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Publié le 3 Novembre 2025

DEVIL GIRLS d'Ed Wood Jr

Un petit bled des Etats-Unis ayant le plus haut taux de délinquance du pays. Des bandes urbaines hors de contrôle qui vivent uniquement pour la drogue et la violence. Pas de doute nous sommes au Texas ! Les pires criminelles de la région sont sans doute les Chicks, un gang de jeunes filles qui effectuent des tentatives d’approches auprès de leurs homologues mâles. Une enseignante ayant tenté de s’opposer à la violence juvénile finit ainsi assassinée. Mais comment combattre les Chicks, se demande le pauvre Shérif Buck Rhodes, complètement dépassé par la situation. La situation s’envenime encore lorsque surgit Lark, un dealer infâme qui achemine des tas de drogues par bateau. Problème : il a besoin de s’allier les Chicks pour poursuivre son trafic. Pire, Lila, une ancienne Chicks, emprisonnée pour meurtre, s’évade et entame une croisade vengeresse contre la petite localité.

Publié en 1967, ce roman rondement mené démontre qu’avec davantage de budget Ed Wood aurait probablement pu délivrer des films plus solides. En littérature son imagination n’est pas entravée par des contraintes budgétaires ni de piètres comédiens. Ed Wood laisse donc libre court à ses envies : une atmosphère de luxure, un érotisme prononcé et une bonne louche de violences.

Le romancier convoquer ici tous les clichés de la sexploitation façon JD (pour Juvenile Delinquents) de l’époque. Il a recours à tous les arguments capables de titiller le lecteur masculin : voyeurisme, viol, brutalité, etc. Sans oublier un fétichisme affiché envers les vêtements (et encore plus les sous-vêtements) féminins. Et quelques répliques fun comme « je n’avais pas une bonne tête mais j’étais bonne au lit ».

L’ensemble se lit avec plaisir et n’a pas à rougir dans sa catégorie, que l’on pourrait résumer par « sleazy pulp hard boiled ». Ed Wood propose un récit cohérent, crédible dans les limites imposées, avec ses personnages relativement bien brossés, ses passages osés, sa violence cartoonesque et son écriture plutôt inspirée pour ce genre de paralittérature.

Autrement dit, nous sommes dans un polar d’action sexy, brut de décoffrage mais agréablement troussé (ah cet argot venu du fonds des temps !) et divertissant. L’intrigue, quoique basique, maintient l’intérêt durant un peu moins de deux-cents pages et l’ensemble s’avère agréable et, en un mot, fun ! A noter que le bouquin fut adapté au cinéma, de manière très amateur, en 1999.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Pulp, #Erotique, #Roman de gare

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Publié le 21 Octobre 2025

OSS 117 EST MORT de François et Martine Bruce

Bigre, Hubert nous a quitté. C’est du moins ce que tente de nous faire croire ce roman. Mais, évidemment, le lecteur n’est pas dupe. Notre héros, par contre, enquête bel et bien sur le décès des plus suspects d’un de ses amis. Et, comme toujours, il lève un panier de crabes où chacun se trahit et s’entretue joyeusement.

La principale caractéristique d’OSS 117 EST MORT ? Le passage de flambeau entre Josette Bruce (laquelle avait déjà repris la saga à son époux décédé, Jean) et ses enfants, Françoise et Martine, bien aidé il est vrai par plusieurs nègres. Le duo va donc écrire (ou co-écrire) 24 aventures d’Hubert, entre 1987 et 1992, date où la série, définitivement démodée, s’arrête suite à la désaffection du grand public pour la littérature de gare.

Soucieux de se conformer aux attentes de l’époque, les deux enfants Bruce augmentent le quota d’érotisme, de violence et de sadisme. Ils bouclent ainsi, en quelque sorte la boucle : si Gérard de Villiers s’était inspiré d’OSS 117 pour créer son SAS, les Bruce fils et fille se réfèrent à présent à ce même SAS. Le résultat ? Ils réimaginent un Hubert plus contemporain, un vrai héros des années 80 viriles et musclées, porté sur le sexe et le coup de poing. Y gagne-t-on vraiment au change ? Pas sûr. Les premières aventures de l’espion possédait un côté rétro et grand public appréciable n’hésitant pas à sortir de leur zone de confort dans certains épisodes s’élevant clairement au-dessus du lot. Citons le science-fictionnel ARIZONA ZONE A au sujet des extraterrestres dans la zone 51 ou le crime en chambre close des MARRONS DU FEU.

Plus classique, OSS 117 EST MORT propose un très banal roman de vengeance, entre espionnage basique et aventures exotiques. Une fois de plus, car la trame a déjà beaucoup servi, Hubert cherche l’assassin d’un de ses amis tout en draguant quelques beautés de passage. En bref, rien de nouveau. On peut même l’avouer : on a déjà lu ça 100 fois ! Bref, maintenir l’intérêt avec une intrigue aussi rabâchée nécessite une bonne dose d’inventivité ou de talent. Ce n’est pas vraiment le cas ici, nous avons simplement droit à un bouquin de gare et de série, vite fait (plus ou moins) bien fait. Mais l’ensemble reste professionnellement emballé par des artisans rodés à l’exercice et si le bouquin reste sans surprise, il se montre assez agréable à lire et divertissant. On ne dépasse pas vraiment la moyenne du genre mais on ne s’ennuie pas et c’est déjà ça.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Erotique, #Aventures, #Espionnage, #Roman de gare, #OSS 117

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Publié le 5 Mai 2025

L'EXECUTEUR: UN BAIN DE SANG POUR SUN LEE de Mike Newton

L’Exécuteur revient sous la plume de Mike Newton dans sa 303ème aventure (selon la chronologie américaine). Cette fois il s’attaque à de modernes pirates sévissant, comme leurs ancêtres, sur les mers de Malaisie. Avec une petite équipe (une femme qui souhaite venger ses parents et un flic honnête), Bolan part combattre Sun Lee. En effet ce dernier a enlevé un jeune couple dont les parents, des politiciens, refusent, par principe, de négocier. Leur seul espoir ? L’exécuteur ! 


Dans le domaine des bouquins de gare et de l’Exécuteur, Mike Newton était une valeur sure, capable d’offrir au lecteur l’évasion souhaitée. Bien sûr, le problème est que Newton a écrit beaucoup, beaucoup de bouquins : plus de 250 romans dont 137 consacrés à notre justicier préféré (et à ses séries dérivées comme SuperBolan ou Stony Man). Au fil des années, et en sachant qu’il n’avait probablement pas beaucoup de temps pour innover ou se relire, Newton s’est laissé un peu aller à la facilité. Dès lors ce roman ressemble beaucoup à ses publications antérieures sur l’ancien du Viêt-Nam devenu bête noire des méchants en tout genre. 


UN BAIN DE SANG POUR SUN LEE est un honnête roman de gare avec une intrigue classique, des rebondissements, une pincée de romance et beaucoup de fusillades, explosions et destructions massives. Les méchants sont originaux (des pirates) mais pas vraiment exploités, ils auraient pu être de « simples » terroristes que ça n’aurait guère changé la donne. Cependant, le bouquin avance à vive allure et le métier de l’auteur assure un divertissement efficace à défaut d’être vraiment mémorable. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Exécuteur, #Roman de gare

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Publié le 28 Avril 2025

KIRA B: NEIGE DE SANG SUR OSLO de Steven Belly

Fille adoptive de Mack Bolan, alias L’Exécuteur, apparue dans Le Réseau Phenix, Kira parcourt le monde pour combattre les méchants. Sorte d’activiste anarcho-punk adepte des nouvelles technologie, Kira débarque cette fois à Oslo. Là, elle enquête sur le meurtre de deux de ses amis, lié à des divulgations de documents ultra-secrets sur la plateforme des lanceurs d’alerte d’Infoleak. Mais les morts se multiplient rapidement et la geek de choc aura fort à faire pour sauver sa peau.


Moins classiquement bourrin que son papa, Kira combine différents personnages de littérature populaire en un tout harmonieux. Entre SAS, L’Exécuteur et l’héroïne de MILLENIUM, Kira recourt beaucoup à la technologie et ses aventures, quoiqu’inscrites dans les conventions du roman pulp pour homme, possèdent un côté technothriller appréciable. 


Nous retrouvons donc les principales caractéristiques de ces bouquins de gare : une héroïne sexy et bisexuelle (ouf, nous avons donc droit à des scènes de séductions de jolies demoiselles plus ou moins en détresse), des rebondissements, de l’action, des fusillades, une touche de sadisme…
Steven Belly n’aura jamais le Goncourt. De toutes façons il n’existe pas, le nom est un ps

eudonyme collectif pour une série d’auteurs plus ou moins doués qui ont illustrés les aventures de Kira et de L’Exécuteur. Dans l’ensemble, NEIGE DE SANG SUR OSLO remplit parfaitement son contrat alors ce n’est pas de la grande littérature mais le bouquin offre 200 pages de divertissement explosif et efficace. Aucune raison de s’en priver si on aime le bourrinage agrémenté d’un petit côté politique-fiction et de questionnements relativement pertinents sur la liberté de la presse, la force de l’information et les « guerres » médiatiques du début du XXIème siècle. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Technothriller, #Roman de gare, #Kira, #Exécuteur

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Publié le 21 Mars 2025

LA VAGUE de Boyd Morrison

Collaborateur de Clive Cussler et auteur d’une saga d’aventures rondement menées (avec Tyler Locke), Boyd Morrison propose ici un excellent one-shot au suspense fort bien dosé. Nous sommes dans la droite ligne des films catastrophes des années ’70 ou des métrages apocalyptiques de Roland Emmerich. Nous sommes à Hawai, un paradis touristique menacé par un tsunami consécutif à …chut, n’en disons pas plus, l’origine de la vague géante étant surprenante.

Bref, un expert se demande s’il doit, ou non, avertir la population, craignant une fausse alerte qui le discréditerait. Mais la vague arrive bel et bien vers les côtes, comme en témoigne le décompte des minutes avant qu’elle ne se fracasse sur la plage. Une fois la certitude de la catastrophe c’est trop tard pour évacuer Honolulu et son demi-million d’habitants. La seule solution ? Essayer de limiter les dégâts. Mais la vague est monstrueuse…et elle sera suivie d’autres encore plus gigantesques. Dès lors, Morrison se lâche sur le grand spectacle avec foule en fuite, buildings pulvérisés par les trombes d’eau, etc. Il s’attache à une poignée de personnages dont nous suivons la destinée, parfois tragique, entre deux déferlements dévastateurs. 

Un peu comme dans San Andreas (ou Tremblement de terre pour les plus vieux), la première catastrophe sera suivie d’autres et nos héros, très crédibles, devront multiplier les exploits pour rester en vie.

Morrison connait ses classiques, le bouquin n’innove guère au niveau du scénario et pourtant il réussit un véritable page-turner impossible à lâcher. Alors on pardonne les incohérences, les quelques facilités et les clichés pour profiter d’un divertissement d’action avançant à 100 à l’heure. Une fois le récit lancé et la première vague arrivant sur les côtes, le rythme ne ralentit jamais et le roman propose plus de 200 pages de suspense et d’action non stop.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Catastrophe, #Aventures, #Action

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Publié le 16 Février 2025

BOB MORANE: UN BEAU DIMANCHE A BRUXELLES d'Henri Vernes

Une nouvelle d’une cinquantaine de pages pour une petite heure d’évasion en compagnie de Bob Morane. Celui-ci tente d’avertir le monde des massacres perpétrés au Darfour ; il  amène ses preuves à la presse, en Belgique, mais s’autorise une petite dégustation d’un jus de pomme carotte dans un bistrot bruxellois. C’est un beau dimanche, on est à Saint Gilles mais c’est tranquille, la ville n’est pas encore devenue le « shithole » actuel. 


Bon, un petit règlement de compte en pleine rue entre agents d’un pays de l’est, l’Ossétie, et notre Bob se retrouve témoin gênant que doivent éliminer nos espions. Heureusement, Bob peut compter sur Naomi Cheung, sorte de super-espionne attachée aux services secrets de sa majesté (et du Premier ministre belge) pour l’aider dans cette sale histoire. Visite du parc tout proche, fusillade et bagarre, l’intrigue est vite emballée, pas spécialement originale mais agréable à lire et à la fin Bob se tape Naomi mais « ce qui se passa ensuite n’est pas dit ». 


Il ne faut pas attendre beaucoup de développements ni de rebondissements de cette petite histoire mais l’ensemble est professionnel, maitrisé et bien écrit. Ce n’est pas une nouvelle particulièrement mémorable mais ça se lit agréablement et, avec quelques sous-intrigues supplémentaires, ça aurait pu donner un bon petit roman. Les amateurs de Bob Morane peuvent donc s’y risquer sans risque. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Bob Morane, #Nouvelle, #Action, #Aventures, #Espionnage

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Publié le 14 Août 2024

LE TOMBEAU D'HERCULE d'Andy McDermott

Le Britannique Andy McDermott s’est lancé voici une petite vingtaine d’années dans le blockbuster littéraire avec sa saga consacrée à Wilde et Chase. Des romans d’aventures qui évoquent Clive Cussler, Dan Brown, Steve Berry et les films de James Bond ou d’Indiana Jones, voire la série télé « L’amour du risque » pour les plus vieux. Bref, de purs divertissements rondement menés : l’auteur en est aujourd’hui au dix-huitième volume mais seuls les quatre premiers ont été traduits à l’heure actuelle.

L’intrigue suit ici celle du premier opus et la découverte par notre couple mal assorti de l’Atlantide. Mais voici que la recherche d’un nouveau vestige légendaire, le Tombeau d’Hercule, met la sécurité du monde en péril. Le dynamique duo va croiser la route de Richard Yuen, milliardaire chinois mal intentionné et de son ultra sexy épouse Lady Sophia, ex-femme d’Eddie.

Si LE TOMBEAU D’HERCULE titille les apprentis Indiana Jones, honnêtement, il s’agit surtout d’un simple prétexte, un McGuffin, nécessaire à relancer une action qui ne faiblit jamais. Dès lors il ne faut pas en attendre un fond historique prononcé ni une énigme complexe, plutôt un déluge d’action. Le côté aventures historiques d’un Cussler ou les aspects complotistes ésotériques d’un Dan Brown laissent place à une course poursuite très rythmée, l’équivalent romanesque d’un film de Michael Bay ou d’une adaptation de jeu vidéo à la Tomb Raider ou Uncharted. Est-ce à dire que le bouquin est mauvais ? Non. Loin de là. A condition bien sûr de savoir à quoi s’attendre, c’est-à-dire à des fusillades et des explosions non-stop entrecoupées de chamailleries de couple façon « A la poursuite du diamant vert », de références pop culture geek placées comme autant de fan-service et de quelques légères touches d’humour dans un ensemble sinon violent et sérieux.

Certes, le bouquin souffre de quelques longueurs (pourquoi toujours vouloir calibrer ce genre de livre autour des 500 pages alors que 400 suffiraient amplement), de dialogues souvent clichés (avec un côté « punchline » dignes de Chuck Norris version années 80) et de scènes d’action parfois longuettes (cette manie de détailler les événements comme si nous assistions à des passages au ralenti dans un film de Snyder) mais LE TOMBEAU D’HERCULE reste un très estimable divertissement dont on ne veut pas dire de mal tant il réussit son pari : offrir quelques heures d’évasion bien appréciable, à lire sur son transat en été.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures

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Publié le 5 Juillet 2024

LE SURVIVANT TOME 3: L'ESCADRON DE FER

La série survivaliste LE SURVIVANT pouvait sembler une relique de la guerre froide jusqu’il y a peu. Aujourd’hui que les Russkofs sont redevenus les grands méchants ces bouquins semblent d’un coup moins vieillots. Voici donc le troisième tome de aventures de John Rourke, un type qui a toujours senti la prochaine destruction du monde. Il sentait que l’Amérique allait être réduite en cendres un jour ou l’autre. Donc Rourke a prévu le coup et s’est construit un abri avec suffisamment de nourritures, de whisky et de bouquins pour tenir un siècle. Malheureusement lorsque les missiles sont tombés (cf. GUERRE TOTALE) notre bonhomme ne se trouvait pas en compagnie de sa famille. Dès lors Rourke part à leur recherche (cf. LE CAUCHEMAR COMMENCE) mais ne les a toujours pas retrouvés. Pendant ce temps l’armée d’occupation des cocos s’est installée dans une Amérique dévastée, transformant les Américains en esclaves soumis à l’immonde joug communiste. L’Europe, de son côté, résiste encore mais les dirigeants russes s’apprêtent à frapper la France d’une nouvelle attaque nucléaire. Cependant nos salauds de cocos doivent compter sur le programme de vengeance ricain, le MAD (Destruction Assurée Mutuelle) qui pourrait lancer sur la mère patrie une floppée de missiles et vaporiser les héritiers de Staline…

LE SURVIVANT est une série d’action postapocalyptique science-fictionnelle (ou du moins de politique fiction) qui imagine une guerre totale suivie d’un effondrement de la civilisation. Les amateurs de « Mad Max » et plus encore de ses dérivés italiens (style « Les Nouveaux Barbares ») se sentiront donc en terrain de connaissance. L’avenir sera peuplé de motards « punks warriors » et de rednecks violeurs surarmés. Heureusement l’Amérique peut compter sur Rourke, un fier héros qui apprécie les cigarillos et les armes. Surtout les armes. Ce cow-boy moderne parcourt donc les terres dévastées et flingue les racailles qui se mettent sur sa route dans l’espoir de retrouver son épouse et ses enfants.

Ce troisième tome reste fidèle à la logique de la série : rythmé, violent et sans prise de tête mais dans l’ensemble plutôt plaisant et suffisamment prenant pour donner envie de lire la suite. Bien sûr on reste dans la moyenne de la littérature de gare et, malgré une envie de l’auteur d’épaissir un peu les personnages ou d’atténuer le manichéisme (style le bon russkof et le mauvais ruskof), tout ça n’est pas très développé. Rourke peut aussi compter sur une amie / ennemie / amante avec Natalia, « la panthère noire de Moscou » qui joue plus ou moins aux agents doubles. De manière plus anecdotique, on note aussi les choix curieux du traducteur, lequel garde certaines expressions en anglais…avec une traduction en note de bas de page pour paraitre, sans doute, plus authentique.

La mission de divertissement est donc remplie pour cet équivalent littéraire d’une série B / Z post nuke des eighties et, à condition de savoir à quoi s’attendre, le tout se montre agrébale.

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Publié le 16 Avril 2024

LE SECRET D'EXCALIBU d'Andy McDermott

Troisième aventure pour l’archéologie Nina Wilde et le baroudeur Eddie Chase qui ont précédemment découvert l’Atlantide et le tombeau d’Hercule. Ici, pas de surprise, dès le titre le lecteur sait ce que nos intrépides aventuriers veulent retrouver : l’épée légendaire du Roi Arthur. Mais Excalibur n’est pas qu’une relique ordinaire, elle possède un pouvoir phénoménal puisé directement dans l’énergie tellurique de la Terre. Source d’énergie illimitée ou arme de destruction absolue, l’épée suscite bien des convoitises, dont celle d’espions russes prêts à tout pour s’en emparer.

Voici un roman supplémentaire qui marche sur les traces des techno-thrillers teintés de fantastique / ésotérisme. Une mode qui remonte à Clive Cussler (auquel ce roman fait beaucoup penser) puis popularisée par Dan Brown et suivie par bien d’autres (Steve Berry, James Rollins, etc.)

LE SECRET D’EXCALIBUR reprend donc les codes de ces bouquins, sorte de romans de gare versant dans la surenchère, qui paient également leur tribu aux ancêtres James Bond et Indiana Jones. Nous avons donc une archéologue très intelligente et ultra sexy flanquée d’une sorte de super-agent lançant des vannes (à majorité sexuelle) à répétition. Bref, la bête macho et la belle intello, lesquels forment un couple bizarrement assorti qui permet quelques scènes comiques. Mais l’important reste l’action et, de ce côté, l’écrivain ne lésine pas sur les grands moyens : ça voyage de par le monde (Angleterre, Syrie, Suisse, Grèce, Norvège, Sicile, etc.) et ça mitraille à tout va. Nous sommes en plein page-turner à l’américaine très bien rôdé mais un poil systématique. A croire que l’auteur craint tellement d’ennuyer son lecteur qu’il ne peut jamais lui proposer un chapitre « posé » : dès que l’intrigue parait ralentir il expédie un nouveau contingent de méchants pour littéralement faire tout exploser. Une écriture très cinématographique, le romancier ayant « compris qu’il n’aurait pas le budget nécessaire pour tourner ces aventures ». D’où un rythme effréné, des destructions à n’en plus finir, des bagarres à mains nues, des fusillades et un côté « le couple et la famille avant tout »…

Le roman évoque des sagas comme les « Fast & Furious » mélangé à du « Mission : Impossible » réalisé par un Michael Bay après une journée à jouer à Uncharted ou Tomb Raider. Et avec des punch-lines qu’auraient aimé balancer le Arnold des années ’80. Oui, nous ne sommes pas dans la dentelle fine…Mais l’ensemble reste très agréable, aussi calibré qu’il soit. Andy McDermott connait son métier et mène sa barque avec une aisance déconcertante : chapitres courts, rebondissements incessants, cliffhangers à la pelle,…la recette semble simple mais beaucoup d’autres s’y sont essayer et s’y sont casser les dents. McDermott livre un cocktail ultra vitaminé, un vrai Red Bull littéraire qui ne laisse pas le temps de souffler.

On peut trouver tout cela capilotracté ou excessif (les retournements de vestes et d’alliances s’enchainent et les amis deviennent les ennemis, et vice-versa) mais dans le genre techno-thriller ésotérique, l’auteur boxe dans la première catégorie. Ne faisons pas la fine bouche : si on cherche un roman profond, « intelligent » ou philosophique mieux vaut se tourner vers un autre romancier mais si on veut de l’aventure et de l’action non-stop LE SECRET D’EXCALIBUR constitue une valeur sûre.

C’est certainement un des bouquins d’action les plus frénétiques et explosifs de ces dernières années, un récit qu’on referme en se disant « c’est quand même pas très crédible » mais impossible à lâcher durant 500 pages. Dès lors, une fois l’aventure terminée, le lecteur n’a qu’une envie : lire les autres exploits de notre couple ne vivant que « pour l’amour du risque ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Technothriller, #Thriller ésotérique

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Publié le 4 Avril 2024

JAMES BOND: NOBODY LIVES FOREVER de John Gardner

Et voici une nouvelle confrontation entre Tamil Rahani et James Bond. Le premier, intronisé nouveau chef du SPECTRE en remplacement de Blofeld (depuis l’opus précédent, UNE QUESTION D’HONNEUR), n’a plus que quelques mois à vivre à la suite d’un combat contre le second. Bref, Rahani veut la peau de 007 : il met littéralement sa tête à prix et la somme est telle que tous les tueurs de la planète coursent notre Bond, lequel doit, en plus, sauver sa logeuse, May, et Moneypenny, prises en otages par les méchants.

Voici donc notre très peu secret agent poursuivi par le Smersh, l’Union Corse, la Mafia, etc. En chemin, car James reste James, notre dragueur tombe (par hasard) sur deux superbes jeunes femmes qui décident, pour ses beaux yeux, de demeurer à ses côtés malgré les risques encourus. Bon, le lecteur trouve ça immédiatement très louche mais pas Bond (très confiant dans son charme irrésistible). Le retournement final n’en est donc pas un.

Reprenons : le bel espion et ses deux greluches sont en route pour détruire, une fois de plus, le SPECTRE. Heureusement, tous les méchants à leur poursuite se tirent dans les pattes, ce qui permet à Bond de survivre à des dizaines d’adversaires voulant le tuer. Mieux que John Wick !

Comme dans la plupart de ses bouquins, John Gardner fait du James Bond comme d’autres du Coplan ou du OSS 117. Ce n’est pas péjoratif, juste une constatation. Il a eu de la chance qu’on lui propose une « relance » plus prestigieuse que celle des deux autres agents secrets précités. Mais ses intrigues restent standards, pas vraiment palpitantes et trop banales pour réellement convaincre. Un mélange d’éléments tirés des films, des romans de Fleming et de la littérature de gare des années ’80.

Le respect du personnage est donc assez secondaire, l’essentiel étant de donner quelques fondamentaux aux lecteurs. Donc Bond tombe les filles, boit comme un trou (mais reste sobre), possède quelques gadgets (aujourd’hui bien vieillots) et se montre insupportable à force de manger les plats les plus chers et de boire les alcools les plus couteux, les seuls qui conviennent à son palais délicat. Le tout se rapproche davantage des films (période Roger Moore) que des romans originaux et l’ensemble verse régulièrement dans le ridicule. Que dire du méchant qui prend évidemment tout son temps pour conduire James à la guillotine (oui, oui, une vraie façon révolution française) ?

Mais le plus grand moment reste l’incroyable combat entre Bond et une…chauve-souris enragée placée dans sa douche ! Même Bigard, le Bebel du « Magnifique » et Jean Dujardin n’auraient pas osé et cela rend la scène drôle et mémorable. Débile aussi c’est vrai mais, à tout prendre, mieux vaut un peu de folie pour remonter la pente d’un scénario vraiment peu inspiré et banal. Si le roman avait comporté davantage de passages de ce genre on se serait sans doute plus amusé. Là, on se contentera d’un récit balisé dont une des seules réelles qualités réside dans son rythme soutenu, assuré par une pagination réduite à 192 pages.  

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #James Bond, #Espionnage, #Action, #Aventures

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