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Publié le 14 Août 2019

BATMAN REBIRTH TOME 5 : EN AMOUR COMME A LA GUERRE

Contient Batman (2016) #33-38. 

Ce n’est plus un secret : Batman et Catwoman vont bientôt convoler. Un événement accueilli différemment par les alliés et ennemis du Chevalier Noir. Un premier arc en trois parties (« The Rules of engagement ») conduit les amoureux à affronter Talia al Ghul dans son repère. Entre les scènes de combat, assez classiques, Tom King nous offre quelques dialogues savoureux, notamment lorsque Catwoman questionne Batou sur l’identité de son meilleur ami. Nous avons droit aussi à une réunion de la plupart des Robin (et une référence à la mythique Bat Vache) qui se demandent où ce mariage va mener. D’ailleurs lorsque Damian demande à son père s’il est heureux ce dernier répond simplement « j’y travaille ». On ne peut lui en demander davantage.

BATMAN REBIRTH TOME 5 : EN AMOUR COMME A LA GUERRE

Une courte histoire (« double date ») suit et imagine un intermède très amusant dans la vie de Superman et Batman. Parti à une fête costumée en compagnie de Lois et Selina, nos héros intervertissent leur costume respectif. La première partie de l’intrigue est la plus réussie, parvenant à montrer en parallèle Superman et Batman et donc à relever leurs oppositions qui les rendent, finalement, complémentaire. La seconde partie, la soirée costumée en elle-même, est plus anecdotique mais souvent drôle avec les poses très macho des deux héros qui se chamaillent sous les yeux de leurs compagnes.

Enfin, le dernier récit, beaucoup plus sombre, montre « l’origine de Bruce Wayne » en suivant un garçonnet qui connait le même destin que Bruce et perd ses parents dans une agression.

Ce cinquième tome constitue une nouvelle réussite dans ce run de Tom King pour l’instant quasi sans défaut : passant de l’action violente à l’intimiste, du léger au très sombre, EN AMOUR COMME A LA GUERRE s’impose comme un recueil varié et agréable, servi par des dessins irréprochables et des dialogues savoureux. Conseillé.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Comic Book, #DC, #Superhéros

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Publié le 7 Août 2019

X-MEN: L'INTEGRALE 1981

Cette intégrale s’ouvre sur ce qui reste sans doute une saga les plus connue et célébrée des X-Men, “Days of future past”, adapté à l’écran de fort belle (quoique lointaine) manière. Nous sommes plongés dans une réalité future alternative où, suite à un l’assassinat politique par la Confrérie des Mauvais Mutants, les Etats-Unis sont devenus une dictature soumise aux redoutables robots Sentinelles. Tenant sur deux épisodes (aujourd’hui une telle intrigue donnerait certainement lieu à un crossover de dizaines de numéros), cela reste un classique absolu de Marvel en dépit de sa brièveté qui empêche tous les développements souhaités d’un tel récit.

La suite du recueil suit les destinées parallèles de Cyclope (qui a précédemment quitté l’équipe) et des X-Men menés par Tornade. Une équipe rapidement privée d’Angel opposé à la présence du trop violent Wolverine. Les intrigues vont ainsi se développer sur deux arcs principaux.

Dans le premier (« Kidnapped », « Murderworld » et « Rogue Storm ») les X-Men se confrontent à Victor Von Fatalis et à Arcane. Ils sont faits prisonniers et subissent diverses épreuves visant à tester leur intelligence tandis que Tornade, statufiée par Fatalis, se paie une crise de claustrophobie carabinée assortie d’un déchainement de ses pouvoirs.

L’autre arc se développe lentement, avec une apparition de L’Homme Chose (dans « Even in death ») et suit Cyclope (et une de ses amie) échoués sur une île qui s’avère le repère de Magneto. Ce-dernier, au cours du double épisode « I, Magneto » décide une nouvelle fois d’imposer la paix mondiale par la force mais les X-Men viennent à la rescousse de leur ancien chef aux yeux de braise. L’épisode aborde quelques dilemmes moraux de manière rudimentaire (Tornade doit elle tuer un Magneto désarmé, la fin justifie t’elle les moyens, Magneto a-t-il raison de vouloir sauver le monde à l’insu de son plein gré ?).

Le reste du recueil nous fait assister au retour du Club des Damnés (X Men minus one / the hellfire gambit) et propose un annual centré sur les Fantastic Four.

Par rapport à l’exceptionnel intégrale précédente, celle-ci marque un net recul. Les scénarios sont, en effet, beaucoup moins intéressants et innovants. Après un départ en fanfare avec « Days of future past » (qui justifie l’achat mais qui a été fréquemment réédité depuis) le reste manque de punch même si la confrontation entre Fatalis et les X-Men demeure plaisante.

Du coup les défauts apparaissent plus évidents et, quoique typiques de cette période des comics, ils sembleront sans doute rédhibitoires aux lecteurs d’aujourd’hui. Les couleurs flashy et les costumes assez ringards (mention à celui dont Magneto affuble inexplicablement Cyclope) paraissent désuets mais le plus problématique reste une narration infantile où chaque décision semble devoir être précédées d’un combat sans importance et sans conséquences. A cela s’ajoute des dialogues d’une grande lourdeur et souvent terriblement niais sans oublier des kilos d’explications redondantes qui reprennent simplement, sous format texte, le contenu des cases dessinées.

Heureusement, l’attachement que l’on porte aux personnages (le bourru Wolverine, l’espiègle Kitty qui craque pour le Russe musclé, l’émouvant Nightcrawler, l’ambigu Magneto), les dessins globalement très réussis et des intrigues au-dessus du tout-venant super-héroïque de l’époque compensent en partie les nombreux défauts et rendent, au final, cette lecture plaisante.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #science-fiction, #X-Men

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Publié le 2 Juillet 2019

BATMAN UNE LEGENDE URBAINE de  Dick Tomasovic

Voici un très agréable opuscule consacré à l’un des grands mythes modernes qui, cette année, fête ses 80 ans : Batman. Un personnage qui, dès l’origine, détonne par rapport à ses collègues super héroïques. Beaucoup plus sombre que Superman dont il est en quelque sorte l’antithèse, le Batman reste une créature de la nuit tout de noir vêtu (ou « de gris très foncé » aurait précisé son incarnation façon Lego) mais évolue au sein d’une Ligue de Justice peuplée de titans aux costumes bariolés. Batman est également un des rares super-héros (et le seul dans sa catégorie) dénué de tout pouvoir (cependant dans le très moyen long métrage consacré à la Justice League il précise que son pouvoir « c’est d’être riche »). Dick Tomasovic va donc consacrer un petit ouvrage dense et érudit à la figure de ce Chevalier Noir justicier.

Après une introduction d’une trentaine de pages (« une rumeur dans la nuit »), l’auteur s’attaque à différents chapitres qui, sous des titres amusants (“Batman est un tocard”, “Batman est Big Brother”, “Batman n’est pas Batman”, “Batman est gay”,…) revisitent de manière synthétique et sous un angle analytique les 80 années d’existence du Caped Crusader.

Cette approche évite l’approche chronologique ou encyclopédique mais permet néanmoins de revisiter les différentes époques du Batman et d’aborder les événements clés de son histoire : l’assassinat de ses parents, ses rencontres avec Catwoman, ses remplacements par divers épigones (Azrael, Nightwing, Gordon), ses relations avec Talia et son fils Damian, ses démêlées avec le Joker, etc. Dick Tomasovic montre la manière dont le mythe a pris corps au fil du temps et comment Batman est devenu une légende au point qu’il envisage de se cloner lui-même pour protéger éternellement Gotham.

Mais finalement, existe-t’il seulement ce Batman ? se demande l’auteur (tout comme le dessinateur Paul Duni qui, victime d’une agression, attendit vainement qu’il se manifeste). Il est en tout cas là pour inspirer le lecteur et, finalement, il faut l’envisager heureux.

Une belle réussite pour un ouvrage sérieux et érudit qui propose une approche universitaire de son sujet sans être rébarbatif. A découvrir pour les fans du Dark Knight et les autres.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Comic Book, #DC, #Essai

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Publié le 1 Juillet 2019

DARK VADOR LE SEIGNEUR NOIR DES SITH - TOME 2: LES TENEBRES ETOUFFENT LA LUMIERE

Darth Vader (2017) #7-12

Nous reprenons les aventures de Dark Vador quelques temps après « La revanche des Sith », alors qu’il n’est pas encore la créature toute puissante qu’il deviendra par la suite.

Vador doit donc apprendre à agir aux côtés des Inquisiteurs, d’anciens Jedis ayant retourné leur robe pour embrasser le côté obscur. Leur mission consiste à traquer les derniers survivants de l’Ordre 66. Vador n’apprécie guère ces Inquisiteurs mais se voit contraint de les tolérer tandis qu’il essaie de localiser Jocasta Nu, archiviste des Jedi ayant en sa possession des informations vitales. Par la suite Vador montrera aux officiers impériaux qui est le véritable maître.

DARK VADOR LE SEIGNEUR NOIR DES SITH - TOME 2: LES TENEBRES ETOUFFENT LA LUMIERE

Ce second tome nous offre deux arcs intéressants : « les ténèbres étouffent la lumière » (sur 4 épisodes) et le très court mais efficace « La règle des cinq » (2 numéros) qui montrent l’ascension de Vador, sa prise de pouvoir progressive au sein de l’Empire jusqu’à ce qu’il devienne le Seigneur Noir que nous connaissons depuis le premier « Star Wars » voici quarante ans. On repart ainsi aux débuts de l’Empire et à sa façon de s’imposer un peu partout dans la galaxie, nous sommes davantage dans les coulisses avec des luttes de pouvoir et des intrigues plus axées sur la politique (au sens large). Un scénario bien ficelé mis en image avec talent par un dessinateur généralement inspiré (on note quelques approximations au niveau des visages mais sans que cela soit préjudiciable).

Après une première série consacrée à Vador assez inégales, ces nouveaux épisodes réunis sous l’intitulé « Seigneur Noir des Sith » sont, pour l’instant, de belles réussites.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Space Opera, #Star Wars

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Publié le 13 Juin 2019

X MEN INTEGRALE 1980 de Chris Claremont

Ce volume reprend les numéros 129 à 140 des X Men et, par conséquent, contient le plus célèbre récit des enfants de l’atome, la saga du Phoenix Noir, fréquemment éditée et rééditée. L’intrigue poursuit et développe les éléments mis en place l’année précédente avec les machinations de Jason Wyndarge pour amener Jean Grey à rejoindre le Club des Damnés. Après avoir défait Proteus, les X men repèrent, via Cerebro, deux nouveaux mutants : il s’agit de la très jeune Kitty Pride et le chanteuse disco Dazzler. Deux équipes de X-Men sont envoyées pour tenter de les recruter pour le compte de Xavier. Wolverine, Tornade et Colossus prennent contact avec Kitty mais sont capturés par Emma Frost, alias La Reine Blanche, tandis que Phoenix, Cyclope et Diablo sont attaqués, dans la discothèque où se produit Dazzler, par des soldats en armure au service du Club des Damnés. Par la suite la personnalité de Jean Grey se voit submergée par l’entité du Phénix et détruit une planète entière, la conduisant à passer en jugement sous l’autorité de l’impératrice Shi’ar. Les X-Men vont exiger un duel avec la garde impériale pour la vie de Jean…Mais cette dernière, coupable d’un génocide cosmique, désire-t’elle être sauvée ?

Que dire de plus sur cette saga légendaire, laquelle continue encore, après 40 ans, a trusté les premières places des listes des « meilleurs épisodes des X-Men » ? Et même des « meilleurs comics » tout court. Ainsi, lors du 75ème anniversaire de la Maison des Idées, lorsque les fans eurent à voter pour choisir leurs 75 histoires préférées parmi les milliers publiées la saga du Phénix Noir termina cinquième !

 

X MEN INTEGRALE 1980 de Chris Claremont

Epique, dramatique, enlevée (en dépit d’une mise en place un brin longuette), magnifiée par des dessins très efficaces et quelques cases anthologiques, la saga n’a pas volé ses nombreuses louanges. Dommage que les innombrables résurrections ultérieures de Jean Grey ternissent aujourd’hui la réussite de ce monument du comics US. Alors bien sûr il y a la naïveté de l’ensemble (qui fera sourire les cyniques lecteurs d’aujourd’hui), les couleurs façon bad trip aux champi et les descriptions pesantes qui envahissent chaque case. C’est l’époque qui voulait ça. On fera avec ces défauts pour savourer l’intrigue en elle-même, mémorable et toujours pertinente.

L’épisode rétrospectif sur Cyclope (« Elegy ») complète cette intégrale et laisse la porte ouverte à un nouveau départ avec l’arrivée de Kitty Pride dans l’école du Professeur Xavier. Enfin on termine l’année avec deux épisodes corrects dans lesquels une partie des X-Men et de la Division Alpha partent combattre le redoutable Wendigo (précédemment rencontré par Wolverine). L’annual, voyant les mutants partir en enfer pour sauver Tornade et Nightcrawler avec l’aide du Docteur Strange s’avère, lui, aussi, une belle réussite.


En résumé une intégrale complètement indispensable par la seule présence de l’arc consacré à Phoenix même si le reste ne démérite pas non plus.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #science-fiction, #Space Opera, #X-Men

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Publié le 6 Juin 2019

ALIENS PERDITION (DEAD ORBIT) de James Stokoe

La franchise Aliens revient au Neuvième Art via un one-shot aussi classique qu’efficace dans lequel l’auteur retrouve l’atmosphère des premiers et troisième opus de la saga cinématographique. Il s’éloigne par conséquent du bourrinage des deux autres volets (et en particuliers d’ « Aliens le retour »).

Après avoir repéré un vaisseau à la dérive, une équipe de secours du Sphacteria découvre trois membres d’équipages dans des caissons d’hibernation. Hélas, lors de leur réveil, l’azote liquide se répand dans les caissons et brûle terriblement les trois infortunés. Au mépris des protocoles les agonisants sont alors ramenés sur le Sphacteria…malheureusement deux d’entre eux abritent des créatures extra-terrestres qui ne tardent pas à s’en prendre aux humains.

ALIENS PERDITION (DEAD ORBIT) de James Stokoe

Simple, énergique, rythmé, ALIENS PERDITION (DEAD ORBIT) fait honneur à la saga initiée (et suicidée ?) par Ridley Scott. Ici, nous sommes nettement plus proche, heureusement, du « Alien le 8ème passager » initial que du piteux « Alien Covenant ». L’intrigue, pourtant, n’innove guère et s’avère même tout à fait classique. Un équipage réduit, un vaisseau exploré sous toutes les coutures et un monstre fort bien mis en valeur par des dessins de toutes beautés qui jouent adroitement des ombres pour parvenir, comme dans le premier long-métrage, à dévoiler la créature tout en lui gardant sa part de mystère. Bref, une recette ultra convenue mais il n’est pas toujours nécessaire de vouloir innover à tout prix pour proposer un plat intéressant. Après tout mieux vaut une bonne tambouille soigneusement mitonnée par un petit chef chevronné plutôt qu’une escapade gastronomique aventureuse au final complètement ratée.

De plus, visuellement, le comic est une grande réussite avec des dessins précis, remplis de détails, soigneusement colorisés, qui placent les personnages au cœur d’une intrigue étouffante et d’ombres menaçantes. 104 pages bien tassées riches en action, suspense et scènes chocs. On en redemande !

ALIENS PERDITION (DEAD ORBIT) de James Stokoe

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Horreur, #science-fiction, #Cinéma

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Publié le 23 Mai 2019

SPIDERMAN - THE CLONE CONSPIRACY

Spiderman et les clones… toute une histoire, symbolisée par l’interminable mais finalement sympathique (mais si !) et très feuilletonnesque SAGA DU CLONE dans les années ’90. Depuis, régulièrement, le Chacal revient tourmenter notre bon vieux Spidey.

Dans cette nouvelle série étalée sur de nombreux épisodes (Amazing Spider-Man 19-24; The Clone Conspiracy 1-5; The Clone Conspiracy: Omega; Silk 14-17; Prowler 1-5 pour la version originale et uniquement Spider-Man : The Clone Conspiracy #1-5, Spider-Man : Omega #1, Amazing Spider-Man #20-24 en version française), Peter Parker enquête sur une nouvelle entreprise, New U, qui propose des traitements miraculeux pour les maladies incurables et offre même de ramener les morts à la vie. Lorsque le compagnon de May (et père de Jonah) s’apprête à succomber la question est donc de de savoir si il faut (ou non) lui permettre de bénéficier de ce nouveau traitement révolutionnaire…lequel titille les super-sens arachnéens de Parker. Evidemment, ce ne semble pas un très bon signe concernant les intentions de celui qui se dissimule sous le masque du Chacal.

Et voilà que nous retrouvons Ben Reilly, alias Scarlet Spider, apparu pour la première fois voici une éternité (dans ASM 149…en 1975) puis figure centrale de la SAGA DU CLONE. Ben ramène à la vie de nombreux amis, alliés ou ennemis de Spider-man et le récit se transforme rapidement en véritable fête du slip…euh du clone ! Le Lézard, le professeur Warren, Electro, Octopus, Gwen Stacy, Ned, la femme de Jonah, etc. Tout le monde et sa petite sœur revient à la vie.

SPIDERMAN - THE CLONE CONSPIRACY

LA CONSPIRATION DES CLONES se révèle un comic-book ambitieux et globalement sympathique, à découvrir dans sa version « gros volume » afin de ne pas se perdre dans les méandres de ses (trop) nombreuses intrigues, mais qui manque d’épaisseur pour atteindre à l’excellence. Ramener autant de personnages à la vie ne permet aucun développement et se limite souvent à titiller la fibre nostalgique sans jamais s’interroger sur les conséquences de ces résurrections. D’où une impression de trop plein accentuée par un final apocalyptique avec une épidémie zombie rapidement jugulée. Et, même si l’intrigue globale s’avère compréhensible par tous, un sentiment de confusion rend tout cela brouillon (au bout de la lecture on ne comprend toujours pas le comment et le pourquoi de la plupart des actions des protagonistes), sans oublier une solide dose d’invraisemblances et la nécessité d’enclencher la suspension d’incrédulité à puissance maximale.

Toutefois, en dépit de ses défauts, LA CONSPIRATION DES CLONES reste un honnête « event » avec son lot de rebondissement, ses scènes d’action énergiques et ses passages intimistes typiques de Spider-man. On ne s’ennuie pas et on est même globalement diverti mais sans pouvoir se défaire d’une impression de foutoir un brin bâclé. Les dessins sont, pour leur part, d’un bon niveau mais trahissent cependant des différences de niveau entre les différents intervenants. Décidément nous sommes loin de la réussite de SPIDER VERSE ou SPIDER ISLAND. Les histoires annexes, pour leur part, s’avèrent justement accessoires et nous invitent à relire l’intrigue sous différents points de vue ou, pour être plus complet, à interrompre la lecture de la saga principale entre chaque épisode pour se plonger dans les « tie-in ». En bref, plaisant mais pas indispensable, CLONE CONSPIRACY saura divertir les inconditionnels des histoires de spider-man mettant en scène des clones. Sans plus ni moins.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #Spiderman

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Publié le 14 Mai 2019

DARK VADOR – LE SEIGNEUR NOIR DES SITH – TOME 1 : L’ELU

Avec cette nouvelle série située juste après “La revanche des Sith” nous en apprendront un peu plus sur Dark Vador à qui l’Empereur confie une mission difficile : tuer un Jedi et s’emparer de son sabre laser afin de le corrompre par le côté obscur. Cependant, suite à l’Ordre 66, trouver un Jedi n’est guère aisé.

Charles Soule propose ici un scenario plaisant quoiqu’un peu simpliste et linéaire. Cette intrigue eut sans doute mérité davantage de développements mais reste globalement plaisante. Nous avons droit à quelques notes intéressantes sur le devenir des clones, l’apparition surprise du Grand Inquisiteur, de belles scènes de combats, le pourquoi de la couleur rouge des armes Sith,…bref pas mal de petites annotations certes non indispensables mais intéressantes. Les amateurs de Star Wars en apprendront un peu plus sur cette galaxie lointaine et, si rien de fondamental n’est révélé, toutes ces petites notes enrichissent un nouvel univers étendu déjà très complet.

DARK VADOR – LE SEIGNEUR NOIR DES SITH – TOME 1 : L’ELU

De son côté, le dessinateur italien Giuseppe Camuncoli livre de fort belles planches qui rendent la lecture de ce recueil très agréable. Evidemment nous sommes dans un comics des « années 2010 » donc la lecture s’avère rapide. Entre les longs passages sans dialogues et les pleines pages esthétiques, ces six chapitres se dévorent en une petite demi-heure. Un peu frustrant mais on a l’habitude. Ce premier tome consacré au Seigneur Noir des Sith n’est donc pas particulièrement consistant ni inoubliable mais, dans l’ensemble, il permet de passer un agréable moment en compagnie de ce pauvre Anakin à présent complètement (ou pas ?) consumé par le côté obscur. Sympathique et plutôt prometteur pour la suite.

Contient : Darth Vader (2017) #1-6.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Star Wars, #Comic Book

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Publié le 8 Mai 2019

100 % STAR WARS TOME 6 : DES REBELLES NAUFRAGES

Star Wars (2015) #33-37 et Annual #3.

Pour sa fin de run, Jason Aaron choisit de se concentrer sur les différents protagonistes de la saga, souvent deux par deux. Nous avons ainsi droit à l’association entre Luke et Leia dans le sans intérêt « Des rebelles naufragés », une intrigue tarabiscotée où s’affrontent Sana et Lando dans le plaisant « Les treize caisses », un retour de Grakkus face à Han Solo avec l’amusant « Passeur de Hutt », un focus sur R2D2 à la recherche de C3PO dans « La revanche de l’astromécano » et enfin le sergent Kreel, chef des Stormtroopers d’élite de l’escadron SCAR pour « Fierté impériale ».

Comme toujours les dessins sont vraiment « spéciaux » : si, dans l’ensemble, ils ne sont pas mauvais (décors, armures, vaisseaux), les visages sont, eux, découpés des films et plaqués sur les dessins (une sorte de rotoscope à l’envers !) pour donner des personnages franchement ratés tant ils sont disgracieux.

100 % STAR WARS TOME 6 : DES REBELLES NAUFRAGES

Les scenarios, eux, restent dans la lignée des précédents arcs narratifs: c’est pas mal, divertissant mais sans enjeu ni véritable intérêt. En fait, tout ça rappelle les STAR WARS CLASSICS d’il y a 40 ans: les dessinateurs ne semblent pas savoir où va la saga (ou ils s’en fichent) donc ils sont incapables d’élaborer des intrigues d’ampleur et se contentent de suivre la petite vie des rebelles sans se soucier d’un plan global. De plus, Aaron pense manifestement que voir nos héros à l’oeuvre suffit à maintenir l’intérêt du lecteur qui assiste à une suite de petites escarmouches sans conséquences entre l’Empire et les rebelles. Parfois c’est chouette, parfois c’est médiocre, parfois c’est drôle,…dans tous les cas on reste dans le statu quo en évitant grandement d’avancer…on finit même par ne plus trop savoir à quelle époque de la chronologie officielle ces histoires se situent tant elles pourraient (quasiment) se dérouler n’importe quand entre « Rogue One » et « Le Réveil de la Force », puisqu’elles n’ont, en réalité, aucune incidence sur la timeline globale de la saga.

On ajoute deux récits courts parfaitement dispensables pour boucler le sommaire de ce recueil pas spécialement mauvais (les récits sont courts et donc on ne s’y ennuie pas) mais tellement anecdotique qu’il sera réservé aux seuls complétistes.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Space Opera, #Star Wars, #science-fiction

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Publié le 24 Avril 2019

JLA - NOUVEL ORDRE MONDIAL de Grant Morrison

Grant Morrison, dans les années ’90, se voit chargé de relancer la valeur sûre (mais en perte de vitesse) de DC Comics, la célèbre Justice League d’Amérique. Epoque oblige nous sommes en pleine surenchère super-héroïque au niveau de « l’iconisation » des personnages : muscles saillants pour les hommes et poitrine surdimensionnée pour les femmes, en particulier une Wonder Woman dessinée en plongée afin de mettre davantage en valeur ses attributs. Bref, le comics invente pratiquement la 3D sans lunettes.

Et les intrigues ? Ce tome en compte quatre, d’un intérêt variable. La première, la plus réussie, traite d’une bande de super-héros extraterrestres, l’Hyper Clan, décidés à imposer un nouvel ordre mondial en apparence bénéfique. Mais la JLA n’y croit pas. Et le lecteur non plus. Le problème étant la rapidité avec laquelle le doute est expédié et le manque de subtilité de nos aliens soi-disant bien gentils. On aurait pu avoir une vraie réflexion sur l’imposition d’un ordre mondial « pour le plus grand bien », un récit traitant de la dictature du bonheur ou des procédés visant à agir de manière bénéfique en usant de procédés discutables façon SUPREME POWER. On a du paf pouf. Ce n’est pas désagréable mais cela reste frustrant.

La seconde histoire parle du recrutement de Tomorrow Woman et fait figure d’intermède avant une grosse démonstration pyrotechnique au sujet d’une invasion par les troupes du…Paradis. Guerre entre les anges et destructions massives sont au programme d’un récit que l’on qualifiera de blockbuster décérébré et divertissant. Une fois encore le potentiel semblait présent pour introduire davantage de profondeur, voire un soupçon de réflexion, mais le scénariste préfère l’efficacité immédiate et les affrontements dantesques.

Enfin, le dernier récit, plus original, montre le recrutement du nouveau Green Arrow tandis que les membres vétérans de la JLA sont piégés dans des univers oniriques alternatifs.

JLA - NOUVEL ORDRE MONDIAL de Grant Morrison

Typique de son époque, ce premier tome use d’une narration menée à cent à l’heure qui ne laisse jamais au lecteur le temps de souffler, au risque de provoquer une indigestion devant cette abondance de combats, ces dialogues souvent lourdingues et ces résolutions d’intrigue expédiées en quelques cases. Aucun effort éditorial ne viendra d’ailleurs aider le néophyte qui passe d’un Superman classique (mais affublé d’une coupe mulet d’époque !) à une version bleue et blanche dotée de nouveaux pouvoirs. Il faudra donc que le lecteur accepte cette nouvelle donne sans chercher à l’expliquer ou qu’il se plonge dans les pages de Wikipedia.

Néanmoins, ce NOUVEL ORDRE MONDIAL fonctionne agréablement dans les limites de ses ambitions : l’action est omniprésente, quelques remarques sur le statut de ces héros déifiés s’avèrent pertinente et une certaine dose d’humour, parfois référentiel, fonctionne, en particulier lorsque Grant Morrison se fait ironique, appelant Aquaman « Poisson Man » ou montrant Green Arrow effaré devant les ridicules flèches « gant de boxe » de son paternel tandis qu’un super-héros ringard tente d’intégrer la ligue afin de pouvoir mater Wonder Women avec sa vision à rayon X.

Bref, on passe un bon moment devant ce gros blockbuster très ancré dans son époque mais on n’ira pas faire figurer ces pages dans les incontournables du comics.

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