Publié le 26 Février 2023

L'ÎLE OUBLIEE - OPERATION NAUTILUS TOME 1 de Wolfgang Hohlbein

Le romancier allemand Wolfgang Hohlbein est un monstre de prolificité. Ses bouquins sont littéralement innombrables et ressortent des genres les plus divers : fantasy, historique, horreur, jeunesse,…et même des aventures de Barbie, d’Indiana Jones ou des Pirates des Caraïbes.

Toutefois peu ont été traduits chez nous. La saga du MAGE DE SALEM compte 24 tomes inspirés par Lovecraft mais nous avons seulement eu droit aux deux premiers. Les CHRONIQUES DES IMMORTELS, une Fantasy vampirique de seize tomes fut abandonnée à mi-parcours par son éditeur français. Pareil pour ces OPERATIONS NAUTILUS : il en existe douze volumes dont seuls six sont traduits chez nous. Il s’agit pourtant d’une plaisante relecture des thèmes jadis abordés par Jules Verne. Comme souvent dans la littérature jeunesse, l’intrigue de ce premier tome s’apparente à un apprentissage : le héros, Mike, se trouve embarqué dans une aventure fantastique quelques mois avant le début de la Seconde Guerre Mondiale. Il est accompagné d’une poignée d’amis dont Paul, son meilleur pote. Mais ce-dernier est Allemand et, dès lors, suspecté de tous les maux. De plus, le père de Paul, le capitaine Winterfeld, kidnappe Mike et ses amis afin de découvrir le chemin vers une île oubliée. Au fil des pages, Mike apprendra sa véritable identité et découvrira un mythique submersible (bon, le titre de la série ne laisse guère de place au suspense) qui pourrait influer sur l'issue de la guerre.

Etant donné qu’il s’agit d’un premier tome, le récit met un peu de temps à démarrer et à présenter, même sommairement, ses divers protagonistes. Quelques longueurs atténuent l’enthousiasme mais, dans l’ensemble, le rythme reste soutenu et les rebondissements présents. Le dernier acte accélère grandement l'intrigue. La découverte du Nautilus entraine une transformation du récit, de l'aventure guerrière vers la science-fiction rétro teintée de fantasy. En effet, la fin ouverte annonce la suite au cours de laquelle le héros partira à la recherche de l’Atlantide.

Un bon roman jeunesse à l’écriture soignée qui ne prend pas ses lecteurs pour des idiots.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Jeunesse

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Publié le 22 Février 2023

L'HERITAGE DU LOCH NESS de Boyd Morrison

Après s’être fait les dents sur la série « Oregon » créée par Clive Cussler (à partir du tome 10), Boyd Morrison se lance, en solo, dans le roman d’aventures. Sans surprise, il donne dans le techno-thriller maritime teinté d’un zeste de fantastique. Bref, la continuité d’un Cussler ou Dan Brown. Son héros fétiche, Tyler Locke, revient ici dans une quatrième enquête sous forme de jeu de piste qui le conduit au Loch Ness.

Après un prologue historique « à la Cussler » qui confronte Charles Darwin à Nessie nous effectuons un bon de 200 ans pour atterrir à Paris, en plein sommet des pays du Moyen-Orient. Or, un attentat à lieu à la Tour Eiffel, déjoué de justesse par Tyler. Pourtant, les dirigeants commencent à mourir d’un vieillissement accéléré et le meilleur ami de Tyler, Grant, est lui aussi « empoisonné ». Les responsables sont un groupuscule terroriste en possession d’une ancienne arme nazie et le seul antidote semble être…les cellules du monstre du Loch Ness, capable de se régénérer miraculeusement. Alors que le monde arabe s’embrase et menace de plonger le monde dans une guerre totale, Tyler engage une course-poursuite avec un de ses pires ennemis pour sauver Grant…et peut-être l’Humanité entière.

Avec ses personnages bien typés, son inévitable romance, ses scènes d’action judicieusement positionnées et son rythme soutenu (chapitres courts et lecture aisée), Boyd Morrison s’est imposé comme un spécialiste du page-turner à l’américaine. Il livre ici une intrigue abracadabrantesque qui permet au lecteur de voyager de par le monde, de Paris à l’Ecosse en passant par Versailles et implique des éléments relevant à la fois du techno-thriller boom boom (une évasion rocambolesque à l’aide d’une troupe de drones volants) et de la littérature pulp (arme secrète nazie et monstre du Loch Ness en prime).

Sans prétention, L’HERITAGE DU LOCH NESS se lit avec beaucoup de plaisir et se révèle hautement divertissant. Pourquoi s’en priver ?

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Technothriller

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Publié le 17 Février 2023

CAPTAIN AMERICA EPIC COLLECTION: ARENA OF DEATH de Mark Gruenwald

Mark Gruenwald poursuit son run sur Captain America avec, en guise de plat de résistance dans ce recueil, une invraisemblable mais très divertissante intrigue. Cap’, Diamondback et Falcon, assumant l’identité de super vilains, se rendent sur une île contrôlée par l’A.I.M. où des terroristes proposent leurs nouveautés guerrières à des vilains de seconde (voire troisième ou dixième) zone. Cap, sous le costume de Crossbones, se retrouve ainsi face au frenchie Batroc, lequel lance un défi au supposé mercenaire : combattre cinq vilains dans l’arène. Entre le catch et le cinéma martial, les bastons se succèdent façon « Opération Dragon ». Par la suite, la petite bande se retrouve dans les Terres Sauvages avec Black Panther, Shang Shi et Silver Sable, sans oublier un Ka-zar plus Tarzan que jamais pour de l’aventure exotique très pulp.

A côté de ces épisodes objectivement très plaisant, la collection propose un crossover beaucoup plus sombre et sérieux entre Cap’ et Ghost Rider. Une bonne histoire avec des dessins de haute volée, plus travaillés et moins mainstream que le reste du volume, cependant plutôt réussi à ce niveau.

Enfin, le recueil se conclut par une mini-série en 4 épisodes consacrée au Cap’ bis, autrement dit US Agent. Le scénariste semble s’amuser de la bêtise de certaines situations : US Agent insiste pour utiliser un mot de passe afin qu’on le reconnaisse…alors qu’il porte son costume ! Autre grand moment WTF sans doute inimaginable aujourd’hui : Hawkeye place une poupée gonflable dans le lit de l’Agent…qui l’utilisera par la suite comme leurre dans un combat. Du pur n’importe quoi. L’intrigue globale, qui ramène une nouvelle fois Scourge of the Underworld, le tueur de super-vilain, reste toutefois de bonne tenue et, dans l’ensemble, efficace.

Les défauts de l’ensemble sont ceux des comics à partir des années 90 : le recours de plus en plus systématique au crossover rend compliquée la confection de ce genre de recueil. Sont ici rassemblé des fragments du crossover « Citizen Kang » mais pour l’intrigue complète il faudra se tourner vers le Epic Collection des Avengers, FEAR THE REAPER.

Malgré ce bémol, ARENA OF DEATH s’avère divertissant et amusant, il se lit donc avec plaisir et sans prise de tête. Nous sommes loin d’un grand comic-book mémorable comme peut l’être WATCHMEN ou THE DARK KNIGHT RETURNS mais Mark Gruenwald nous offre une bonne dose d’évasion super-héroïque « bigger than life » dont il serait dommage de se priver.

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Publié le 13 Février 2023

LEGION: A FLEUR DE PEAU de Brandon Sanderson

Le retour de Stephen, détective souffrant d'un syndrome de personnalités multiples : il voit des "aspects", c'est-à-dire des personnes qui n'existent pas et qui sont autant de facettes de lui-même. Pourtant, ces "créations" aident Stephen dans ses enquêtes, chacune disposant de compétences exclusives: expertise en combat, psychologie, tir au révolver, etc.

Brandon Sanderson reprend le principal protagoniste de sa longue nouvelle LEGION pour une nouvelle enquête, cette fois d'un peu plus de 200 pages. Ce court roman peut néanmoins se lire de manière indépendante puisque l'auteur débute doucement son récit, rappelant subtilement au lecteur le concept.

L'énigme, de son côté, donne plus classiquement dans le policier mais revisité par la science-fiction tendance cyberpunk. Stephen recherche ici un homme transformé, après sa mort, en une sorte de disque dur géant où sont stockées des informations importantes.

A FLEUR DE PEAU ne traine pas en route: avec sa pagination restreinte, l'auteur, pourtant réputé pour ses pavés, doit aller vite et assurer un rythme enlevé. Le côté polar l'oblige à avancer sans trainer vers la résolution du mystère et les éléments science-fictionnels ou les questionnements plus philosophiques (au sens large) se greffent naturellement sur le récit.

L'exploration de la "maladie" du héros se fait par petites touches, permettant au lecteur de s'intéresser davantage à ce personnage attachant, voire fascinant par ses personnalités multiples bien trempées et parfois tentées par une certaine indépendance. Ces velléités d'émancipation ajoutent quelques notes d'humour qui allègent la lecture et la rendent très plaisante.

Avec ce deuxième tome plus consistant que le premier, Sanderson réussit un beau patchwork entre science-fiction, comédie, thriller et mystère policier traditionnel. Vivement conseillé!

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Novella (roman court), #Thriller, #Cyberpunk, #science-fiction

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Publié le 9 Février 2023

RELIC de Preston & Child

La première enquête de Pendergast se distingue des suivantes, ne serait-ce que parce que l’inspecteur n’y a finalement qu’un rôle secondaire. Nous sommes dans le musée d’Histoire naturelle de New York où se produit une série de meurtres sanglants et inexplicables. Au fil des pages la vérité se fait jour : le responsable s’avère une créature hybride, un mutant tenant à la fois du gecko et du primate, suffisamment intelligent pour hanter les couloirs du musée depuis des années sans être repéré. Classiquement, « façon Dents de la mer » (et surement même avant), les responsables tentent d’étouffer l’affaire sous peine de perturber le lancement d’une ambitieuse exposition consacrée aux superstitions et qui, logiquement, devraient attirer de nombreux curieux.

Le roman se divise grosso modo en deux parties : une mise en place un brin languissante avec présentation des personnages et de leurs problèmes, hypothèses scientifiques et recherches dans le style policier pour découvrir l’auteur des meurtres. Le tout additionné de querelles internes et autres luttes de pouvoir. D’abord entre les différents chercheurs qui se tirent dans les pattes, certains estimant, par exemple, la future exposition comme trop sensationnaliste et pas assez sérieuse. Cette première partie est quand même un peu ennuyeuse avec beaucoup de description et des tas de passages scientifiques parfois laborieux. Ensuite l’arrivée de Pendergast génère de nouveaux conflits et même un véritable bras de fer entre ce policier posé du Sud (bref, un plouc pour les savants du musée) et les responsables de l’exposition qui refusent de reporter son inauguration. A partir de là, RELIC commence à se montrer plus nerveux et intéressant.

La seconde partie (qui occupe environ un tiers du roman) donne davantage dans le thriller fantastique légèrement teinté d’horreur à la manière de « Alien » ou, pour reprendre une des accroches d’un « Jurassic Park en plein New York ». Le bouquin, jusque-là assez lent, devient davantage un page-turner classique. Peut-être une conséquence de l’écriture à quatre mains, comme si un des auteurs s’intéressait davantage au récit scientifique et à la « vie » d’un musée tandis que l’autre se préoccupait surtout d’action. Dès lors, durant environ 150 pages, la bestiole sème la mort dans le musée et les héros tentent de la supprimer à la manière d’un bon vieux film de monstre. C’est d’ailleurs l’option choisie par l’adaptation cinématographique.

En résumé, un roman sympathique et agréable à lire en dépit d’une mise en place qui eut mérité d’être dégraissée. Mais le dernier acte, efficace et nerveux, rachète en partie ses scories et termine ce RELIC sur une note positive.  

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Preston & Child, #Pendergast, #Thriller, #Fantastique

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Publié le 7 Février 2023

VICTIMES de Shaun Hutson

Shaun Hutson, auteur bien connu de la collection Gore, fait un tour chez la concurrence avec ce VICTIMES publié chez Maniac.

L'intrigue utilise un schéma classique de l'horreur, à savoir la transplantation d'un œil, ici celui d'un meurtrier, qui permet au récepteur de voir l'aura des futures victimes de crimes sanglants. Pas vraiment original mais un pur bonheur pour Hutson qui écrit toujours à la vitesse de l'éclair et sans laisser le spectateur reprendre son souffle. Bon, parfois il ne doit pas vraiment se relire non plus car ses bouquins souffrent souvent d'une construction assez lâche. Mais qu'importe.

Notre héros, Frank Miller, concepteur d'effets spéciaux gore, traque donc un tueur en série rendant hommage, par ses crimes, aux pire assassins des temps jadis. Nous avons également droit à la jeune journaliste à la recherche d'un scoop bien saignant et au duo de flics dépassés par les événements.

Du nom du protagoniste aux références d'époques (le bouquin a été écrit en 1987 avec ce que ça implique comme clins d'œil au heavy metal et autres…comme disait l'autre "Tu verras bien qu'un jour une chanson dans la tête…Tu l'auras à ton tour ton 1987") le tout s'apparente à un trip nostalgique dans la littérature de gare à la Hutson. On le sait ce dernier se soucie peu, voire pas du tout de son style disons…rudimentaire. Le romancier préfère décrire des scènes gore ou porno en écoutant Iron Maiden et, ma foi, personne ne lui jettera la pierre pour ça. Le héros se résume à picoler, les inspecteurs ont toujours un train de retard sur le tueur et les femelles ont pour objet d'être…bah des objets justement. Surtout sexuels. Shaun Hutson n'est pas un homme déconstruit.

Bébé cramé dans un micro-onde, mutilations à la pelle, Hudson délivre la dose de gore et de sexe requise, d'autant que l'édition originale atteint presque les 300 pages et que la version française coupe la moitié pour en garder la substantifique moelle. Autrement dit le pire. Donc le meilleur.

Un bon Hutson bien sympathique même s'il n'atteint pas le niveau de ses classiques comme LA MORT VISQUEUSE.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Gore

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Publié le 3 Février 2023

SPIDERMAN EPIC COLLECTION: GREAT POWER

L'époque modern des super-héros débute réellement ici, avec ces premières aventures de Spider-man. Une foultitude de vilains effectuent leurs débuts, comme Le Caméléon, Octopus, le Vautour, L'homme Sable, Mysterio, le Lézard, Electro, le Bouffon Vert, Kraven le Chasseur, etc. Soixante ans plus tard ils constituent toujours le roster principal des ennemis de notre araignée du quartier préférée. A cette époque, Octopus est vraiment l'ennemi N°1 de Spidey et il apparait ici à trois reprises seul avant de revenir une quatrième fois dans la première incarnation des célèbres Sinister Six.

Comme tous les comics de cette période, les défauts sont évidents: une tendance à la répétition de l'action via des bulles de pensées envahissantes, des explications redondantes ou inutiles, etc. Les récits sont emballés en un seul épisode d'une vingtaine de pages, ne laissant pas vraiment le temps de développer les intrigues ou les personnages.

Si les récits souffrent souvent d'une naïveté préjudiciable, les protagonistes se montrent attachants. Peter Parker compose un adolescent crédible, tiraillé entre plusieurs possibles histoires d'amour, régulièrement embêté par Flash Thompson et devant assurer la subsistance de sa tantine qui parait avoir déjà un orteil dans la tombe (mais qui, en fait, se révélera increvable). La série s'attache donc à une poignée de teenagers que le lecteur suit dans les dernières mois précédent leur entrée à l'université. Même les antagonistes comme le pingre Jameson ou le riche et arrogant Osborn sont bien dépeints, ce qui élève indéniablement ces aventures bien au-dessus de ce que proposait à la même époque la Distinguée Concurrence. Pour s'en convaincre il suffit de relire les aventures de Batman absolument ridicules de l'époque influencée par la série télé certes fun mais fort éloignée du réalisme. Ici, les scénaristes restent à une petite échelle, ce qui convient parfaitement à un héros urbain comme Spidey. Il arrive en retard à l'école, répare son costume endommagé dans un combat, tente de vendre ses photos à J.J.J., ne peut faire la fête car tantine est malade, etc. Tout ce soap-opéra fonctionne fort agréablement, les vilains n'apparaissant souvent que dans quelques cases pour recevoir leur correction méritée.

Si la recette n'est pas encore totalement au point (lorsque les vilains sont moins intéressants les intrigues paraissent lourdes et quelque peu pénible), cette première volée d'épisodes demeure une indispensable lecture pour les fans de Spidey.

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Publié le 1 Février 2023

AUX CHIENS ECRASES de Pierre Pelot

Pour sa deuxième incursion dans l'univers de Gore le légendaire auteur français Pierre Pelot (200 bouquins au compteur) livre un titre spécial qui divisera surement les habitués de la collection. Si le roman compte les 150 pages habituelles, la police d'écriture utilisée montre qu'il s'agit, en réalité, d'une longue nouvelle.

L'intrigue se déroule d'ailleurs sur une seule soirée et pratiquement dans un lieu unique où une petite fille se trouve coincée, avec son petit frère, en compagnie d'un chien affamé. Les parents, eux, sont absents, partis pour une soirée. Et le voisin se contente d'observer les événements de loin, ayant peu envie de faire la "une" des journaux.

Le bouquin donne davantage dans l'horreur réaliste et sociale. Pas de phénomènes paranormaux ou de monstres baveux, juste quelques personnages pris dans une situation horrible. Un fait divers parmi d'autres qui finira dans la rubrique des chiens écrasés, justement.

L'écriture de Pelot est toujours maitrisée, travaillée, avec une plume bien trempée et un choix de vocabulaire précis. Les protagonistes s'avèrent également crédibles dans leur misérabilisme. Cela dit, AUX CHIENS ECRASES laisse quand même un peu à désirer. Il se passe, objectivement, peu de chose dans ce récit. Peu de dialogues, peu de rebondissements et une unique scène gore, d'ailleurs courte. Le tout s'apparente donc à un conte macabre mais donne souvent l'impression d'une bonne nouvelle tirée en longueur. On reste donc sur sa faim mais l'originalité de l'histoire doit être signalée et pourrait même intéresser un public habituellement peu sensible au roman de la collection.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Pierre Pelot, #Gore

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