoir fait « à la loyale » 18 ( !!!) j’ai considéré que je gagnais les suivants. Triche ? Oui sans doute mais les adversaires sont assez faibles, avec un skill moyen de 6 et une stamina guère plus élevée. Du coup on gagne généralement en deux ou trois assauts et on n’y perd que quelques points…que l’on regagne immédiatement car après chaque affrontement le lecteur bénéficie d’une récompense (souvent un objet et un peu de nourriture permettant de regagner 2 ou 3 points). Après quelques paragraphes le lecteur est normalement suffisamment équipé pour gagner assez facilement tous les combats avec un skill de base tournant autour de 10.

On reçoit en outre régulièrement des « mots de passe » venant récompenser nos explorations et qu’il faudra noter, ce qui est bien géré et permet de guider le lecteur assez subtilement. Toute cette première partie rappelle assez grandement LA PLANETE REBELLE…et comme pour ce dernier, la suite de l’aventure est moins convaincante car un peu trop linéaire (même si moins « One true path ») : on visite Incus puis on s’embarque pour une expédition sous-marine (le bathyscaphe possède ses propres caractéristiques qui se substituent à celles du lecteur). Ce final un peu steampunk à la 20 000 LIEUES SOUS LES MERS rachète en partie la section centrale trop banale du livre. Le combat final est, bien sûr, beaucoup plus difficile et se distingue aussi par le fait qu’un allié (rencontré précédemment) combat à la place du lecteur / joueur. Et si il vous manque un objet pas de fin abrupte comme dans de trop nombreux Défis Fantastiques : le lecteur retourne simplement quelques pas en arrière pour récolter ce qu’il a manqué la première fois.

L’écriture, de son côté, est professionnelle, avec quelques notes d’humour (mais vu le patronyme de l’autrice on pouvait s’attendre à plus délirant) et rend le tout plaisant à lire.

Du positif donc mais, au final, CRYSTAL OF STORMS souffre également de défauts assez rédhibitoires : tout d’abord il est linéaire (en dépit du fait que le lecteur semble posséder de nombreux choix il faudra grosso modo tout explorer dans un ordre ou un autre pour parvenir à la solution), il est ensuite facile (seul le final peut poser des difficultés et en cas d’échec personne n’aura envie de reprendre le livre depuis le début puisque le lecteur en aura déjà fait le tour) ce qui rend la rejouabilité quasi nulle. On fera donc le parcours, sans déplaisir, une seule fois.

En résumé, une aventure pas désagréable mais quelque peu décevante qui pourra toutefois constituer une initiation à ce genre de livre-jeu pour les plus jeunes auxquels il semble plus spécifiquement destiné (univers, humour, difficulté très faible, quasiment aucune « pan t’es mort’…).

CRISTAL OF STORMS de Rhianna Pratchett

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 14 Août 2024

LE TOMBEAU D'HERCULE d'Andy McDermott

Le Britannique Andy McDermott s’est lancé voici une petite vingtaine d’années dans le blockbuster littéraire avec sa saga consacrée à Wilde et Chase. Des romans d’aventures qui évoquent Clive Cussler, Dan Brown, Steve Berry et les films de James Bond ou d’Indiana Jones, voire la série télé « L’amour du risque » pour les plus vieux. Bref, de purs divertissements rondement menés : l’auteur en est aujourd’hui au dix-huitième volume mais seuls les quatre premiers ont été traduits à l’heure actuelle.

L’intrigue suit ici celle du premier opus et la découverte par notre couple mal assorti de l’Atlantide. Mais voici que la recherche d’un nouveau vestige légendaire, le Tombeau d’Hercule, met la sécurité du monde en péril. Le dynamique duo va croiser la route de Richard Yuen, milliardaire chinois mal intentionné et de son ultra sexy épouse Lady Sophia, ex-femme d’Eddie.

Si LE TOMBEAU D’HERCULE titille les apprentis Indiana Jones, honnêtement, il s’agit surtout d’un simple prétexte, un McGuffin, nécessaire à relancer une action qui ne faiblit jamais. Dès lors il ne faut pas en attendre un fond historique prononcé ni une énigme complexe, plutôt un déluge d’action. Le côté aventures historiques d’un Cussler ou les aspects complotistes ésotériques d’un Dan Brown laissent place à une course poursuite très rythmée, l’équivalent romanesque d’un film de Michael Bay ou d’une adaptation de jeu vidéo à la Tomb Raider ou Uncharted. Est-ce à dire que le bouquin est mauvais ? Non. Loin de là. A condition bien sûr de savoir à quoi s’attendre, c’est-à-dire à des fusillades et des explosions non-stop entrecoupées de chamailleries de couple façon « A la poursuite du diamant vert », de références pop culture geek placées comme autant de fan-service et de quelques légères touches d’humour dans un ensemble sinon violent et sérieux.

Certes, le bouquin souffre de quelques longueurs (pourquoi toujours vouloir calibrer ce genre de livre autour des 500 pages alors que 400 suffiraient amplement), de dialogues souvent clichés (avec un côté « punchline » dignes de Chuck Norris version années 80) et de scènes d’action parfois longuettes (cette manie de détailler les événements comme si nous assistions à des passages au ralenti dans un film de Snyder) mais LE TOMBEAU D’HERCULE reste un très estimable divertissement dont on ne veut pas dire de mal tant il réussit son pari : offrir quelques heures d’évasion bien appréciable, à lire sur son transat en été.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures

Repost0

Publié le 12 Août 2024

LA SOCIETE PROTECTRICE DES KAIJUS

John Scalzi est devenu en quelques années une des valeurs sures de la SF du XXIème siècle, notamment grâce à son excellent LE VIEIL HOMME ET LA GUERRE. Mais, à côté de ses romans plus sérieux, souvent orientés space-opéra (comme sa trilogie de L’EFFONDREMENT DE L’EMPIRE), Scalzi écrit aussi des romans humoristiques. Sa parodie de « Star Trek », RED SHIRTS gagna ainsi un Hugo (mais ne m’avais guère convaincu), dernièrement il a produit SUPER MECHANT DEBUTANT et, durant le Covid, il a rédigé LA SOCIETE PROTECTRICE DES KAIJUS. Dans sa postface il explique qu’il travaillait alors sur un bouquin sérieux mais en raison de la pandémie, de l’insurrection sur Washington, des mauvaises nouvelles généralisées et des deux mois où il a lui aussi été malade il voulait écrire quelque chose de léger. D’où ce roman qui se présente un peu comme un blokbuster des années ’80 et un hommage assumé à Godzilla, « Pacific Rim », « Jurassic Park » etc. Le soucis ? Le bouquin se présente ainsi mais se révèle surtout très bavard. Alors que les USA s’enferment dans le confinement et que de nombreux travailleurs perdent leur emploi, le narrateur, Jamie, reçoit une offre qu’il ne peut refuser : travailler à la protection des animaux. De gros animaux. En fait des Kaijus, des bestioles se nourrissant d’énergie nucléaire vivant sur un monde parallèle et ayant inspiré les créateurs de Godzilla.

Voilà une bien intéressante idée mais le résultat n’est pas aussi amusant que prévu. L’intrigue est assez prévisible et manque d’action : quitte à jouer la carte du blockbuster divertissant on aurait aimé voir les kaijus surgir sur terre et écraser des citoyens effrayés. Mais non. Au contraire on a droit à d’interminables bavardages qui paraissent souvent artificiels, avec leurs références obligées mais insistantes à la pop culture (l’auteur se sent ainsi forcés de mentionner les titres des films évoqués au cas où l’un des lecteurs aurait manqué le clin d’œil). Leurs chamailleries très adolescentes rappellent certes les gros budgets hollywoodiens mais sans vraiment amuser. A vrai dire on a plus l’impression de lire un décalque désargenté qu’un vrai blockbuster…c’est presque comme si Scalzi nous offrait un mockbuster à la Asylum : au lieu de montrer les monstres en action on se retrouve entre quatre murs à écouter les protagonistes en parler. Scalzi se sent aussi malin d’intégrer un « iel » dans la bande, ce qui donne des dialogues à coup de points médian et de iel assez pénibles.

Vendu comme un bouquin fun, LA SOCIETE PROTECTRICE DES KAIJUS tourne assez vite en rond (tout comme le précité RED SHIRTS) et une fois les sourires engendrés par les 100 premières pages dissipés il ne reste pas grand-chose pour maintenir l’intérêt…

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Humour, #Aventures

Repost0

Publié le 9 Août 2024

TOUT LE MONDE DANS CE TRAIN EST SUSPECT de Benjamin Stevenson

Benjamin Stevenson revient avec un deuxième roman de son presque alter-ego Ernest Cunningham, auteur de « policiers » ayant connu un grand succès avec son « autobiographique » TOUS LES MEMBRES DE MA FAMILLE ONT TUE QUELQU’UN. Le voici invité d’un salon du polar organisé dans un train luxueux parcourant l’Australie en compagnie d’une poignée de collègues. Forcément ces derniers ne s’aiment pas, se jalousent et de vieilles rancœurs ne demandent qu’à ressortir. Surtout qu’ils semblent tous les faire-valoir de la star écossaise du polar venu présenter son dernier (et vraiment dernier) bouquin. Dès lors pas étonnant que celui-ci soit assassiné. Surtout que Stevenson / Cunningham nous avertit dès de départ que la vie imite souvent la fiction…Donc le roman va se conformer aux règles édictées par les théoriciens du roman à énigme : présentation des protagonistes, meurtre, enquête, deuxième meurtre, fausse-piste, etc.

Si TOUT LE MONDE DANS CE TRAIN EST SUSPECT se veut un roman à l’ancienne et un policier fair-play et cosy, cela n’empêche pas l’auteur de jouer la carte de la dérision, du second degré et de l’humour. L’auteur / détective brise ainsi régulièrement le quatrième mur pour commenter l’action à ses lecteurs, préciser le nombre de fois où il mentionnera le coupable ou les pages qui le sépare du dénouement. Il se prétend un narrateur fiable et rappelle régulièrement qu’il joue franc-jeu.

A côté de ce côté quasiment parodique, le bouquin égratigne aussi le milieu des écrivains, les tentations des auteurs de « noir » (et assimilé) d’obtenir une reconnaissance dans la « blanche », sans oublier le paradoxe d’être populaire (et donc peu aimé des critiques) ou non.

Malgré ses 400 pages, TOUT LE MONDE DANS CE TRAIN EST SUSPECT avance à bon rythme, multiplie les rebondissements, les bons moments, les traits d’humour et les clins d’œil aux classiques du policier. L’idéal pour une lecture estivale divertissante.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Humour, #Cosy Mystery, #Whodunit

Repost0

Publié le 7 Août 2024

LE COLLIER MALEFIQUE de Dave Morris

Voici un livre jeu de la série « Destins » (« Virtual Reality »), une collection qui possède des règles et des caractéristiques spécifiques. En effet il n’y a ni jets de dés ni « combats » ni « test » d’aucune sorte. Le lecteur choisit une série de compétences (ou un aventurier préétabli qui possède quatre d’entre elles) et avance dans le récit. Le mécanisme rappelle donc Loup Solitaire mais il est ici plus radical : souvent il faudra posséder une compétence particulière (par exemple la navigation ou la survie) pour s’orienter dans telle ou telle direction. Le récit est donc en quelque sorte guidé par sa « personnalité » de départ. C’est à la fois la force et la faiblesse du système. D’un côté il peut être intéressant de jouer plusieurs fois l’aventure avec des compétences distinctes. D’un autre côté le lecteur / joueur aura souvent l’impression d’être conduit, de manière linéaire, d’un point A à un point B sans vraiment pouvoir influer sur son…Destin.

L’intrigue est classique : il s’agit de savoir si le frère du héros est toujours vivant (ou non) et traverser une contrée hostile pour atteindre le repère d’un sorcier tout puissant. La première partie du livre se montre agréable et autorise une certaine liberté. Elle n’est pas très difficile et l’une ou l’autre rencontres seront déterminantes pour la suite…malheureusement cette seconde partie se montre moins intéressante et plus répétitive. Traverser un désert, vaincre une redoutable hydre puis supporter une série d’épreuves conduit au Big Boss, sans pratiquement aucune possibilité de récupérer des PV…avec seulement 10 points de départ et un ennemi surpuissant la défaite est quasi assurée dans les derniers paragraphes. Malgré tout l’aventure est agréable et l’environnement (de type sud-américain) plus original que le classique médiéval fantastique.

Dave Morris reste une valeur sûre des livre-jeux et LE COLLIER MALEFIQUE, sans rivaliser avec ses meilleures productions (et son épique saga FABLE LANDS) se montre agréable et distrayant à condition d’accepter les règles initiales de ces « Destins ».

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Livre dont vous êtes le héros, #Livre-jeu, #Fantasy

Repost0

Publié le 2 Août 2024

ROBOPOCALYPSE de Daniel F. Wilson

Avec le développement de l’intelligence artificielle, le thème jusqu’il y a peu ringard de la « révolte des machines » revient sur le devant de la scène. Alimenté par les cris d’alarme des spécialistes disant que tout ça va trop vite, au risque de voir l’Humanité dépassée par sa création, le sujet inspire les auteurs. De manière subtile ou bourrine. Diplômé en informatique et spécialiste de l’AI, Daniel F. Wilson sait probablement de quoi il cause et choisit pour son intrigue la voie non pas de la hard science mais bien celle de l’action.

Spielberg fut longtemps attaché au projet et il est probable que celui-ci deviendra un jour un film tant le récit se veut cinématographique. L’auteur la joue également « moderne » avec un côté à la WORLD WAR Z, en suivant un grand nombre de personnages qui se croisent (parfois) et assistent à la révolte des machines. L’écriture se veut donc rythmée, entre témoignages, articles, interviews et compte-rendu des protagonistes. Les robots révoltés, eux, sont divers, de la « love-doll » au serveur de fast-food en passant par la machine militaire. Malheureusement tout ça n’est pas très passionnant. Reconnaissons que les premiers chapitres se montrent efficaces et que certains personnages (comme le vieux Japonais amoureux d’une love doll) sont intéressants. Mais dans l’ensemble le bouquin est très répétitif. On pense aux romans catastrophiques de James Herbert (style FOG) dans une version très édulcorée et voulue novatrice : rapide présentation d’un protagoniste et attaque d’un quelconque robot. Le procédé tourne assez vite en rond mais le bouquin reste « lisible » par son côté page-turner assumé et son emphase sur l’action. Mais tout ça est assez convenu et peu mémorable.

Précédé d’une réputation de « blockbuster littéraire », ROBOPOCALYPSE se laisse lire mais tient toutefois du pétard mouillé. Un bouquin de plage acceptable mais sans plus.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction

Repost0