action

Publié le 28 Avril 2025

KIRA B: NEIGE DE SANG SUR OSLO de Steven Belly

Fille adoptive de Mack Bolan, alias L’Exécuteur, apparue dans Le Réseau Phenix, Kira parcourt le monde pour combattre les méchants. Sorte d’activiste anarcho-punk adepte des nouvelles technologie, Kira débarque cette fois à Oslo. Là, elle enquête sur le meurtre de deux de ses amis, lié à des divulgations de documents ultra-secrets sur la plateforme des lanceurs d’alerte d’Infoleak. Mais les morts se multiplient rapidement et la geek de choc aura fort à faire pour sauver sa peau.


Moins classiquement bourrin que son papa, Kira combine différents personnages de littérature populaire en un tout harmonieux. Entre SAS, L’Exécuteur et l’héroïne de MILLENIUM, Kira recourt beaucoup à la technologie et ses aventures, quoiqu’inscrites dans les conventions du roman pulp pour homme, possèdent un côté technothriller appréciable. 


Nous retrouvons donc les principales caractéristiques de ces bouquins de gare : une héroïne sexy et bisexuelle (ouf, nous avons donc droit à des scènes de séductions de jolies demoiselles plus ou moins en détresse), des rebondissements, de l’action, des fusillades, une touche de sadisme…
Steven Belly n’aura jamais le Goncourt. De toutes façons il n’existe pas, le nom est un ps

eudonyme collectif pour une série d’auteurs plus ou moins doués qui ont illustrés les aventures de Kira et de L’Exécuteur. Dans l’ensemble, NEIGE DE SANG SUR OSLO remplit parfaitement son contrat alors ce n’est pas de la grande littérature mais le bouquin offre 200 pages de divertissement explosif et efficace. Aucune raison de s’en priver si on aime le bourrinage agrémenté d’un petit côté politique-fiction et de questionnements relativement pertinents sur la liberté de la presse, la force de l’information et les « guerres » médiatiques du début du XXIème siècle. 
 

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Technothriller, #Roman de gare, #Kira, #Exécuteur

Repost0

Publié le 21 Mars 2025

LA VAGUE de Boyd Morrison

Collaborateur de Clive Cussler et auteur d’une saga d’aventures rondement menées (avec Tyler Locke), Boyd Morrison propose ici un excellent one-shot au suspense fort bien dosé. Nous sommes dans la droite ligne des films catastrophes des années ’70 ou des métrages apocalyptiques de Roland Emmerich. Nous sommes à Hawai, un paradis touristique menacé par un tsunami consécutif à …chut, n’en disons pas plus, l’origine de la vague géante étant surprenante.

Bref, un expert se demande s’il doit, ou non, avertir la population, craignant une fausse alerte qui le discréditerait. Mais la vague arrive bel et bien vers les côtes, comme en témoigne le décompte des minutes avant qu’elle ne se fracasse sur la plage. Une fois la certitude de la catastrophe c’est trop tard pour évacuer Honolulu et son demi-million d’habitants. La seule solution ? Essayer de limiter les dégâts. Mais la vague est monstrueuse…et elle sera suivie d’autres encore plus gigantesques. Dès lors, Morrison se lâche sur le grand spectacle avec foule en fuite, buildings pulvérisés par les trombes d’eau, etc. Il s’attache à une poignée de personnages dont nous suivons la destinée, parfois tragique, entre deux déferlements dévastateurs. 

Un peu comme dans San Andreas (ou Tremblement de terre pour les plus vieux), la première catastrophe sera suivie d’autres et nos héros, très crédibles, devront multiplier les exploits pour rester en vie.

Morrison connait ses classiques, le bouquin n’innove guère au niveau du scénario et pourtant il réussit un véritable page-turner impossible à lâcher. Alors on pardonne les incohérences, les quelques facilités et les clichés pour profiter d’un divertissement d’action avançant à 100 à l’heure. Une fois le récit lancé et la première vague arrivant sur les côtes, le rythme ne ralentit jamais et le roman propose plus de 200 pages de suspense et d’action non stop.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Catastrophe, #Aventures, #Action

Repost0

Publié le 16 Février 2025

BOB MORANE: UN BEAU DIMANCHE A BRUXELLES d'Henri Vernes

Une nouvelle d’une cinquantaine de pages pour une petite heure d’évasion en compagnie de Bob Morane. Celui-ci tente d’avertir le monde des massacres perpétrés au Darfour ; il  amène ses preuves à la presse, en Belgique, mais s’autorise une petite dégustation d’un jus de pomme carotte dans un bistrot bruxellois. C’est un beau dimanche, on est à Saint Gilles mais c’est tranquille, la ville n’est pas encore devenue le « shithole » actuel. 


Bon, un petit règlement de compte en pleine rue entre agents d’un pays de l’est, l’Ossétie, et notre Bob se retrouve témoin gênant que doivent éliminer nos espions. Heureusement, Bob peut compter sur Naomi Cheung, sorte de super-espionne attachée aux services secrets de sa majesté (et du Premier ministre belge) pour l’aider dans cette sale histoire. Visite du parc tout proche, fusillade et bagarre, l’intrigue est vite emballée, pas spécialement originale mais agréable à lire et à la fin Bob se tape Naomi mais « ce qui se passa ensuite n’est pas dit ». 


Il ne faut pas attendre beaucoup de développements ni de rebondissements de cette petite histoire mais l’ensemble est professionnel, maitrisé et bien écrit. Ce n’est pas une nouvelle particulièrement mémorable mais ça se lit agréablement et, avec quelques sous-intrigues supplémentaires, ça aurait pu donner un bon petit roman. Les amateurs de Bob Morane peuvent donc s’y risquer sans risque. 
 

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Bob Morane, #Nouvelle, #Action, #Aventures, #Espionnage

Repost0

Publié le 14 Août 2024

LE TOMBEAU D'HERCULE d'Andy McDermott

Le Britannique Andy McDermott s’est lancé voici une petite vingtaine d’années dans le blockbuster littéraire avec sa saga consacrée à Wilde et Chase. Des romans d’aventures qui évoquent Clive Cussler, Dan Brown, Steve Berry et les films de James Bond ou d’Indiana Jones, voire la série télé « L’amour du risque » pour les plus vieux. Bref, de purs divertissements rondement menés : l’auteur en est aujourd’hui au dix-huitième volume mais seuls les quatre premiers ont été traduits à l’heure actuelle.

L’intrigue suit ici celle du premier opus et la découverte par notre couple mal assorti de l’Atlantide. Mais voici que la recherche d’un nouveau vestige légendaire, le Tombeau d’Hercule, met la sécurité du monde en péril. Le dynamique duo va croiser la route de Richard Yuen, milliardaire chinois mal intentionné et de son ultra sexy épouse Lady Sophia, ex-femme d’Eddie.

Si LE TOMBEAU D’HERCULE titille les apprentis Indiana Jones, honnêtement, il s’agit surtout d’un simple prétexte, un McGuffin, nécessaire à relancer une action qui ne faiblit jamais. Dès lors il ne faut pas en attendre un fond historique prononcé ni une énigme complexe, plutôt un déluge d’action. Le côté aventures historiques d’un Cussler ou les aspects complotistes ésotériques d’un Dan Brown laissent place à une course poursuite très rythmée, l’équivalent romanesque d’un film de Michael Bay ou d’une adaptation de jeu vidéo à la Tomb Raider ou Uncharted. Est-ce à dire que le bouquin est mauvais ? Non. Loin de là. A condition bien sûr de savoir à quoi s’attendre, c’est-à-dire à des fusillades et des explosions non-stop entrecoupées de chamailleries de couple façon « A la poursuite du diamant vert », de références pop culture geek placées comme autant de fan-service et de quelques légères touches d’humour dans un ensemble sinon violent et sérieux.

Certes, le bouquin souffre de quelques longueurs (pourquoi toujours vouloir calibrer ce genre de livre autour des 500 pages alors que 400 suffiraient amplement), de dialogues souvent clichés (avec un côté « punchline » dignes de Chuck Norris version années 80) et de scènes d’action parfois longuettes (cette manie de détailler les événements comme si nous assistions à des passages au ralenti dans un film de Snyder) mais LE TOMBEAU D’HERCULE reste un très estimable divertissement dont on ne veut pas dire de mal tant il réussit son pari : offrir quelques heures d’évasion bien appréciable, à lire sur son transat en été.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures

Repost0

Publié le 5 Juillet 2024

LE SURVIVANT TOME 3: L'ESCADRON DE FER

La série survivaliste LE SURVIVANT pouvait sembler une relique de la guerre froide jusqu’il y a peu. Aujourd’hui que les Russkofs sont redevenus les grands méchants ces bouquins semblent d’un coup moins vieillots. Voici donc le troisième tome de aventures de John Rourke, un type qui a toujours senti la prochaine destruction du monde. Il sentait que l’Amérique allait être réduite en cendres un jour ou l’autre. Donc Rourke a prévu le coup et s’est construit un abri avec suffisamment de nourritures, de whisky et de bouquins pour tenir un siècle. Malheureusement lorsque les missiles sont tombés (cf. GUERRE TOTALE) notre bonhomme ne se trouvait pas en compagnie de sa famille. Dès lors Rourke part à leur recherche (cf. LE CAUCHEMAR COMMENCE) mais ne les a toujours pas retrouvés. Pendant ce temps l’armée d’occupation des cocos s’est installée dans une Amérique dévastée, transformant les Américains en esclaves soumis à l’immonde joug communiste. L’Europe, de son côté, résiste encore mais les dirigeants russes s’apprêtent à frapper la France d’une nouvelle attaque nucléaire. Cependant nos salauds de cocos doivent compter sur le programme de vengeance ricain, le MAD (Destruction Assurée Mutuelle) qui pourrait lancer sur la mère patrie une floppée de missiles et vaporiser les héritiers de Staline…

LE SURVIVANT est une série d’action postapocalyptique science-fictionnelle (ou du moins de politique fiction) qui imagine une guerre totale suivie d’un effondrement de la civilisation. Les amateurs de « Mad Max » et plus encore de ses dérivés italiens (style « Les Nouveaux Barbares ») se sentiront donc en terrain de connaissance. L’avenir sera peuplé de motards « punks warriors » et de rednecks violeurs surarmés. Heureusement l’Amérique peut compter sur Rourke, un fier héros qui apprécie les cigarillos et les armes. Surtout les armes. Ce cow-boy moderne parcourt donc les terres dévastées et flingue les racailles qui se mettent sur sa route dans l’espoir de retrouver son épouse et ses enfants.

Ce troisième tome reste fidèle à la logique de la série : rythmé, violent et sans prise de tête mais dans l’ensemble plutôt plaisant et suffisamment prenant pour donner envie de lire la suite. Bien sûr on reste dans la moyenne de la littérature de gare et, malgré une envie de l’auteur d’épaissir un peu les personnages ou d’atténuer le manichéisme (style le bon russkof et le mauvais ruskof), tout ça n’est pas très développé. Rourke peut aussi compter sur une amie / ennemie / amante avec Natalia, « la panthère noire de Moscou » qui joue plus ou moins aux agents doubles. De manière plus anecdotique, on note aussi les choix curieux du traducteur, lequel garde certaines expressions en anglais…avec une traduction en note de bas de page pour paraitre, sans doute, plus authentique.

La mission de divertissement est donc remplie pour cet équivalent littéraire d’une série B / Z post nuke des eighties et, à condition de savoir à quoi s’attendre, le tout se montre agrébale.

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 16 Avril 2024

LE SECRET D'EXCALIBU d'Andy McDermott

Troisième aventure pour l’archéologie Nina Wilde et le baroudeur Eddie Chase qui ont précédemment découvert l’Atlantide et le tombeau d’Hercule. Ici, pas de surprise, dès le titre le lecteur sait ce que nos intrépides aventuriers veulent retrouver : l’épée légendaire du Roi Arthur. Mais Excalibur n’est pas qu’une relique ordinaire, elle possède un pouvoir phénoménal puisé directement dans l’énergie tellurique de la Terre. Source d’énergie illimitée ou arme de destruction absolue, l’épée suscite bien des convoitises, dont celle d’espions russes prêts à tout pour s’en emparer.

Voici un roman supplémentaire qui marche sur les traces des techno-thrillers teintés de fantastique / ésotérisme. Une mode qui remonte à Clive Cussler (auquel ce roman fait beaucoup penser) puis popularisée par Dan Brown et suivie par bien d’autres (Steve Berry, James Rollins, etc.)

LE SECRET D’EXCALIBUR reprend donc les codes de ces bouquins, sorte de romans de gare versant dans la surenchère, qui paient également leur tribu aux ancêtres James Bond et Indiana Jones. Nous avons donc une archéologue très intelligente et ultra sexy flanquée d’une sorte de super-agent lançant des vannes (à majorité sexuelle) à répétition. Bref, la bête macho et la belle intello, lesquels forment un couple bizarrement assorti qui permet quelques scènes comiques. Mais l’important reste l’action et, de ce côté, l’écrivain ne lésine pas sur les grands moyens : ça voyage de par le monde (Angleterre, Syrie, Suisse, Grèce, Norvège, Sicile, etc.) et ça mitraille à tout va. Nous sommes en plein page-turner à l’américaine très bien rôdé mais un poil systématique. A croire que l’auteur craint tellement d’ennuyer son lecteur qu’il ne peut jamais lui proposer un chapitre « posé » : dès que l’intrigue parait ralentir il expédie un nouveau contingent de méchants pour littéralement faire tout exploser. Une écriture très cinématographique, le romancier ayant « compris qu’il n’aurait pas le budget nécessaire pour tourner ces aventures ». D’où un rythme effréné, des destructions à n’en plus finir, des bagarres à mains nues, des fusillades et un côté « le couple et la famille avant tout »…

Le roman évoque des sagas comme les « Fast & Furious » mélangé à du « Mission : Impossible » réalisé par un Michael Bay après une journée à jouer à Uncharted ou Tomb Raider. Et avec des punch-lines qu’auraient aimé balancer le Arnold des années ’80. Oui, nous ne sommes pas dans la dentelle fine…Mais l’ensemble reste très agréable, aussi calibré qu’il soit. Andy McDermott connait son métier et mène sa barque avec une aisance déconcertante : chapitres courts, rebondissements incessants, cliffhangers à la pelle,…la recette semble simple mais beaucoup d’autres s’y sont essayer et s’y sont casser les dents. McDermott livre un cocktail ultra vitaminé, un vrai Red Bull littéraire qui ne laisse pas le temps de souffler.

On peut trouver tout cela capilotracté ou excessif (les retournements de vestes et d’alliances s’enchainent et les amis deviennent les ennemis, et vice-versa) mais dans le genre techno-thriller ésotérique, l’auteur boxe dans la première catégorie. Ne faisons pas la fine bouche : si on cherche un roman profond, « intelligent » ou philosophique mieux vaut se tourner vers un autre romancier mais si on veut de l’aventure et de l’action non-stop LE SECRET D’EXCALIBUR constitue une valeur sûre.

C’est certainement un des bouquins d’action les plus frénétiques et explosifs de ces dernières années, un récit qu’on referme en se disant « c’est quand même pas très crédible » mais impossible à lâcher durant 500 pages. Dès lors, une fois l’aventure terminée, le lecteur n’a qu’une envie : lire les autres exploits de notre couple ne vivant que « pour l’amour du risque ».

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Technothriller, #Thriller ésotérique

Repost0

Publié le 4 Avril 2024

JAMES BOND: NOBODY LIVES FOREVER de John Gardner

Et voici une nouvelle confrontation entre Tamil Rahani et James Bond. Le premier, intronisé nouveau chef du SPECTRE en remplacement de Blofeld (depuis l’opus précédent, UNE QUESTION D’HONNEUR), n’a plus que quelques mois à vivre à la suite d’un combat contre le second. Bref, Rahani veut la peau de 007 : il met littéralement sa tête à prix et la somme est telle que tous les tueurs de la planète coursent notre Bond, lequel doit, en plus, sauver sa logeuse, May, et Moneypenny, prises en otages par les méchants.

Voici donc notre très peu secret agent poursuivi par le Smersh, l’Union Corse, la Mafia, etc. En chemin, car James reste James, notre dragueur tombe (par hasard) sur deux superbes jeunes femmes qui décident, pour ses beaux yeux, de demeurer à ses côtés malgré les risques encourus. Bon, le lecteur trouve ça immédiatement très louche mais pas Bond (très confiant dans son charme irrésistible). Le retournement final n’en est donc pas un.

Reprenons : le bel espion et ses deux greluches sont en route pour détruire, une fois de plus, le SPECTRE. Heureusement, tous les méchants à leur poursuite se tirent dans les pattes, ce qui permet à Bond de survivre à des dizaines d’adversaires voulant le tuer. Mieux que John Wick !

Comme dans la plupart de ses bouquins, John Gardner fait du James Bond comme d’autres du Coplan ou du OSS 117. Ce n’est pas péjoratif, juste une constatation. Il a eu de la chance qu’on lui propose une « relance » plus prestigieuse que celle des deux autres agents secrets précités. Mais ses intrigues restent standards, pas vraiment palpitantes et trop banales pour réellement convaincre. Un mélange d’éléments tirés des films, des romans de Fleming et de la littérature de gare des années ’80.

Le respect du personnage est donc assez secondaire, l’essentiel étant de donner quelques fondamentaux aux lecteurs. Donc Bond tombe les filles, boit comme un trou (mais reste sobre), possède quelques gadgets (aujourd’hui bien vieillots) et se montre insupportable à force de manger les plats les plus chers et de boire les alcools les plus couteux, les seuls qui conviennent à son palais délicat. Le tout se rapproche davantage des films (période Roger Moore) que des romans originaux et l’ensemble verse régulièrement dans le ridicule. Que dire du méchant qui prend évidemment tout son temps pour conduire James à la guillotine (oui, oui, une vraie façon révolution française) ?

Mais le plus grand moment reste l’incroyable combat entre Bond et une…chauve-souris enragée placée dans sa douche ! Même Bigard, le Bebel du « Magnifique » et Jean Dujardin n’auraient pas osé et cela rend la scène drôle et mémorable. Débile aussi c’est vrai mais, à tout prendre, mieux vaut un peu de folie pour remonter la pente d’un scénario vraiment peu inspiré et banal. Si le roman avait comporté davantage de passages de ce genre on se serait sans doute plus amusé. Là, on se contentera d’un récit balisé dont une des seules réelles qualités réside dans son rythme soutenu, assuré par une pagination réduite à 192 pages.  

 

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #James Bond, #Espionnage, #Action, #Aventures

Repost0

Publié le 26 Mars 2024

CONAN LE FLIBUSTIER de Robert Howard et L. Sprague de Camp

Un nouveau recueil de nouvelles pour le Cimmérien, en partie révisées par L. Sprague de Camp dans son intéressante (mais débattue) tentative d’ordonner la vie de Conan de manière chronologique. Il ajoute ainsi en présentation des récits de petits textes censés expliquer la destinée du héros, lequel voyage beaucoup, rencontre de nombreux ennemis très méchants, séduit de nombreuses femmes (généralement puissantes, ce qui lui permet de garder un statut enviable), passe de militaire à mercenaire ou pirate, etc.

La première nouvelle, « Des éperviers sur Shem » est une refonte, par de Camp d’une histoire originale ne mettant pas en scène Conan et située à l’origine en Egypte. En dépit de ce tour de passe-passe discutable, l’intrigue fonctionne.

Retour à Howard avec « Le colosse noir » (les révisions de Camp y sont très mineures), une typique intrigue de Fantasy avec souveraine en péril, culte maléfique, affrontement contre une divinité, magicien louche, etc. Conan y prend du galon et devient général d’une armée, le récit, de son côté, prend de l’ampleur avec davantage de combats, de magie et de moments épiques. Un classique.  

« Des choses dans la clarté lunaire » poursuit les aventures du Barbare devenu pirate tandis que « La route des aigles » constitue un autre bidouillage qui transforme une nouvelle située dans l’Empire Ottoman en histoire de Conan.

Enfin, la célèbre « Une sorcière viendra au monde » comprend la fameuse scène de crucifixion reprise dans l’adaptation cinématographique « Conan le Barbare » et considérée comme la plus réussie écrite par Howard. Le reste de la nouvelle est efficace sans être réellement mémorable, avec une méchante reine débauchée prenant la place de sa gentille sœur. Mais le tout se lit avec plaisir et plusieurs passages démontrent la fougue et l’énergie que pouvait déployer Howard : l’intrigue est rythmée, l’écriture fiévreuse, la violence surgit de manière brutale,…Une bonne manière de conclure ce recueil inégal mais appréciable.

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 12 Mars 2024

LA CONSPIRATION DE ROSWELL de Boyd Morrison

Ancien champion de Jeopardy !, Boyd Morrison effectue ses gammes avec le roman catastrophe LA VAGUE puis propose quatre bouquins mettant en scène l’aventurier Tyler Locke. Des thrillers teintés d’un soupçons de science-fiction et d’ésotérisme possédant également un côté historique développé. Bref, des romans dans la lignée de ceux de Clive Cussler avec lequel il co-signe ensuite six opus de la saga Orégon.

Sorti en 2012, LA CONSPIRATION DE ROSWELL constitue la troisième enquête de Tyler Locke après L’ARCHE et LE CODE MIDAS. Le romancier se situe clairement dans la continuité de Cussler, Steve Berry et Dan Brown avec son protagoniste, un baroudeur escorté d’un géant musclé, toujours partant pour partir à l’aventure aux quatre coins du monde. Une bonne dose de Dirk Pitt, une louche d’Indiana Jones, une cuillère de James Bond et même une pincée de Bob Morane…et vous obtenez un intrépide héros qui, cette fois, tente de dévoiler la vérité sur le supposé accident d’OVNI à Roswell. Car, soixante ans après les faits, une des témoins, à l’époque adolescente, lance des révélations stupéfiantes et affirme être en possession d’un métal légué par un extra-terrestre en 1947. Cette annonce entraine des tas de péripéties, de chassé-croisé et de courses-poursuites effrénées, d’autant que la mamy en question se révèle la grand-mère de Jess, le grand amour de jeunesse de Tyler (oui le monde est petit).

LA CONSPIRATION ROSWELL offre une lecture divertissante et sans prétention quoique non exempt de défauts. Tout d’abord, l’aspect ufologique est assez restreint et même délaissé durant la majorité de la pagination. Dès lors le roman se transforme en une énième course poursuite entre un héros sans défaut et de méchants terroristes russes voulant créer une arme de destruction très massive. Nous retrouvons ainsi le principe du personnage devant résoudre diverses énigmes pour aller d’un point A à un point B où il recevra l’indice nécessaire pour se rendre au point C. Et on recommence. Enigme. Problème. Solution. Attaque des méchants. Echappée de justesse. Hop, le roman repart pour un tour. On y ajoute un mystère célèbre (ici Roswell), un côté historique, du conspirationnisme « grand public » et beaucoup d’action. Le final explosif (on va carrément dans l’espace comme James Bond en son temps) permettrait un blockbuster hollywoodien pétaradant si un cinéaste à la Michael Bay ouvrait un livre de temps en temps.

On connait la musique, déjà utilisée à de nombreuses reprises, Clive Cussler ayant pratiquement inventé le principe voici plus de cinquante ans. Le tout à coup de chapitres courts (cinq ou six pages en moyenne) qui nous permettent de voyager de par le monde et se terminent pratiquement toujours par un cliffhanger. Mais le tout reste, globalement, plaisant. De la littérature « fast food » qui se dévore rapidement et très facilement. Parfois on frôle l’indigestion tellement l’auteur abuse des rebondissements et de l’action pétaradante sans laisser au lecteur le temps de souffler. La double romance se montre, elle, très attendue et les explications finales concernant le mystère de Roswell peuvent décevoir. Mais le tout s’avère sympathique. Typiquement le genre de livre qui laisse peu de souvenirs mais permet de passer un bon moment. Parfois, c’est suffisant.

Voir les commentaires

Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Technothriller, #Thriller

Repost0

Publié le 28 Février 2024

LE SURVIVANT 2: LE CAUCHEMAR COMMENCE de Jerry Ahern

La Troisième Guerre mondiale a eu lieu. Alors que l'holocauste nucléaire a tué des millions de personnes. Les États-Unis ne sont plus qu'un souvenir. John Thomas Rourke, ancien officier de la CIA, expert en armement et spécialiste de la survie devient un Survivant. A lui de lutter contre l’horreur absolue : le communisme et les forces d'occupation soviétiques décidées à pacifier (par la force) l'Amérique. Elles commenceront par liquider tous ceux qui pourraient servir de point de ralliement à une résistance armée. Leur première cible ? Samuel Chambers, le seul membre encore en vie du cabinet présidentiel. Alors que le KGB envahit le Texas pour retrouver Chambers, il y trouve également Rourke qui, avec son ami Paul Rubenstein, tente de retrouver sa femme et ses enfants disparus.

La saga du Survivant est devenue un classique de la littérature « pulp » post apocalyptique dans l’esprit des films d’action eighties. Nous sommes ici au croisement de « L’aube rouge » et « Invasion USA », sur une plus grande ampleur encore, la seule limite étant, ici, l’imagination de l’auteur. Pas besoin de tas de dollars pour proposer un spectacle de destructions massives pétaradantes. Alors qu’importe les invraisemblances, l’intrigue ténue, les dialogues à coup de « répliques définitives » et de « one liner » machistes, sans oublier une caractérisation rudimentaire et un manichéisme absolu. Lire le Survivant reste un bon moment de détente, sans trop d’éléments fantaisistes (on reste dans un post-apo crédible et non pas un délire à la Mad Max à l’italien avec mutants et autres monstres irradiés) ni de digressions incongrues : du pur divertissement « boum boum » à lire dans le train sans se prendre la tête.

Voir les commentaires

Repost0