novella (roman court)

Publié le 5 Août 2025

L'HERITAGE DE MOLLY SOUTHBOURNE de Tade Thompson

La trilogie consacrée à Molly et ses clones se termine ici après les excellentes deux premières novellas. Malheureusement, la conclusion n’est pas réellement à la hauteur des attentes suscitées par les précédents volumes. L’intrigue est plus complexe, plus éclatée aussi que dans les opus antérieurs. Tout commence avec un clone sauvage qui tue plusieurs innocents. Un agent britannique charge alors une certaine Myke de traquer cette molly. Pendant ce temps nous suivant les aventures de la Molly originelle en compagnie de ses « sœurs » en pleine thérapie pour échapper à leur souvenir et à leurs penchants violents. Myke découvre ensuite une morgue où reposent les corps de nombreux clones. Elle incendie le bâtiment puis tue deux molly devenues sauvages. En réalité Myke est la mère de la « vraie » Molly qui souhaite se venger en tuant tous ses clones…

Avec trois arcs narratifs différents, l’intrigue de cet ultime épisode part forcément un peu dans tous les sens : fantastique, horreur, espionnage, science-fiction conspirationniste,…Exit le côté body-horror gore des précédents, place à un combat façon « Bloodsport » au Kumité placé dans l’intrigue à la façon d’un « cheveu sur la soupe ».  Difficile de s’y accrocher. Les coups de théâtre et les révélations sont rapidement exploités, l’intrigue autour de Myke aurait mérité davantage de développement ou de se voir supprimée au profit de plus de détails concernant les mollys. Tout ça pour quoi ? Pour compenser la baisse de natalité en créant des clones ? Difficile d’accepter cette proposition. Et les molly sauvages qui attaquent au début ? On n’en parlera plus guère ensuite.

L’auteur court beaucoup de lièvres à la fois…trop sans doute pour maintenir l’intérêt. Dès le départ le récit part assez mal et la suite n’est guère plus réussie. L’ensemble s’achève en outre de manière décevante avant un épilogue qui boucle définitivement l’histoire sans réellement convaincre. Enfin, de manière plus terre-à-terre, si les trois petits bouquins sont jolis n’aurait-il pas été plus simple et économique de les proposer sous forme d’un recueil…au lieu de devoir dépenser plus de 30 euros pour 400 pages format poche ?

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Novella (roman court), #Une Heure Lumière

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Publié le 30 Juillet 2025

DANGEREUSES PHOTOS de R.L. Stine

Le thème de l’appareil photo maléfique est un des classiques de la littérature fantastique, probablement utilisé depuis l’apparition de la petite machine soupçonnée de « voler l’âme » de ses utilisateurs. Ici, Stine le revisite de manière traditionnelle : les photos prises par quatre amis, ayant découvert un appareil photo dans une maison réputée hantée, annoncent des événement futurs sinistres.

L’auteur s’intéresse à un petit groupe d’adolescents, qui auraient pu figurer dans CA ou STAND BY ME, aux prises avec des manifestations surnaturelles. Evidemment, nous restons dans une épouvante « light » et on y retrouve les maniérismes habituels de Stine, notamment les cliffhangers obligatoires de fin de chapitres, parfois un peu forcés. L’auteur en use et en abuse, au point que le moindre événement est présenté comme terrifiant…pour se voir dédramatisé deux pages plus loin. Néanmoins, malgré cette roublardise, l’ensemble se lit agréablement et l’intrigue est bien construite, avec quelques petits twists efficaces.

Si, après une dizaine de « Chair de poule », les ficelles apparaissent assez grosses et évidentes, le tout fonctionne et ces DANGEREUSES PHOTOS se révèlent une bonne surprise qui s’inscrit dans les meilleures livraisons du romancier.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Chair de poule, #Novella (roman court), #Jeunesse

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Publié le 2 Juin 2025

ABIMAGIQUE de Lucius Shepard

La collection « Une heure lumière » nous offre une novella particulièrement intrigante de Lucius Shepard (1943 – 2014). Rédigée en « tu », ABIMAGIQUE nous fait découvrir la jeune fille au prénom étrange qui lui donne son titre, Abimagique (ou Abi), décrite comme une gothique de 25 ans, style Morticia Addams pour Halloween, avec ses mèches oranges, ses bijoux punks, ses tatouages, son maquillage outrancier et sa sexualité débridée. Notre héros en tombe rapidement amoureux et entame une relation avec elle bien qu’Abi soit secrète et se refuse à aborder de nombreux sujets. Ses amants précédents auraient disparu ou seraient à présents paralysés. Elle serait en outre un peu sorcière, adepte de la magie tantrique et des rituels sexuels. Et aurait également divers pouvoirs paranormaux, dont celui de voir l’avenir. Un avenir qui s’annonce dévastateur, pour ne pas dire apocalyptique. Mais qu’elle pourrait modifier par sa magie érotique…

Contrairement à la plupart des textes publiés chez Une Heure Lumière qui ressortent de la science-fiction, ABIMAGIQUE baigne dans le fantastique, celui où rien n’est certain. Le principal protagoniste est-il fou ? Abimagique est-elle une voyante, une sorcière new wave, une goth végane paumée, une nympho délirante, une prophétesse de la fin du monde ? Le lecteur ne le saura pas vraiment, même au terme des cent pages de ce court roman qui laisse globalement la porte ouverte à l’interprétation.

Pas de réponses réellement tranchées mais un récit envoutant, étrange, mystérieux, parfois nébuleux et déroutant mais adroitement mené, avec une bonne louche d’érotisme pour compléter ce cocktail à déguster d’un trait. Alors tant pis si, au final, le lecteur n’a pu en identifier tous les ingrédients, il ne regrette pas d’avoir tenté l’expérience, aussi bizarre qu’elle puisse paraitre.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Erotique, #Une Heure Lumière, #Novella (roman court)

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Publié le 22 Février 2025

LOCH NESS REVENGE d'Hunter Shea

Actif depuis une quinzaine d’années (au moins) dans l’écriture horrifique, Hunter Shea s’est spécialisé dans les cryptides, ces monstres qui, peut-être, existent sur Terre dans l’attente de leur découverte par la science. Le Diable du Jersey, BigFoot, et bien d’autres ont inspiré l’auteur qui s’attaque ici au plus célèbre de ces monstres, Nessie. A priori une association immanquable. 
Malheureusement LOCH NESS REVENGE déçoit sur de nombreux points. Tout d’abord il n’y a pas de suspense ni véritablement d’ambiance : dès les premières lignes les parents de l’héroïne sont dévorés par Nessie. Ou plutôt par un Nessie car le loch en recèle plusieurs. Dès lors le reste du bouquin va se consacrer à la traque des créatures par la jeune femme, son frère et deux experts en bestioles. Shea utilise une narration à la première personne et ne parvient pas à convaincre, le roman (heureusement court) paraissant reprendre la trame de la seconde moitié des Dents de la mer. Tout le monde dans un bateau et allons chasser de la créature féroce. 
Si LOCH NESS REVENGE ne surprend pas peut-on compter sur lui pour divertir ? Pas vraiment. Le gore est absent, le suspense nul et l’action ramassée dans les dernières pages. Autrement dit beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Pas grand-chose ne se passe, aucune tension ne se développe et le tout ressemble à un livre pour adolescent mais s’avère bien inférieur à LOCH de Paul Zindel sur un thème similaire. Bref, Hunter Shea rate son rendre-vous avec le cryptide suprême…Tant pis, d’autres bestioles moins célèbres l’attendent…
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #cryptide, #Horreur, #creature feature, #Novella (roman court)

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Publié le 30 Mai 2024

TOUTES LES SAVEURS de Ken Liu

Publié dans la collection « Une Heure Lumière », ce court roman de Ken Liu ne ressort pas de la science-fiction ni du fantastique (excepté quelques récits racontés sur les mythes chinois). Nous sommes dans une sorte de western réaliste situé dans l’Idaho, à la fin du XIXème siècle. C’est la ruée vers l’or et l’exploitation des mines qui permet le développement des villes, souvent grâce à des émigrés chinois qui viennent y travailler pour des salaires de misère. Une jeune fille, Lily, va ainsi se lier avec Lao Guan, rebaptisé du plus américain Logan, qui lui raconte des histoires mythologiques tout en essayant de s’adapter à son environnement.

Ken Liu a déjà eu l’honneur à deux reprises d’être publié dans cette collection, avec le très bon LE REGARD et le formidable L’HOMME QUI MIT FIN A L’HISTOIRE. Nous avons aussi pu lire son recueil de nouvelles JARDINS DE POUSSIERE absolument génial. TOUTES LES SAVEURS reste d’un très bon niveau mais possède une…saveur… différente. C’est un récit historique intéressant, dénué de manichéisme, qui explique l’arrivée des Chinois aux Etats-Unis de manière nuancée et contrastée avec les volontés opposées de s’intégrer et de garder sa culture, ici symbolisée par la cuisine avec de nombreux plats proposés. Ken Liu explique également la montée du sentiment anti-asiatique aux USA et intègre une petite dose d’imaginaire (les récits racontés) dans un cadre réaliste « western ». Le merveilleux sert ainsi de fil conducteur, certes léger, aux pérégrinations de notre héros renommé du très américain prénom de Logan.

Avec TOUTES LES SAVEURS, Ken Liu propose donc une très belle novella et nous conte en quelque sorte les « tribulations d’un Chinois en Idaho » avec une prose comme toujours inspirée. Quoique l’aspect fantastique soit minimal, ce récit méritait bien une publication française et il est donc heureux que la collection « Une Heure Lumière » l’ait ajouté à son catalogue.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Western, #Novella (roman court), #Une Heure Lumière, #Fantastique

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Publié le 30 Avril 2024

DIAMOND DOGS, TURQUOISE DAYS d'Alastair Reynolds

Etrange livre que celui-ci puisqu’il se compose de deux novellas situées dans l’univers des Inhibiteurs. Toutefois il n’est pas nécessaire de connaitre le cycle monumental de l’auteur pour apprécier (ou pas) ces récits.

Le premier, « Diamond Dogs », est plutôt réussi quoique pas vraiment révolutionnaire ni follement original. Il relate l’exploration d’un de ces « Gros Objets Stupides » dont la science-fiction est fan depuis les classiques indépassables (?) comme RENDEZ VOUS AVEC RAMA de Clarke ou L’ANNEAU MONDE de Niven. Un terrain de jeu parfait pour Reynolds qui convie donc les clichés hard-science avec une bonne dose de cyberpunk (modifications corporelles, armures de combat high-tech) dans un univers vaste et quasi space-opéra et même un côté horrifique sanglant, quelque part entre « Cube » et « Even Horizon ». Nos protagonistes doivent en effet résoudre les énigmes de plus en plus compliquées placées sur leur chemin et chaque erreur se traduit par une mutilation, voire la mort. Mais celle-ci n’est jamais vraiment définitive dans un monde où clonage et sauvegarde mémorielle existent. C’est un texte prenant, accessible et plaisant, avec une sorte de progression des personnages quasiment à la façon d’un jeu vidéo : essai, erreur, sauvegarde, recommence,…

« Turquoise days » est liée à la première histoire de manière ténue. Je ne vais pas développer car je n’ai pas aimé. Le récit se décompose en trois (longs) chapitres et, passé le premier, j’ai survolé les deux suivants. Ce court roman trouvera certainement des amateurs mais, pour ma part, je n’étais absolument pas intéressé donc pourquoi se forcer, je me contenterais de la première novella.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Hard Science, #Space Opera, #Novella (roman court)

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Publié le 1 Avril 2024

DE L'ESPACE ET DU TEMPS d'Alastair Reynolds

Cette novella débute à la façon d’un film catastrophe, comme un roman à la JE SUIS UNE LEGENCE ou un comic-book (comme dans Y LE DERNIER HOMME) mais prend rapidement une tournure très différente. L’Humanité a été décimée par un virus inconnu. Quelques survivants réfugiés sur Mars finissent par périr à leur tour et notre héros, Renfrew, devient donc le dernier Humain dans l’Univers. Il se sent bien seul sur Mars, n’est pas John Carter qui veut. D’où des pensées suicidaires compréhensibles…à quoi bon continuer à vivre dans ces conditions ? Mais notre homme est tenace et peut heureusement compter sur l’hologramme d’Elton John pour lui tenir compagnie. Nous suivons donc la vie et les questionnements du Rocket Man pendant quelques dizaines de pages, avant que le court roman ne prenne une tournure différente et plonge dans l’anticipation cosmo philosophique.

Cette première partie est fort réussie, la suite un peu moins mais l’ensemble reste de haut niveau. Alastair Reynolds a déjà exploré la destinée vertigineuse, cosmique et divine de l’Humanité dans plusieurs œuvres, dont LA MILLIEME NUIT précédemment publiée dans la même collection. Quoique catalogué dans la Hard Science, l’œuvre de Reynolds reste étonnamment lisible, surtout dans le format du roman court. On apprécie néanmoins les idées d’ampleur immense propre à la veine spéculative de ce sous-genre littéraire, ici via l’intervention d’une race extraterrestre bénéfique et toute puissante.

Avec son récit assez classique, assorti d’une postface explicative et honnête, DE L’ESPACE ET DU TEMPS n’est pas révolutionnaire et ne provoque pas des « ouah » à chaque page mais demeure une agréable novella. Le récit se lit avec plaisir et demeure fort abordable, démontrant que dans le domaine de la Hard Science, le format court s’impose comme le plus agréable. Pour les allergiques aux romans qui nécessitent un dictionnaire de physique pour être appréciés, DE L’ESPACE ET DU TEMPS constitue une bonne porte d’entrée entre Hard SF, Sense of Wonder et humour. Bref, une histoire appréciable et dépaysante, ce qui n’est déjà pas si mal. 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Hard Science, #science-fiction, #Novella (roman court)

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Publié le 27 Octobre 2023

L'HOMME QUI EBRANLA LA TERRE de Kenneth Robeson

Un Doc Savage mi-figue mi-raisin. Certes il est toujours agréable de se replonger dans ces aventures pulp échevelées. Voulues prospectives et science-fictionnelle à leur sortie, dans les années ’30, elles apparaissent aujourd’hui délicieusement surannées et rétro, avec leurs inventions improbables (pour la plupart largement dépassées par la technologie des décennies ultérieures) et leur naïveté confondante. A vrai dire, à présent, elles pourraient passer pour des romans de rétro fiction, presque steampunk (bien qu’ils se situent un demi-siècle après l’époque classique du genre).

Doc Savage est toujours infaillible, invincible, asexué, un mélange de Superman et de Tintin possédant toutes les qualités imaginables. A se demander pourquoi il s’encombre de ces 5 acolytes, présentés comme des génies mais qui, en réalité, passent leur temps à se chamailler et à se vanner assez stupidement. Bref, pas grave, l’aventure avance à belle allure et le lecteur n’a guère le temps de s’ennuyer même, comme ici, lorsque le récit part dans tous les sens au risque de devenir brouillon. Nous avons donc un super-vilain mystérieux qui tire les ficelles et provoque des séismes. Il trouve sur sa route Savage et sa clique, lesquels partent le traquer jusqu’au Chili. 

On se perd un peu avec ces vrais / faux John Acres (le chef de la police – pas si – secrète) et le climax est malheureusement expédié un peu rapidement, comme si l’auteur avait atteint le maximum de pages disponibles et ne savait pas trop comment conclure ce roman. Mais, dans l’ensemble, le contrat de divertissement est rempli.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Doc Savage, #Novella (roman court), #Pulp, #Roman de gare

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Publié le 17 Octobre 2023

CAMPING SAUVAGE de R.L. Stine

R.L. Stine c’est l’institution du « young adult » fantastique avec sa série « Chair de poule » ou, ici, « fear Street » destiné à un public un peu plus âgé, disons adolescent. Le roman est assez classique, une sorte de « Délivrance » pour les plus jeunes avec une intrigue emballée sur 120 pages bien aérées. Donc nous avons un trio de demoiselles qui décident de partir en randonnée à la montagne. Très vites elles tombent sur trois gentils randonneurs, tout mignons musclés et bien organisés. La perspective d’un week-end girls only s’éloigne devant les sourires de nos bellâtres…sans doute trop proprets pour être honnêtes. Du coup la balade se transforme rapidement en survival.

CAMPING SAUVAGE est une pure lecture détente, terminée en moins de deux heures (soit moins que les ¾ des films actuels) qui remplit son contrat. Stine ne s’appesantit pas sur les détails ou les descriptions, il donne le minimum pour épurer le tout. A la manière des feuilletonnistes il conclut chacun des courts chapitres par un cliffhanger, un procédé parfois un brin gratuit ou facile mais qui participe au mécanisme d’une lecture volontiers addictive. Evidemment, si on y regarde d’un peu plus prêt les ficelles sont épaisses : les motivations de nos méchants sont vagues, leur transformation de gentils garçons en psychopathes peu crédibles et l’héroïne ne réagit pas toujours de manière très vraisemblable, tout comme les réactions des vilains. Mais bon, malgré tout, le lecteur passe un bon moment et la lecture s’avère si rapide qu’au final on n’a guère le temps de s’appesantir sur ces détails.

En résumé, un divertissement prévisible mais plaisant.

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Publié le 9 Août 2023

LE TEMPS D'UN SOUFFLE, JE M'ATTARDE de Roger Zelazny

Ecrite en 1966, cette longue nouvelle / très court roman de Zelazny s'intéresse, avec 50 ans d'avance, au thème de l'intelligence artificielle. Ici, un ordinateur très puissant s'interroge sur ce qui définit l'humanité.

Tout comme le fameux HOMME BICENTENAIRE d'Asimov, Gel, le super calculateur désire devenir humain. Cette quête l'occupe durant des siècles. Car l'Homme a disparu et la Terre a été ravagée par une catastrophe. Dès lors, avant de disparaitre, l'Homme a inventé des machines pensantes chargées de rebâtir le monde. L'une d'elle, Gel, la plus puissante, se questionne et utilise une partie de son temps libre afin d'en savoir plus sur ses créateurs. Qu'est-ce qu'une émotion, se demande la machine? Ce qu'il voit est-il de l'art ou du cochon?

En une cinquantaine de pages, Zelazny livre une réflexion globalement toujours pertinente sur les questions de l'humanité et de l'intelligence artificielle. Comme le texte précité d'Asimov ou d'autres de Simak à la même époque, l'auteur cherche moins le côté scientifique / technique / prophétique que l'émerveillement poétique du récit. Finalement, il traite plus de l'Homme (pourtant absent) que du robot.

Cette novella, parait-il la préférée de l'auteur, fut publiée une première fois dans le LIVRE D'OR consacré à l'auteur en 1983. Jamais rééditée depuis, elle est ici republiée assortie d'une série de commentaires sur le contexte de l'histoire et ses implications pour la science-fiction. Une belle initiative de la part de la collection "dyschronique" du Passager Clandestin qui permet de redécouvrir des textes oubliés de façon intéressante et ludique accompagnés de « bonus » souvent plaisants.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Novella (roman court)

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