pulp

Publié le 3 Novembre 2025

DEVIL GIRLS d'Ed Wood Jr

Un petit bled des Etats-Unis ayant le plus haut taux de délinquance du pays. Des bandes urbaines hors de contrôle qui vivent uniquement pour la drogue et la violence. Pas de doute nous sommes au Texas ! Les pires criminelles de la région sont sans doute les Chicks, un gang de jeunes filles qui effectuent des tentatives d’approches auprès de leurs homologues mâles. Une enseignante ayant tenté de s’opposer à la violence juvénile finit ainsi assassinée. Mais comment combattre les Chicks, se demande le pauvre Shérif Buck Rhodes, complètement dépassé par la situation. La situation s’envenime encore lorsque surgit Lark, un dealer infâme qui achemine des tas de drogues par bateau. Problème : il a besoin de s’allier les Chicks pour poursuivre son trafic. Pire, Lila, une ancienne Chicks, emprisonnée pour meurtre, s’évade et entame une croisade vengeresse contre la petite localité.

Publié en 1967, ce roman rondement mené démontre qu’avec davantage de budget Ed Wood aurait probablement pu délivrer des films plus solides. En littérature son imagination n’est pas entravée par des contraintes budgétaires ni de piètres comédiens. Ed Wood laisse donc libre court à ses envies : une atmosphère de luxure, un érotisme prononcé et une bonne louche de violences.

Le romancier convoquer ici tous les clichés de la sexploitation façon JD (pour Juvenile Delinquents) de l’époque. Il a recours à tous les arguments capables de titiller le lecteur masculin : voyeurisme, viol, brutalité, etc. Sans oublier un fétichisme affiché envers les vêtements (et encore plus les sous-vêtements) féminins. Et quelques répliques fun comme « je n’avais pas une bonne tête mais j’étais bonne au lit ».

L’ensemble se lit avec plaisir et n’a pas à rougir dans sa catégorie, que l’on pourrait résumer par « sleazy pulp hard boiled ». Ed Wood propose un récit cohérent, crédible dans les limites imposées, avec ses personnages relativement bien brossés, ses passages osés, sa violence cartoonesque et son écriture plutôt inspirée pour ce genre de paralittérature.

Autrement dit, nous sommes dans un polar d’action sexy, brut de décoffrage mais agréablement troussé (ah cet argot venu du fonds des temps !) et divertissant. L’intrigue, quoique basique, maintient l’intérêt durant un peu moins de deux-cents pages et l’ensemble s’avère agréable et, en un mot, fun ! A noter que le bouquin fut adapté au cinéma, de manière très amateur, en 1999.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Pulp, #Erotique, #Roman de gare

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Publié le 15 Septembre 2025

CRUEL JAWS de Brad Carter

Dernier film de Bruno Mattei à avoir bénéficié d’une sortie en salles, « Cruel Jaws » n’est sans doute pas la meilleure œuvre du réalisateur bis italien mais il bénéficie, depuis trois décennies, d’un vague culte chez les cinéphages pervers. Le métrage, en effet, se veut une fausse séquelle des « Dents de la mer », au point d’être sorti dans plusieurs pays sous l’appellation frauduleuse de « Jaws 5 ». En réalité il s’agit surtout d’un décalque assumé des deux premiers films dont Mattei reprend tous les éléments principaux : attaque d’un squale, maire qui refuse de fermer les plages, mesures de sécurité inefficace, capture d’un requin (qui ne sera pas le bon), régate de véliplanchistes qui tourne au carnage, hélicoptère attaqué et petite équipe déterminée s’en allant traquer la bestiole durant le troisième acte. Mattei y reprenait carrément la musique de « Star Wars » tout en recyclant les plans d’effets spéciaux de « Deep Blood » et « La mort au large ».

Bref, Brad Carter a du boulot pour transformer tout cela en un roman intéressant. Mais le bonhomme n’a peur de rien et fit subir le même traitement aux deux meilleurs films de Mattei : « Virus Cannibale » et « Les rats de Manhattan ». L’auteur développe ainsi les personnages (très schématiques dans le long-métrage), accentue le côté complotiste à peine évoqué (ici, le requin est clairement une arme biologique ayant échappé au contrôle de l’armée) et donne du rythme à l’ensemble en privilégiant les chapitres courts qui passent d’un protagoniste à un autre. Il ajoute également de nombreuses scènes érotiques, l’intervention de mafieux caricaturaux, un épilogue qui évoque immédiatement les séries B science-fictionnels horrifiques d’antan, des références et autres clins d’œil (par exemple à Mattei) et situe le récit dans une sorte d’univers parallèle à la temporalité incertaine : l’intrigue parait parfois se dérouler dans les années 90 et parfois à notre époque.

N'ayant pas à souffrir de stock-shots visibles, d’effets spéciaux ratés ou d’acteurs médiocres, CRUEL JAWS le roman réussit là où « Cruel Jaws » le film échouait en partie. Si la version cinéma demeurait distrayante quoique souvent foireuse, le bouquin se montre tout aussi distrayant (sinon plus) mais parvient, en outre, à fonctionner comme un authentique bon livre d’horreur pulp façon « agressions animales ». Dès lors on espère voir traduites les autres novélizations du bonhomme, dont celle du redoutablement nul « Mardi Gras Massacre ».

 

 

 

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Cinéma, #Novélization, #Compact Horreur, #Pulp, #Sharksploitation

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Publié le 10 Septembre 2025

LE COMMANDEUR: SECRET OF BASHAMAY de Michel Honaker

Le commandeur débute sa carrière chez Média 1000, éditeur spécialisé dans l’érotisme hard. Un choix curieux. Par la suite il poursuit ses aventures chez Fleuve Noir Anticipation. Un choix tout aussi curieux car on n’y trouve nulle trace de science-fiction mais plutôt un mélange de fantasy urbaine, de fantastique et d’horreur saupoudré d’érotisme. Par la suite la série sera adaptée pour un public plus jeune chez Rageot.

Dans ce nouveau tome, le Commandeur affronte une ancienne déesse de la mort, Al Lat ,et se lance sur la piste d’une sorte de Necronomicon préislamique, le Bashamay. Au cours de son périple il combat un djinn et s’oppose à diverses manifestations magiques. Le récit se montre donc très court, ramassé sur moins de 200 pages, avec son héros alcoolique revenu de tout, sorte d’enquêteur du surnaturel à la John Constantine mâtiné de Solomon Kane. L’essentiel ? Des chapitres courts, nerveux, avec de nombreux passages sexuels et une bonne dose de violence quasiment gore. Bref, de la bonne littérature de gare, très classique mais efficace, qui déroule son récit sur un rythme rapide sans laisser au lecteur le temps de s’ennuyer. Le personnage reste suffisamment intéressant pour nous offrir une dose d’évasion appréciable et si le roman n’égale pas les meilleures réussites de l’auteur il demeure plaisant et divertissant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Pulp, #Roman de gare, #Horreur, #Erotique

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Publié le 10 Juin 2025

PERRY RHODAN - 5 - LES VAINQUEURS DE VEGA de scheer et Darlton

Cinquième volume de la saga de Perry Rhodan, à présent bien calée sur ses rails. Cette fois l’armée de la Terre détecte une flotte spatiale attirée par le SOS lancé par les Arkonides. Perry et quelques-uns de ses amis se rendent dès lors sur Vega pour découvrir que des envahisseurs reptiliens menacent à présent notre galaxie. Mais Perry vient aider les Végans et, grâce à la puissance du vaisseau arkonide, repousse provisoirement les ennemis.

Nous sommes toujours dans le premier cycle, surnommé globalement « La Troisième Force », et cette force n’est autre que Perry Rhodan lui-même, justicier cosmique, redresseur de torts galactiques et loup des étoiles (comme disait l’autre), toujours capable de renverser une tyrannie avec son courage, quelques copains mutants et deux ou trois gadgets extra-terrestres. Bref, pas beaucoup de changements dans une formule si ce n’est que, cette fois, nous partons pour les étoiles.

Nous plongeons ainsi dans un space-opéra gentiment désuet, loin des tentatives beaucoup plus sérieuses et scientifiques des auteurs actuels (Reynolds, Baxter, etc.). Mais, franchement, cela se lit agréablement, c’est rythmé, énergique, souvent kitsch, aux lisières du ridicule mais non dénué d’un humour bienvenu. On replonge avec plaisir dans cette SF de papy, pleine de combats et de péripéties, qui se savoure facilement et sans arrière-pensée, en trois ou quatre heures. En résumé, une lecture encore fort plaisante pour une vaste saga méprisée par l’intelligentsia mais qui ne démérite pourtant pas dans son genre. De la littérature pulp et populaire de qualité, avec un style vif et l’envie, au terme du roman, de poursuivre sa lecture avec l’épisode suivant, à la manière d’un bon feuilleton.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Perry Rhodan, #Pulp, #science-fiction, #Space Opera

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Publié le 15 Mai 2025

L'IMPLACABLE: EXTERMINATION INVISIBLE de Sapir & Murphy

Remo va prochainement se marier et il a renoncé à combattre le Crime. Mais une nouvelle menace se profile, inventée par les Russes : l'épée de Damoclès. Ce dispositif stérilise silencieusement les hommes et les femmes, condamnant ses victimes à une extermination invisible. Hélas, cette arme suprême tombe dans les mains de Mr Gordons, un androïde détraqué jadis expédié dans l’espace. Revenu sur terre il décide de se venger de Remo et de Chiun. L'Amérique va-t-elle disparaitre ? Notre héros et une super espionne soviétique irrésistible doivent s’allier pour  vaincre ce métamorphe mécanique.

Apparu une première fois dans BIFTONS BIDONS, l’androïde meurtrier Mr Gordon est de retour une énième fois, donnant à cette aventure une coloration très science-fiction pulp. L’intrigue, comme toujours, part un peu dans tous les sens, avec d’un côté la menace d’une stérilisation massive orchestrée par les Popov, de l’autre le retour de l’androïde redoutable et enfin l’envie de Remo de décrocher de son job d’implacable « destroyer ». Le ton se veut plus dramatique que dans son ensemble mais on retrouve cependant l’humour coutumier de la série. Les réparties entre le vieux maitre et son élève restent drôle et l’ensemble avance à bonne cadence. Malgré un récit qui semble parfois écrit au fil de la plume, EXTERMINATION INVISIBLE demeure constamment divertissant. Sans être le meilleur bouquin de cette très longue saga, voilà un plaisant roman d’aventures « pour hommes » dans la grande tradition du genre avec un mélange efficace de comédie et de violences.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Implacable, #Pulp, #Aventures, #science-fiction

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Publié le 5 Juillet 2024

LE SURVIVANT TOME 3: L'ESCADRON DE FER

La série survivaliste LE SURVIVANT pouvait sembler une relique de la guerre froide jusqu’il y a peu. Aujourd’hui que les Russkofs sont redevenus les grands méchants ces bouquins semblent d’un coup moins vieillots. Voici donc le troisième tome de aventures de John Rourke, un type qui a toujours senti la prochaine destruction du monde. Il sentait que l’Amérique allait être réduite en cendres un jour ou l’autre. Donc Rourke a prévu le coup et s’est construit un abri avec suffisamment de nourritures, de whisky et de bouquins pour tenir un siècle. Malheureusement lorsque les missiles sont tombés (cf. GUERRE TOTALE) notre bonhomme ne se trouvait pas en compagnie de sa famille. Dès lors Rourke part à leur recherche (cf. LE CAUCHEMAR COMMENCE) mais ne les a toujours pas retrouvés. Pendant ce temps l’armée d’occupation des cocos s’est installée dans une Amérique dévastée, transformant les Américains en esclaves soumis à l’immonde joug communiste. L’Europe, de son côté, résiste encore mais les dirigeants russes s’apprêtent à frapper la France d’une nouvelle attaque nucléaire. Cependant nos salauds de cocos doivent compter sur le programme de vengeance ricain, le MAD (Destruction Assurée Mutuelle) qui pourrait lancer sur la mère patrie une floppée de missiles et vaporiser les héritiers de Staline…

LE SURVIVANT est une série d’action postapocalyptique science-fictionnelle (ou du moins de politique fiction) qui imagine une guerre totale suivie d’un effondrement de la civilisation. Les amateurs de « Mad Max » et plus encore de ses dérivés italiens (style « Les Nouveaux Barbares ») se sentiront donc en terrain de connaissance. L’avenir sera peuplé de motards « punks warriors » et de rednecks violeurs surarmés. Heureusement l’Amérique peut compter sur Rourke, un fier héros qui apprécie les cigarillos et les armes. Surtout les armes. Ce cow-boy moderne parcourt donc les terres dévastées et flingue les racailles qui se mettent sur sa route dans l’espoir de retrouver son épouse et ses enfants.

Ce troisième tome reste fidèle à la logique de la série : rythmé, violent et sans prise de tête mais dans l’ensemble plutôt plaisant et suffisamment prenant pour donner envie de lire la suite. Bien sûr on reste dans la moyenne de la littérature de gare et, malgré une envie de l’auteur d’épaissir un peu les personnages ou d’atténuer le manichéisme (style le bon russkof et le mauvais ruskof), tout ça n’est pas très développé. Rourke peut aussi compter sur une amie / ennemie / amante avec Natalia, « la panthère noire de Moscou » qui joue plus ou moins aux agents doubles. De manière plus anecdotique, on note aussi les choix curieux du traducteur, lequel garde certaines expressions en anglais…avec une traduction en note de bas de page pour paraitre, sans doute, plus authentique.

La mission de divertissement est donc remplie pour cet équivalent littéraire d’une série B / Z post nuke des eighties et, à condition de savoir à quoi s’attendre, le tout se montre agrébale.

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Publié le 28 Février 2024

LE SURVIVANT 2: LE CAUCHEMAR COMMENCE de Jerry Ahern

La Troisième Guerre mondiale a eu lieu. Alors que l'holocauste nucléaire a tué des millions de personnes. Les États-Unis ne sont plus qu'un souvenir. John Thomas Rourke, ancien officier de la CIA, expert en armement et spécialiste de la survie devient un Survivant. A lui de lutter contre l’horreur absolue : le communisme et les forces d'occupation soviétiques décidées à pacifier (par la force) l'Amérique. Elles commenceront par liquider tous ceux qui pourraient servir de point de ralliement à une résistance armée. Leur première cible ? Samuel Chambers, le seul membre encore en vie du cabinet présidentiel. Alors que le KGB envahit le Texas pour retrouver Chambers, il y trouve également Rourke qui, avec son ami Paul Rubenstein, tente de retrouver sa femme et ses enfants disparus.

La saga du Survivant est devenue un classique de la littérature « pulp » post apocalyptique dans l’esprit des films d’action eighties. Nous sommes ici au croisement de « L’aube rouge » et « Invasion USA », sur une plus grande ampleur encore, la seule limite étant, ici, l’imagination de l’auteur. Pas besoin de tas de dollars pour proposer un spectacle de destructions massives pétaradantes. Alors qu’importe les invraisemblances, l’intrigue ténue, les dialogues à coup de « répliques définitives » et de « one liner » machistes, sans oublier une caractérisation rudimentaire et un manichéisme absolu. Lire le Survivant reste un bon moment de détente, sans trop d’éléments fantaisistes (on reste dans un post-apo crédible et non pas un délire à la Mad Max à l’italien avec mutants et autres monstres irradiés) ni de digressions incongrues : du pur divertissement « boum boum » à lire dans le train sans se prendre la tête.

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Publié le 4 Décembre 2023

LES ARCHIVES DE JULES DE GRADIN de Seabury Quinn

On le sait, Seabury Quinn fut le plus populaire des écrivains de Weird Tales, devant Howard, Lovecraft et les autres. Aujourd’hui oublié par la plupart des amateurs, il n’a guère bénéficié des rééditions fastueuses des deux précités. Des quelques 93 nouvelles mettant en scène le détective de l’occulte Jules de Grandin, les Français ne purent en découvrir que quinze : deux anthologies (celle qui nous occupe et le copieux JULES DE GRANDIN, SHERLOCK HOLMES DU SURNATUREL au Fleube Noir) et une poignée de récits répartis, notamment, dans les anthologies LES MEILLEURES HISTOIRES DE WEIRD TALES.

Ce recueil comporte six textes, écrits entre 1925 et 1930, d’une longueur allant de trente à cinquante pages, assortis d’une présentation du personnage. Jules de Grandin est donc un détective du surnaturel, une variation sur Sherlock Holmes ou le Chevalier Dupin, qui enquête sur diverses affaires étranges. Précurseur de Harry Dickson, il est confronté à des poltergeists, revenants, enchantements vaudous, savants fous, gorilles en vadrouilles et autres malédictions, sans oublier une plus originale fantôme lesbienne revancharde.

Les récits, forcément datés, n’en restent pas moins plaisants avec une traduction qui respecte les tournures soi-disant « françaises » de Jules, émaillées de « Monsieur », « Mordieu » et d’expressions singulières, dont la plus célèbre demeure « par la barbe d’un bouc vert ».

Rythmées, efficaces et divertissantes (bien que toutes les nouvelles adoptent une construction similaire), les enquêtes de Jules de Grandin sont à picorer à petites doses et à savourer comme des curiosités historiques encore bien agréables.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Pulp, #Nouvelles (recueil), #Fantastique, #Horreur, #Policier

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Publié le 30 Novembre 2023

DOC SAVAGE: LA TERREUR DU POLE SUD de Kenneth Robeson

Un Doc Savage dans la bonne moyenne mais quelque peu languissant, en particulier durant sa seconde moitié. Le début du roman fonctionne plaisamment et introduit un mystère efficace d’autant que Doc est supposé décédé dans un piège diabolique. La suite propose des voyages autour du monde jusqu’au Pôle Sud où le bouquin plonge frontalement dans le pulp avec des méchants utilisant leur super-science pour conquérir le monde.

Doc Savage reste l’archétype du divertissement rétro, au charme certes suranné mais finalement plaisant : la galerie de héros, leurs animaux de compagnie et leurs différents QG, sans oublier la Forteresse de Solitude de Doc, ses armes non léthales et ses techniques de « conversion » des méchants,…Tout ça démontre une imagination foisonnante et un art certain du récit feuilletonnesque. En dépit de certaines faiblesses évidentes, ce roman, comme la plupart des Doc Savage, avance à bonne cadence façon serial avec suffisamment de rebondissements pour ne jamais ennuyer le lecteur.

Difficile de développer davantage tant la série est fermement placée sur ses (bons) rails : la plupart des romans proposent une intrigue quasi interchangeable où se multiplie les attendus. Les disputes entre les compagnons de Doc, les répliques fantaisistes (« je suis superamalgamé »), les descriptions de l’entrainement de Doc ou de ses inventions…Tout ça se répète certes d’un roman à l’autre et pourtant le tout demeure plaisant et énergique. Du bon divertissement nostalgique à déguster en 2 ou 3 heures avec un whisky.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Pulp, #Roman de gare, #science-fiction, #Doc Savage

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Publié le 5 Novembre 2023

SOLOMON KANE: L'INTEGRALE de Robert E. Howard

Que dire de plus sur ce monument de la Dark Fantasy ? Créé par Robert E. Howard, récemment (fort bien) adapté à l’écran, Solomon Kane est un puritain fanatique en butte aux forces maléfiques. Il voyage de par le monde et se confronte régulièrement à des créatures maléfiques. On y retrouve donc des descriptions de lieux légendaires, de cités perdues et de contrées exotiques. Solomon se bat contre des monstres divers, notamment à l’arme blanche, ce qui donne une connotation « cape et épée » appréciable aux différents récits proposés.

Mais le personnage est intéressant et vraiment original, surtout compte tenu de l’époque. En effet, Kane est une sorte de justicier s’en allant combattre le Mal où qu’il se cache, se mêlant (si on peut dire) de ce qui ne le regarde pas. Mais, pour lui, justement ça le regarde : homme de dieu il ne peut supporter l’idée d’un Mal prospérant en liberté. Il doit l’affronter, prendre tous les risques, défier des ennemis plus puissants…sûr de son bon droit et de son triomphe final. Bref, un personnage plus complexe et moderne qu’on ne croit, toujours actuel finalement, pas toujours plaisant à côtoyer, pas toujours « bêtement » héroïque. Solomon est humain, tout simplement. Il tranche avec d’autres héros pulp inflexible, invincible et infaillible façon Doc Savage ou Superman.

Les nouvelles dans lesquelles il apparait sont, pour la plupart, réussies. Certaines le sont davantage, bien sûr. Il y a des hauts et des bas, ce qui est inévitable. Mais même les récits les moins efficaces possèdent un souffle épique indéniable, un mélange de merveilleux, de fantaisie et d’épouvante, parfois lovecraftienne (forcément). Dire qu’Howard avait une vingtaine d’années lorsqu’il les a écrits. Quelle maitrise, quel sens de l’aventure ! Ah s’il n’avait pas eu l’idée stupide d’en finir a seulement 30 an…Que d’histoires merveilleuses il nous aurait encore donné. Mais ne refaisons pas l’Histoire et contentons nous d’apprécier l’intégralité, ici rassemblée sur environ 500 pages, des nouvelles de l’auteur.

Le bouquin ajoute aux nouvelles de belles illustrations évocatrices, des fragments et autres brouillons, des textes explicatifs. Bref une intégrale définitive et, osons le dire, incontournable.

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