Publié le 28 Juin 2018

LES HOMMES D'ACIER de Terence Corman

Dix ans se sont écoulés depuis l’apocalypse…Nul ne sait si ce sont les Russes, les Américains ou d’autres qui ont tirés les premiers et, aujourd’hui, tout le monde s’en fiche, le monde n’est plus qu’un amas de cendres…Dans la nouvelle capitale des USA quelques hommes tentent de reconstruire un semblant de civilisation. Un jour les militaires détectent d’étranges signaux dans un code indéchiffrable et manifestement non humain. Norton, le meilleur agent de ce monde à l’agonie, et son pilote chevronné, Robinson, partent explorer la zone dévastée.

Cinquième roman de la série, signé du pseudonyme collectif de Terence Corman, est le premier à ne pas être supervisé par Richard D. Nolane. Le style s’en ressent d’ailleurs puisque le bouquin s’avère bien plus soft que les précédents. Si le tout débute par une scène d’horreur impressionnante la suite se montre timorée et verse dans les clichés de la SF de série B (ou Z) avec ces robots tueurs (les hommes d’acier du titre) devenus autonomes et capables de s’auto générer, capturant des humains pour greffer leur cerveau sur leur corps mécanique. Ces hybrides, proches des Daleks, visent évidemment à la conquête mondiale mais on besoin, pour cela, de leur « Mom », leur créatrice.

LES HOMMES D’ACIER constitue un petit roman de gare acceptable mais peu mémorable dans une veine post nuke déjà très fréquentée (notamment par la série littéraire LE SURVIVANT et tous les succédanés fauchés de « Mad Max » et autre « New York 1997 »). Mutants cannibales affamés, créatures également mutantes (ici des araignées des sables) qui attaquent les héros, robots détraqués, lien télépathique inexplicable entre une jeune fille et le fiston du principal protagoniste condamné à vivre sous une bulle d’atmosphère protégée,…

Rien de neuf, que du classique, saupoudré d’une touche d’humour (les robots se baptisent d’après des pièces de bagnoles et en réclament de nouvelles inlassablement en dépit de la destruction du monde) et d’une pincée de gore (mais finalement cet élément est très secondaire). L’érotisme, pour sa part, est absent…Bref, la série prend une autre direction après les premiers volumes beaucoup plus rentre-dedans qui s’inscrivaient dans la tradition de la collection « Gore ». Ici nous sommes plus volontiers sur le territoire du « Fleuve Noir anticipation ». Un bouquin surement vite écrit et tout aussi vite lu (en deux heures c’est bouclé). Pas désagréable mais aussitôt oublié.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Aventures, #Horreur, #Roman de gare, #Gore

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Publié le 26 Juin 2018

NIGHTWING REBIRTH 3: NIGHTWING DOIT MOURIR

Alors qu’il file le parfait amour avec l’ancienne super vilaine Vandale, Dick Grayson voit sa vie bouleversée par le kidnapping de la jeune femme. Parcourant le monde pour tenter de la retrouver, Dick fait équipe avec Damian Wayne, le nouveau Robin. Ce-dernier est convaincu d’être le véritable héritier du Chevalier Noir et le seul capable de porter la cape lorsque papa prendra sa retraite. D’où une certaine tension entre les deux héros.

L’intérêt principal de ce tome réside dans cette relation ambivalente, faite d’amitié et d’un mélange de confiance et de méfiance, entre Dick et Damian. Cela donne lieu à quelques scènes savoureuses et à des dialogues bien sentis qui ajoutent un peu d’humour en dépit de la tension permanente. Le nouveau « dynamique duo » affronte, en outre, un des vilains les plus détraqués du bestiaire, le maniaque Professeur Pyg, toujours aussi dégénéré. Les héros croisent ainsi la route des « poupées » malfaisantes de Pyg dont des versions monstrueuses d’eux-mêmes. Néanmoins, Nightwing finit par retrouver sa copine Shawn. Après avoir réendossé son costume de Vandale, la jeune femme aide l’enfant de la nuit à vaincre le big boss de l’intrigue, Simon Hurt.

 

NIGHTWING REBIRTH 3: NIGHTWING DOIT MOURIR

Servi par des dessins de qualité, ce troisième tome constitue une lecture plaisante quoique moins originale que le précédent recueil. Nous sommes ici dans une histoire classique et une dynamique certes bien traitée mais pas franchement neuve puisqu’elle a déjà été exploitée par Grant Morrison à la différence qu’ici le « mentor » de Robin n’est pas le Caped Crusader mais Nightwing. Le tout demeure plaisant et, si nous sommes loin d’un incontournable, nous passons malgré tout un bon moment.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 21 Juin 2018

CARNETS NOIRS de Stephen King

CARNETS NOIRS constitue la suite (au cinéma on parlerait peut-être de spin-off) de Mr MERCEDES : on y retrouve les principaux personnages (le retraité Hodges et son petit monde) mais l’intrigue part dans une tout autre direction et délaisse Brady, le tueur à la Mercedes. Ce-dernier apparait néanmoins dans quelques séquences annonçant le troisième et dernier tome, FIN DE RONDE.

Tout débute par l’assassinat d’un célèbre écrivain à la retraite, John Rothstein, par un de ses fans déçu par la conclusion d’une trilogie littéraire consacrée à Jimmy Gold, dit le Coureur, sorte de looser magnifique finissant par rentrer dans le rang. Le meurtrier, Morris Bellamy, se fait choper quelques jours plus tard pour viol. Condamné à la prison à vie il croupit durant 30 ans dans sa cellule avant d’être finalement libéré, décidé à récupérer son pactole, à savoir non seulement une grosse somme d’argent mais surtout les manuscrits inédits de Rothstein, dont deux romans supplémentaires du cycle Jimmy Gold. Or, ce trésor est tombé entre les mains d’un adolescent, Peter Sauber, dont le père sans emploi a été gravement blessé par le tueur à la Mercedes. Peter décide d’utiliser cette manne providentielle pour sauver sa famille. Chaque mois il envoie quelques centaines de dollars à ses parents de manière anonyme. Mais un jour le puit se tarit et Peter se résout à négocier les fameux carnets inédits de Rothstein auprès d’un libraire spécialisé. Ce qui permet à Morris de retrouver sa trace…

Après MISERY, le King renoue avec l’obsession littéraire et propose deux protagonistes antagonistes tout aussi fascinés par les romans de Rothstein : d’un côté le psychopathe Morris Bellamy (sorte de version masculine de l’infirmière Annie), de l’autre Peter, adolescent intelligent et sensible. Malheureusement, ces deux portraits réussis, auxquels s’ajoute le toujours attachant Hodges et sa petite troupe, ne suffisent pas à rendre CARNETS NOIRS réellement palpitant.

Le roman souffre en effet du défaut coutumier du King : une dilution du récit dans de nombreuses sous-intrigues. Lorsque l’auteur est inspiré cela ne pose aucun problème, même dans ses pavés les plus conséquents (CA, 20/11/63). Par contre, lorsqu’il se montre moins en forme, comme ici, les longueurs se font sentir et le lecteur achoppe sur de trop nombreux détails pas vraiment indispensables. Il faut, par exemple, atteindre le tiers du roman pour retrouver les personnages de Mr MERCEDES, jusque-là à peine évoqués. Certes, il est intéressant de voir l’écrivain opter pour une approche différente et s’éloigner radicalement des recettes du précédent ouvrage mais, avouons-le, les 150 premières pages manquent un peu de mordant pour passionner. Le lecteur s’impatiente avant de retrouver les personnages de Mr MERCEDES : le vieux flic retraité Hodges, la perturbée mais sympathique Holly Gibney et le jeune prodige Jérôme. En dépit d’une intrigue bien menée (on reconnait le métier du King pour entremêler différentes lignes narratives qui finissent logiquement par se rejoindre), tout cela manque de suspense et d’une réelle tension et la conclusion, trop prévisible et attendue, déçoit.

Heureusement, des passages très réussis, intercalés durant la progression de ces CARNETS NOIRS, en rendent néanmoins la lecture plus intéressante. Diverses scènes montrent ainsi Hodges retourner au chevet d’un Brady (le fameux tueur à la Mercedes) catatonique alors que les infirmières chargées de sa garde font état d’étranges rumeurs : l’assassin aurait développé des pouvoirs psychiques. L’épilogue, entre « Patrick » et « La grande menace » confirme la véracité de ces dires et laisse ouverte la porte pour l’ultime volet de la trilogie, FIN DE RONDE que l’on a hâte d’entamer en dépit de la semi déception de ces CARNETS NOIRS. Un King « bon mais sans plus ». On en attend davantage de l’auteur phare du fantastique et de l’épouvante.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Thriller, #Polar, #Stephen King

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Publié le 20 Juin 2018

ALL STAR BATMAN 2: LES FINS DU MONDE de Scott Snyder

Nouvelle aventure pour le Chevalier Noir opposé à quelques-uns de ses plus vieux adversaires : Mr Freeze, Poison Ivy et le Chapelier Fou avant la révélation finale concernant l’identité du grand méchant derrière ce nouveau plan cataclysmique visant, ni plus ni moins, à la fin du monde. Batman va évidemment tenter de s’y opposer.

Le premier chapitre confronte Batman à Mr Freeze, plus désespéré et torturé que jamais. Le Caped Crusader sollicite son aide pour lutter contre la propagation d’un virus mortel mais, bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu. Du coup, Batman tente d’obtenir le secours de la gracieuse et irrésistible Poison Ivy, fort bien mise en valeur par des dessins très ruéssis. Changement de programme avec le troisième combattant, le bien cinglé Chapelier Fou qui embarque Batman dans une sorte de cauchemar éveillé déstabilisant. D’ailleurs le lecteur finit, lui aussi, par perdre pied dans ce récit alambiqué et même confus où Snyder joue sur les apparences et les faux semblants. Le grand final, de son côté, part dans tous les sens et ne lésine pas sur les rebondissements pas toujours très crédibles et les révélations fracassantes. Batman perd son côté détective pour embrasser ses aspects les plus super-héroïques, Snider en faisant une sorte de super stratège quasiment omniscient ayant toujours au moins trois coups d’avance sur ses ennemis. Les dessinateurs adoptent, eux, des styles très différents mais tous réussis, on appréciera en particuliers le graphisme très personnel de Jock.

ALL STAR BATMAN 2: LES FINS DU MONDE de Scott Snyder

ALL STAR BATMAN confirme le côté ambitieux de Snyder mais également sa propension à diluer l’action, à la noyer sous les références pompeuses et les effets de style afin de camoufler le manque d’originalité de ses scénarios. Le tout se lit sans déplaisir, essentiellement grâce à une partie graphique de haute volée, mais reste, dans l’ensemble, dispensable. DC ne s’y est pas trompé en annulant la série après seulement quatorze numéros. Un tome pas désagréable mais dispensable, tout comme le précédent.

Contient : All Star Batman 6 à 9 + les back up sur Duke.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 19 Juin 2018

LE PAS DE FRANKENSTEIN de Jean-Claude Carrière (Benoit Becker)

Toujours écrit par Jean-Claude Carrière sous le pseudonyme collectif de Benoit Becker, voici un deuxième roman d’angoisse librement inspiré par le personnage de Mary Shelley. Car « Le monstre » rode toujours et continue de battre la campagne en terrorisant les paysans d’une petite île écossaise. Un nouveau scientifique, décidé à marcher dans le pas de Frankenstein, se propose de reprendre les expériences de son prédécesseur et de donner enfin à la créature la compagne qu’il désire.

Parallèlement on note la présence dans le village d’un mystérieux Haïtien. Les locaux l’appellent simplement « le nègre » et rappellent qu’à Haïti se dérouleraient des rites étranges…d’ailleurs depuis sa venue n’a-t-on pas connu diverses exhumations et autres sacrilèges ? De là à voir des morts qui marchent…

Nullement dupe de son récit, Carrière le traite toutefois avec sérieux et respect, reprenant quelques éléments du roman originel et brodant sur un fantastique à l’ancienne, typique de la Universal. Car, à une époque où la Hammer remettait les grands monstres au goût du jour, l’écrivain paie surtout son tribut aux productions ayant succédés aux classiques de James Whale. On retrouve ainsi le côté pesant et angoissant du FILS DE FRANKENSTEIN ou délirant des dernières productions de la UNIVERSAL comme LA MAISON DE FRANKENSTEIN avec cette intrigue où, dans un environnement noyé de brume, s’affronte un « faiseur de mirales » haïtien et un scientifique, jusqu’au combat attendu entre le Monstre et des zombies ressuscités par le Vaudou.

Quelque peu prévisible dans sa linéarité, légèrement daté (ou plus précisément délicieusement suranné pour les amateurs de ce type de récit), LE PAS DE FRANKENSTEIN constitue un plaisant divertissement, un roman d’angoisse et « de gare » peut-être encore plus charmant et rafraichissant aujourd’hui qu’à l’époque de sa première sortie. Devenu introuvable, le titre fut heureusement réédité au Fleuve Noir puis, encore plus récemment, par French Pulp.

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Publié le 15 Juin 2018

LES LARVOIDES de Shaun Hutson

Ecrivain anglais de bon goût (fan d’Iron Maiden), Shaun Hutson fut un pilier de la collection Gore puisqu’il y publia pas moins de huit romans (dont LA TRONCONNEUSE DE L’HORREUR sous pseudo et l’unique hors-série de la collection, EREBE), sans oublier un neuvième édité chez l’éphémère concurrent de Maniac. L’auteur n’est sans doute pas le plus « présentable » des auteurs anglo-saxons publié chez Gore et son style n’est pas toujours très travaillé, privilégiant l’efficacité pure (et les détails vomitifs ou érotiques) à une quelconque sophistication. Mais c’est sans doute aussi pour cela qu’on aime notre ami Hutson, spécialiste des idées dérangeantes et d’une horreur jusqu’au-boutiste à même de secouer les plus blasés.

Dans LES LARVOIDES, Hutson s’attaque, avec ses gros sabots et frontalement, à l’avortement. Pas pour livrer un drame social misérabiliste ou un pamphlet psychologique mais plutôt une sorte de délire sanglant saupoudré d’un discours volontairement (?) pro-life.

L’auteur suit Harold Pierce, interné dans un hôpital psychiatrique et complètement défiguré après avoir accidentellement mis le feu à sa maison, provoquant la mort de son frère encore bébé et de sa mère. Enfin libéré de l’asile, Harold échoue dans le centre hospitalier de Fairvale où il trouve un emploi d’homme à tout faire qui consiste à incinérer régulièrement des fœtus avortés. Dégoutté et culpabilisé depuis la mort de son frère, Harold sauve les petits cadavres des flammes pour leur donner une sépulture décente. Mais, revenus à la vie, les bébés zombies réclament à présent du sang…

LES LARVOIDES a, comme souvent, probablement souffert de sa traduction et du format imposé par la collection (l’édition originale compte 250 pages, soit 100 de plus que la française), ce qui lui confère paradoxalement un surplus d’efficacité pure : le roman devient abrupt, elliptique, convulsif,…bref mené à un rythme haletant en adéquation avec cette intrigue démente et peu ragoûtante.

Si ce n’est pas de la grande littérature (peut-être même pas du grand bouquin d’horreur), LES LARVOIDES remplit cependant son pari de divertir le lecteur entre deux hauts le cœur. Comme à peu près tous les Hutson un grand coup de boule dans le bon goût !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #Roman de gare, #Gore

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Publié le 14 Juin 2018

BATMAN REBIRTH TOME 3: MON NOM EST BANE de Tom King et David Finch

Troisième recueil BATMAN de l’époque « rebirth », JE SUIS BANE se lit sans difficulté mais laisse, au final, une impression mitigée. Si l’intrigue générale est intéressante et les parallélismes effectués entre Bane (dont les origines se voient quelque peu revisitées) et Batman fonctionnent plaisamment, la seconde moitié de l’histoire se montre un peu trop bourrine pour fonctionner. S’introduisant à l’asile d’Arkham, l’accro du Venin y affronte successivement de nombreux super vilains libérés par Batman qui espère ainsi stopper la progression d’un Bane déchainé. On retrouve là un défaut similaire à celui du premier arc de « All Star Batman » avec une suite de bastons vite expédiées, très brutales et saignantes mais qui laissent peu de traces.

Le tout reste néanmoins plaisant et possède un côté « blockbuster » qui rappelle parfois le cinéma viril des années ’80 avec quelques punchlines bien senties. Ainsi lorsque Scarecrow demande à Bane de lui raconter ses cauchemars le vilain bodybuildé rétorque « Je suis Bane, je ne fais pas de cauchemars, j’en donne ». On imagine très bien Bane avoir, à ce moment, la voix de Stallone.

BATMAN REBIRTH TOME 3: MON NOM EST BANE de Tom King et David Finch

Si le ton général se veut sérieux, on remarque également des passages rigolos comme cette réunion quasi Tarantinesque entre les membres de la Bat Family qui discutent dans un « Bat burger » autour d’un paquet de frites « jokérisées ».

Malheureusement nos bat amis seront placés largement en retrait pour laisser entièrement le champ libre à Batman et Bane présenté, comme déjà signalé, à la manière des deux faces d’une même pièce, l’un ayant choisi le camp du bien et l’autre celui du mal. Rien de vraiment novateur mais ça se lit agréablement lorsque c’est, comme ici, bien ficelé.

Le tout se termine par deux épisodes annonciateurs des événements ultérieurs et notamment de la GUERRE DES RIRES ET DES ENIGMES puisque la première grande fresque consacrée à Bane et au Psychopirate se termine à l’issue de ce troisième recueil agréable et efficace bien servi par des dessins fort réussis.

Sans plus ni moins.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 12 Juin 2018

OPERATION SATAN (S.C.U.M. Tome 3) de David Rome (Joël Houssin)

Troisième aventure des anti héros de l’anti terrorisme qui forment le commando de mercenaires du SCUM composé de Mark Ross, infatigable agent secret acteur porno, Laeticia Vecciune, nymphomane italienne, les frères Sig Sauer, deux jumeaux autrichiens complètement frappés du ciboulot et enfin un « nègre juif apatride » as de la conduite aérienne…Cette fine équipe rassemblée par Joel Houssin, prudemment caché sous le pseudo de David Rome, ne donne pas dans la dentelle, plutôt dans l’outrance généralisée.

Le but de l’auteur semble, en effet, de pousser le roman de gare dans ses derniers retranchements et d’augmenter tous les curseurs dans le rouge quitte à verser pratiquement dans l’auto parodie en multipliant la violence sadique, l’érotisme moite et les prises de position anarcho réactionnaires. Bref, Houssin mélange joyeusement les ingrédients principaux ayant cours dans le « pulp » des années ’80 en reprenant le meilleur des séries concurrentes (SAS, L’Exécuteur, Brigade Mondaine, L’Implacable…Nostalgie camarade !) et en assaisonnant le tout d’un maximum d’insultes, de vocabulaire ordurier et de racisme décomplexé.

La mission de nos mercenaires ? Récupérer une princesse jordanienne soi-disant kidnappée par le Hezbollah mais ayant, en réalité, pris cause pour les intégristes afin de faire échouer le processus de paix entamé par les modérés. Pour remplir leur contrat le SCUM ne recule devant rien, d’où des scènes assez savoureuses comme celle où une terroriste islamiste capturée se voit soumise à la question. Mais la fanatique ne moufte pas en dépit des tortures subies et il faudra lui introduire un saucisson (garanti 100% pur porc évidemment) pour la décider à parler.

La série SCUM n’est évidemment pas à mettre entre toutes les mains et fera s’étrangler les bien-pensants et autres adeptes de la modération et du bon goût. Tant pis pour eux. Car Joël Houssin se lâche complètement et le résultat s’avère complètement explosif, le genre de lecture « facile » de pure détente qui permet de passer une excellente soirée.

Au final, une fois de plus, le Scum empêchera l’apocalypse et sauvera le processus de paix du Moyen-Orient menacé par l’Opération Satan des barbus fanatiques. Nos « héros » se quittent satisfaits en espérant quand même que les bougnoules continuent de se flinguer un minimum, histoire de ne pas aller pointer au chômage. Vu la situation actuelle, pas de danger que les hommes du Scum se reposent avant un bout de temps. Un festival de violence, de cul et d’humour bien trash à recommander à tous ceux qui préfèrent le démastiquage à la défense des « valeurs de la République ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Aventures, #Roman de gare, #Thriller, #Espionnage

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Publié le 8 Juin 2018

NOVA- ANNIHILATION CONQUEST de Sean Chen, Dan Abnett, Wellington Alves et Paul Pelletier

Richard Rider, un type du Queens sans histoire, fut un jour choisi par le dernier survivant de la planète Xandar poru recevoir l’anneau des Green Lantern…Euh non, pas tout à fait, il fut choisi pour hériter du pouvoir cosmique de Nova et combattre de méchants pirates de l’espace. Cela se passait en 1976 aux Etats-Unis et, deux ans plus tard, dans les pages du légendaire magazine « Nova » des éditions Lug. La série ne dura guère (26 épisodes) et il faudra attendre les années ’90 pour retrouver Richard Rider, cette fois intégré aux New Warriors. Par la suite, cette équipe jouera un rôle crucial dans le développement d’un affrontement épiques entre les super héros, la fameuse « Civil War ». Rider, de son côté, sera l’unique survivant d’une vague de destruction lancée par Annihilus. Le Worldmind, ordinateur intelligent et récepteur de l’intégralité de la Nova Force, choisit Rider pour dernier dépositaire de cette immense pouvoir cosmique, faisant de ce héros de seconde zone un des êtres les plus puissants de l’univers Marvel. Ce sont ses aventures que l’on suit dans ce premier Deluxe lié, comme le titre l’indique, au vaste (et excellent) crossover ANNIHILATION CONQUEST.
 

NOVA- ANNIHILATION CONQUEST de Sean Chen, Dan Abnett, Wellington Alves et Paul Pelletier

Sans être un incontournable, NOVA - ANNIHILATION CONQUEST reste un excellent comic, du bon divertissement typé space opera avec un personnage central intéressant, crédible et bien caractérisé. Le mélange réussi entre les soucis terre à terre du protagoniste et l’immensité de l’univers spatial dans lequel il évolue se montre fort bien traitée, l’histoire est prenante et bien menée, les dessins de qualité et le tout peut se lire indépendamment ou constitué un complément efficace aux précédentes sagas des auteurs (ANNIHILATION et ANNIHILATION CONQUEST).

Comme souvent avec Marvel les récits centrés sur des personnages secondaires de leur univers s’avèrent les plus intéressants et ce NOVA - ANNIHILATION CONQUEST en est, une nouvelle fois, la preuve. Il est évident que les auteurs disposent de bien plus grande latitude que ceux qui oeuvrent sur IRON MAN ou SPIDER MAN, apportant une véritable fraicheur à un récit que l’on lit avec grand plaisir. Recommandé !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #Marvel Comics, #Space Opera

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Publié le 6 Juin 2018

SECRET WEAPONS de Eric Heisserer et Raúl Allén

Lorsqu’on pense super héros et super pouvoir on imagine très bien pouvoir voler, avoir une force extraordinaire, lancer des flammes ou lire les pensées d’autrui. Mais qui voudrait avoir la capacité de se changer en statue de pierre, faire apparaitre des objets hétéroclites, illuminer les objets ou parler avec les oiseaux ? Ces psiotiques (« mutants ») ont pourtant été « activés » par le télépathe Harada puis délaissés car ce-dernier jugeait leurs pouvoirs sans aucune utilité pratique. Pour Amanda McKee, alias Livewire, ces jeunes psiotiques peuvent néanmoins s’assembler pour constituer une nouvelle équipe d’armes secrètes à son service. Mais les mutants ont été repérés et sont traqués par un tueur cybernétique, Rex-O.

Nouvelle série pour l’univers Valiant et nouvelle réussite pour cet éditeur devenu décidément incontournable. Loin des cross over et des bastons à répétition devenus la norme chez Marvel ou DC, le « petit » éditeur nous propose un comics exemplaire qui s’attache surtout à ses personnages, tous très joliment brossés et attachants. Après quelques pages, nos « mutants » de troisième zone seront aussi familiers aux lecteurs que les X Men ou les Nouveaux Mutants, un titre auquel fait parfois penser SECRET WEAPONS mais en plus moderne et plus maitrisé. On note aussi une influence certaine de la série télévisée « Misfits » avec ces jeunes quelques peu marginaux et pas spécialement heureux de posséder des super pouvoirs à l’utilité relative.

SECRET WEAPONS de Eric Heisserer et Raúl Allén

Bien que connecté au plus vaste « Univers valiant » notamment par la présence de LIvewire et l’ombre du dangereux Harada, SECRET WEAPONS, lié aux Harbingers, peut cependant se lire indépendamment sans pratiquement aucunes connaissances préliminaires de ce monde en perpétuelle expansion.

Très bien écrit, complètement crédible, superbement dessiné, SECRET WEAPONS s’impose comme une réussite totale qui donne envie de se plonger encore davantage dans l’univers Valiant.

Le récit ne traine pas en longueur et, au terme de quatre numéros, l’intrigue est bouclée quoiqu’à la manière de James Bond l’ultime case nous promet « Secret Weapons will return ». On attend la suite avec impatience.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #Valiant Comics

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