espionnage

Publié le 21 Octobre 2025

OSS 117 EST MORT de François et Martine Bruce

Bigre, Hubert nous a quitté. C’est du moins ce que tente de nous faire croire ce roman. Mais, évidemment, le lecteur n’est pas dupe. Notre héros, par contre, enquête bel et bien sur le décès des plus suspects d’un de ses amis. Et, comme toujours, il lève un panier de crabes où chacun se trahit et s’entretue joyeusement.

La principale caractéristique d’OSS 117 EST MORT ? Le passage de flambeau entre Josette Bruce (laquelle avait déjà repris la saga à son époux décédé, Jean) et ses enfants, Françoise et Martine, bien aidé il est vrai par plusieurs nègres. Le duo va donc écrire (ou co-écrire) 24 aventures d’Hubert, entre 1987 et 1992, date où la série, définitivement démodée, s’arrête suite à la désaffection du grand public pour la littérature de gare.

Soucieux de se conformer aux attentes de l’époque, les deux enfants Bruce augmentent le quota d’érotisme, de violence et de sadisme. Ils bouclent ainsi, en quelque sorte la boucle : si Gérard de Villiers s’était inspiré d’OSS 117 pour créer son SAS, les Bruce fils et fille se réfèrent à présent à ce même SAS. Le résultat ? Ils réimaginent un Hubert plus contemporain, un vrai héros des années 80 viriles et musclées, porté sur le sexe et le coup de poing. Y gagne-t-on vraiment au change ? Pas sûr. Les premières aventures de l’espion possédait un côté rétro et grand public appréciable n’hésitant pas à sortir de leur zone de confort dans certains épisodes s’élevant clairement au-dessus du lot. Citons le science-fictionnel ARIZONA ZONE A au sujet des extraterrestres dans la zone 51 ou le crime en chambre close des MARRONS DU FEU.

Plus classique, OSS 117 EST MORT propose un très banal roman de vengeance, entre espionnage basique et aventures exotiques. Une fois de plus, car la trame a déjà beaucoup servi, Hubert cherche l’assassin d’un de ses amis tout en draguant quelques beautés de passage. En bref, rien de nouveau. On peut même l’avouer : on a déjà lu ça 100 fois ! Bref, maintenir l’intérêt avec une intrigue aussi rabâchée nécessite une bonne dose d’inventivité ou de talent. Ce n’est pas vraiment le cas ici, nous avons simplement droit à un bouquin de gare et de série, vite fait (plus ou moins) bien fait. Mais l’ensemble reste professionnellement emballé par des artisans rodés à l’exercice et si le bouquin reste sans surprise, il se montre assez agréable à lire et divertissant. On ne dépasse pas vraiment la moyenne du genre mais on ne s’ennuie pas et c’est déjà ça.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Erotique, #Aventures, #Espionnage, #Roman de gare, #OSS 117

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Publié le 4 Septembre 2025

CARTE BLANCHE OO7 de Jeffery Deaver

Jeffery Deaver, auteur de thrillers à succès notamment l’excellent L’HOMME QUI DISPARAIT et LE DESOSSEUR (adapté pour les grands écrans), s’empare ici du mythe James Bond. Sa recette ? Faire table rase de tout ce qui précède, à la manière de « Casino Royale », le reboot avec Daniel Craig dont CARTE BLANCHE constitue en quelque sorte l’équivalent littéraire.

L’espion le moins secret de sa Majesté est donc envoyé en mission, d’abord en Serbie puis en Afrique du Sud. Il doit empêcher « l’accident Vingt », un projet terroriste qui pourrait couter la vie à des milliers de personnes. Ses soupçons se portent sur Severan Hydt, un homme d’affaire ayant fait fortune dans le recyclage de déchets aux penchants nécrophiles prononcés. Aurait-il l’intention de tuer de nombreuses personnes simplement pour pouvoir approcher les corps des victimes au plus près et s’en délecter ?

CARTE BLANCHE commence de belle manière mais ne tient pas toujours la distance. L’auteur reste fidèle à son style et débarrasse Bond de la plupart de ses caractéristiques, son côté tombeur, son humour, ses gadgets. Comme notre héros a 30 ans et vit dans une époque contemporaine moins glamour le lecteur n’a pas toujours l’impression de lire du Bond. Certes, les figures imposées sont présentes (le méchant mégalomane, l’infiltration dans son repère, les guests comme Moneypenny, M, etc.) mais le ton est complètement différent des romans bondiens antérieurs (que ce soient les « officiels » de Fleming ou les continuations). Nous sommes dans un monde globalisé, ultra technique et parano post-11 septembre. Bref, tout ça n’est pas très fun. En revanche Bond a bien gardé son côté snob quelque peu horripilant avec son obsession pour les vins, les montres et voitures de luxe, etc.

L’intrigue ménage quelques rebondissements intéressants mais n’évite pas certaines longueurs et de nombreuses descriptions qui ralentissent l’action. Un autre problème réside dans la sous-intrigue consacrée à la mort des parents de Bond que ce dernier soupçonne d’être un meurtre. Non seulement cela occupe une bonne partie du récit mais l’auteur n’offre pas de conclusion, laissant la porte ouverte à une suite qui ne vint jamais, le roman suivant ne respectant pas cette nouvelle chronologie qui resta donc un « one shot » estimable mais légèrement décevant.

 

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Espionnage, #James Bond

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Publié le 16 Février 2025

BOB MORANE: UN BEAU DIMANCHE A BRUXELLES d'Henri Vernes

Une nouvelle d’une cinquantaine de pages pour une petite heure d’évasion en compagnie de Bob Morane. Celui-ci tente d’avertir le monde des massacres perpétrés au Darfour ; il  amène ses preuves à la presse, en Belgique, mais s’autorise une petite dégustation d’un jus de pomme carotte dans un bistrot bruxellois. C’est un beau dimanche, on est à Saint Gilles mais c’est tranquille, la ville n’est pas encore devenue le « shithole » actuel. 


Bon, un petit règlement de compte en pleine rue entre agents d’un pays de l’est, l’Ossétie, et notre Bob se retrouve témoin gênant que doivent éliminer nos espions. Heureusement, Bob peut compter sur Naomi Cheung, sorte de super-espionne attachée aux services secrets de sa majesté (et du Premier ministre belge) pour l’aider dans cette sale histoire. Visite du parc tout proche, fusillade et bagarre, l’intrigue est vite emballée, pas spécialement originale mais agréable à lire et à la fin Bob se tape Naomi mais « ce qui se passa ensuite n’est pas dit ». 


Il ne faut pas attendre beaucoup de développements ni de rebondissements de cette petite histoire mais l’ensemble est professionnel, maitrisé et bien écrit. Ce n’est pas une nouvelle particulièrement mémorable mais ça se lit agréablement et, avec quelques sous-intrigues supplémentaires, ça aurait pu donner un bon petit roman. Les amateurs de Bob Morane peuvent donc s’y risquer sans risque. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Bob Morane, #Nouvelle, #Action, #Aventures, #Espionnage

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Publié le 21 Janvier 2025

OSS 117 PREFERE LES ROUSSES de Jean Bruce

Etrange bouquin qui dénote dans la saga de Hubert Bonnisseur de la Bath. Jean Bruce devait avoir envie d’expérimenter quelque peu puisqu’il propose ici une narration à la première personne mais partagée par une douzaine de protagonistes. D’où une série de courts chapitres qui débutent par « je m’appelle… ». Cela confère son originalité à un récit sinon assez classique concernant un club d’hôtesses. Notre héros se signale également par une présence très restreinte : quelques chapitres et puis s’en va.

Raconté via une suite de témoignages, l’intrigue se montre cependant embrouillée, avec son lot de trahisons, d’agents secrets dormant, de types louches qui cherchent à tirer parti de la situation. Assez lent durant les deux premiers tiers du livre, le récit s’emballe toutefois dans son dernier acte et de nombreux protagonistes n’en sortent pas indemne.

Manquant quelque peu d’exotisme ou d’action, OSS 117 PREFERE LES ROUSSES constitue un honnête roman d’espionnage « old school » qui se lit sans déplaisir. Son originalité reste néanmoins à la fois sa force et sa faiblesse : on apprécie la démarche tout en se disant qu’une construction plus traditionnelle se serait peut-être montrée plus adaptée à ce style de bouquin « de gare ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Espionnage, #OSS 117

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Publié le 19 Décembre 2024

L'ODEUR EXQUISE DU DOLLAR de Paul Kenny

Revoilà l’agent FX 18 empêtré dans une nouvelle enquête compliquée à la suite du meurtre d’une jeune femme à Bruxelles. Tous les indices pointent vers son amant du moment au point que Francis trouve ça louche. C’est trop facile, trop évident et le coupable semble désigné avec trop d’insistance. Bref, Coplan flaire le coup monté et part à Rome investiguer dans le milieu des antiquaires. Mais dans la ville éternelle, le vendeur de vieillerie est déjà décédé, lui-aussi. Drôle de coïncidence. Heureusement il a laissé son magasin au main de sa très accorte secrétaire. Coplan entame donc les travaux d’approche et, évidemment, son charme fonctionne. Il comprend rapidement qu’il a soulevé un panier de crabes lié à un trafic d’armes international alimentant des réseaux terroristes. 


Le héros de Paul Kenny (pseudo de deux romanciers belges qui le créent en 1953) est un espion « à l’ancienne » et ce roman possède un charme suranné des plus plaisants. Pas de gadgets ni de grosses scènes d’action mais une histoire bien charpentée avec son lot de surprises et de rebondissements qui donne envie au lecteur de poursuivre sa lecture avec encore un (court) chapitre supplémentaire. Les quelques passages érotiques sont, eux, amusants par l’emploi d’un vocabulaire daté et précieux style bouquin de cul d’antan.

L’intrigue se dénoue logiquement dans le dernier chapitre et laisse un goût un peu amer de jeu d’espions s’entretuant pour des intérêts qui les dépasse. Comme la plupart des livres de la série, L’ODEUR EXQUISE DU DOLLAR se révèle donc un bon divertissement de gare, certes loin du chef d’œuvre littéraire mais qui se lit vite et sans ennui. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Espionnage, #Aventures, #Coplan, #Paul Kenny

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Publié le 28 Novembre 2024

AGATHA CHRISTIE - LES QUATRE

Roman curieux que celui-ci, publié en 1927 et qui constitue, en réalité, un fix-up de douze nouvelles précédemment publiées de manière hebdomadaire. Les récits mettent en scène Hercule Poirot, aidé de Japp et Hastings, qui tente de mettre hors d’état de nuire une organisation criminelle internationale dirigée par quatre individus mystérieux.

Aïe ! Ceux qui s’attendent au traditionnel cosy mystery risquent de déchanter très vite, nous sommes ici dans un mélange d’espionnage et d’aventures très désuet, quelque part entre l’espionnite pré-James Bond et les romans d’Edgar Wallace. Le côté décousu du récit s’explique par son origine sous forme de nouvelles mais ne rend pas l’intrigue, erratique, plus intéressante pour autant. Pas vraiment de mystère ni de suspense, simplement l’opposition constante entre Poirot et les méchants. Les péripéties se révèlent d’ailleurs très saugrenues, notamment lorsque le bon Hercule simule sa mort avant de s’inventer un frère jumeau, Achille. Nous sommes pratiquement dans le pulp à la Doc Savage lorsque Poirot tente d’empêcher les Quatre de développer une sorte de « rayon de la mot » digne de la SF du début du XXème siècle.

LES QUATRE reste donc un des romans les plus faibles d’Agatha Christie, publié sous cette forme afin de gagner un peu d’argent à l’époque où sa situation financière était difficile par suite du naufrage de son mariage. Son beau-frère aida d’ailleurs la romancière à réviser les nouvelles afin qu’elles s’enchainent de manière plus fluide. Quelques années plus tard, elle qualifia ce livre de « pourri »…on ne peut pas vraiment lui donner tort.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Agatha Christie, #Policier, #Espionnage

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Publié le 4 Avril 2024

JAMES BOND: NOBODY LIVES FOREVER de John Gardner

Et voici une nouvelle confrontation entre Tamil Rahani et James Bond. Le premier, intronisé nouveau chef du SPECTRE en remplacement de Blofeld (depuis l’opus précédent, UNE QUESTION D’HONNEUR), n’a plus que quelques mois à vivre à la suite d’un combat contre le second. Bref, Rahani veut la peau de 007 : il met littéralement sa tête à prix et la somme est telle que tous les tueurs de la planète coursent notre Bond, lequel doit, en plus, sauver sa logeuse, May, et Moneypenny, prises en otages par les méchants.

Voici donc notre très peu secret agent poursuivi par le Smersh, l’Union Corse, la Mafia, etc. En chemin, car James reste James, notre dragueur tombe (par hasard) sur deux superbes jeunes femmes qui décident, pour ses beaux yeux, de demeurer à ses côtés malgré les risques encourus. Bon, le lecteur trouve ça immédiatement très louche mais pas Bond (très confiant dans son charme irrésistible). Le retournement final n’en est donc pas un.

Reprenons : le bel espion et ses deux greluches sont en route pour détruire, une fois de plus, le SPECTRE. Heureusement, tous les méchants à leur poursuite se tirent dans les pattes, ce qui permet à Bond de survivre à des dizaines d’adversaires voulant le tuer. Mieux que John Wick !

Comme dans la plupart de ses bouquins, John Gardner fait du James Bond comme d’autres du Coplan ou du OSS 117. Ce n’est pas péjoratif, juste une constatation. Il a eu de la chance qu’on lui propose une « relance » plus prestigieuse que celle des deux autres agents secrets précités. Mais ses intrigues restent standards, pas vraiment palpitantes et trop banales pour réellement convaincre. Un mélange d’éléments tirés des films, des romans de Fleming et de la littérature de gare des années ’80.

Le respect du personnage est donc assez secondaire, l’essentiel étant de donner quelques fondamentaux aux lecteurs. Donc Bond tombe les filles, boit comme un trou (mais reste sobre), possède quelques gadgets (aujourd’hui bien vieillots) et se montre insupportable à force de manger les plats les plus chers et de boire les alcools les plus couteux, les seuls qui conviennent à son palais délicat. Le tout se rapproche davantage des films (période Roger Moore) que des romans originaux et l’ensemble verse régulièrement dans le ridicule. Que dire du méchant qui prend évidemment tout son temps pour conduire James à la guillotine (oui, oui, une vraie façon révolution française) ?

Mais le plus grand moment reste l’incroyable combat entre Bond et une…chauve-souris enragée placée dans sa douche ! Même Bigard, le Bebel du « Magnifique » et Jean Dujardin n’auraient pas osé et cela rend la scène drôle et mémorable. Débile aussi c’est vrai mais, à tout prendre, mieux vaut un peu de folie pour remonter la pente d’un scénario vraiment peu inspiré et banal. Si le roman avait comporté davantage de passages de ce genre on se serait sans doute plus amusé. Là, on se contentera d’un récit balisé dont une des seules réelles qualités réside dans son rythme soutenu, assuré par une pagination réduite à 192 pages.  

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #James Bond, #Espionnage, #Action, #Aventures

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Publié le 21 Février 2024

OSS 117: COUP DE SANG A CEYLAN de Josette Bruce

Un nouvel et très classique épisode de l’interminable saga littéraire d’OSS 117, alias Hubert Bonisseur de la Bath, gentilhomme américain d’origine française dont la famille s’est jadis établie en Louisiane pour échapper à la boucherie révolutionnaire.

Juste après la Seconde Guerre Mondiale, Jean Bruce se lance dans ce qui deviendra une des premières (et certainement la plus populaire jusqu’à l’arrivée de SAS) série littéraire française d’espionnage. Le premier roman, ICI OSS 117, parait en 1949 et Jean Bruce en écrira plus de 80 avant de mourir dans un accident de voiture, laissant la série à son épouse Josette. Celle-ci développe les titres en forme de calembours et modernise quelque peu le héros, ajoutant davantage d’érotisme et de violences pour satisfaire le public des seventies. Josette en écrira plus d’une centaine avant de laisser la place à ses enfants qui reprendront en main le destin d’OSS 117 jusqu’à la conclusion de la saga. Pour les inconsolables, il reste plus de deux cents bouquins à découvrir.

Comme précédemment mentionné, depuis que les aventures d’Hubert Bonisseur de la Bath ont été reprises par Josette Brute, notre infatigable espion s’est quelque peu « modernisé » et louche davantage vers ses rivaux SAS ou James Bond, lesquels avaient dépassés en popularité notre pauvre OSS 117.

Ainsi le lecteur de COUP DE SANG A CEYLAN assiste à deux ou trois scènes érotiques (d’environ 2 pages, nous ne sommes pas chez DeVilliers), à davantage de violences et à une montre-gadget avec un émetteur miniaturisé, summum de la technologie de communication trente ans avant les téléphones portables. Le roman dispense toujours l’indispensable exotisme, souvenir d’une époque pas si lointaine où la plupart des gens devaient se contenter de voyager par l’entremise des bouquins de gare. C’était avant les tablettes et les compagnies aériennes low cost. Bref, c’est dépaysant même si certainement écrit avec une carte du pays et le guide du routard à la manière de l’impayable et toujours fauché François Merlin. OSS 117 et Bob Saint-Clar, même combat : divertir le lecteur et lui faire oublier, durant 3 heures, les tracas du quotidien.

A part ça rien de vraiment neuf ni de particulièrement palpitant dans ce roman très (trop ?) classique qui se lit sans déplaisir mais ne dépasse jamais l’honnête moyenne de l’espionnage. Au cinéma, on le qualifierait d’ailleurs plus volontiers « d’espionnite » ou de « sous James Bond » tant Josette Bruce, comme les cinéastes italiens de la fin des sixties, parait vouloir à tout prix marcher sur les traces de Fleming. Si elle ne possède pas toujours les moyens de ses ambitions elle réussit néanmoins à ne jamais ennuyer le lecteur. Comme disait le précité Merlin, « dans chacun de mes bouquins il y a 4 ou 5 bonnes pages » et, généralement, ça suffit à laisser une bonne impression générale. Divertissant et gentiment désuet.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #OSS 117, #Aventures, #Espionnage, #Roman de gare

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Publié le 19 Septembre 2023

YOUNG BOND: OPERATION SILVERFIN de Charles Higson

La Jeunesse de James Bond (ou Young Bond) est une entreprise littéraire lancée en 2005 pour raconter la vie du plus célèbre et moins secret des agents britanniques. Charlie Higson écrira cinq romans (et une novella, « A Man hard to kill ») avant de passer le flambeau à Steve Cole pour quatre livres supplémentaires (dont seul le premier a été traduit).

OPERATION SILVERFIN nous ramène en 1933, alors que James Bond a 13 ans et vient d’intégrer Eton à la suite de la mort de ses parents dans un accident d’alpinisme. Dans le prestigieux collège il doit lutter contre un Américain, George Helleborne, le fils d’un riche marchand d’armes prêt à tout pour triompher, quitte à tricher lors des épreuves sportives. En vacances en Ecosse auprès de sa tante et de son oncle, condamné à brève échéance par un cancer, Bond se lie d’amitié avec Kelly, un gamin qui tente d’élucider la disparition mystérieuse de son cousin. Les deux adolescents, aidés par une jeune fille de la région, vont enquêter dans le château où vit Lord Helleborne, le père de George, décidé à créer des super-soldats pour la prochaine guerre mondiale. Une opération baptisée Silverfin.

OPERATION SILVERFIN propose son lot de clins d’œil et références aux futures aventures de Bond et permet de savoir où il a reçu sa fameuse cicatrice. Le roman, dans son ensemble, fonctionne agréablement. La personnalité de Bond émerge peu à peu, au début il est un gamin quelque peu craintif, à la fin il tient tête aux petites frappes de son collège. Il faut dire qu’il aura vécu des expériences éprouvantes, rencontrer des anguilles mutantes très agressives et eut une longue discussion avec son oncle qui fut agent secret durant la première Guerre Mondiale.

Ce premier tome s’avère plaisant, entre les films consacrés à 007 (le côté plus rugueux des romans de Fleming est quelque peu laissé de côté) et la série de livres Alex Rider d’Anthony Horowitz (qui sera choisi quelques années plus tard pour reprendre les romans « adultes » de Bond).

Dans OPERATION SILVERFIN le lecteur trouvera donc de l’action, un peu d’humour et un côté british dans la partie centrale située en Ecosse avec ses paysages, ses châteaux et ses mystères. On pouvait espérer un bouquin plus marquant avec davantage de prise de risques mais le divertissement demeure sympathique en dépit d’une intrigue quelque peu balisée et prévisible.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Espionnage, #James Bond, #Young Bond, #Jeunesse, #Young Adults

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Publié le 25 Août 2023

BOB MORANE: MISSION A ORLY d'Henri Vernes

Et revoilà Bob Morane et Bill Ballantine emportés dans l’aventure après avoir croisé la route d’une pauvre demoiselle en détresse qu’ils devront sauver de méchants kidnappeurs. Mais pourquoi tant de haine ? Car un dictateur sud-américain désire s’emparer de papiers secrets capables de le mettre en mauvaise posture.

MISSION A ORLY constitue un Bob un peu atypique et, disons-le, quelque peu décevant : Orly, Paris, Le Havre,…On a vu plus exotique et plus emballant niveau aventures. Ici, nous sommes davantage dans l’espionnage pur et dur avec son despote, ses documents secrets, ses tueurs,…On note également une certaine utilisation de l’argot d’époque à la manière des polars franchouillards des sixties et les surnoms amusants des vilains : le Moustachu, le Minable,…

Heureusement, la présence d’une vaste « Cour des miracles » de clochards, menés par La Gargouille, apporte une relative originalité et une touche d’humour. Ces dépenaillés se montreront bien utiles pour tirer Bob d’une situation désespérée. Il constitue la principale innovation de ce roman agréable mais guère passionnant et, à vrai dire, plutôt daté.

Court et rythmé, MISSION A ORLY se lit d’une traite, en deux heures, et réussit à divertir bien qu’il est peu probable que le bouquin figure un jour dans une liste des « meilleurs Bob ».

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Rédigé par hellrick

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