science-fiction

Publié le 11 Novembre 2025

BRASIER de Brandon Sanderson

Deuxième volet de la trilogie consacrée aux super-héros (ou plutôt, dans le cas qui nous occupe super-vilains) par Brandon Sanderson, on y retrouve les mêmes qualités que dans le premier opus, l’effet de surprise en moins. Mais ce n’est pas très grave tant l’ensemble est riche et addictif.

Nous sommes dans un univers science-fictionnel où nous suivons David Charleston qui « tue ceux qui ont des super-pouvoirs. » Mais David commence à s’interroger, voire à douter de sa mission aux allures de croisade. La mort de Cœur d’Acier, le tout puissant Epique, aurait dû faciliter la vie des habitants de Newcago mais, pourtant, rien de vraiment positif n’a suivi la mort du tyran. David part ensuite dans une autre ville dirigée par un Epique, Babylone Restored, alias Manhattan. Mais la redoutable Regalia règne sur la métropole de manière modérée et les habitants semblent se satisfaire de cette dictature éclairée. Pourrait-on accepter les directives des Epiques ? David recherche également Megan, alias Brasier, une jeune femme qui a jadis aidé les Redresseurs anti-Epiques. Pourtant, elle possède aussi de terribles pouvoirs. Ce qui n’empêche pas David d’en tomber amoureux.

BRASIER c’est du page-turner millimétré, avec ses rebondissements qui rythment l’intrigue toutes les 50 pages, ces révélations surprenantes et bien amenées, bref c’est du travail de pro. Et nous n’allons pas nous en plaindre. Sanderson connait son métier : il concocte une intrigue super héroïque décalée, quelque part entre THE BOYS et la SUICIDE SQUAD, avec des personnages plus grands que nature. Et il déroule une histoire prenante qui alterne avec une efficacité éprouvée les points de vue des protagonistes et passe d’une scène d’action explosive et très cinégénique à un moment intimiste ou un passage plus porté sur l’humour.  

L’écriture est entrainante et donne au roman un côté visuel qui laisse penser que cette saga pourrait constituer une superbe série télévisée ou un blockbuster pétaradant. Si ce deuxième volet ressemble parfois un peu trop au premier pour susciter la même adhésion inconditionnelle, il reste largement au-dessus de la masse et s’impose comme un incontournable du divertissement. En plus nous bénéficions d’une très bonne traduction qui nous offre une lecture vivante pour un gros pavé (plus de 500 pages) à dévorer quasiment d’une traite.

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Superhéros

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Publié le 20 Août 2025

PERRY RHODAN TOME 6: LA FORTERESSE DES SIX LUNES de Karl Herbert Scheer & Clark Darlton

Nous reprenons les aventures du super-man Perry Rhodan qui possède à présent un croiseur pour continuer la lutte contre les vilains envahisseurs reptiliens, les Topsides, réfugiés sur les lunes de Vega. Il peut également compter sur ses mutants et leurs facultés de possession mentale qui vont mettre un fameux bazar dans le camp ennemi : les amiraux se retournent contre leurs hommes, les soldats contre les gradés, etc. Bref, Rhodan consolide sa position car les méchants alien finiront bien, selon lui, par s’en prendre à la Terre. D’où sa volonté de faire front contre leurs velléités expansionnistes. Il monte des intox, élabore des plans audacieux, recherche la planète de jouvence où vivent des êtres quasiment immortels.


Peu de changements dans ce nouveau volume mais toujours la satisfaction d’une œuvre courte (elle rassemble deux courts romans du cycle 1) pour un total d’environ 200 pages et rythmée, à l’exact opposé de la SF actuelle réaliste, engagée et hard-science. Ici nous sommes au contraire dans l’excès, l’irréalisme et la naïveté avec des intrigues colorés peuplées de personnages plus grands que nature. Un style finalement proche des comic-books de super-héros et un héros terrien invincible, intelligent, droit et charmeur aussi stéréotypé que Flash Gordon, lutte avec des mutants à la X-Men contre de méchants aliens pour gagner le cœur et le corps d’une extra-terrestre super canon.

Du pur divertissement bien emballé et enlevé. Parfois on n’en demande pas plus.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Perry Rhodan, #Space Opera, #science-fiction

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Publié le 5 Août 2025

L'HERITAGE DE MOLLY SOUTHBOURNE de Tade Thompson

La trilogie consacrée à Molly et ses clones se termine ici après les excellentes deux premières novellas. Malheureusement, la conclusion n’est pas réellement à la hauteur des attentes suscitées par les précédents volumes. L’intrigue est plus complexe, plus éclatée aussi que dans les opus antérieurs. Tout commence avec un clone sauvage qui tue plusieurs innocents. Un agent britannique charge alors une certaine Myke de traquer cette molly. Pendant ce temps nous suivant les aventures de la Molly originelle en compagnie de ses « sœurs » en pleine thérapie pour échapper à leur souvenir et à leurs penchants violents. Myke découvre ensuite une morgue où reposent les corps de nombreux clones. Elle incendie le bâtiment puis tue deux molly devenues sauvages. En réalité Myke est la mère de la « vraie » Molly qui souhaite se venger en tuant tous ses clones…

Avec trois arcs narratifs différents, l’intrigue de cet ultime épisode part forcément un peu dans tous les sens : fantastique, horreur, espionnage, science-fiction conspirationniste,…Exit le côté body-horror gore des précédents, place à un combat façon « Bloodsport » au Kumité placé dans l’intrigue à la façon d’un « cheveu sur la soupe ».  Difficile de s’y accrocher. Les coups de théâtre et les révélations sont rapidement exploités, l’intrigue autour de Myke aurait mérité davantage de développement ou de se voir supprimée au profit de plus de détails concernant les mollys. Tout ça pour quoi ? Pour compenser la baisse de natalité en créant des clones ? Difficile d’accepter cette proposition. Et les molly sauvages qui attaquent au début ? On n’en parlera plus guère ensuite.

L’auteur court beaucoup de lièvres à la fois…trop sans doute pour maintenir l’intérêt. Dès le départ le récit part assez mal et la suite n’est guère plus réussie. L’ensemble s’achève en outre de manière décevante avant un épilogue qui boucle définitivement l’histoire sans réellement convaincre. Enfin, de manière plus terre-à-terre, si les trois petits bouquins sont jolis n’aurait-il pas été plus simple et économique de les proposer sous forme d’un recueil…au lieu de devoir dépenser plus de 30 euros pour 400 pages format poche ?

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Novella (roman court), #Une Heure Lumière

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Publié le 1 Juillet 2025

ET ILS MEURENT TOUS LES DEUX A LA FIN d'Adam Silvera

A la base une très bonne idée pour un roman de science-fiction dystopique (ou utopiste ?) : une société, Death-Cast, se charge d’appeler les personnes leur « jour final ». Autrement dit, elle les avertit de leur décès inopiné dans les prochaines 24 heures. Tout le monde ignore la manière dont Death-Cast connait cette information mais, en revanche, chacun sait que la société ne se trompe jamais. Inutile de se cacher, de s’enfermer, de fuir…une fois l’appel reçu il vous reste, au maximum, 24 heures à vivre. Les deux narrateurs du roman, dont les points de vue alternent au fil des pages, Mateo et Rufus, reçoivent la nouvelle le 5 septembre. Les deux jeunes hommes ne se connaissent pas mais se rencontrent sur une application spécialisée, « Dernier Ami », conçue pour permettre aux solitaires de passer leurs dernières heures en bonne compagnie. Ils décident de profiter au maximum de la journée et finissent par tomber amoureux…

Les prémices sont excellentes et le lecteur se dit que, sur plus de 400 pages (qui en réalité se lisent très vite car le bouquin est découpé en de très nombreux chapitres très courts), nous allons en apprendre davantage sur Death-Cast et l’univers évoqué. Eh bien non ! Il reste dans l’intimiste avec la relation qui se développe entre les deux narrateurs : amitié et ébauche de romance. Le tout parait donc très long car, une fois l’idée de base exposée, le romancier parait incapable de la développer autrement qu’au travers d’une « philosophie » pseudo gnan gnan qui se résume à « vivez chaque jour comme si c’était le dernier ». C’est tout ? Oui. Mais il y a bien quelques surprises et retournements de situation ou, a minima, du développement de personnages ? Non. Juste deux types plutôt sympas et mignons qui occupent leurs dernières heures. Et à la fin ils meurent. Oui c’est indiqué par le titre, pas de spoilers ni de tromperie sur la marchandise. Bizarrement aussi personne ne semble remettre le principe de Death-Cast en question : pas de révolte, pas de refus de recevoir l’appel, tout le monde semble accepter la « prémonition » et toute un système s’est installé autour du principe : applications de rencontre, réseaux sociaux réservés aux Deckers (les condamnés), parc d’attractions virtuelles pour vivre pleinement ses derniers instants, etc. L’auteur lance pourtant quelques pistes comme la possibilité de certains de falsifier un appel pour se venger d’une ex par exemple mais retombe presque aussitôt sur ses pattes en retournant à sa romance…

Autre problème : l’écriture se veut au diapason des protagonistes donc très simple, sans la moindre recherche. Une écriture familière, au fil de la plume, qui évoque des « post » sur des réseaux sociaux avec beaucoup de références et de « name dropping » déjà datés. Dans l’ensemble, malgré une idée intéressante et quelques passages efficaces, ET ILS MEURENT TOUS LES DEUX A LA FIN constitue une sacrée déception qui aurait sans doute fonctionné de bien meilleure manière sur une pagination deux fois plus courte. Un grand bof.


 

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #romance, #LGBT

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Publié le 17 Juin 2025

ROBERT SILVERBERG - DESTINATION FIN DU MONDE

Robert Silverberg nous offre une petite histoire réjouissante sur le thème du voyage dans le temps. Si celui-ci existait qui n’aurait pas envie d’effectuer un bond jusqu’à la fin des temps afin de contempler l’Apocalypse. Cela ferait, en effet, très chic dans un diner mondain. Une poignée de protagonistes aisés et désœuvrés, entre une partouze et un pétard, s’offrent donc un peu de frisson pour ensuite le raconter à leurs amis.

Le récit date de 1972 mais il a été republié dernièrement, assorti d’une préface rédigée en mars 2020, soit en plein début de Covid, par un Silverberg plutôt pessimiste. Le monde qu’il décrit connait émeutes, conflits, crises climatiques et sanitaires, embrasement nucléaire, etc. mais ses nantis poursuivent leur vie tranquillement, sans se soucier d’un effondrement annoncé et apparemment inéluctable qui ne semble guère les préoccuper. Voici donc une belle et efficace nouvelle qui traite sur un ton cynique et quelque peu désinvolte des problèmes du monde, non pas futur mais bien actuel. Dès lors, elle reste parfaitement d’actualité.

Comme toujours, la collection assorti le texte (d’une vingtaine de pages) de bonus : outre la préface précitée, nous avons droit à une postface assez succincte sur le sujet (la fin du monde) et une contextualisation pour aboutir à un petit livre objet un peu cher pour le contenu mais qui fera joli dans une bibliothèque. Aux côtés des « Une heure lumière » par exemple.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Nouvelle, #Voyage dans le temps

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Publié le 10 Juin 2025

PERRY RHODAN - 5 - LES VAINQUEURS DE VEGA de scheer et Darlton

Cinquième volume de la saga de Perry Rhodan, à présent bien calée sur ses rails. Cette fois l’armée de la Terre détecte une flotte spatiale attirée par le SOS lancé par les Arkonides. Perry et quelques-uns de ses amis se rendent dès lors sur Vega pour découvrir que des envahisseurs reptiliens menacent à présent notre galaxie. Mais Perry vient aider les Végans et, grâce à la puissance du vaisseau arkonide, repousse provisoirement les ennemis.

Nous sommes toujours dans le premier cycle, surnommé globalement « La Troisième Force », et cette force n’est autre que Perry Rhodan lui-même, justicier cosmique, redresseur de torts galactiques et loup des étoiles (comme disait l’autre), toujours capable de renverser une tyrannie avec son courage, quelques copains mutants et deux ou trois gadgets extra-terrestres. Bref, pas beaucoup de changements dans une formule si ce n’est que, cette fois, nous partons pour les étoiles.

Nous plongeons ainsi dans un space-opéra gentiment désuet, loin des tentatives beaucoup plus sérieuses et scientifiques des auteurs actuels (Reynolds, Baxter, etc.). Mais, franchement, cela se lit agréablement, c’est rythmé, énergique, souvent kitsch, aux lisières du ridicule mais non dénué d’un humour bienvenu. On replonge avec plaisir dans cette SF de papy, pleine de combats et de péripéties, qui se savoure facilement et sans arrière-pensée, en trois ou quatre heures. En résumé, une lecture encore fort plaisante pour une vaste saga méprisée par l’intelligentsia mais qui ne démérite pourtant pas dans son genre. De la littérature pulp et populaire de qualité, avec un style vif et l’envie, au terme du roman, de poursuivre sa lecture avec l’épisode suivant, à la manière d’un bon feuilleton.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Perry Rhodan, #Pulp, #science-fiction, #Space Opera

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Publié le 15 Mai 2025

L'IMPLACABLE: EXTERMINATION INVISIBLE de Sapir & Murphy

Remo va prochainement se marier et il a renoncé à combattre le Crime. Mais une nouvelle menace se profile, inventée par les Russes : l'épée de Damoclès. Ce dispositif stérilise silencieusement les hommes et les femmes, condamnant ses victimes à une extermination invisible. Hélas, cette arme suprême tombe dans les mains de Mr Gordons, un androïde détraqué jadis expédié dans l’espace. Revenu sur terre il décide de se venger de Remo et de Chiun. L'Amérique va-t-elle disparaitre ? Notre héros et une super espionne soviétique irrésistible doivent s’allier pour  vaincre ce métamorphe mécanique.

Apparu une première fois dans BIFTONS BIDONS, l’androïde meurtrier Mr Gordon est de retour une énième fois, donnant à cette aventure une coloration très science-fiction pulp. L’intrigue, comme toujours, part un peu dans tous les sens, avec d’un côté la menace d’une stérilisation massive orchestrée par les Popov, de l’autre le retour de l’androïde redoutable et enfin l’envie de Remo de décrocher de son job d’implacable « destroyer ». Le ton se veut plus dramatique que dans son ensemble mais on retrouve cependant l’humour coutumier de la série. Les réparties entre le vieux maitre et son élève restent drôle et l’ensemble avance à bonne cadence. Malgré un récit qui semble parfois écrit au fil de la plume, EXTERMINATION INVISIBLE demeure constamment divertissant. Sans être le meilleur bouquin de cette très longue saga, voilà un plaisant roman d’aventures « pour hommes » dans la grande tradition du genre avec un mélange efficace de comédie et de violences.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Implacable, #Pulp, #Aventures, #science-fiction

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Publié le 4 Avril 2025

A VOTE d'Isaac Asimov

Cette nouvelle, une des plus célèbres d’Asimov, a déjà connu de nombreuses publications, notamment dans ESPACE VITAL, LE ROBOT QUI REVAIT et l’anthologie HISTOIRES DE DEMAIN, parfois sous d’autres titres (« le votant » ou « devoir civique »). La réédition dans la collection « Dyschronique » ne s’imposait peut-être pas mais a le mérite de remettre en lumière ce texte emblématique d’Asimov (long d’environ 25 pages) accompagné de notes explicatives sur le contexte, d’une présentation et de pistes de lecture (et de visionnage) suggérées, le tout formant un agréable petit bouquin d’une soixantaine de pages. Parmi les « bonus » on trouve ainsi quelques considérations historiques sur le rôle des sondages.

L’idée, très simple (mais comme souvent avec Asimov il fallait y penser !), imagine le point culminant des élections sous l’emprise des sondages d’opinions. Multivac, le fameux ordinateur « héros » de nombreuses nouvelles du Bon Docteur, sélectionne, par un long processus, le citoyen américain le plus représentatif. Une fois choisi, ce sera lui, et lui seul, qui pourra voter pour élire le prochain président. D’abord enthousiaste, Norman, brave quidam satisfait du système, voit la situation lui échappait lorsqu’il apparait évident qu’il risque bien d’être l’élu sur lequel pèse l’avenir de la nation…

Si le postulat de départ est difficile à admettre (quel est la valeur d’un sondage limité à un seul individu ?), le propos est ailleurs. Asimov joue ici la satire, imagine l’aboutissement terminal de la démocratie totalement à la merci des médias et des sondages. Asimov remet aussi au premier plan l’importance du vote et suggère qu’auparavant un seul vote pouvait faire la différence. Dans son anticipation une seule personne représente la démocratie, avec tous les risques possibles.

Courte nouvelle « engagée », A VOTE manque peut-être d’une chute mémorable (pourtant une des spécialités de l’auteur) mais fonctionne cependant comme une parabole politique à la fois efficace et amusante. Un petit texte spéculatif qui invite à la réflexion et parle du présent avec l’excuse d’une situation future. Le propre de la SF.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Isaac Asimov, #Nouvelle, #science-fiction, #Humour

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Publié le 12 Février 2025

L'HOMME QUI TUA L'HIVER de Christian Léourier

Deuxième volume de la saga de Lanmeur (qui en compte 7 mais peuvent se lire indépendamment), un vaste planet-opéra écrit par Christian Léourier entre 1984 et 1994. Les romans qui le composent sont toutefois courts, celui-ci ne compte que 154 pages. C’est un récit d’exploration et de découverte, celle de la planète Nédim, par l’archéologue Akrem venue fouiller la cité de Gogleth, supposée la demeure du dieu de l’hiver, Héloc. Avec Akrem, le lecteur apprend la mythologie de cette planète, basée sur l’opposition entre Héloc et Bléoc, le dieu de l’été, une manière, pour les habitants, d’expliquer les interminables hivers et les très longs étés que connait cette planète inhospitalière. Avec cette jeune archéologue, nous avançons donc sur cette planète glaciale et le tout s’apparente à ces récits de voyage vers le cercle polaire. Akrèn prend ainsi connaissance des coutumes de la planète tout en restant favorable à la doctrine de Lanmeur qui vise à rassembler toutes les espèces au sein d’un vaste ensemble.

Si l’aspect planet-opéra est agréable, avec cette découverte d’un univers différent, le tout manque cependant de rebondissements pour captiver. Le roman, heureusement court, se montre très linéaire et sans grand enjeu : arrivée de l’archéologue sur la planète inhospitalière, voyage vers la ville légendaire et exploration de cette dernière. Pas vraiment de moments marquants, un récit tout simplement tranquille, dans lequel on se plonge agréablement mais sans le trouver tout à fait satisfaisant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #planet opéra

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Publié le 6 Décembre 2024

SHADOWRUN: GRILLE NEURONES de Nigel Findley

Prolifique auteur dans le domaine du jeu de rôles, le Canadien Nigel Findley est décédé d’une crise cardiaque a seulement 35 ans. Il laisse une poignée de romans dans l’univers Shadowrun, des titres qui embrassent complètement leur nature pulp / popcorn. Pour ceux qui l’ignore l’univers Shadowrun (décliné en jeux de rôles, deckbuilding et autres) mélange urban fantasy et cyberpunk. Près de 80 bouquins ont été publiés depuis le début des années 90.

Nous sommes au milieu du XXIème siècle dans un univers où les conventions habituelles du cyberpunk (mégacorporations toute puissantes, surveillance généralisée, drogues de synthèses et hacker s’en allant fracasser la « glace » des programmes informatiques) voisine avec la Fantasy (présence d’Orcs, d’Elfes, de Dragons, de magiciens, etc.). Bref un univers très riche et coloré, incroyablement « cool » et complètement « geek ».

Ici nous sommes à Seattle et bien des gens s’éclatent avec des puces de simulations pas très légales qui permettent de vivre des expériences diverses, du sport extrême aux aventures sexuelles. Mais comme toutes les drogues celle-ci est dépassée par un nouveau gadget, le 2XS, qui donne des sensations encore plus intenses et entraine une dépendance quasi-immédiate au risque de laisser l’utilisateur les neurones grillés. Classiquement et de façon très polar, Dirk Montgomery enquête, à la première personne, sur ce sujet, ce qui entraine de nombreuses morts dans son entourage.

Avec sa narration traditionnelle, son détective toujours au bord de la ruine et revenu de tout, ses commentaires philosophico-dépressifs et son ambiance lourds, GRILLE-NEURONES à tout du (bon) polar hard-boiled à la Chandler. L’enquête, très touffue et pas toujours simple à suivre, s’inscrit, elle aussi, dans cette tradition visant à perdre le lecteur dans un monde de trahisons, retournements de situation et autres. Le héros, classique, n’en est pas moins sympa et on suit avec plaisir ses tentatives de percer le mystère. Evidemment, comme beaucoup de bouquins cyberpunk (y compris les plus réputés), pas mal de détails ont sacrément mal vieillis 35 ans plus tard, notamment l’absence de téléphone portable ou les représentations très rétro de la matrice / univers virtuel. Mais si on passe sur ses bémols voilà certainement un petit bouquin très agréable et qui se hisse même au-delà des espérances de ce genre de « tie-ins ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Cyberpunk, #Fantasy, #Polar, #Shadowrun, #Jeu de rôle, #science-fiction

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