Publié le 28 Février 2024

LE SURVIVANT 2: LE CAUCHEMAR COMMENCE de Jerry Ahern

La Troisième Guerre mondiale a eu lieu. Alors que l'holocauste nucléaire a tué des millions de personnes. Les États-Unis ne sont plus qu'un souvenir. John Thomas Rourke, ancien officier de la CIA, expert en armement et spécialiste de la survie devient un Survivant. A lui de lutter contre l’horreur absolue : le communisme et les forces d'occupation soviétiques décidées à pacifier (par la force) l'Amérique. Elles commenceront par liquider tous ceux qui pourraient servir de point de ralliement à une résistance armée. Leur première cible ? Samuel Chambers, le seul membre encore en vie du cabinet présidentiel. Alors que le KGB envahit le Texas pour retrouver Chambers, il y trouve également Rourke qui, avec son ami Paul Rubenstein, tente de retrouver sa femme et ses enfants disparus.

La saga du Survivant est devenue un classique de la littérature « pulp » post apocalyptique dans l’esprit des films d’action eighties. Nous sommes ici au croisement de « L’aube rouge » et « Invasion USA », sur une plus grande ampleur encore, la seule limite étant, ici, l’imagination de l’auteur. Pas besoin de tas de dollars pour proposer un spectacle de destructions massives pétaradantes. Alors qu’importe les invraisemblances, l’intrigue ténue, les dialogues à coup de « répliques définitives » et de « one liner » machistes, sans oublier une caractérisation rudimentaire et un manichéisme absolu. Lire le Survivant reste un bon moment de détente, sans trop d’éléments fantaisistes (on reste dans un post-apo crédible et non pas un délire à la Mad Max à l’italien avec mutants et autres monstres irradiés) ni de digressions incongrues : du pur divertissement « boum boum » à lire dans le train sans se prendre la tête.

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Publié le 26 Février 2024

LES SECRETS MAYAS de Thomas Perry et Clive Cussler

Encore une saga sous la plume (ou du moins la « supervision ») de Clive Cussler, celle des Fargo, entamée par Grant Blackwood avec L’OR DE SPARTE. Bon, comme c’est le cinquième opus de la série on zappe les présentations sans toujours comprendre ce que sont vraiment nos Fargo. On note simplement qu’il s’agit d’un couple d’aventuriers milliardaires et apprentis archéologues, adeptes des vins très chers et des vêtements de prix, bref une sorte de déclinaison moderne de la série télé « Pour l’amour du risque » (pour nos plus vieux lecteurs). Mais les Fargo ont grand cœur et après un dévastateur tremblement de terre au Guatemala ils portent assistance à la population en leur fournissant vivres et denrées de premières nécessités. Ils s’emparent également d’un Codex maya mystérieux qu’ils font sortir du pays pour éviter de le voir tomber dans des mains malavisées. Ce qui contrarie fortement une businesswoman peu scrupuleuse associée à des trafiquants de drogue. Les Fargo voient donc leur tête mise à prix et vont devoir ruser pour se sortir de cette dangereuse situation.

Typique de l’école Cussler, le roman débute par un flashback historique avant de se poursuivre à notre époque dans un mélange d’aventures et de thrillers influencés par la vague ésotérique / conspirationniste. Les Fargo ne sont toutefois pas les protagonistes les plus intéressants croisés dans un « Cussler » : ils sont unidimensionnels, possèdent toutes les qualités, n’hésitent même pas une seconde à refuser une somme faramineuse pour un artefact archéologique et se sortent de toutes les situations par leur talent, la chance et leurs relations. On ne trouve aucun érotisme dans le roman, ce qui est un « plus » ou un « moins » selon les sensibilités. Evidemment Rémi, l’héroïne, est d’une beauté renversante, tout le monde s’en doute. Bref, les Fargo c’est quand même le niveau zéro de la caractérisation. Ils sont super riches, super beaux, super intelligents et super bien entourés, au point qu’il parait impossible de ne pas les voir réussir tout ce qu’ils entreprennent. A côté Bob Morane et Doc Savage sont des protagonistes complexes.

Cette caractérisation à la serpe passerait probablement mieux si le récit n’était pas aussi simpliste. L’argument « maya » parait d’ailleurs un simple gimmick. Comme la super criminelle s’adonne aussi au trafic de drogue cet ajout reste anecdotique. Nous sommes loin des meilleurs « Cussler » dans lesquels les aspects historiques et l’aventure moderne se combinent harmonieusement. Evidemment, le véritable auteur, Thomas Perry, est le responsable de ce semi-échec. Néanmoins ne soyons pas trop sévère : le roman se lit sans déplaisir, avec ses chapitres courts, ses rebondissements (parfois téléphonés) et son côté page-turner sans génie toutefois mitonné de manière professionnel. En définitive un bouquin potable, dans une honnête moyenne, quoique décevant en regard des possibilités et du nom de Cussler en gros caractères sur la couverture.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Aventures, #Thriller, #Clive Cussler

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Publié le 21 Février 2024

OSS 117: COUP DE SANG A CEYLAN de Josette Bruce

Un nouvel et très classique épisode de l’interminable saga littéraire d’OSS 117, alias Hubert Bonisseur de la Bath, gentilhomme américain d’origine française dont la famille s’est jadis établie en Louisiane pour échapper à la boucherie révolutionnaire.

Juste après la Seconde Guerre Mondiale, Jean Bruce se lance dans ce qui deviendra une des premières (et certainement la plus populaire jusqu’à l’arrivée de SAS) série littéraire française d’espionnage. Le premier roman, ICI OSS 117, parait en 1949 et Jean Bruce en écrira plus de 80 avant de mourir dans un accident de voiture, laissant la série à son épouse Josette. Celle-ci développe les titres en forme de calembours et modernise quelque peu le héros, ajoutant davantage d’érotisme et de violences pour satisfaire le public des seventies. Josette en écrira plus d’une centaine avant de laisser la place à ses enfants qui reprendront en main le destin d’OSS 117 jusqu’à la conclusion de la saga. Pour les inconsolables, il reste plus de deux cents bouquins à découvrir.

Comme précédemment mentionné, depuis que les aventures d’Hubert Bonisseur de la Bath ont été reprises par Josette Brute, notre infatigable espion s’est quelque peu « modernisé » et louche davantage vers ses rivaux SAS ou James Bond, lesquels avaient dépassés en popularité notre pauvre OSS 117.

Ainsi le lecteur de COUP DE SANG A CEYLAN assiste à deux ou trois scènes érotiques (d’environ 2 pages, nous ne sommes pas chez DeVilliers), à davantage de violences et à une montre-gadget avec un émetteur miniaturisé, summum de la technologie de communication trente ans avant les téléphones portables. Le roman dispense toujours l’indispensable exotisme, souvenir d’une époque pas si lointaine où la plupart des gens devaient se contenter de voyager par l’entremise des bouquins de gare. C’était avant les tablettes et les compagnies aériennes low cost. Bref, c’est dépaysant même si certainement écrit avec une carte du pays et le guide du routard à la manière de l’impayable et toujours fauché François Merlin. OSS 117 et Bob Saint-Clar, même combat : divertir le lecteur et lui faire oublier, durant 3 heures, les tracas du quotidien.

A part ça rien de vraiment neuf ni de particulièrement palpitant dans ce roman très (trop ?) classique qui se lit sans déplaisir mais ne dépasse jamais l’honnête moyenne de l’espionnage. Au cinéma, on le qualifierait d’ailleurs plus volontiers « d’espionnite » ou de « sous James Bond » tant Josette Bruce, comme les cinéastes italiens de la fin des sixties, parait vouloir à tout prix marcher sur les traces de Fleming. Si elle ne possède pas toujours les moyens de ses ambitions elle réussit néanmoins à ne jamais ennuyer le lecteur. Comme disait le précité Merlin, « dans chacun de mes bouquins il y a 4 ou 5 bonnes pages » et, généralement, ça suffit à laisser une bonne impression générale. Divertissant et gentiment désuet.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #OSS 117, #Aventures, #Espionnage, #Roman de gare

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Publié le 18 Février 2024

DESTERO LE BOURREAU DU DIABLE de Jason Dark

Helmut Rellergerd, alias Jason Dark, est un auteur allemand né en 1945, créateur du personnage de John Sainclair, un détective de l’occulte. Une tradition ancienne de la littérature pulp avec des héros comme ceux de Seabury Quinn ou Jean Ray. Lancée en 1973, la saga de John Sainclair compte aujourd’hui plus de 1800 tomes (!) pour un total de 200 millions de ventes. Puisant son patronyme dans « Amicalement vôtre », Sainclair est un enquêteur de Scotland Yard en butte au surnaturel sous toutes ces formes : vampires, spectres, démons, etc. Il possède tout un attirail occulte (croix bénie, revolver à balles d’argent, bâton de sorcier, fouet magique,…) dans sa lutte contre le Mal.

28 romans sont parus en France, dans la collection Haute Tension de chez Hachette (de l’horreur pour adolescents dans la veine des Chair de poule).

DESTERO LE BOURREAU DU DIABLE permet de se familiariser avec le personnage. Problème : ce-dernier a déjà une longue histoire derrière lui puisque le roman date de 1985, soit douze ans après les débuts de Sainclair. Le lecteur est donc quelque peu déstabilisé par les références à divers démons, ennemis ou alliés du détective de l’étrange. Mais on retombe vite sur nos pattes : à vrai dire tout ça n’est pas bien compliqué et se résume à un affrontement entre le Bien et le Mal à coup d’artefacts surnaturels. Ajoutez-y la visite de Sainclair aux différentes « chambres de la douleur » de l’enfer, sa rencontre avec la sexy fille du diable et le (court) roman est bouclé.

Ce n’est pas de la grande littérature mais cela reste une lecture globalement plaisante pour les adolescents friands de surnaturel et d’horreur gentillette.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Jeunesse, #Jason Dark, #Haute Tension, #Fantastique, #Horreur

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Publié le 16 Février 2024

THE AMAZING SPIDER MAN: PARTOUT DANS LE MONDE de Dan Slott

Avec ces onze épisodes, qui correspondent en VO aux arcs « Worldwide » et « Scorpio Rising », Dan Slott emmène Peter Parker dans une direction bien différente. Après des années à courir le cachet en prenant des photos, notre Peter a enfin décidé d’utiliser son cerveau ultra-supérieur (même s’il est redevenu lui-même et non Otto Octavius) pour gagner de l’argent. Beaucoup d’argent. Le voici carrément milliardaire, avec des gadgets à la pelle, un costume sophistiqué, des lance-toiles multifonctions, une spidermobile dernier cri, une arachno-fusée, etc. Parker Industries s’est implanté « partout dans le monde », flirte avec sa copine Lian Tang à Shanghai et vend des technologies révolutionnaires tandis que Tante May et son mari jouent les humanitaires dans les pays en voie de développement. Sacré changement, qu’on peut rapprocher d’un « Tony Stark low-cost » (comme il est dit dans ce volume), d’un Batman (version Batman Inc) ou d’un Rocky à partir du III. Mais on se doute que ce statu quo ne durera pas. Bref, autant apprécier ce volume dans lequel notre araignée (plus du tout du quartier) combat les criminels de l’organisation terroriste Zodiaque. Dans le même temps, Spidey affronte également Mr Negative, lequel a recruté et corrompu La Cape et l’Epée.

Ce premier volume est très plaisant, avec la touche d’humour nécessaire, parfois stupide (le costume bon marché de Peter dont la braguette s’ouvre), parfois référentielle (avec toutes les chansons diffusées lors de l’assaut dans l’espace). Pour gérer ses activités de PDG et de super-héros au service du SHIELD, notre Peter peut compter sur Mockingbird et Le Rodeur, lequel porte parfois le collant rouge et bleue afin de préserver l’identité de notre ami. Pour respecter le titre de la série, Peter voyage partout dans le monde et se retrouve ainsi à New York, en Chine, dans l’espace et même dans le tunnerl sous la manche pour un combat sur l’Eurostar qui évoque forcément « Mission : Impossible ».

Pour peu que l’on accepte le grand chamboulement introduit par Dan Slott (moins radical que la période précédente du Superior Spiderman), ces numéros sont très plaisants, entrainants, divertissants, amusants et référentiels, avec des dessins de qualités et des couvertures magnifiques signées d’Alex Ross. Un bon (énième) nouveau départ pour Spidey.

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Rédigé par hellrick

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Publié le 15 Février 2024

UNE OMBRE POUR L'OMBRE JAUNE

Et un nouvel affrontement entre Bob et Mr Ming dans ce roman rythmé très axé sur la science-fiction. D’ailleurs, le premier quart du roman ne ressemble pas à une aventure de Bob puisque nous sommes à l’époque médiévale. Pour gagner le cœur de sa belle, un chevalier relève le défi de lui cueillir une rose qui ne se fanera jamais. Un magicien juif, en réalité un extraterrestre ayant pris cette apparence, l’aiguille vers une telle fleur, ce qui entraine des événements contrariant l’Ombre Jaune. Car la rose est, en réalité, le réceptacle du Strenght, un très puissant extraterrestre qui, dans un lointain futur, sera idolâtré tel un dieu.

Supposé mort (une fois de plus), Mr Ming s’est à nouveau dupliqué et agit à travers l’Histoire, se rendant au Moyen-âge pour remédier à la situation. D’où l’intervention de la Patrouille du Temps, dont les chefs demandent à Bob et Bill de le contrer. Ceux-ci refusent d’abord, estimant avoir suffisamment risqué leur vie à combattre l’Ombre Jaune. Mais lorsqu’ils apprennent que Sophia Paramount est partie investiguer à l’époque de la chevalerie, le dynamique duo se jette à son tour dans le temps…

UNE ROSE POUR L’OMBRE JAUNE appartient au « Cycle du Temps », un ensemble romanesque d’une douzaine de livres (rassemblés chez Lefrancq dans deux épais Omnibus) voyant l’intervention de la Patrouille du Temps (pas celle de Poul Anderson mais une déclinaison). Nous sommes au milieu des seventies et dans la période la plus science-fictionnelle de Bob : voyage dans le temps et l’espace, extraterrestre tout puissant, Ming littéralement immortel grâce à son duplicateur,…UNE ROSE POUR L’OMBRE JAUNE constitue donc un plaisant divertissement qui rassemble nos personnages favoris pour une aventure temporelle certes basique mais agréable pour les jeunes lecteurs.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Bob Morane, #Aventures, #Jeunesse, #science-fiction

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Publié le 13 Février 2024

L'INCONNUE DE LAS VEGAS de Jacques Sadoul

Carol Evans revient dans une nouvelle aventure qui l’envoie, comme le titre l’indique, à Las Vegas. L’ancienne espionne de la CIA reconvertie détective privé y enquête sur la mort d’un de ses collègues de l’agence, retrouvé mort alors qu’il investiguait une affaire de disparition embrouillée.

Carol rencontre tout le petit monde qui vit ou vivote dans la ville du pêché : des tricheurs professionnels, des arnaqueurs, des Russes louches, des photographes et leurs modèles sexy, des mères maquerelles, des putes, des mafieux,…Un vrai panier de crabes dans lequel plonge notre héroïne dur à cuire qui adore frapper les méchants et déteste les communistes. Comment ne pas l’apprécier ?

L’intrigue, une fois de plus, se montre très réussie, complexe à souhait, avec de nombreux twists bien amenés qui relancent l’intérêt. En 220 pages pas le temps de s’ennuyer, ça file à toute allure, c’est très rythmé et énergique. Nous sommes à la croisée du policier classique (de type whodunit) pour le mystère et l’enquête bien menée et du polar hard-boiled américain (pour l’action et le côté brutal de la jeune détective), saupoudré d’une touche de roman de gare, de pulp sexy et d’exploitation (ce qui n’est pas péjoratif et rend le tout encore plus divertissant).

Peut-être pas aussi réussi que TROP DE DETECTIVES, probablement le chef d’œuvre de la série, L’INCONNUE DE LAS VEGAS reste cependant une grande réussite et un bouquin sacrément bien ficelé qui procure un vrai plaisir de lecture, sans temps morts ni passages dilués.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Polar, #Whodunit

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Publié le 9 Février 2024

THE SIXTH GUN tome 3 à 5 de Cullen BunnTHE SIXTH GUN tome 3 à 5 de Cullen BunnTHE SIXTH GUN tome 3 à 5 de Cullen Bunn

Nous continuons nos pérégrinations dans l’Ouest fantastique des Six Révolvers, toujours partagées entre aventures, western, fantasy et surnaturel. Un ensemble efficace saupoudré d’une pincée d’horreur.

Telle la communauté de l’anneau, les principaux protagonistes de la saga vont être séparés : Drake disparait après une attaque menée contre le train convoyant le corps du général Hume. La veuve de notre gradé lâche, en effet, un nouveau sorcier, assisté d’une momie, sur nos amis. Gord, pour sa part, explore une ancienne demeure liée à son passé d’esclave et se confronte à des événements anciens et douloureux en retrouvant les fantômes de sa famille. Nous faisons également davantage connaissance avec l’Epée d’Abraham, des religieux s’étant jurés de protéger le monde contre diverses menaces et, notamment, contre les six révolvers annonciateurs de l’apocalypse.

Avec ce troisième tome, le rythme reprend de belle manière en convoquant les clichés de l’Ouest, comme l’attaque d’un train, pour les détourner. N’ayant jamais peur de mélanger les mythes, les auteurs font  même intervenir une momie dont nous apprendrons plus tard la triste histoire personnelle. Dans le même registre, ce volume nous renseigne sur la triste vie de Gord, confronté à des choix aux lourdes conséquences. Le scénariste prend le temps d’explorer le passé (et le passif) de ses principaux protagonistes et mêle avec bonheur scène d’action, passages délirants mais réussis (cette momie !) et moments plus intimistes.

Le quatrième tome nous conduit jusqu’à la ville de Penance. Drake est torturé par de nouveaux protagonistes. Le récit avance rapidement, répond à quelques questions pour en poser de nouvelles tandis que l’action ne faiblit pas, en particulier lors d’un épisode dénué de dialogue uniquement basé sur l’aspect graphique.

Dans le cinquième volet, Drake et Betty se perdent durant une tempête de neige surnaturelle et aboutissent dans un étrange « au-delà » hanté par le démon indien protéiforme Wendigo. Gord, de son côté, est bien décidé à débarrasser le monde des six révolvers et, pour cela, s’associe à Kirby Hale et à la momie Asher Cobb. Tout ce petit monde rencontre également les Chevaliers de Salomon, une secte mystérieuse à laquelle a jadis appartenu Drake. Dommage qu’en dépit du titre (LA MALEDICTION DU WENDIGO) ce monstre du folklore indien n’ait guère d’impact sur le récit.

Toujours fort bien écrit et joliment dessiné avec un style classique et un découpage sobre, THE SIXTH GUN maintient le cap d’une très belle réussite, à lire et à relire avec plaisir. Ces trois tomes constituent donc un véritable bonheur pour les amateurs de western fantastique.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Fantastique, #Western

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Publié le 7 Février 2024

HOLLYLWOOD SUR MEURTRE de Stuart Palmer

L’Américain Stuart Palmer (1905 – 1968) exerce différents petits boulots avant de proposer en 1932 son premier roman policier, MEURTRE DANS L’AQUARIUM, où débute également son héroïne récurrente, Hildegarde Withers, institutrice dans la quarantaine qui seconde efficacement l’inspecteur Oscar Piper. Quatorze romans (six seront traduits en français) et quatre recueils de nouvelles lui seront consacrés, sans oublier six films tournés durant les années ’30.

Dans cette nouvelle enquête, Miss Withers est conviée à Hollywood pour devenir conseillère technique sur une grosse production de la Mammoth consacrée à la fameuse meurtrière Lizzy Borden. Elle rencontre rapidement un scénariste qui se confie à elle et affirme se sentir menacé. Or, celui-ci meurt accidentellement peu de temps après en voulant punaiser un poster : il tombe de sa chaise et se brise les cervicales. Un accident ? Pas pour Miss Withers, persuadée qu’il s’agit d’un crime camouflé. Le coupable serait un certain Derek Laval, personnage peu recommandable et totalement insaisissable.

L’intrigue policière s’avère bien menée et efficace, complexe sans être inutilement embrouillée, avec de nombreux rebondissements parfois surprenants. Le cadre hollywoodien choisit se révèle en outre original, avec beaucoup de notes humoristiques adroitement disséminées par l’auteur qui devait s’y connaitre puisqu’il était lui-même scénariste. Le producteur se montre particulièrement bien brossé : après avoir engagé Miss Withers pour veiller à l’exactitude historique de son film il n’hésite pas à travestir la réalité pour les besoins du spectacle. L’effacée Lizzy Borden devient donc une reine de beauté, une romance est ajoutée à l’affaire et l’arme du crime, une petite hachette, devient une hallebarde médiévale afin de rendre le long-métrage plus grandiose.

Bien sûr, après bien des erreurs et des fausses pistes, Miss Withers découvrira l’assassin qu’elle forcera à se confesser en utilisant une méthode extrêmement spéciale qui témoigne de l’originalité et du sens de l’humour de Stuart Palmer.

En dépit de quelques invraisemblances (est-il vraiment impossible pour un criminel de briser le cou de sa victime à mains nues ? On peut en douter), l’énigme fonctionne, les dialogues entre Miss Withers et son ami inspecteur sont très vivants et le rythme est soutenu, aidé par la brièveté du roman (moins de 200 pages) et l’humour constant. Un agréable “policier” à l’ancienne.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit

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Publié le 5 Février 2024

CONAN LE HEROS

Léonard Carpenter change de décors et plonge Conan dans un univers qu’il a peu exploré, celui des jungles.

Nous sommes donc à Venji, où Conan lutte dans une guerre sans fin contre le sorcier Mojourna et ses séides rendus fous par la drogue. Mais, pendant ce temps, à la Cour, l’Empereur cherche à exploiter la situation en faisant de Conan un héros capable d’inspirer le peuple. C’est sans compter sans les machinations des militaires et des eunuques.

Léonard Carpenter a écrit 9 pastiches de Conan, celui-ci étant le quatrième. Est-ce que l’univers d’Howard est respecté ? Pas vraiment. Il faut admettre que Conan, comme Cthulhu ou Sherlock Holmes est à présent « plus grand que son créateur » et qu’il a la possibilité de vivre des aventures de moins en moins liées au « canon ». Car Carpenter, dans ce roman, se sert d’un prétexte (les aventures du barbare) pour livrer une œuvre anti-guerre ayant le Viêt-Nam en ligne de mire, drogues et guérillas dans la jungle incluses. L’action est assez rare et si les aventures de Conan lui-même fonctionnent agréablement (à la façon d’un Rambo), les manigances de cour ne sont pas très inspirées. Elles permettent surtout à l’auteur quelques digressions sur le bien-fondé des guerres et les politiques bellicistes.

En résumé, CONAN LE HEROS ne ressemble pas vraiment à un pastiche de Howard, plutôt à un bouquin antimilitariste camouflé en aventure du Barbare. Ecrit dans les années ’80, il intègre également pas mal d’influences (alors) contemporaines. Howard lui-même aurait-il pris cette direction s’il avait écrit dans les eighties et non au début du XXème siècle ? Possible. Seul le côté « je ne me bats que pour moi, de toutes façons ils sont tous pourris » évoque vraiment la création de Robert Howard. Difficile donc de juger ce bouquin : en tant que successeur aux « vrais » Conan il ne fonctionne pas vraiment, en tant que roman de Fantasy politique il s’en sort un peu mieux, aboutissant à un résultat disons moyen. Ca se laisse lire mais sans vraiment convaincre.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Conan, #Conaneries (pastiches Conan), #Fantasy, #Aventures

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