Publié le 17 Juin 2025
Robert Silverberg nous offre une petite histoire réjouissante sur le thème du voyage dans le temps. Si celui-ci existait qui n’aurait pas envie d’effectuer un bond jusqu’à la fin des temps afin de contempler l’Apocalypse. Cela ferait, en effet, très chic dans un diner mondain. Une poignée de protagonistes aisés et désœuvrés, entre une partouze et un pétard, s’offrent donc un peu de frisson pour ensuite le raconter à leurs amis.
Le récit date de 1972 mais il a été republié dernièrement, assorti d’une préface rédigée en mars 2020, soit en plein début de Covid, par un Silverberg plutôt pessimiste. Le monde qu’il décrit connait émeutes, conflits, crises climatiques et sanitaires, embrasement nucléaire, etc. mais ses nantis poursuivent leur vie tranquillement, sans se soucier d’un effondrement annoncé et apparemment inéluctable qui ne semble guère les préoccuper. Voici donc une belle et efficace nouvelle qui traite sur un ton cynique et quelque peu désinvolte des problèmes du monde, non pas futur mais bien actuel. Dès lors, elle reste parfaitement d’actualité.
Comme toujours, la collection assorti le texte (d’une vingtaine de pages) de bonus : outre la préface précitée, nous avons droit à une postface assez succincte sur le sujet (la fin du monde) et une contextualisation pour aboutir à un petit livre objet un peu cher pour le contenu mais qui fera joli dans une bibliothèque. Aux côtés des « Une heure lumière » par exemple.
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