technothriller

Publié le 28 Avril 2025

KIRA B: NEIGE DE SANG SUR OSLO de Steven Belly

Fille adoptive de Mack Bolan, alias L’Exécuteur, apparue dans Le Réseau Phenix, Kira parcourt le monde pour combattre les méchants. Sorte d’activiste anarcho-punk adepte des nouvelles technologie, Kira débarque cette fois à Oslo. Là, elle enquête sur le meurtre de deux de ses amis, lié à des divulgations de documents ultra-secrets sur la plateforme des lanceurs d’alerte d’Infoleak. Mais les morts se multiplient rapidement et la geek de choc aura fort à faire pour sauver sa peau.


Moins classiquement bourrin que son papa, Kira combine différents personnages de littérature populaire en un tout harmonieux. Entre SAS, L’Exécuteur et l’héroïne de MILLENIUM, Kira recourt beaucoup à la technologie et ses aventures, quoiqu’inscrites dans les conventions du roman pulp pour homme, possèdent un côté technothriller appréciable. 


Nous retrouvons donc les principales caractéristiques de ces bouquins de gare : une héroïne sexy et bisexuelle (ouf, nous avons donc droit à des scènes de séductions de jolies demoiselles plus ou moins en détresse), des rebondissements, de l’action, des fusillades, une touche de sadisme…
Steven Belly n’aura jamais le Goncourt. De toutes façons il n’existe pas, le nom est un ps

eudonyme collectif pour une série d’auteurs plus ou moins doués qui ont illustrés les aventures de Kira et de L’Exécuteur. Dans l’ensemble, NEIGE DE SANG SUR OSLO remplit parfaitement son contrat alors ce n’est pas de la grande littérature mais le bouquin offre 200 pages de divertissement explosif et efficace. Aucune raison de s’en priver si on aime le bourrinage agrémenté d’un petit côté politique-fiction et de questionnements relativement pertinents sur la liberté de la presse, la force de l’information et les « guerres » médiatiques du début du XXIème siècle. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Technothriller, #Roman de gare, #Kira, #Exécuteur

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Publié le 16 Avril 2025

LA HORDE de Graham Brown & Clive Cussler

Graham Brown, toujours parrainé par Clive Cussler, livre ici le dixième volet des aventures de Kurt Austin et de la NUMA. Au programme, un récit très proche de James Bond avec un mégalomane du Moyen-Orient décidé à s’assurer la suprématie mondiale. Son arme ? Une horde de nanorobots destructeurs lâchés dans les océans et capables de, littéralement, tout dévorer. Bateau, humain, etc. Et surtout de modifier les températures maritimes pour provoquer d’épouvantables catastrophes climatiques. Kurt et sa bande vont devoir, une fois de plus, sauver le monde.

Difficile d’encore trouver les arguments pour parler des romans de la « marque » Clive Cussler. Les habitués savent à quoi s’en tenir depuis plusieurs décennies…Un prologue historique liant ancien et moderne, des aventures rondement menées, des chapitres très courts (une soixantaine, d’environ 6 ou 7 pages en moyenne), une action conduite en parallèle par plusieurs personnages principaux, de grosses scènes d’action, un peu de politique-fiction, un soupçon de science-fiction anticipative (ici avec des nanotechnologies destructrices),…Après une enquête assez rapide, Kurt, tel James Bond mâtiné d’une bonne dose d’Indiana Jones (et d’un soupçon de Tintin / Bob Morane pour nous les Belges) découvrent une partie de la menace que fait peser sur la planète un énième cinglé. Dès lors nous aurons courses poursuites, combats, fusillades, explosions et situations apparemment inextricables dont les héros se tirent toutefois sans pratiquement une égratignure à la dernière seconde.

Ce n’est pas toujours crédible mais c’est rondement mené, très professionnel, très efficace, très page-turner à l’américaine et on y apprend quelques petites choses sur les nouvelles technologies ou les océans. Alors certes cela ressemble à du roman pulp style « men’s adventure » en mieux écrit et en plus épais (on frôle les 500 pages à chaque bouquin) mais cela procure le divertissement escompté.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Clive Cussler, #Aventures, #Technothriller

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Publié le 7 Mai 2024

FRAGMENT de Warren Fahy

Encore un roman déstabilisant…on ne sait d’ailleurs pas vraiment à qui il s’adresse. Tout débute de manière plutôt efficace et « page turner » par un prologue historique: une expédition massacrée par des créatures inconnues sur une île isolée où l’évolution s’est déroulée différemment du reste de la planète. On croirait se trouver dans un de ses techno thrillers maritimes à la Cussler. Puis on passe à notre époque avec une téléréalité tournée sur la fameuse île en compagnie de scientifiques qui, à leur tour, sont décimés par les étranges créatures dont les redoutables « spider tigres ». Jusque là tout va bien, le lecteur se sent confortablement installé dans un mélange d’aventures, de science-fiction et d’action, saupoudré d’une touche d’horreur…Bref du Crichton façon JURASSIC PARK. Mais, le problème est que l’auteur semble avoir davantage d’ambitions : au lieu de livrer un thriller haletant il se perd dans des considérations sur l’évolution, la biologie, etc. Bref il se la joue scientifique et reprend les travers de la hard-science (d’interminables explications) pour faire gober un récit pourtant très peu crédible.

D’où un roman beaucoup trop long (500 pages ! really ?) tendance bien actuelle là aussi…délayer, surjouer (le méchant est incroyablement méchant), en faire des tonnes et multiplier personnages et trames narratives alors que l’auteur brode simplement sur une intrigue de série B pas beaucoup plus réaliste qu’un Attack of the crab monsters de Roger Corman. Les relations entre les personnages sont d’ailleurs très schématiques et renvoient, là aussi, à un cinéma hollywoodien burné ayant connu son pinacle dans les années 80 / 90. On imagine très bien les stars de l’époque (de Tom Cruise à Arnold) s’embarquaient dans cette expédition en lançant une punchline bien sentie entre deux attaques des monstres.

Nous avons droit également aux discours contradictoires des savants qui s’opposent sur le sort à réservé à cet écosystème potentiellement dévastateur pour la planète, l’obstination des militaires, le président des USA prenant des décisions difficiles,…ajouter quelques scènes d’attaques potables et un final voulu pétaradant et vous obtenez une sorte de scénario prêt à tourner qui, avec quelques aménagements (coupons toutes les causeries et ajoutons-y un peu plus d’action) pourrait donner un bon blockbuster estival. Ou une série Z de Syfy channel si les moyens ne suivent pas.

Ce qui s’annonçait comme un divertissement de plage aboutit finalement à un bouquin pas désagréable (il se lit, finalement, sans trop d’ennui malgré ses 200 pages excédentaires) mais pas très convaincant et, au final, fort oubliable. Bof.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Animal Attacks, #science-fiction, #monstres, #Aventures, #Technothriller

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Publié le 16 Avril 2024

LE SECRET D'EXCALIBU d'Andy McDermott

Troisième aventure pour l’archéologie Nina Wilde et le baroudeur Eddie Chase qui ont précédemment découvert l’Atlantide et le tombeau d’Hercule. Ici, pas de surprise, dès le titre le lecteur sait ce que nos intrépides aventuriers veulent retrouver : l’épée légendaire du Roi Arthur. Mais Excalibur n’est pas qu’une relique ordinaire, elle possède un pouvoir phénoménal puisé directement dans l’énergie tellurique de la Terre. Source d’énergie illimitée ou arme de destruction absolue, l’épée suscite bien des convoitises, dont celle d’espions russes prêts à tout pour s’en emparer.

Voici un roman supplémentaire qui marche sur les traces des techno-thrillers teintés de fantastique / ésotérisme. Une mode qui remonte à Clive Cussler (auquel ce roman fait beaucoup penser) puis popularisée par Dan Brown et suivie par bien d’autres (Steve Berry, James Rollins, etc.)

LE SECRET D’EXCALIBUR reprend donc les codes de ces bouquins, sorte de romans de gare versant dans la surenchère, qui paient également leur tribu aux ancêtres James Bond et Indiana Jones. Nous avons donc une archéologue très intelligente et ultra sexy flanquée d’une sorte de super-agent lançant des vannes (à majorité sexuelle) à répétition. Bref, la bête macho et la belle intello, lesquels forment un couple bizarrement assorti qui permet quelques scènes comiques. Mais l’important reste l’action et, de ce côté, l’écrivain ne lésine pas sur les grands moyens : ça voyage de par le monde (Angleterre, Syrie, Suisse, Grèce, Norvège, Sicile, etc.) et ça mitraille à tout va. Nous sommes en plein page-turner à l’américaine très bien rôdé mais un poil systématique. A croire que l’auteur craint tellement d’ennuyer son lecteur qu’il ne peut jamais lui proposer un chapitre « posé » : dès que l’intrigue parait ralentir il expédie un nouveau contingent de méchants pour littéralement faire tout exploser. Une écriture très cinématographique, le romancier ayant « compris qu’il n’aurait pas le budget nécessaire pour tourner ces aventures ». D’où un rythme effréné, des destructions à n’en plus finir, des bagarres à mains nues, des fusillades et un côté « le couple et la famille avant tout »…

Le roman évoque des sagas comme les « Fast & Furious » mélangé à du « Mission : Impossible » réalisé par un Michael Bay après une journée à jouer à Uncharted ou Tomb Raider. Et avec des punch-lines qu’auraient aimé balancer le Arnold des années ’80. Oui, nous ne sommes pas dans la dentelle fine…Mais l’ensemble reste très agréable, aussi calibré qu’il soit. Andy McDermott connait son métier et mène sa barque avec une aisance déconcertante : chapitres courts, rebondissements incessants, cliffhangers à la pelle,…la recette semble simple mais beaucoup d’autres s’y sont essayer et s’y sont casser les dents. McDermott livre un cocktail ultra vitaminé, un vrai Red Bull littéraire qui ne laisse pas le temps de souffler.

On peut trouver tout cela capilotracté ou excessif (les retournements de vestes et d’alliances s’enchainent et les amis deviennent les ennemis, et vice-versa) mais dans le genre techno-thriller ésotérique, l’auteur boxe dans la première catégorie. Ne faisons pas la fine bouche : si on cherche un roman profond, « intelligent » ou philosophique mieux vaut se tourner vers un autre romancier mais si on veut de l’aventure et de l’action non-stop LE SECRET D’EXCALIBUR constitue une valeur sûre.

C’est certainement un des bouquins d’action les plus frénétiques et explosifs de ces dernières années, un récit qu’on referme en se disant « c’est quand même pas très crédible » mais impossible à lâcher durant 500 pages. Dès lors, une fois l’aventure terminée, le lecteur n’a qu’une envie : lire les autres exploits de notre couple ne vivant que « pour l’amour du risque ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Technothriller, #Thriller ésotérique

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Publié le 12 Mars 2024

LA CONSPIRATION DE ROSWELL de Boyd Morrison

Ancien champion de Jeopardy !, Boyd Morrison effectue ses gammes avec le roman catastrophe LA VAGUE puis propose quatre bouquins mettant en scène l’aventurier Tyler Locke. Des thrillers teintés d’un soupçons de science-fiction et d’ésotérisme possédant également un côté historique développé. Bref, des romans dans la lignée de ceux de Clive Cussler avec lequel il co-signe ensuite six opus de la saga Orégon.

Sorti en 2012, LA CONSPIRATION DE ROSWELL constitue la troisième enquête de Tyler Locke après L’ARCHE et LE CODE MIDAS. Le romancier se situe clairement dans la continuité de Cussler, Steve Berry et Dan Brown avec son protagoniste, un baroudeur escorté d’un géant musclé, toujours partant pour partir à l’aventure aux quatre coins du monde. Une bonne dose de Dirk Pitt, une louche d’Indiana Jones, une cuillère de James Bond et même une pincée de Bob Morane…et vous obtenez un intrépide héros qui, cette fois, tente de dévoiler la vérité sur le supposé accident d’OVNI à Roswell. Car, soixante ans après les faits, une des témoins, à l’époque adolescente, lance des révélations stupéfiantes et affirme être en possession d’un métal légué par un extra-terrestre en 1947. Cette annonce entraine des tas de péripéties, de chassé-croisé et de courses-poursuites effrénées, d’autant que la mamy en question se révèle la grand-mère de Jess, le grand amour de jeunesse de Tyler (oui le monde est petit).

LA CONSPIRATION ROSWELL offre une lecture divertissante et sans prétention quoique non exempt de défauts. Tout d’abord, l’aspect ufologique est assez restreint et même délaissé durant la majorité de la pagination. Dès lors le roman se transforme en une énième course poursuite entre un héros sans défaut et de méchants terroristes russes voulant créer une arme de destruction très massive. Nous retrouvons ainsi le principe du personnage devant résoudre diverses énigmes pour aller d’un point A à un point B où il recevra l’indice nécessaire pour se rendre au point C. Et on recommence. Enigme. Problème. Solution. Attaque des méchants. Echappée de justesse. Hop, le roman repart pour un tour. On y ajoute un mystère célèbre (ici Roswell), un côté historique, du conspirationnisme « grand public » et beaucoup d’action. Le final explosif (on va carrément dans l’espace comme James Bond en son temps) permettrait un blockbuster hollywoodien pétaradant si un cinéaste à la Michael Bay ouvrait un livre de temps en temps.

On connait la musique, déjà utilisée à de nombreuses reprises, Clive Cussler ayant pratiquement inventé le principe voici plus de cinquante ans. Le tout à coup de chapitres courts (cinq ou six pages en moyenne) qui nous permettent de voyager de par le monde et se terminent pratiquement toujours par un cliffhanger. Mais le tout reste, globalement, plaisant. De la littérature « fast food » qui se dévore rapidement et très facilement. Parfois on frôle l’indigestion tellement l’auteur abuse des rebondissements et de l’action pétaradante sans laisser au lecteur le temps de souffler. La double romance se montre, elle, très attendue et les explications finales concernant le mystère de Roswell peuvent décevoir. Mais le tout s’avère sympathique. Typiquement le genre de livre qui laisse peu de souvenirs mais permet de passer un bon moment. Parfois, c’est suffisant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Technothriller, #Thriller

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Publié le 31 Juillet 2023

LA COLONIE DU DIABLE de James Rollins

James Paul Czajkowski écrit, sous le nom de James Clemens, des aventures de Fantasy et, sous celui de James Rollins, des techno-thrillers. Il apprécie le pulp, l'aventure, Doc Savage et Edgar Rice Burroughs, ce qui lui vaut d'être choisi pour novéliser "Indiana Jones et le royaume du crane de Crystal". En 2004, il touche le pactole avec la première aventure de la Sigman Force, TONNERRE DE SABLE. 16 autres (pour l'instant!) suivront.

LA COLONIE DU DIABLE reste dans la tradition des techno-thrillers d'action typés "page turner" à l'américaine, de la pure littérature de divertissement entre Ian Flemming, Clive Cussler, Steve Berry et Dan Brown. Un mélange un peu classique mais toujours efficace de mystères, de conspirations, de politique-fiction, de religiosité et d'aventures mouvementées avec une bonne louche de films d'actions blockbusters, des productions Cannon des eighties (celles avec Chuck Norris) aux plus récents "Benjamin Gates".

Dans ce roman, Rollins s'intéresse à l'histoire de l'Amérique et à ses Pères Fondateurs, lesquels auraient bien sûr caché diverses informations qui joueront un rôle important deux siècles plus tard, à notre époque. Fasciné par les Mormons, l'auteur y ajoute des considérations sur les tribus perdues d'Israël et leurs liens avec les Amérindiens. Une bonne manière d'entremêler des événements historiques avec d'autres, inventés ou spéculés. Et de visiter divers sites remarquables comme Yellowstone ou Fort Knox. Tout en empêchant la fin du monde et en confrontant la Sigma Force à de méchants terroristes venus de Belgique!

Malgré quelques longueurs et un excès classique du genre (il semble impossible aux auteurs de rester sous la barre des 600 pages), le roman reste très rythmé avec de courts chapitres qui précisent le jour, l'heure et le lieu de l'action. Si les théories pseudo-scientifiques avancées sont capilotractées et le final un peu en deçà des espérances, LA COLONIE DU DIABLE remplit son contrat d'évasion et d'explosions. Si Michael Bay savait lire voilà le genre de bouquin qu'il pourrait adapter au cinéma en restant fidèle à son style de prédilection.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Action, #Technothriller

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Publié le 22 Février 2023

L'HERITAGE DU LOCH NESS de Boyd Morrison

Après s’être fait les dents sur la série « Oregon » créée par Clive Cussler (à partir du tome 10), Boyd Morrison se lance, en solo, dans le roman d’aventures. Sans surprise, il donne dans le techno-thriller maritime teinté d’un zeste de fantastique. Bref, la continuité d’un Cussler ou Dan Brown. Son héros fétiche, Tyler Locke, revient ici dans une quatrième enquête sous forme de jeu de piste qui le conduit au Loch Ness.

Après un prologue historique « à la Cussler » qui confronte Charles Darwin à Nessie nous effectuons un bon de 200 ans pour atterrir à Paris, en plein sommet des pays du Moyen-Orient. Or, un attentat à lieu à la Tour Eiffel, déjoué de justesse par Tyler. Pourtant, les dirigeants commencent à mourir d’un vieillissement accéléré et le meilleur ami de Tyler, Grant, est lui aussi « empoisonné ». Les responsables sont un groupuscule terroriste en possession d’une ancienne arme nazie et le seul antidote semble être…les cellules du monstre du Loch Ness, capable de se régénérer miraculeusement. Alors que le monde arabe s’embrase et menace de plonger le monde dans une guerre totale, Tyler engage une course-poursuite avec un de ses pires ennemis pour sauver Grant…et peut-être l’Humanité entière.

Avec ses personnages bien typés, son inévitable romance, ses scènes d’action judicieusement positionnées et son rythme soutenu (chapitres courts et lecture aisée), Boyd Morrison s’est imposé comme un spécialiste du page-turner à l’américaine. Il livre ici une intrigue abracadabrantesque qui permet au lecteur de voyager de par le monde, de Paris à l’Ecosse en passant par Versailles et implique des éléments relevant à la fois du techno-thriller boom boom (une évasion rocambolesque à l’aide d’une troupe de drones volants) et de la littérature pulp (arme secrète nazie et monstre du Loch Ness en prime).

Sans prétention, L’HERITAGE DU LOCH NESS se lit avec beaucoup de plaisir et se révèle hautement divertissant. Pourquoi s’en priver ?

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Technothriller

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Publié le 29 Janvier 2023

LA CLE DE L'APOCALYPSE de James Rollins

Voilà du blockbuster littéraire qui pourrait même titiller la queue de Michael Bay si celui-ci daignait ouvrir un bouquin. Car James Rollins ne lésine pas sur l’action explosive durant près de 600 pages. Les aventures de la Sigma Force c’est du costaud, un mélange entre James Bond, Dan Brown, Clive Cussler et la Delta Force de Chuck Norris.

Au programme ? La fin du monde, l’apocalypse et tutti Chianti comme dirait Hannibal Lecter. Car nous ne sommes pas là pour rigoler : Saint Malachie l’a prédit, dans sa très douteuse prophétie des papes, Rome va bientôt être détruite. Extinction générale, le dernier qui meurt éteint les lampes en partant. Sur le terrain de la guerre totale nous avons d’un côté les gentils (l’agence américaine secrète de la Sigma Force venue donner une bonne branlée aux vilains) et de l’autre les méchants (La Guilde, une société tout aussi secrète mais pas cool) avec au milieu des sociétés agricoles bien intentionnées mais aux moyens légèrement radicaux. En gros on tue beaucoup de gens pour que ceux qui survivent n’aient plus de soucis d’alimentation. L'auteur ajoute à ce schéma le côté religieux et mystique devenu indispensable à tout gros thriller page turner digne de ce nom depuis le succès du Da Vinci Code. Donc manuscrit disparu depuis des années, eschatologie, prêtre louche sur les bords,…Nos héros, eux, partent à la chasse au trésor autour du monde : grottes inexplorées, pièges bien vicelards, cavernes cachées, armes super sophistiquées, etc. Le lecteur voyage, effectue un détour par l’abbaye de Clervaux puis part détruire une partie du Colisée. Finalement on se retrouve en Scandinavie, dans le « grenier de la planète », là où sont conservées des millions de graines pour relancer la vie en cas de catastrophe majeure. Et on case même Merlin et Avalon parce que c'est toujours sympa.

Bref, l’auteur reprend les recettes d’un Clive Cussler ou d’un Dan Brown en poussant davantage les curseurs de l’action pure. Mais les mécanismes restent d’une grande efficacité : exotisme, ésotérisme, une touche de romance, un mystère peu à peu dévoilé, de nombreux lieux visités, des anecdotes historiques habilement distillées et, surtout, beaucoup de poursuites, de fusillades et d’explosion. Ca avance vite, ça pétarade et le lecteur n’a jamais le temps de s’ennuyer devant ce déferlement de destructions massives. Si le roman n’évite pas les tics traditionnels de ce genre de « page turners » (en dépit des péripéties incessantes et des rebondissements nombreux l’intrigue demeure classique et linéaire, sans véritable surprise), le tout permet de passer un bon moment.

Du roman bien burné, qui sent la testostérone à cent mètres et donne envie de lire d’autres aventures de cette Sigma Force. Fun et sans prétention.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Thriller, #Technothriller, #James Rollins, #Sigma Force

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Publié le 10 Décembre 2022

ICE LIMIT de Preston & Child

Le duo Preston & Child est surtout connu pour son long cycle consacré à Pendergast, une série de romans policiers teintés de surnaturel. Ils ont également livré quelques bouquins indépendants dont ce ICE LIMIT qui, après un début prometteur, s'embourbe…

L'intrigue, au départ, s'annonce pourtant intéressante: un collectionneur ultra-riche (ça aide!) décide de récupérer une gigantesque météorite tombée sur une ile au sud du Chili. Mais la masse du corps céleste nécessite une organisation sans faille et une fine équipe se propose d'effectuer le rapatriement contre une énorme somme d'argent. C'est le début d'une aventure maritime d'abord plaisante, dans un mélange d'action et de thriller saupoudré d'une touche de science-fiction et d'extrapolations scientifiques. ICE LIMIT évoque ainsi les premiers livres de Clive Cussler avec un défi apparemment impossible (style RENFLOUEZ LE TITANIC!) et un navire hyper sophistiqué camouflé en vieux raffiot (comme dans la saga de l'Oregon).

Malheureusement, tout ça ne tient pas la distance, d'autant que le duo cède à la mode si actuelle du délayage…500 pages pour une aventure assez simple qui eut été nettement plus palpitante en 300. Le rythme se montre donc défaillant ce qui, dans un bouquin estampillé "thriller d'action", s'avère problématique. Il n'est pas question ici de regretter de privilégier l'ambiance ou un climat posé, simplement de pointer un manque de péripéties rédhibitoire associé à des protagonistes souvent clichés. On n'échappe même pas à la capitaine de navire dont l'alcoolisme a ruiné la carrière mais qui cherche la rédemption. C'est toutefois la protagoniste la plus "humaine", les autres étant trop schématiques même si certains sont sympathiques ou intéressants, notamment le capitaine chilien érigé en grand méchant et qui, finalement, cherche seulement à défendre son pays contre les Américains très envahissants. Les romances inévitables permettent en outre de tirer davantage à la ligne et n'apportent pas grand-chose au récit. Ce-dernier se conclut par une (trop) longue bataille navale façon blockbuster hollywoodien mais sans réussir à maintenir l'intérêt. De plus, les termes maritimes et techniques alourdissent ce bouquin trop partagé entre une volonté "savante" et "instructive", voire didactique, façon techno-thriller et le pur divertissement d'aventures. Là encore, neuf romans sur dix de Clive Cussler (ou ses collaborateurs / nègres) se montrent plus convaincants.

Les dernières pages, elles, tentent d'élever le propos avec un petit côté philosophico-scientifique qui révèle la véritable nature de la météorite. Les auteurs annoncent ainsi la suite, A COMME APOCALYPSE qu'on espère plus palpitant. En résumé voici un roman décevant dont on pourra survoler quelques passages rébarbatifs pour en connaitre l'issue, plus intéressante mais un peu trop "ouverte" pour ne pas laisser, là aussi, une impression mitigée. Dommage car le début laissait espérer un bouquin plus palpitant et intéressant. Un coup dans l'eau.

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Publié le 11 Septembre 2022

PROJET PIRANHA de Boyd Morrison & Clive Cussler

Juan Cabrillo et l’équipage du navire de combat super sophistiqué Oregon (toujours camouflé en vieux rafiot bon pour la casse) reviennent pour une dixième aventure écrite par Boyd Morrison sous l’égide de Clive Cussler.

Boyd Morrison se fait connaitre par une série de romans d’aventures mettant en scène Tyler Locke au début des années 2010. Il publie aussi le bouquin catastrophe LA VAGUE. Bref, le candidat idéal pour prendre la succession de Clive Cussler sur la saga Oregon : action, aventure maritime, événements historiques plus ou moins romancés, … La recette est connue. Cussler l’a pratiquement crée voici un demi-siècle avec son héros récurent Dirk Pitt.

Cette fois, l’intrigue débute à la Martinique, en 1902. Une éruption volcanique ravage l’île, causant 30 000 victimes. Un navire abritant un scientifique allemand, proche d’effectuer une découverte révolutionnaire, est également détruit. Un siècle plus tard, Cabrillo doit remonter cette piste qui pourrait aboutir à la création d’une nouvelle super-arme. Pour commencer, l’Oregon, devenu trop connu, doit sombrer…

Sur 550 pages, Boyd Morrison ne lâche pas la rampe du « page turner » estival à l’américaine : rebondissements, explosions, courses poursuites, bagarres, tueries, un poil de romance, un peu de mystère, de l’exotisme et du dépaysement…Très axé sur l’action, le roman manque un peu de la profondeur d’autres romans de Cussler : l’énigme passe ici au second plan et sert surtout de trame justificative aux nombreuses scènes d’action. Toutefois celles-ci s’avèrent si efficaces et si nombreuses que l’on pardonne à l’auteur de donner dans le pur « blockbuster », version littérature. Autre bémol mais tellement inhérent au genre qu’on a depuis longtemps renoncé à s’en formaliser : les descriptions d’armes et autres technologies guerrières. Si elles doivent passionner les adeptes, elles peuvent être survolées par la majorité. Pas très important, les descriptions s’effacent souvent pour une nouvelle dose de « pif paf boum ».

Dans l’ensemble, ce PROJET PIRANHA ne déçoit pas et constitue un très plaisant divertissement estival, une alternative à un film du style « Mission Impossible » (ou à une production Cannon des 80’s) qui remplit parfaitement son contrat d’évasion. Une réussite dans la masse des inégales « collaborations » entre Cussler et ses disciples.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Clive Cussler, #Technothriller

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